Désireux de plaire à tout le monde, il proposa une dizaine de raisons pour et contre l’une et l’autre opinion, encouragea les modernes en approuvant les anciens, et finit par s’échapper sans conclure.
Il finit Œdipe, il commença la Henriade.
Lire toute la page, qui finit ainsi : « Ce serait le rire, ce serait les larmes ; ce serait le bien, le mal, le haut, le bas, la fatalité, la Providence, le génie, le hasard, la société, le monde, la nature, la vie ; et au-dessus de tout cela on sentirait planer quelque chose de grand !
Adieu pour toujours. » Ainsi finit le poème.
L’espace est un continu mathématique, il est infini, et nous ne pouvons nous représenter que des continus physiques et des objets finis.
Il est si commode pourtant de se reposer sur l’absolu, d’embrasser de toute son âme une petite formule étroite et finie !
Seroit-ce enfin cette supériorité d’intelligence, qui ne veut rien voir au dessus d’elle, qui soumet tout à ses recherches, qui dégrade ce qu’elle ne peut concevoir, & qui finit par ne rien admettre, parce que tout devient problématique à son tribunal ?
L’acte suivant nous mène à Trouville, où Jean de Thommeray se débat encore entre l’amour de la baronne et le caprice de Baronnette ; il finit par lâcher l’une et délaisser l’autre, pour les trois millions de la fille d’un banquier taré, qui veut mettre des armoiries à son coffre-fort.
Il y a bal, illumination, le soir, à la façade de tous les hôtels des philosophes, et le tout finit le lendemain par un Te Deum solennel, — non, je me trompe, — par un Te Voltarium !
Un héros peut mal finir, cela s’est vu.
Les faits où la parole et la pensée paraissent successives et bien distinctes sont assurément exceptionnels ; un observateur attentif en remarquera pourtant sans peine un assez grand nombre, et nous n’avons pas fini de les énumérer.
Je note, pour en finir avec cette longue comparaison entre contes allemands et contes indigènes, l’analogie qui existe entre la puérile explication de l’origine du soleil (D’où vient le soleil) et celle du conte de Grimm (Der Mond) relative à la lune.
Mais les ouvriers, à toutes les époques, ont connu le sabotage et, pour finir, l’ont toujours rejeté ; le socialisme déclare que ce n’est pas par la corruption des méthodes de travail que le salut de la classe ouvrière peut être assuré.
J’en aurai fini avec l’objection de l’incompatibilité entre l’intelligence populaire et la beauté littéraire, lorsque j’aurai expliqué de quelle compréhension il s’agit.
Ce qui importe pour le moment, ce n’est pas d’y faire la part de la vérité ou de l’erreur, c’est d’apercevoir nettement où finit l’expérience, où commence l’hypothèse.
Elle s’y installera en se faisant toute petite ; puis, une fois dans la place, elle se dilatera, arrondira sa part et finira par obtenir tout, parce qu’elle dispose du temps et parce que la quantité d’indétermination la plus légère, en s’additionnant indéfiniment avec elle-même, donnera autant de liberté qu’on voudra. — Mais nous allons retrouver cette même conclusion sur de nouvelles lignes de faits, qui nous la présenteront avec plus de rigueur.
Courber ainsi tous les hommes devant cette puissance infinie, c’était abaisser les puissances finies qui se disputaient leur respect.
À vrai dire, et pour faire notre aveu complet, même dans le grand siècle qui venait de finir, un seul homme nous semblerait avoir réuni en soi de tels dons et en offrir l’idée à l’homme de goût qui, n’ayant pas le temps de chercher Pindare dans sa langue, et ne le retrouvant pas dans nos versions modernes, voudrait à tout prix le concevoir et se le figurer par quelque frappante analogie, à peu près comme Saunderson, aveugle-né, voyait l’éclat de la pourpre dans le bruit retentissant du clairon.
