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1139. (1887) Études littéraires : dix-neuvième siècle

Emprisonné, condamné à mort, le 9 Thermidor l’avait sauvé A partir de 1794, il avait vécu très retiré et obscur dans sa petite terre de Milly dans le Mâconnais, gentilhomme campagnard assez pauvre, avec sa femme, son fils et ses filles. […] Désireux depuis longtemps de visiter l’Orient, il fréta un vaisseau, et s’embarqua (1832) avec sa femme et sa fille. […] Forcé d’abréger son voyage, à cause de la mort de sa fille, il revint eu France et écrivit une relation de son voyage, ou plutôt les impressions de son âme au cours de son pèlerinage (Voyage en Orient, 1835). […] C’est la fille du Christ Eloa, ce n’est pas la Marguerite de Faust. […] Hugo pleure la fille d’un de ses amis, Claire P.

1140. (1920) Essais de psychologie contemporaine. Tome II

Dans un asile de débauche, et devant le corps délicieux d’une fille à vendre, il s’arrête, ravi. […] Une idée de fille. […] Le noble Hérode aima cette fille d’Énée. […] Une fille a grandi, née on ne sait où, on ne sait de qui, ayant roulé, de-ci de-là, au flux et au reflux de la houle vivante de Paris. […] Cependant, sur des scènes inférieures, devant des publics populaires, la fille a joué un rôle de drame ou de comédie.

1141. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Horace Vernet (suite et fin.) »

Le brave commandant de la place, qui vient de contresigner cet ordre du jour triomphal et pompeux, avait une fille charmante qu’il désirait faire admettre dans une des maisons de la Légion d’honneur ; il avait tous les titres par ses excellents services, et il recommandait sa demande à Horace Vernet, qui, toujours serviable et bon, l’appuyait vivement auprès du maréchal Gérard. […] c’est un beau-père, en deuil d’une fille chérie, c’est un aïeul, en vérité, qui parle et qui conseille ; je donne quelques passages que rien ne pourrait suppléer pour le ton : « Versailles, 16 septembre (ou octobre) 1850.

1142. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Vaugelas. Discours de M. Maurel, Premier avocat général, à l’audience solennelle de la Cour impériale de Chambéry. (Suite et fin.) »

c’est un exploit que ma fille lisoit ! […] Vaugelas faisait le plus grand cas, au contraire, de ces idiots, c’est-à-dire de ceux qui étaient nourris de nos idiotismes, des courtisans polis et des femmelettes de son siècle, comme les appelait Courier ; il imitait en cela Cicéron qui, dans ses doutes sur la langue, consultait sa femme et sa fille, de préférence à Hortensius et aux autres savants.

1143. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Chateaubriand — Chateaubriand, Mémoires »

À côté de cette haute figure, vient la mère de M. de Chateaubriand, fille d’une ancienne élève de Saint-Cyr, et sachant elle-même par cœur tout Cyrus. […] Il y avait dans la maison d’à côté trois vieilles filles nobles qui venaient chaque après-midi faire la partie de quadrille, averties de l’heure précise par un double coup de pincettes que mademoiselle de Boisteilleul frappait sur la plaque de la cheminée.

1144. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre deuxième. Les images — Chapitre II. Lois de la renaissance et de l’effacement des images » pp. 129-161

« Une fille fut saisie d’une fièvre dangereuse, et, dans le paroxysme de son délire, on observa qu’elle parlait une langue étrangère que, pendant un certain temps, personne ne comprit. […] Plusieurs médecins ont cité l’histoire d’une fille de vingt-cinq ans, très ignorante et ne sachant pas même lire, qui, devenue malade, récitait d’assez longs morceaux de latin, de grec et d’hébreu rabbinique, mais qui, une fois guérie, parlait tout au plus sa propre langue.

1145. (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVe entretien. Chateaubriand, (suite) »

Ce tableau me rappela la fille d’Ischia que j’avais tant aimée et qui était morte de son amour, quelque temps après mon départ de Naples. […] Il avait découvert que le fond de la vie est la tristesse, que le génie vrai est la mélancolie, fille et sœur de la résignation.

1146. (1824) Observations sur la tragédie romantique pp. 5-40

Diane, Minerve ou Hercule ne descendront pas du ciel tout exprès pour dénouer la tragédie : une fille dont on égorge la mère, ne s’écriera pas : Frappez, redoublez, s’il est possible. […] Ce n’en est pas moins un travers plus inexcusable, de ne rien omettre et de ne rien voiler ; d’amener devant nous des filles de joie pour découvrir des complots, de nous introduire en un mauvais lieu, où un ambassadeur, dans l’ivresse des plus honteux plaisirs, trahira les secrets du roi son maître.

