Carlyle a héroïquement essayé de tout ramener, en histoire, à l’initiative de quelques grands hommes. […] Je retrouve dans une page de Cournot, que j’ai déjà citée49, une explication, bonne peut-être, mais qu’il me faut examiner encore, de l’échec où ma critique était condamnée d’avance, quand j’ai essayé de rendre à Adolphe Monod la gloire littéraire. […] Le rabais qui n’aura pas été essayé sur vous votre vie durant, vous le subirez plus tard. […] Vous croyez que l’œuvre est morte, la façon de sentir et d’imaginer dont elle fut l’expression ayant été remplacée par d’autres goûts : essayez de la remettre sur ses pieds, vous aurez peut-être une surprise. […] Les missionnaires perdaient leur latin — et leur anglais — à essayer de faire comprendre à ces païens qu’il est mal de manger son semblable. « Je t’assure que c’est bon », répétaient-ils, assis par terre en cercle et montrant leurs dents longues.
Excusez donc en moi l’effet des troubles douloureux qui vous ont tous émus, si vous trouvez quelque inexactitude dans la rédaction de mes idées encore flottantes : J’essaierai de les raffermir à la contemplation des chefs-d’œuvre de l’intelligence humaine, dont l’étude nous détournera du spectacle des noires réciprocités de l’esprit de discorde et de viles haines, si bassement alliées par la vengeance, si lâchement coalisées par l’indigne soif de l’or, et par la honteuse émulation du brigandage. […] Maintenant reportez, s’il vous plaît, votre pensée sur le rapide aperçu des annales épiques, par lequel j’essayai de saisir l’esquisse de la double influence des âges sur les épopées, et des épopées sur les âges, vous reconnaîtrez qu’il est peu de nations qui en compte plus d’une bonne, tant ce genre de poésie est rare ! […] Ma propre expérience m’apprit quel dut être l’effort du génie de Milton pour décrire tant de choses inconnues, et les placer en des lieux qui même ne sont point, lorsque j’essayai, dans l’Atlantiade, de personnifier les principes de la science newtonienne, et de tracer des objets et des espaces qui ne sont que soupçonnés, en inventant, d’après les modèles des anciens, une théogonie symbolique des lois positives de la nature, telle que nous nous l’expliquons ; la condition des mœurs m’avait arrêté d’abord, et je le fus ensuite par celle des localités. […] « Moi qui jadis, assis sous l’ombrage des hêtres, « Essayai quelques airs sur mes pipeaux champêtres, « Qui depuis, pour les champs désertant les forêts, « Et soumettant la terre aux enfants de Cérès, « La forçai de répondre à leur avide attente.
On a posé en principe que le vrai est indigne ; et on essaye d’en tirer une essence, une poésie, sous le prétexte qu’il faut expurger et agrandir la nature. […] Qu’on partage les subventions entre la musique et la littérature ; qu’on augmente surtout la subvention de l’Odéon, pour lui permettre de risquer des tentatives avec les jeunes auteurs dramatiques ; qu’on essaye même de créer un théâtre de drames populaires, ouvert à tous les essais. […] Et qu’on ne vienne pas dire que, systématiquement, les directeurs repoussent les tentatives ; ils ont tout essayé, les drames à panaches, les drames historiques, les drames taillés sur le patron de 1830. […] En attendant, sans avoir la prétention de toucher au grand travail historique qu’elle nécessiterait, je vais essayer de poser la question d’une façon logique. […] Essayez aujourd’hui de rétablir une pareille distribution, et la tentative semblera ordurière.
» « Le brave Sîfrit de Niderlant répondit : « Vous pouvez l’essayer. […] nous essayerons », reprit Hagene, la bonne épée.
Il vient faire une pointe sèche d’après moi, disant qu’il est très intimidé, qu’il a rêvé toute la nuit qu’il manquait mon portrait, et que pour se mettre en train — lui, qui ne fait que des femmes — il a essayé de se portraiturer lui-même. […] Helleu est avant tout, un croqueur des ondulations et des serpentements du corps de la femme, et il me disait qu’il avait chez lui, tout un arsenal de planches de cuivre, sa femme ne pouvant faire un mouvement qui ne fût de grâce et d’élégance, et dix fois par jour, il s’essayait à surprendre ces mouvements, dans une rapide pointe sèche.
