/ 3038
2970. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre III. Des Livres nécessaires pour l’étude de l’Histoire sacrée & ecclésiastique. » pp. 32-86

CEtte Histoire forme une branche très-intéressante de l’Histoire Ecclésiastique ; mais nous ne sommes pas plus riches en ce genre que dans la partie des Conciles.

2971. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Octave Feuillet »

J’aurais dit qu’il aurait sacrifié à des besoins et à d’inférieures considérations dramatiques la plus grande forme humaine et littéraire de la pensée au xixe  siècle.

2972. (1879) L’esthétique naturaliste. Article de la Revue des deux mondes pp. 415-432

Parfois il semble que le naturalisme soit surtout une réaction contre la forme de l’art romantique, contre l’alliance systématique du tragique et du comique dans une même œuvre, contre les trappes et les trucs du mélodrame de la Porte-Saint-Martin, contre les inventions bizarres et compliquées multipliant à plaisir les invraisemblances pour en faire sortir ce que l’on a appelé des « situations ».

2973. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXI. »

Aussi nous le voyons, sous cette forme, s’élever bientôt après avec le prophète, et en imiter sinon la brièveté rapide, du moins la grandeur : « Chantons le Seigneur, qui, sur la face de la vaste mer, a vaincu le Thrace cruel.

2974. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamartine — Lamartine, Jocelyn (1836) »

C’est à lui, doué plus qu’aucun du don divin, de savoir et de vouloir enclore dans la forme durable ces grandes idées dégagées, de faire qu’elles vivent aux yeux, et qu’elles se terminent par des contours, et qu’elles se composent dans des ensembles qu’avoue l’éternelle Beauté.

2975. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « LOUISE LABÉ. » pp. 1-38

Qui a lu et qui sait par cœur la jolie fable de La Fontaine, la Folie et l’Amour, n’est pas dispensé pour cela de lire le dialogue de Louise Labé, dont La Fontaine n’a fait que mettre en vers l’argument, en le couronnant d’une affabulation immortelle : Tout est mystère dans l’Amour, Ses flèches, son carquois, son flambeau, son enfance… Le dialogue de Louise Labé, dans la forme ou dans le goût de ceux de Lucien, de la fable de Psyché par Apulée, de l’Éloge de la Folie d’Érasme et du Cymbalum mundi de Bonaventure Des Periers, est un écrit plein de grâce, de finesse, et qui agrée surtout par les détails.

2976. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre premier. La structure de la société. — Chapitre IV. Services généraux que doivent les privilégiés. »

Pareils à des arbres étouffés par l’ombre d’un chêne gigantesque, les autres pouvoirs publics ont péri de sa croissance ; ce qu’il en reste encombre aujourd’hui la place et forme autour de lui un cercle de broussailles rampantes ou de troncs desséchés.

2977. (1860) Cours familier de littérature. X « LVIIIe entretien » pp. 223-287

Elle grandissait encore ; aucune de ses formes, presque aériennes, ne se dessinait sous le cachemire des Indes qui l’enveloppait des plis perpendiculaires de la statue.

2978. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIe entretien. Mémoires du cardinal Consalvi, ministre du pape Pie VII, par M. Crétineau-Joly (3e partie) » pp. 161-219

« Au nom de la très sainte Trinité, ce 1er jour du mois d’août de l’année 1822 ; « Moi, Hercule Consalvi, cardinal de la sainte Église romaine, diacre de Sainte-Marie ad Martyres, après avoir fait mon testament plus d’une fois, à diverses époques de ma vie, tant pour désigner mon héritier, qu’afin de pourvoir aux besoins de mes serviteurs et légataires, ainsi qu’à plusieurs affaires d’importance, considérant que, vu la mort de mon bien-aimé frère André et celle d’autres personnes qui m’étaient chères, vu encore le changement des circonstances, mes dispositions précédentes ne peuvent plus subsister dans la manière et la forme qu’elles ont, je me suis décidé à les révoquer, à les annuler et à faire un nouveau testament avec les changements opportuns.

2979. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre I. Le broyeur de lin  (1876) »

C’était une vieille fille de quarante-cinq ans, coiffée d’une large capote d’une forme impossible à classer.

2980. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XIV. La littérature et la science » pp. 336-362

La botanique et la zoologie apprennent à classer les plantes et les animaux dans un ordre indiqué par leur structure même, et voilà des parentés inattendues qui se révèlent, une échelle des êtres qui s’ébauche, une série régulière de formes qui va de l’infiniment petit jusqu’à l’homme.

2981. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — Chapitre X »

Un vent de désordre souffle sur cette zone ambiguë ; elle flotte, elle change de forme ; elle renouvelle, à chaque instant, ses peuplades ; elle a l’anomalie et l’excentricité des choses amphibies.

2982. (1904) En méthode à l’œuvre

D’autre part, ce sont des spéculations mystérieuses où, comme hanté des vieilles religions philosophiques de l’Orient, le poète trouve les formes des vérités naturelles et éternelles, qu’il accorde avec les données de notre science moderne.

2983. (1707) Discours sur la poésie pp. 13-60

Ce que l’ode a d’essentiel, est précisément sa forme ; j’entens ce nombre et cette cadence, différente selon les langues, mais qui dans quelque langue que ce soit, lui est toujours particuliére.