1147. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 janvier 1886. »

(Saint-Thomas d’Aquin) Sir Percivale Whom Arthur and his Knighthood call’d the Pure (Tennyson) Parsifal a vaincu les Filles, leur gentil Babil et la luxure amusante, et sa pente Vers la Chair de garçon vierge que cela tente D’aimer des seins légers et ce gentil babil ; Il a vaincu la Femme belle au cœur subtil, Étalant ses bras frais et sa gorge excitante ; Il a vaincu l’Enfer et rentre sous la tente Avec un lourd trophée à son bras puéril, Avec la lance qui perça le Flanc suprême ! […]    Fille de mon désir,    Contre moi ton désir s’obstine !

1148. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Août 1886. »

Enfin le samedi, 31 juillet, à minuit, il s’est éteint doucement, sans agonie, au milieu de sa fille et de ses petits-enfants. […] Car Amfortas, c’est Parsifal visionnaire d’une vie concupiscente ; Klingsor, c’est encore la vision, en Parsifal, d’une vie autrement vécue ; et Kundry, les Filles, ce n’est rien que des visions de Parsifal ; les chevaliers, toutes ces ombres, les images de sa voyance : vie de l’âme religieuse et charnelle.

1149. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « I »

Lohengrin est un chevalier errant qui passe par hasard à Anvers, en Brabant, vers le onzième siècle, au moment où la fille d’un prince de ce pays, qui passe pour mort, est accusée d’avoir fait disparaître son jeune frère dans le but d’obtenir l’héritage du trône en faveur d’un amant inconnu. […] Voici la luxurieuse séduction des visages féminins, une blanche floraison d’appels ; une symphonie de languides yeux, de descendantes lignes chaudes, et de rondes clartés, Parsifal ; et voici l’étonnante sonate, chef-d’œuvre de l’artiste, suprême ravissement, les onduleux contours de nymphes, dans une tranquille lumière épanouie, et plus loin, sur un horizon où pointent d’angoissantes ténèbres, la fugitive figure assombrie d’un héros, Siegfried et les Filles du Rhin.

1150. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre troisième. Le souvenir. Son rapport à l’appétit et au mouvement. — Chapitre troisième. La reconnaissance des souvenirs. Son rapport à l’appétit et au mouvement. »

Abercrombie raconte qu’une dame de Londres fut conduite mourante à la campagne ; on lui amena sa petite fille, qui ne parlait pas encore et qui, après une courte entrevue avec la mère, fut reconduite à la ville. La dame mourut quelques jours après ; la fille grandit sans se rappeler sa mère jusqu’à l’âge mûr.

1151. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « II. M. Capefigue » pp. 9-45

Quand il a dit que Richelieu, le régent et ses filles, Mme de Prie, Mme de Pompadour, Mme Du Barry, tout le monde enfin de ce temps calomnié et… infortuné, sont les pauvres petites victimes des Mémoires d’alors, il se repose dans le bonheur et l’ingénuité de sa découverte et il n’a rien à dire de plus ! […] Capefigue pour voir en cette entretenue de Luciennes, en cette bonne fille des chansons de Maurepas, une Maintenon (qu’on pardonne le mot !)

1152. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Du docteur Pusey et de son influence en Angleterre »

Haïssables autant que jamais, dangereuses comme au premier jour, car la passion, éternelle comme l’homme, s’empare de l’erreur et s’en fait une arme dans la brutalité de ses desseins, elles ne sont plus cependant, ainsi qu’elles l’étaient autrefois, nécessaires de cette nécessité providentielle dont parle l’Évangile quand il dit ces graves paroles citées par saint Augustin : « Il faut qu’il y ait des hérésies (oportet hæreses esse), parce que ce sont les hérésies qui forcent la vérité à des démonstrations nouvelles. » Au contraire, ces filles de l’orgueil semblent avoir terminé le travail de contradiction que Dieu impose quelquefois à l’homme révolté dans l’intérêt de la vérité méconnue. […] Sa mère était la fille aînée de Robert, comte de Harborough, et veuve du jurisconsulte Cave.

