. — Je vais à la bibliothèque du Conservatoire, étudier les partitions de Richard Wagner. […] Il faut étudier les ouvrages des maîtres. […] Mais vous semblez bien pressé d’étudier. […] Le Prix de Rome. — Étudions l’homme nouveau ! […] — L’Idée. — Schopenhauer, comme Platon, entend par Idées, des entités douées d’une réalité d’un ordre plus élevé que celle qui appartient aux phénomènes. — Ce sont les études artistiques qui ont amené Schopenhauer à élaborer son système philosophique ; pour comprendre sa doctrine des Idées, il faut étudier son Esthétique.
Il tient à eux par la conception qu’il a de son art, le voulant à la fois moralisateur et amusant par sa notion superficielle de l’être humain qu’il ne sait ni étudier ni montrer tel qu’il est, mais qu’il simplifie et déforme tel qu’il le lui faut pour faire rire ou s’indigner, par l’invraisemblance et l’incohérence de ses fables, par l’outrance de sa verve, par son ignorance de la nature, de la beauté, du normal, des grandes passions et des grands intérêts humains. […] Si Dickens ne sut ni observer les hommes qu’il connut, ni étudier les mouvements mêmes de sa propre âme, ni employer les notions psychologiques qu’il aurait inconsciemment perçues, il ignore plus visiblement encore l’art de connaître et de montrer les lieux et les milieux où il place l’action de ses récits. […] Son domaine est circonscrit au grotesque, au malfaisant, au mystérieux, et ce qu’il s’attache à représenter, il ne peut s’empêcher de le modifier de mille manières dont nous venons d’étudier les principales, qui sont celles d’un humoriste, qui sont celles encore d’un caricaturiste. […] IV L’œuvre qui est ainsi moralisante, qui juge, approuve et désapprouve, en vertu de considérations purement sentimentales, la société et les hommes, qui tantôt les dépeint en caricatures outrées, comiques ou monstrueuses, tantôt en indications disconnexes et mystérieuses, qui jamais ne les analyse et ne les donne à connaître, pas plus qu’elle ne décrit les lieux, ne ménage les développements humoristiques et personnels, les indications au lecteur, les exubérances, les prosopopées, les partis pris du style, qui procède par épisodes au gré d’une composition singulièrement lâche et mal faite, révèle chez l’écrivain que nous étudions une organisation mentale nettement accusée, simple et une, assez rare chez les hommes de lettres, fréquente au contraire chez les hommes ordinaires, chez les hommes d’action et qu’il sera intéressant d’étudier en un exemplaire parfait. […] Les passions qu’il étudie sont des passions de second ordre et il ne lui est pas venu le désir de s’occuper des grands intérêts et des grands instincts de l’homme.
» — Ondine étudiait beaucoup. […] « J’étudie, je tâche d’étudier, de joindre l’espagnol à la langue anglaise que je sais tolérablement. […] Félix, souviens-toi bien : il est impossible que cette bonne grand-mère, et papa, et mon oncle Constant (le peintre), ne descendent pas de cette ligne dont les traits sont si différents de la race vraie Flandre. » C’est miracle qu’elle puisse étudier à travers une vie si tiraillée, si morcelée.
