Cet homme rare mourut à trente-deux ans, après avoir publié un court volume de réflexions et de maximes qu’on a grossi depuis plus ou moins heureusement, mais où il était déjà renfermé tout entier avec tous les germes qui indiquent le génie. […] Il me semble qu’en ayant sous les yeux ce premier petit volume sans les additions incohérentes et un peu confuses qu’on a faites depuis, on saisit mieux dans ses justes lignes la génération des idées et la formation du talent. […] Il trouva des correspondances fort intéressantes, et les publia dans une édition faite avec grand soin (2 volumes, Furne, 1857). J’en ai parlé au long dans trois articles du Moniteur des 24 et 31 août et 7 septembre 1857, articles qui se retrouveront dans les derniers volumes de ces Causeries.
Les deux volumes, qui embrassent cette littérature française à l’étranger durant tout le cours du xviie siècle, nous fourniront plus d’un secours et d’un prétexte pour revenir nous-même vers quelqu’un de ces personnages que l’auteur nous fait mieux connaître, et qu’il éclaire par ses recherches nouvelles ou par ses fins aperçus. […] J’en parlerai donc à ce point de vue, sans exagérer le côté fleuri, sans m’enfoncer dans les parties déjà raffinées de doctrine ; j’en parlerai comme d’un livre qui, sur la table d’une femme comme il faut ou d’un gentilhomme poli de ce temps-là, ne chassait pas absolument le volume de Montaigne, et attendait, sans le fuir, le volume de d’Urfé. […] J’ai devant moi un petit volume dans lequel on a réuni les divers panégyriques qu’on a faits du gracieux saint ; il y en a par Fléchier, par Bourdaloue, le père de La Rue, etc.
Chaque volume qu’on a publié séparément (et nous sommes au treizième) est un rideau relevé qui permet de mieux apercevoir, dans sa fourmillante perspective, l’immense multitude historique rangée par l’étiquette sur les gradins de l’hémicycle si magnifiquement ordonnancé qu’on appelle le xviie siècle. […] VI Et le dernier volume des Mémoires qu’on vient de publier atteste une dernière fois cette profonde et singulière inintelligence. Il s’y agit, dans ce volume, à peu près de la fin de tout pour Saint-Simon mûri et qui devait être apaisé (car ce qui rend l’ambition turbulente, c’est l’espérance), et aussi pour la monarchie, puisqu’il n’y a plus rien que Louis XV entre les Orgies du duc d’Orléans et la place de la Révolution. Au milieu des autres morts qui tombent les uns sur les autres comme des capucins de cartes, le Régent meurt, dans ce volume, précédé par Dubois, ce valet-maître d’un maître-valet !
III Et le ridicule même de cette situation d’amoureux qu’il a prise et qu’il a gardée, au grand ébahissement de tous, depuis 1842 jusqu’en 1868, ne rend pas ses deux volumes plus divertissants. […] Les deux volumes des Lettres à Panizzi, d’un homme mort et qui ne renaîtra point par ces deux volumes, ont fait leur petit bruit de deux jours, mort déjà comme eux, et ils n’en méritaient pas davantage. […] Avant celles-ci, les deux volumes à des Inconnues avaient donné déjà une triste idée de l’âme d’un écrivain surfait par une admiration surprise, et qui, pour ne pas croire à l’âme, méritait bien, du reste, de n’en pas avoir !
Je ne sais rien de plus fait que ces deux volumes pour confirmer et accroître l’estime et le respect qu’inspirait déjà un des esprits les plus distingués et des plus honorables caractères de ce temps-ci. […] Les deux premiers volumes de La Démocratie en Amérique (1835), qui, d’emblée, obtinrent à leur auteur tous les suffrages non seulement en France, mais dans les deux mondes avaient le mérite de faire très bien connaître la constitution américaine et l’esprit de ce peuple, de cette société neuve, en même temps que d’y joindre de fortes réflexions, de fines remarques à l’adresse des sociétés modernes et de la France en particulier. […] Ces côtés un peu ternes et un peu difficultueux se trahirent dans les deux derniers volumes de La Démocratie en Amérique, publiés quelques années après (1840).
L’idée dominante des deux volumes qu’il vient de publier n’est pas tout d’abord celle à laquelle nous avait accoutumé le critique humanitaire ; elle se montre même précisément opposée. […] Que manque-t-il à ce premier volume de M. […] Le roman du second volume, Steven, offre précisément cet intérêt d’action qui se faisait vainement attendre dans Simiane.
