Avant de se constituer prisonnier et aussitôt après son jugement, Courier n’avait pas manqué d’écrire l’histoire de son procès, en y joignant le discours qu’il aurait voulu prononcer pour sa défense ; il appelait cela son Jean de Broé, du nom de l’avocat général qu’il y tournait en ridicule : « Ma brochure a un succès fou, écrivait-il à sa femme ; tu ne peux pas imaginer cela ; c’est de l’admiration, de l’enthousiasme.
Je ne prétends pas faire l’histoire de l’amoureux ni du Werther en Grimm ; je veux simplement dégager le caractère de l’homme, et, s’il est possible, de l’honnête homme, que je crois que Rousseau a calomnié.
Necker, qui dura cinq années (22 octobre 1776-19 mai 1781), me semble avoir été parfaitement apprécié dans l’Histoire de Louis XVI de M.
Toute la première partie de l’Œuvre, cette histoire lentement développée de l’affection de Christine et de Claude, les magnifiques scènes où elle se résout à être le modèle de son amant, ou elle se livre à lui, revenu croulant sous les huées, leur idylle de Bennecourt, sont de grands et vrais tableaux où la vie frémit, où la sympathie jaillit du cœur du lecteur.
Les orateurs du forum et du sénat, et l’histoire, ont obéi ; ce dont Tibère, d’ailleurs, ne doutait pas.
non, certes ; l’histoire de la philosophie est là pour en témoigner. […] Toute l’histoire de la vie, jusque-là, avait été celle d’un effort de la conscience pour soulever la matière, et d’un écrasement plus ou moins complet de la conscience par la matière qui retombait sur elle. […] Elles ont raison d’attribuer à l’homme une place privilégiée dans la nature, de tenir pour infinie la distance de l’animal à l’homme ; — mais l’histoire de la vie est là, qui nous fait assister à la genèse des espèces par voie de transformation graduelle et qui semble ainsi réintégrer l’homme dans l’animalité.
Aujourd’hui, ce n’est plus que de l’histoire.
Ce que conseille proprement Gœthe, ce n’est pas de se disperser ni de se hâter, ni d’improviser ; et lui-même reconnaît qu’il y a des esprits excellents qui ne savent rien faire « le pied dans l’étrier », et qui ont besoin de recueillement : ce qu’il conseille à Eckermann et aux esprits nés poëtes, mais dénués pourtant du grand génie de la conception, ou même à ceux qui en sont doués et en qui les sentiments de chaque jour jaillissent et débordent, c’est de s’épancher, c’est de fixer dans des notes successives, et non pas pour cela fugitives, l’histoire de leur cœur.
Champfleury a écrit, dans des Mémoires personnels, l’histoire de ces années d’épreuve, et ce récit, à son tour, aura bien son intérêt avec le temps.
Ce préambule étendu, qui contient de charmantes choses, est un document précieux pour l’histoire de l’Anthologie.
Et qu’il vous faut suspendre où s’arrête l’histoire : Voilà tous vos moyens, voilà tous les trésors Dont vous fassent jouir vos plus ardents efforts !
L’histoire des heureux est courte.
C’est ainsi que les histoires nous plaisent par la variété des récits, les romans par la variété des prodiges, les pieces de théatre par la variété des passions, & que ceux qui savent instruire modifient le plus qu’ils peuvent le ton uniforme de l’instruction.
., etc. »« Je défie tous les membres de la société bourgeoise, qu’ils soient riches ou pauvres, qu’ils soient capitalistes ou prolétaires, de raconter leur histoire économiques, leurs stratagèmes et leur tactique financière publiquement sans rougir » (p. 484).
Et les diatribes de Jean-Baptiste Rousseau et celles de Gilbert l’encontre de leurs confrères, et, plus haut encore, les traits de Virgile à l’endroit de Bavies et de Mœvius ; mais il faudrait reprendre toute l’histoire littéraire.