Deux ouvrages doivent se trouver dans un seul ; l’un étudie l’homme dans ses rapports avec lui-même, l’autre dans les relations sociales de tous les individus entre eux ; quelque analogie se trouve dans les idées principales de ces deux traités, parce qu’une nation présente le caractère d’un homme, et que la force du gouvernement doit agir sur elle, comme la puissance de la raison d’un individu sur lui-même. […] J’étudierai d’abord les pays, qui dans tous les temps ont été gouvernés despotiquement, et motivant leurs différences apparentes, je montrerai que leur histoire, sous le rapport des causes et des effets, a toujours été parfaitement semblable ; et j’expliquerai quel effet doit constamment produire sur les hommes, la compression de leurs mouvements naturels par une force au-dehors d’eux, et à laquelle leur raison n’a pu donner aucun genre de consentement. […] Ces diverses réflexions ne pourraient avoir de prix qu’en les appuyant sur des faits, sur une connaissance détaillée de l’histoire, qui présente toujours des considérations nouvelles, quand on l’étudie avec un but déterminé, et que guidé, par l’éternelle ressemblance de l’homme avec l’homme, on recherche une même vérité à travers la diversité des lieux et des siècles. […] Enfin, de quelque manière que l’on juge mon plan, ce qui est certain, c’est que mon unique but a été de combattre le malheur sous toutes ses formes, d’étudier les pensées, les sentiments, les institutions qui causent de la douleur aux hommes, pour chercher quelle est la réflexion, le mouvement, la combinaison, qui pourrait diminuer quelque chose de l’intensité des peines de l’âme ; l’image de l’infortune, sous quelque aspect qu’elle se présente, et me poursuit, et m’accable.
L’admiration pour l’harmonie des langues mortes et savantes, se remarque surtout dans ceux qui ayant mis beaucoup de temps à les étudier, se flattent de les bien savoir, et les savent en effet aussi bien qu’on peut savoir une langue morte, c’est-à-dire très mal. […] On s’est donné bien de la peine pour étudier une langue difficile, on ne veut pas avoir perdu son temps, on veut même paraître aux yeux des autres récompensé avec usure des peines qu’on a prises, et on leur dit avec un froid transport, ah ! […] Pour moi, j’ose assurer que s’il n’avait jamais étudié l’italien que dans les livres, il n’aurait jamais écrit en cette langue que très imparfaitement. […] Les Grecs avaient l’avantage de n’étudier que leur propre langue, aussi nous voyons à quel point de perfection ils l’avaient portée ; combien elle était riche, flexible et abondante ; en un mot combien elle avait d’avantages sur toutes les langues anciennes, et sur toutes les nôtres.
Ici, maître de son terrain, manœuvrant de pied ferme, prenant son temps et ses mesures, il étudie les faits, il les ordonne et les combine, il les appuie et les enchaîne dans des compositions savantes qui ont de l’intérêt, du jugement, de la force et des parties d’éclat. […] Dans le dernier discours sur Jouffroy, il me semble avoir sacrifié plus que d’ordinaire à la mise en scène ; il y a mêlé un but étranger au sujet même qu’il étudiait ; il a voilé en un sens et drapé son personnage ; il a pris parti, plus finement qu’il ne convient, pour la malice et la rancune des grands sophistes et des grands rhéteurs dont l’histoire sera un jour l’un des curieux chapitres de notre temps, intolérants et ligués comme les encyclopédistes, jaloux de dominer partout où ils sont, et qui, depuis que l’influence décidément leur échappe, s’agitent en tous sens pour prouver que le monde ne peut qu’aller de mal en pis. […] Cousin disait à qui voulait l’entendre : « Damiron, — clarté littéraire, obscurité philosophique. » Depuis, après vingt années d’enseignement, et quand l’auteur de tant de mémoires étudiés et fins avait pris rang de maître (s’il devait jamais le prendre), M.
Adert, un des anciens élèves de notre École normale et depuis plus de dix ans établi en Suisse, en publiant aujourd’hui, d’après le vœu de la famille, les principaux essais et mémoires qu’avait préparés plutôt qu’achevés Guillaume Favre, mais qu’il avait préparés toute sa vie, a très bien marqué et défini en sa personne ce caractère original du savant pur, du savant qui étudie toujours, qui prend note sur note et amasse les éruditions autour des pages, qui ne vise qu’au complet et à l’exactitude du fond, qui est le contraire de celui qui dit : Mon siège est fait ; qui, vécût-il quatre-vingts ans, n’a de plaisir qu’à aller toujours ailleurs en avant, et, de chasse en chasse, d’enquête en enquête, scrupuleux et amusé qu’il est, n’en finit pas. […] Le père de ce Marius, le célèbre François Philelphe, l’un des grands promoteurs et acteurs de la renaissance des lettres en Italie, et qui, pour mieux posséder le grec, alla étudier à Constantinople sous Jean Chrysoloras dont il épousa la fille, eût été un bien plus beau sujet ; mais il avait déjà été traité par Lancelot, de l’Académie des inscriptions. […] Mme de Staël dit que c’est par paresse que j’étudie tout cela ; elle voudrait me voir travailler pour produire un effet instantané, et c’est la chose pour laquelle j’ai le moins de goût.