1153. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Charles Nodier après les funérailles »

Entouré de la famille la plus aimable et la plus aimée, d’une famille que l’adoption dès longtemps n’avait pas craint de faire plus nombreuse, de ses quatre petits-enfants qui Jouaient la veille encore, ne pouvant rien comprendre à ces approches funèbres, de sa charmante fille, sa plus fidèle image, son œuvre gracieuse la plus accomplie, Nodier a traversé les heures solennelles au milieu de tout ce qui peut les soutenir et les relever ; si une pensée de prévoyance humaine est venue par moments tomber sur les siens, elle a été comprise, devinée et rassurée par la parole d’un ministre, son confrère, l’ami naturel des lettres193.

1154. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre IV. Des femmes qui cultivent les lettres » pp. 463-479

La délicatesse du point d’honneur pouvait inspirer aux hommes quelque répugnance à se soumettre eux-mêmes à tous les genres de critique que la publicité doit attirer : à plus forte raison pouvait-il leur déplaire de voir les êtres qu’ils étaient chargés de protéger, leurs femmes, leurs sœurs ou leurs filles, courir les hasards des jugements du public, ou lui donner seulement le droit de parler d’elles habituellement.

1155. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXII » pp. 222-236

Madame de Sévigné rapporte à sa fille (Noël 1671) ce que madame Scarron lui a dit de la lettre de son gendre.

1156. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre II. Mme Le Normand »

Quand, en 1812, on cria contre les Français au théâtre de Moscou et qu’on la fit, comme Française, sortir de sa loge, elle se mit à pleurer à sanglots, comme une petite fille, cette forte personne taillée dans ce marbre bistré qu’on reprochait à son teint !

1157. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Les Kœnigsmark »

Élevé avec la fille du prince de Celle, Sophie-Dorothée, qui devint duchesse de Hanovre, il avait été aimé d’elle dans son enfance, et, si l’on en croit la correspondance publiée par Blaze de Bury, il le fut encore plus tard, mais d’un amour moins pur.

1158. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Royalistes et Républicains »

Quel que soit le talent dont elles peuvent briller, ces espèces d’Études historiques nées à propos d’une question contemporaine, filles de l’occasion politique, ne valent pas pour la durée le moindre livre d’histoire.

1159. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « M. Ch. de Barthélémy » pp. 359-372

Fréron eut pour lui le Roi Stanislas de Pologne et sa fille Marie Lecsinska, cette chaste et noble Reine de France qui, du fond de son abandon et de son oratoire, ne pouvait pas grand-chose pour les amis qu’elle protégeait.

1160. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Gustave III »

Mascarade entre deux mascarades, entre Gustave III élevé dans des jupes de petite fille, et Gustave III tombant au bal, en domino, sous le coup de pistolet d’Ankarstrœm !

1161. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Le comte de Fersen et la cour de France »

Les suites des fautes commises sont longues, et leur résultat quelquefois incommensurable… Les royautés européennes, filles du Christianisme, qui avaient pour strict devoir de charité et de politique chrétienne de voler, dans l’atroce péril qui la menaçait, au secours de la Royauté française, quelles que fussent l’incapacité et les fautes personnelles de Louis XVI (il ne s’agissait pas de cela pour elles !)

1162. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Lettres d’une mère à son fils » pp. 157-170

Comme il est aisé de s’en convaincre après ce simple aperçu, l’excellente et intéressante madame d’Alonville est un peu inférieure, il faut l’avouer, à la catholique madame de Maintenon, cette grande femme qui éleva des filles et qui aurait pu élever des hommes, et même à la protestante madame Necker de Saussure, qui, du moins, toute protestante qu’elle fût, entendait la moralité humaine avec une certaine profondeur !

1163. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Madame Du Deffand »

Ce fut le bon sens et sa charmante fille, la plaisanterie, qui l’empêcha de tomber là-dedans, puisque ce ne furent point la religion et ses bons anges… Eh bien, cela suffirait, je ne dis pas à la gloire, mais à l’excuse de sa vie !

1164. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXXII. L’Internelle Consolacion »

Ce livre de moine, écrit dans le clair et profond silence d’une cellule, a rencontré la Gloire, cette fille de la foule et qui passe comme sa mère (Sic transit gloria mundi), mais qui, pour lui, s’est arrêtée.

1165. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Caro. Le Pessimisme au XIXe siècle » pp. 297-311

L’affreuse pensée de l’avortement hante les filles perdues… La pensée non moins affreuse de l’anéantissement hante les nations perdues à leur tour !

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