Cependant, pour ne laisser aucun doute dès l’abord sur ce reproche d’obscurité qui reviendrait souvent, je citerai tout de suite, dans un genre opposé, ce couplet de L’Épée de Damoclès, où le poète s’attaque à Louis XVIII dans la personne de Denys le Tyran : Tu crois du Pinde avoir conquis la gloire, Quand ses lauriers, de ta foudre encor chauds Vont à prix d’or te cacher à l’histoire, Ou balayer la fange des cachots… Ce couplet reste à l’état de pur logogriphe. — Je reprends la série des premières chansons.
Les curieux peuvent chercher des considérations très fines sur ces rapports des esprits et du pays, au tome second, p. 1191, de l’ouvrage intitulé Le Canton de Vaud, sa vie et son histoire, par M.
[NdA] Les gravures qui accompagnaient la première édition du Voyage, ont un caractère philanthropique marqué et sont surtout destinées à attendrir sur le sort des noirs ; elles sentent le voisinage de l’abbé Raynal et de l’Histoire philosophique des deux Indes.
Notre vie est une seule et même histoire interne, variée par tous les concours ou conflits extérieurs qu’elle rencontre.
Il est très anglais, trop anglais ; il est anglais jusqu’à amortir les rois horribles qu’il met en scène quand ce sont des rois d’Angleterre, jusqu’à amoindrir Philippe-Auguste devant Jean-sans-Terre, jusqu’à faire exprès un bouc, Falstaff, pour le charger des méfaits princiers du jeune Henri V, jusqu’à partager dans, une certaine mesure les hypocrisies d’histoire prétendue nationale.
Si nos peintres et nos sculpteurs étaient forcés désormais de puiser leurs sujets dans l’histoire de France moderne, je dis moderne, car les premiers francs avaient conservé dans leur manière de se vêtir quelque chose de la simplicité du vêtement antique, la peinture et la sculpture s’en iraient bientôt en décadence.
J’aime mieux une bataille tirée de l’histoire qu’une bataille d’imagination ; il y a dans la première des personnages principaux que je connais et que je cherche.
Amédée Pommier rappelle trop ce noyau de cerise autour duquel une des plus grandes artistes de l’Italie du xvie siècle avait gravé toute l’histoire de N.
Les « sciences », l’histoire, la morale, la métaphysique, que professent ses maîtres ne sont qu’amusette et tromperie, car cet enseignement ne doit, à aucun prix, révéler la vérité sur quoi que ce soit.
L’éloquence de la chaire avait des défauts presque semblables ; affectation, exagération, pointes ridicules, entassement de métaphores, mélange du profane et du sacré, citations éternelles de grec, de latin, d’hébreu, et un peu plus d’Ovide ou d’Horace que des pères ; enfin, multitude d’idées empruntées des erreurs et des préjugés du temps sur la physique, sur l’histoire naturelle, sur l’astronomie, sur l’astrologie, sur l’alchimie ; car alors on prodiguait tout, et on faisait étalage de tout ; tel était le goût des orateurs sacrés sous Henri IV et sous Louis XIII.
C’est la géographie chantée et l’histoire en peinture. […] L’histoire n’a pas plus de justesse et plus de physionomie que son pinceau.
Et là-dessus il déclare que s’il n’avait pas pour habitude de ne rien prendre aux autres, jamais il n’a été plus tenté par l’appropriation d’une histoire, et le désir de lui donner une forme d’art que par un épisode, dont Dumas ne s’est pas servi. Et il se met à raconter merveilleusement, se jouant dans un délicat érotisme, l’histoire de cette chambrière, dont d’Artagnan fait l’entremetteuse douloureuse de son intrigue avec la duchesse, la menaçant de ne plus revenir, si elle n’obtient de sa maîtresse qu’elle lise ses lettres, la menaçant de ne plus revenir, si elle n’obtient qu’elle y réponde… Et le merveilleux dénouement humain, s’écrie-t-il, dénouement bien supérieur à tous les dénouements du réalisme actuel.