Nous allons essayer d’expliquer cette contradiction. […] Ainsi les novateurs en politique et surtout en religion ; plus tard, la réflexion théologique essaye de ramener les dogmes à leur expression adéquate et à un enchaînement logique.
Mais je refuse de danser et, comme il insiste, j’essaie de lui prouver que la danse nous dépouille de notre dignité, que cet exercice est une des grandes preuves de la décadence de la grande famille humaine, etc… Bref, je lui parle politique, puis de la guerre d’Orient, etc., etc. […] Ce qui me fait aussi douter de votre sentiment, c’est que ce sentiment vous aurait donné comme une révélation d’un monde supérieur et vous aurait, momentanément du moins, doué de facultés, qui vous permettraient de comprendre que devant des natures comme la mienne on ne trouve grâce qu’en dépouillant tout artifice, à moins d’être… ne l’essayez pas, — en mettant son âme et sa vie à nu comme devant Dieu. […] le docteur a essayé de me faire croire que je l’étais : Vous êtes très faible, Mademoiselle ?
Là, toute chose, tout être est son nom propre, son poids spécifique dans le milieu où il est immergé, sa valeur totale en tant que signe du moment où l’action arrive70. » Essayons de mieux comprendre l’essence de ce drame et le rôle à l’homme dévolu, comment se joue cette partie et à quel titre chacun s’y trouve engagé : « Nous ne naissons pas seuls. […] Quand il touche les mornes limites de la sensualité, l’être, égaré, ne trouve plus à donner que sa mort : la mort, en lui, devient une sorte de sentiment démesuré, informe comme l’ombre et qu’il essaie pourtant de saisir et de présenter. […] J’y voudrais en effet tâcher de surprendre cette âme amoureuse de sa mobilité, et que son naturel élan sans cesse nous dérobe ; je voudrais essayer de pénétrer ce variable sourire et de forcer la défense qu’il nous oppose. […] C’est simplement que Gide est attaché à tout ce qu’il ressent ; il aime ses goûts, il prend le parti de ses préférences, il insiste un peu sur ses penchants ; tant il les trouve agréables, il ne peut s’empêcher de les conseiller aux autres ; il les voit par mille délices récompensés, et se félicite de les éprouver, et invite le lecteur à les essayer à son tour.
On était alors dans la première année de la Régence ; Mazarin essayait son pouvoir, et ce fut pour lui la première occasion de démêler les intrigues de cour, de mettre de côté les amis de Mme de Montbazon, Beaufort et les Importants : Mme de Motteville déduit tout cela en perfection.
D’autre part, on essayerait en vain de l’arracher ; les mains qui se porteraient sur elle n’atteindraient que son enveloppe ; elle repousserait après une opération sanglante ; son germe est trop profond pour qu’on puisse l’extirper. — Si enfin, après la religion et la coutume, nous envisageons l’État, c’est-à-dire le pouvoir armé qui a la force physique en même temps que l’autorité morale, nous lui trouvons une source presque aussi noble.
Ayant manié la machine, ils savent comment elle joue, ce qu’elle vaut, ce qu’elle coûte, et ne sont point tentés de la jeter au rebut, pour en essayer une autre qu’on dit supérieure, mais qui n’existe encore que sur le papier.
Essayons d’en décomposer les éléments et d’en chercher une solution compatible avec le rétablissement de l’équilibre et avec le maintien de la paix en Europe.
X Et maintenant que ce déplorable livre a porté ses fruits de démence et de perdition dans une démocratie avortée, faute de véritable philosophie dans son faux prophète, essayons de remettre un peu de bon sens dans la philosophie politique du peuple, et de substituer en matière de gouvernement quelques vérités pratiques, et par cela même divines, à ce monceau de chimères devenu un monceau de ruines sous la main égarée des sectaires d’un aveugle, qui écrivit de génie et qui pensa de hasard.
Après une nuit sans sommeil, je me levai avant le jour pour essayer de travailler encore, car le travail est le devoir de celui qui doit ; je prenais déjà la plume quand on vint me dire que quatre femmes venant de Milly se promenaient sur la terrasse de Monceau attendant mon réveil, pour me voir et pour me parler ; je maudis leur obligeante curiosité qui allait me coûter une matinée de travail ; mais je rejetai loin de moi la plume et je descendis sous les grands arbres qui flanquent le château, et dont l’ombre aurait sans doute attiré les matinales visiteuses ; en les apercevant, en effet, assises sur un banc de pierre, je fus saisi de respect et d’admiration par leur extérieur empreint de modestie et de grâce.