Telle femme n’adore en son amant que les perfections imaginaires que son amour lui prête : c’est moins souvent lui qu’elle aime qu’un beau rêve : dès qu’elle voit ses vrais défauts, son roman finit. […] Un ouvrage ébauché à la hâte, pour plaire au digne monarque dont l’esprit éclairé sut entendre le sien, et autoriser la hardiesse de son pinceau (ce qui honore autant le roi que le poète), la comédie des Fâcheux est la meilleure encore de l’espèce épisodique, nommée pièce à tiroir : chaque scène y est finie en tous ses points ; le ton du coloris et la pureté des contours y détermine bien les ressemblances des physionomies ; les traits en sont pleins de consistance, nettement arrêtés et bien apparents dans leur juste cadre.
Mais le Conte d’hiver finit bien. « C’était un rêve », comme on dit aux enfants à la fin des histoires terribles, et Dieu n’a pas voulu laisser de trop grandes injustices s’accomplir. […] On partait pour Berlioz et on finit dans Offenbach. […] Il finit par se battre en duel et meurt des suites de sa blessure. […] Le chevalier, quoique plus entouré, est bien plus seul qu’André Maltère et cette solitude qui le rend si malheureux finit par nous faire envisager sa phtisie comme une promesse de délivrance encore plus que comme une explication à de telles bouffées émotives. […] Toutefois, il dégage aussi son plaisir le spectacle du savant sûr de lui qui dénombre les vertèbres du cou, les muscles de la trompe, les écailles du dos, met là-dessus de petites étiquettes absolument conventionnelles et finit par prendre un artifice d’étude pour une théorie expliquant l’univers, domptant la Providence.
Il eut des démêlés avec le parti dévot et avec la magistrature pour Don Juan, dont on lui fit retrancher la fameuse scène du pauvre, et pour Tartuffe, dont le Premier Président Lamoignon retarda longtemps la première représentation, que le Roi finit par permettre. […] Marquis fats, hommes de qualité-auteurs et qui lisent leurs vers dans les compagnies, hommes du monde gracieux, aimables et serviables, parfaitement sceptiques au fond et contempteurs d’un monde dont, du reste, ils ne pourraient pas se passer ; mondaines sensées, judicieuses et froides, avec les meilleures manières ; mondaines prudes, doucement intrigantes, doucement envieuses, doucement calomniatrices, d’une douce papelardie et nous donnant l’impression de ladies Tartuffe et d’Onuphres en vertugadin ; mondaines médisantes et spirituelles, pleines de bonnes grâces pour tous ceux qu’elles veulent s’attacher, point mauvaises, mais très peu sûres et préférant leur salon à tout ce qu’on a pu considérer comme le bonheur ; au milieu de tous ces êtres pleins de petites passions et à qui la passion est inconnue, pour faire contraste et pour mieux faire ressortir tous les traits, un paysan du Danube, très civilisé du reste, qui, même, se contient, mais qui s’échappe souvent et qui fait éclater dans ces incartades ses ridicules et ceux des autres et qui finit par se convaincre, de son incapacité de s’adapter à ce milieu : voilà la peinture de la société polie en 1666. […] Par là, par l’intention d’imiter fidèlement la nature, s’expliquent, dans le théâtre de Molière, la subordination des situations aux caractères, la simplicité de ses intrigues, l’insuffisance de ses dénouements qui, justement parce qu’ils n’en sont pas, ressemblent d’autant plus à la vie, où rien ne commence et rien ne finit. » Ceci ne prouve aucunement que Molière veuille qu’on obéisse, dans la vie, aux suggestions de la nature ; il prouve seulement que, comme auteur, il veut peindre la vie telle qu’elle est plutôt que suivre le mouvement de son imagination. […] Détail : être résigné, n’être pas ambitieux, n’être pas aventureux, n’être pas chevaleresque, n’être pas généreux, ne pas se mêler des affaires des autres, ne pas se dévouer aux autres, être économe, ne pas s’occuper des affaires de son pays, ce qui vous fait des ennemis et des amis aussi, mais qui finissent toujours par vous trahir, à ne pas mentir mais à dissimuler sans cesse les vérités qu’on aurait à dire, les exprimer ne vous mettant que des embarras inextricables, n’avoir aucune passion, ni bonne ni mauvaise, les mauvaises vous mettant très mal en point, mais les bonnes vous faisant presque autant de mal que les mauvaises, n’être pas méchant, mais n’être pas bon, n’être pas vicieux, mais à n’avoir qu’une vertu traitable et une sagesse avec sobriété ; en un mot être médiocre, toujours médiocre, médiocre en tout, médiocre avec persévérance, médiocre avec obstination, implacablement médiocre. […] On goûte une douceur extrême à réduire, par cent hommages, le cœur d’une jeune beauté, à voir de jour en jour les petits progrès qu’on y fait, à combattre par des transports, par des larmes et des soupirs, l’innocente pudeur d’une âme qui a peine à rendre les armes, à forcer pied à pied toutes les petites résistances qu’elle nous oppose, à vaincre les scrupules dont ‘elle se fait un honneur et la mener doucement où nous avons envie de la faire venir ; Mais lorsqu’on en est maître une fois, il n’y a plus rien à dire ni rien à souhaiter ; tout le beau de la passion est fini, et nous nous endormons dans la tranquillité d’un tel amour, si quelque objet nouveau ne vient réveiller nos désirs et présenter à notre cœur les charmes attrayants d’une conquête à faire.