Ayant depuis longtemps lu et étudié, pour mon compte, quelques-uns des écrits de M. […] Entré à la Sainte-Chapelle en qualité d’inspecteur vers 1840, il dut se mettre à étudier particulièrement l’architecture gothique ; il recommença, en ce sens, des voyages ; il refit des comparaisons sans nombre, et plus attentives, en France, en Allemagne, en Italie encore, et bientôt sa vocation dans ce genre fut déterminée et constatée. […] Il est visible qu’ils n’étudiaient pas ces parties importantes de l’architecture en géométral, mais qu’ils se rendaient un compte très exact et très fin de l’effet perspectif ; c’était véritablement en artistes qu’ils combinaient ces effets… Ces calculs de l’homme doué d’un sentiment juste et délicat de la forme n’entrent pas dans le cerveau du Romain… » Ce n’est certes pas déprécier ces grandes et belles architectures anciennes en vue de celle du Moyen-Âge, que de les différencier ainsi.
Edouard Lefebvre put étudier de près le mouvement qui souleva et arma contre nous toute l’Allemagne, et dont le foyer s’alluma surtout en Prusse ; il fit plus que l’étudier, il en fut victime : au moment où le roi de Prusse, après bien des tergiversations et des anxiétés, se décida à faire signer à Kalish par son plénipotentiaire le traité qui le liait à la Russie, le même jour (28 février 1813), un piquet de Cosaques entrait à toute bride dans Berlin, cernait l’hôtel de M. de Saint-Marsan, ambassadeur de France, et « sous les yeux des autorités, au mépris du droit des gens et de tous les usages pratiqués entre nations policées, enlevait la personne du premier secrétaire de légation, M. […] En classant les notes innombrables que le jeune attaché avait recueillies dès ce temps dans la mine inépuisable des Archives, son digne fils (car on est dans cette famille à la troisième génération diplomatique) me faisait remarquer combien la jeunesse de son père avait été laborieuse, et avec quel soin il s’était appliqué, pour mieux comprendre l’Europe moderne, à étudier jusque dans ses plus minutieux détails et aux sources les plus authentiques l’Europe du xviiie siècle, celle du cardinal de Fleury, de Marie-Thérèse, de Frédéric le Grand, du duc de Choiseul.
En attendant, la guerre est un de ces grands faits historiques qu’il faut reconnaître et savoir étudier dans le passé : du moment qu’elle cesse d’être une pure dévastation et un brigandage, c’est un art, une science, et digne, à ce titre, de toute l’attention des esprits éclairés. […] Ce sont ces deux écrivains militaires que Jomini, jeune, avait surtout étudiés et qu’il s’appliqua, le premier, à faire connaître à la France, en les résumant, les analysant et les mettant sans cesse aux prises dans son Traité. […] Nous continuerons à étudier les travaux et la carrière si souvent contrariée, si accidentée, de Jomini.
Les compagnons du Béarnais se moquaient bien de la science ; Biron et Bellegarde n’avaient jamais étudié, et le dernier connétable de Montmorency, qui meurt en 1614, à en croire Saint-Evremond, ne savait pas lire289. […] Une des préoccupations des humanistes, au siècle précédent, avait été d’étudier la structure des œuvres antiques ; et l’on en avait réduit la beauté en formules, en recettes, en règles. […] L’affirmation de l’universalité de la raison engageait à poursuivre dans l’œuvre d’art aussi un objet universel, et à faire consister la perfection dans le caractère général du sujet étudié, dans le caractère commun du plaisir procuré.