Elle essaya de les arrêter.
Essayons de le devancer en présentant ici un portrait véridique du philosophe français.
L’histoire littéraire du temps parle de sujets essayés par lui, puis rejetés après une première ébauche.
J’essayerai enfin de montrer comment l’étude directe du christianisme, entreprise dans l’esprit le plus sérieux, ne me laissa plus assez de foi pour être un prêtre sincère, et m’inspira, d’un autre côté, trop de respect pour que je pusse me résigner à jouer avec les croyances les plus respectables une odieuse comédie.
La place est mesurée, je vais donc essayer de me borner à ne marquer que les étapes principales dans cette profusion de documents.
Comos le suit, éclatant de rire jusqu’aux oreilles, comme le Masque ébauché de la comédie, qu’il essaye de temps en temps à son front hardi.
Ne serait-ce pas faire œuvre bien utile et bien haute que de montrer le combat perpétuel entre l’égoïsme et la pitié dans une âme, le trouble de conscience par où peuvent passer ceux qui s’étonnent de dépenser tant de justice sans récolter de reconnaissance, et d’essayer de dire le remède, puisque la souffrance est souvent double ici, et qu’on la trouve chez le patron qui cherche et chez l’ouvrier qui se plaint ?
Il s’était trouvé dans une flaque d’eau, au milieu de laquelle il essayait de se relever et de se remettre sur ses pieds sans le pouvoir, et il retombait chaque fois, en criant : hurrah !
VI Le volume de l’histoire de Forneron se ferme à la prise de possession des Flandres par don Juan d’Autriche, assez généreux pour risquer sa gloire de Lépante à essayer de fermer une blessure mortelle faite au cœur de tout un pays.
Ce qui est contre nous, comme symptôme de la corruption générale de nos mœurs, n’est pas contre l’individualité du roman que M. de Goncourt a essayé d’écrire.
Quand le premier volume de cet Homme qui rit a paru, j’ai dit combien je m’attendais à un de ces succès arrangés, préparés, organisés par les assassins de ce Vieux de la Montagne, qui essaient de venger leur grand bonhomme comme si on l’avait insulté quand on ose le regarder d’un œil ferme et qui ne tremble pas.
Étudier l’entendement humain tel qu’il est en chacun de nous, reconnaître ses forces et aussi ses limites, tel est le problème que le philosophe anglais s’est proposé et qu’il essaie de résoudre. […] Puisque l’esprit de parti nous a si mal réussi jusqu’à présent, essayons de l’esprit de conciliation. […] Ou bien on essaie de mettre en doute la vérité qu’on aperçoit, on essaie de la nier ; on ne le peut, et alors elle se présente à la réflexion comme supérieure à toute négation possible ; elle nous apparaît, non plus seulement comme une vérité, mais comme une vérité nécessaire. […] Ces grands objets une fois connus excitent dans l’âme de tous les hommes les émotions que nous avons essayé de décrire. […] La philosophie de la sensation, pour être fidèle à elle-même, a dû essayer de réduire le beau à l’agréable.
Je pensais vous être encore inconnu ; et, lorsque j’essayai de vous intéresser à mes séances, je ne risquais pas de mettre en péril un heureux crédit, fruit de vos approbations honorables. […] Lorsque, dans mon exposition générale, je divisai le genre comique en six espèces, j’essayai de répandre la clarté sur ses principes, en établissant cette distinction. […] Essayons désormais de mettre en évidence l’utilité de ces distinctions, afin de prévenir les fausses raisons qu’objecteraient contre elles ceux qui croient leurs conditions minutieuses et trop mathématiques, ou superflues. […] Si notre goût l’emporte sur le leur, peut-être la force comique renaîtra-t-elle sur le théâtre, et suppléera-t-elle à cette correction affectée qui glace le genre dont nous essayons de propager les préceptes enjoués. […] Leur infirmité n’est qu’en leur âme, et la gaîté de la comédie essaya salutairement d’en opérer la cure, en livrant Argant au ridicule, et en le faisant figurer au milieu de son appareil d’oreillers et de seringues, et dans son cortège de docteurs Purgons, de docteurs Diafoirus, de messieurs Fleurants, et de conseillers testamentaires.