En présence des faits mieux connus et étudiés, il n’est plus permis de répéter cette solennelle niaiserie. » De déroute en désastre, la liberté avait fini par disparaître complètement. […] Ayant commencé en artistes, ils finissent en penseurs. […] Il était obligé de se battre avec eux pour les monter ; cela durait une heure, mais l’homme finissait par mettre le joug de ses cuisses de fer sur le dos vibrant du rebelle. […] Le rôle qu’on s’est imposé et qu’on finit par jouer au naturel, ne le sent-on pas à de certaines heures peser lourdement sur ses épaules ? […] Il est de ceux qui nous font comprendre comment les écoles finissent.
Et nous dirons que, dans la mise en scène, le fini et la perfection d’imitation des objets qui composent le matériel figuratif doivent être proportionnels à leur importance hiérarchique. […] Les détails du repas ne doivent pas être traités tous avec le même soin, ni atteindre le même degré de fini, car ils ne sont pas tous destinés à faire également illusion. […] En outre, les changements d’acteurs finissent par nécessiter une nouvelle mise au point. […] Mais, objectera-t-on, au lieu de finir à minuit le spectacle finirait à onze heures : on me permettra, je pense, de mépriser absolument cette objection. […] Viennent ensuite l’intelligence et le travail, au moyen desquels il pousse la représentation de ces images au degré désirable de fini et de ressemblance.
Ma conscience m’applaudit : je finis bien ma vie publique. […] … Mais finissez vite, ou nous ne répondons pas de nous-mêmes !
Coquelin et de la Comédie-Française n’en ont détourné l’attention des journalistes, j’ai fini par me persuader que j’y avais dit des choses bien plus intéressantes que je ne croyais moi-même ; — et c’est pourquoi je le réimprime. […] La Science et la Religion Le 27 novembre de l’année qui vient de finir, j’ai eu l’honneur d’être reçu par Sa Sainteté le Pape Léon XIII en audience particulière.
C’est : d’une montagne dont le sommet paraît toucher et soutenir le ciel, et d’une pyramide seulement de quelques lieues de base et dont la cime finirait dans les nues, laquelle vous frapperait le plus ? […] Les grands bruits ouïs au loin, la chûte des eaux qu’on entend sans les voir, le silence, la solitude, le désert, les ruines, les cavernes, le bruit des tambours voilés, les coups de baguette séparés par des intervalles, les coups d’une cloche interrompus et qui se font attendre, le cri des oiseaux nocturnes, celui des bêtes féroces en hiver, pendant la nuit, surtout s’il se mêle au murmure des vents, la plainte d’une femme qui accouche, toute plainte qui cesse et qui reprend, qui reprend avec éclat, et qui finit en s’éteignant ; il y a, dans toutes ces choses je ne sais quoi de terrible, de grand et d’obscur.
Buloz serait identiquement pareille, si l’autre n’avait pas fini par mourir de faim. […] Maintenant, grâce à Dieu, j’en ai à peu près fini avec M. le commissaire du roi, puisque j’ai dit ce qu’il avait fait pour éloigner du Théâtre-Français les auteurs vivants et les ouvrages modernes.