Il en sortit, essaya un autre ordre moins méprisable, de celui des Bénédictins, mais ne put s’en accommoder davantage ; c’est alors qu’il quitta l’habit régulier, c’est à dire monacal, pour prendre l’habit de prêtre séculier ; il jeta, comme on dit, le froc aux orties, et alla à Montpellier pour y étudier la médecine. […] Cependant son père Grandgousier voyait que son fils étudiait très bien, et qu’il n’en devenait que plus sot chaque jour ; il est fort étonné d’apprendre d’un de ses confrères, vice-roi de je ne sais quel pays voisin, que tel jeune homme qui n’a étudié que deux ans sous un bon maître, et par telle nouvelle méthode qui vient de se trouver, en sait plus que tous ces petits prodiges du vieux temps, livrés à des maîtres dont le savoir n’est que bêterie.
Cela se ramène à ceci : un romancier qui a pour premier soin de ne pas étudier l’homme. On étudie l’homme pour en avoir une idée bien incomplète, mais encore une idée ; dans les psychologues, dans les moralistes, dans les philosophes, pour voir quelle idée générale il se fait de l’ensemble des choses et par conséquent quelles sont les tendances générales, très différentes, du reste, de son âme ; dans les historiens, pour voir ce qu’il a été aux différents temps, ce qui élargit et complète et fait plus vraie la notion qu’on peut avoir de lui ; en lui-même enfin, ce qui n’est qu’une façon de parler et ce qui veut dire qu’on regarde avec attention ses amis, ses voisins et les gens que l’on rencontre. […] Il était de ceux qui, soit paresse d’esprit, soit faiblesse intellectuelle, soit orgueil, et je crois qu’il y avait quelque chose de tout cela dans le cas d’Émile Zola, n’aiment que leur métier proprement dit et n’aiment rien de ce qui y prépare et y rend propre ; n’aiment qu’à peindre, qu’à sculpter où à écrire, et n’aiment ni à regarder longtemps avant de peindre, ni à étudier l’anatomie avant de sculpter, ni à penser avant d’écrire.
Le romancier aura le droit de peindre toute la vie, telle qu’elle est, à l’exception des bas-fonds d’obscénité, qui ne sont pas du domaine de l’art ; il pourra étudier toutes les passions, leurs développements, leurs effets, tous les troubles mauvais de l’âme, et tous les crimes, aussi bien que les repentirs et que les autres actes de beauté morale. […] Voyez, dans une même patrie, les gens de la plaine et ceux de la montagne, ceux qui communiquent, par tout leur être, avec le sol rocheux, l’air sec, avec les bruyères, avec les grands flamboiements de soleil sur des surfaces arides ; regardez à côté et étudiez ceux que la vie enferme dans l’ombre moite des forêts ; observez le visage des mêmes travailleurs qui change avec les saisons, la couleur de leurs paroles ou de leurs yeux qui varie plus d’une fois en un jour, et dites si nous ne sommes pas un peu les sujets de ce monde que nous dominons par la pensée ? […] Il lui resterait bien d’autres secrets à étudier, et de plus intimes encore.
étudier l’homme tel qu’il est, non plus leur pantin métaphysique, mais l’homme physique, déterminé par le milieu, agissant sous le jeu de tous ses organes… N’est-ce pas une farce que cette étude continue et exclusive de la fonction du cerveau ?.. […] Il nous avait semblé qu’au lieu de se servir de la nature, comme nos romantiques, pour la défigurer, peut-être serait-on tenté de l’imiter de plus près, de l’étudier plus consciencieusement, avec plus d’amour et de naïveté, de l’exprimer enfin plus fidèlement ; et ainsi qu’on pourrait rendre à l’art, avec son véritable objet, son inépuisable matière. […] Dans la poésie, maintenant que l’on disposait d’un instrument plus souple, nous avions donc espéré que l’on voudrait imiter et serrer de plus près l’exact contour de la réalité ; nous avions cru qu’au théâtre, on pourrait se débarrasser des conventions inutiles, pour n’en respecter que les nécessaires, qui ne sont pas plus de deux ou trois ; et, dans le roman, nous avions cru que la vie contemporaine était assez complexe, assez curieuse à étudier pour que l’imitation en pût suffire à plus d’un chef-d’œuvre.