2984. (1913) La Fontaine « V. Le conteur — le touriste. »

Le Vieillard et ses Enfants, par exemple  je vous l’ai déjà indiqué  c’est l’apologie du travail sous une forme allégorique infiniment habile et délicieuse.

2985. (1913) La Fontaine « VI. Ses petits poèmes  son théâtre. »

Il y a autre chose à remarquer dans Ragotin qui m’intéresse beaucoup, qui vous intéressera peut-être aussi, en tout cas qui forme un petit problème historique littéraire.

2986. (1870) La science et la conscience « Chapitre II : La psychologie expérimentale »

C’est parce que cette psychologie se retrouve, en traits épars et sous des formes poétiques ou théologiques, chez les peuples de race sémitique, que l’ethnographie est bien plus riche en documents sur cette race que sur les précédentes.

2987. (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXVe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 321-384

poursuivit-il d’une voix tranquille comme s’il nous avait dit bonjour, voici une citation des enfants et héritiers de Francesco Bardi et Domenico Cortaldo, représentants légitimes de la branche aînée des Zampognari, qui réclament, en vertu d’un jugement en bonne forme, le partage de la maison, domaine, eaux, bois et champs du domaine des Zampognari, leurs ancêtres, dont il ne vous revient que le quart, puisque vous, Antonio Zampognari, et vous, Magdalena Bardi, épouse de Felice Zampognari, vous ne représentez que le quart de la succession totale consistant dans le domaine habité et cultivé par vous.

2988. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Mme Desbordes-Valmore » pp. 01-46

Jamais l’ombre même d’une restriction ou d’une raillerie dans les images qu’elle se forme d’eux.

2989. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Additions et appendice. — Treize lettres inédites de Bernardin de Saint-Pierre. (Article Bernardin de Saint-Pierre, p. 420.) » pp. 515-539

Je ne forme plus de projet, mais j’ai souvent désiré d’avoir une bonne femme comme j’imagine la vôtre, une petite terre agréable et la liberté de m’occuper, dans le voisinage d’un ami comme vous, de l’étude de la nature.

2990. (1772) Éloge de Racine pp. -

Il fut créateur à son tour, comme Corneille l’avait été ; avec cette différence, que l’édifice qu’avait élevé l’un frappait les yeux par des beautés irrégulières et une pompe informe, au lieu que l’autre attachait les regards par ces belles proportions et ces formes gracieuses que le goût fait joindre à la majesté du génie.

2991. (1856) Cours familier de littérature. I « Digression » pp. 98-160

Elle était à demi assise sur un tronc d’arbre que les enfants des chaumières voisines avaient roulé là pour les étrangers ; son bras, admirable de forme et de blancheur, était accoudé sur le parapet.

2992. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Taine » pp. 305-350

Taine est toujours, sous des formes plus graves le M. 

2993. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Crétineau-Joly »

Aussi, depuis que ce principe a été établi dans le monde sous la forme du gouvernement de l’Église, l’orgueil, qui ne veut pas obéir et qui examine pour s’en dispenser, l’a toujours attaqué avec les doubles armes de l’hypocrisie ou de l’audace.

2994. (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIVe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou Le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (2e partie) » pp. 365-432

La poésie ne déroge pas du tout en dessinant la sainteté et en coloriant la piété sous trois formes, le frère, la sœur et la servante : trio de candeur et de vertu qui psalmodie, chacun dans sa langue, le même hymne à Dieu dans le peuple !

2995. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLVIe Entretien. Marie Stuart (reine d’Écosse) »

Mais l’amour et la poésie même, selon Brantôme, étaient impuissants à reproduire à cette période encore croissante de sa vie une beauté qui était dans la forme moins encore que dans le charme ; la jeunesse, le cœur, le génie, la passion qui couvait encore sous la sereine mélancolie des adieux ; la taille élevée et svelte, les mouvements harmonieux de la démarche, le cou arrondi et flexible, l’ovale du visage, le feu du regard, la grâce des lèvres, la blancheur germanique du teint, le blond cendré de la chevelure, la lumière qu’elle répandait partout où elle apparaissait, la nuit, le vide, le désert qu’elle laissait où elle n’était plus, l’attrait semblable au sortilége qui émanait d’elle à son insu et qui créait vers elle comme un courant des yeux, des désirs, des âmes, enfin le timbre de sa voix qui résonnait à jamais dans l’oreille une fois qu’on l’avait entendu, et ce génie naturel d’éloquence douce et de poésie rêveuse qui accomplissait avant le temps cette Cléopâtre de l’Écosse sous les traits épars des portraits que la poésie, la peinture, la sculpture, la prose sévère elle-même nous ont laissés d’elle ; tous ces portraits respirent l’amour autant que l’art ; on sent que le copiste tremble d’émotion, comme Ronsard en peignant ; un des contemporains achève tous ces portraits par un mot naïf qui exprime ce rajeunissement par l’enthousiasme qu’elle produisait sur tous ceux qui la voyaient : « Il n’y avoit point de vieillards devant elle, écrit-il : elle vivifioit jusqu’à la mort. » VI Un cortége de regrets plus que d’honneur la conduisit jusqu’au vaisseau qui allait l’emporter en Écosse.

2996. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre IV. Le Séminaire d’Issy (1881) »

Il n’y a plus que Saint-Sulpice où l’on écrive comme à Port-Royal, c’est-à-dire avec cet oubli total de la forme qui est la preuve de la sincérité.

/ 3038