Cousin historien et biographe I Personne n’a plus étudié le dix-septième siècle que M. […] Comme historien, il n’a guère étudié que le dix-septième siècle. […] On s’étudie à développer une idée, à la présenter successivement sous plusieurs formes, à l’introduire par un côté ou par un autre dans l’esprit le moins attentif et le moins pénétrant.
On le sait, ce génie, dès qu’il se tourna vers les arts, aima l’Italie, en étudia, en imita la poésie. […] De retour dans sa patrie, dans la philosophique et opulente Angleterre, à l’époque même où les lettres accréditées y conduisaient au pouvoir, où les hommes d’État étaient de grands orateurs, William Pitt, Fox, Burke, où les lettrés se mêlaient partout aux affaires, Gibbon, Shéridan, Glover, Macpherson, il vécut loin du parlement, loin du monde, dans la modeste chambre d’un collège, où il semblait perpétuer la vie laborieuse d’étudiant, et d’où il s’échappait quelques mois, chaque année, pour voyager dans son pays, en étudier les beautés naturelles, les vieux monuments, et renouveler en soi la religion de la patrie comme celle de la science. […] On sait aussi que nul poëte n’avait plus curieusement étudié sa langue, n’en connaissait mieux les filons natifs, le métal indigène et les types frappés de la main du génie.
Ils donnent le nom de théologie naturelle à la métaphysique, dans laquelle ils étudient cet attribut de Dieu, et ils appuient leurs raisonnements d’observations tirées du monde matériel ; mais c’était surtout dans l’économie du monde civil qu’ils auraient dû chercher les preuves de la Providence… La Science nouvelle sera, pour ainsi parler, une démonstration de fait, une démonstration historique de la Providence, puisqu’elle doit être une histoire des décrets par lesquels cette Providence a gouverné, à l’insu des hommes, et souvent malgré eux, la grande cité du genre humain. […] Nous dirons plus : celui qui étudie la Science nouvelle, se raconte à lui-même cette histoire idéale, en ce sens que le monde social étant l’ouvrage de l’homme, et la manière dont il s’est formé devant, par conséquent, se retrouver dans les modifications de l’âme humaine, celui qui médite cette science s’en crée à lui-même le sujet.
Il se, trouva ainsi condamné à étudier plus à fond Kant, Schelling, Fichte et surtout Hegel. […] Lèbre, de Lausanne, l’étudia dans la Revue des deux mondes à un point de vue strictement scientifique ; M. […] Renan ont étudié et étudient encore la philosophie allemande dans ses rapports avec la religion, et enfin M. […] Il débuta par étudier à Heidelberg, où il prit ses grades. […] Tel fut le but du mouvement littéraire et philosophique que nous avons entrepris d’étudier.
Ce fut donc avec la plus scrupuleuse attention qu’il étudia, on peut le dire, ce qui était tracé sur cette toile blanche posée sur un chevalet. […] Je lui ai dit que tu es à la campagne occupé à étudier le paysage ; et il a fait hum ! […] C’est donc particulièrement sous ce point de vue qu’il est bon d’étudier ici ce que l’on peut appeler la vie politique de David. […] Au nombre des artistes français qui étudiaient alors en Italie se trouvait Topino Le Brun, élève de David. […] Car enfin, après quatre ans passés à étudier dans l’atelier de David, il faut en recueillir le fruit.
Il faut étudier le poète dans ses lettres. […] Toutefois, Mérimée ne connaissait qu’une partie de l’œuvre de son ami ; et dans cette œuvre, il a surtout étudié une rareté littéraire. […] Quand on étudie le théâtre russe, il est facile de deviner pourquoi cette forme de l’art est bien moins développée que les autres. […] Elle introduit naturellement notre guide dans toutes les maisons, dans tous les groupes sociaux qu’il nous importe d’étudier. […] La scène se passe à Bade, où l’auteur avait pu l’étudier à loisir.
On étudie naturellement dans leurs œuvres le code des traditions. […] Ainsi, je me souviens d’avoir souvent étudié, aux concerts populaires de M. […] Je crois qu’il faudrait étudier plus sur la nature et moins dans le répertoire. […] Celui-ci a étudié l’âme humaine, il en analyse les nuances, il est un homme qui pleure. […] Avez-vous jamais étudié nos acteurs ?
Pierre Quillard Leconte de Lisle se serait plu aux tierces rimes ironiques et féroces de la Justice du mandarin, aux paysages et aux animaux étudiés et décrits en traits sobres et durs, et aux belles strophes où la pensée métaphysique se laisse apercevoir seulement sous un voile d’images éclatantes.
Je ne me laisse point prendre à vos simagrées ; et j’étudie sans émotion vos horreurs de surface et de jeu. […] On connaît l’histoire du merle blanc que Musset étudia de trop près. […] J’ai pris la peine d’étudier, dans les rimes d’une certaine Berthe Reynold, le néant absolu. […] J’ai étudié les flueurs recueillies par la Baronne de Langis. […] — Marie Mali étudie le féminisme belge.
Son Livre des Loix civiles dans leur ordre naturel, excellent dans son espece, très-estimé de ceux qui étudient le Droit & la Morale, n’est point dépourvu du mérite littéraire, par la maniere pure & lumineuse dont il est écrit, & sur-tout par l’Introduction qui est à la tête de l’Ouvrage.
1° Nous étudierons donc d’abord la tragédie française dans sa période de formation, c’est-à-dire depuis les origines, depuis la Cléopâtre et la Didon de Jodelle jusqu’au théâtre de Robert Garnier ou d’Antoine de Monchrétien. […] Nous l’étudierons la prochaine fois1 12 novembre 1889. […] Il ne s’agit point de faire aujourd’hui l’histoire de la question des trois unités : elle nous entraînerait trop loin de notre sujet ; et puis, nous la retrouverons, quand nous étudierons prochainement l’Évolution de la tragédie française. […] Comme vous pouvez étudier l’Allemagne d’aujourd’hui dans les écrits de Schopenhauer, dans les discours de M. de Bismarck et dans les partitions de Wagner, étudiez donc celle de 1840 dans le livre de Henri Heine, mais étudiez celle de 1810 dans le livre de Mme de Staël ; et si ces trois Allemagnes ne sont pas aussi différentes qu’on l’a dit l’une de l’autre, vous conviendrez qu’indépendamment de l’effet qu’elle a produit dans le temps de son apparition, l’Allemagne de Mme de Staël peut avoir encore aujourd’hui son intérêt et son actualité. […] Si nous voulons les connaître à fond, faire dans leur œuvre sa part au sol natal, à l’atmosphère qu’ils ont respirée, il faut donc étudier leur province et leur ville.
La métaphysique qui n’a ni les faits pour base, ni la méthode pour guide, est ce qu’on peut étudier de plus fatigant ; et je crois impossible de ne pas le sentir, en lisant les écrits philosophiques des Grecs, quel que soit le charme de leur langage. […] L’amour de la réputation était le principe de toutes les actions des Grecs ; ils étudiaient, pour être admirés ; ils supportaient la douleur, pour exciter l’intérêt ; ils adoptaient des opinions, pour avoir des disciples ; ils défendaient leur patrie, pour la gouverner21.