Ton volume éclate de rire, Mais le beau rayonne à travers. […] Ces Idylles prussiennes, sur lesquelles je veux particulièrement insister, ne sont pas seulement les plus belles poésies du volume, mais elles portent avec elles un caractère de nouveauté si peu attendu et si étonnant, qu’en vérité on peut tout croire de la puissance d’un poète qui, après trente ans de la vie poétique de la plus stricte unité, apparaît poète tout à coup dans un tout autre ordre de sentiments et d’idées, — et poète, comme certainement jusque-là il ne l’avait jamais été ! […] Anonyme Le vénérable M. de Banville a cru devoir réunir en un volume ses hebdomadaires vaticinations de l’Écho de Paris (journal des poètes, dit-on, ce qu’on ne croirait guère, vu la copieuse quantité de mauvais vers qui s’y publient).
Elle s’efforce de connaître le tempérament du sujet, sa taille, la conformation de son crâne, le volume probable de son cerveau, sa vigueur musculaire, le plus ou moins de justesse et d’acuité de ses différents sens. […] Paul Lacombe dans le livre Il de son volume intitulé : Introduction à l’histoire littéraire. […] Je renvoie au volume très intéressant du Dr Toulouse, intitulé Emile Zola.
Comme dans notre premier volume nous avons discouru fort au long sur les regles que les anciens suivoient dans la construction de leurs vers, nous ne parlerons point ici du premier des arts compris sous le nom de musique poëtique, et nous nous contenterons de traiter du second de ces arts, de celui qui enseignoit la composition de la mélodie, et le chant ou la maniere d’executer la mélodie. […] Monsieur Wallis cet anglois si celebre par son sçavoir et pour avoir été l’homme de lettres de nos jours qui a vécu le plus long-temps, fit imprimer en mil six cens quatre-vingt-dix-neuf dans le troisiéme volume de ses oeuvres mathematiques, le commentaire écrit en grec par Porphire sur les harmoniques de Ptolomée, et il y joignit une traduction latine de ce commentaire. […] Cet auteur grec est un de ceux que Monsieur Wallis a inserez avec une traduction latine dans le troisiéme volume de ses oeuvres mathematiques : voici ce que dit Bryennius. " il y a deux genres de chant ou de melodie… etc. " il seroit inutile de faire observer ici au lecteur que dans la déclamation on peut faire sa progression par les moindres intervalles, dont les sons soient susceptibles, ce qui ne peut pas se faire en musique.
Ce livre qui nous promet un système ne le donne point : il nous l’annonce, et après des réfutations tardives de doctrines épuisées, réfutations qui ne peuvent pas passer décemment pour des prolégomènes, il nous renvoie au numéro prochain, c’est-à-dire à un second volume qu’il nous faut attendre pour juger la valeur philosophique de M. […] Cette absence de théorie, — nous ne disons pas absolument : d’idées, — ce renvoi aux calendes grecques d’un second volume, cette discrétion d’un homme qui sait gouverner sa philosophie intérieure, car, s’il y avait un prix Montyon de la réticence, il serait gagné par M. l’abbé Mitraud, tout cela, qui aurait perdu un autre homme devant la Critique, ne s’est pas retourné contre lui. […] Que M. l’abbé Théobald Mitraud se tienne donc pour averti, — et, s’il a réellement un système, un second volume dans la pensée, qu’il en surveille l’expression et qu’il ne le lance dans le monde qu’après y avoir regardé !
Dans ce premier volume, M. […] Le nouveau volume de M. […] Les deux volumes que M. […] François Coppée le volume qui obtiendra le plus grand succès. […] Voici une anecdote que raconte Odilon Barrot au commencement du volume.
Le premier de ces volumes, très compact, contient des récits dont les uns remontent aux premiers âges du monde ; d’autres ressembleraient à ce que le romantisme appelait des mystères ; d’autres enfin sont tout modernes. […] D’ailleurs, tout le volume fourmille de vers émus, d’une musique exquise, échappés aux armatures de l’impassible.
Si nous avions sérieusement à nous défendre de cette imputation, il nous seroit facile de prouver que les Trois Siecles étoient presque achevés quand ses Mémoires parurent ; nous ferions observer qu’un seul volume de la premiere édition des Trois Siecles en auroit fait deux plus gros que ne l’étoient alors ses Mémoires ; nous défierions enfin M. […] « Je n’ai reçu qu’avant-hier, Monsieur, les trois volumes que vous avez bien voulu m’envoyer.
Il édifie et renverse ; il donne les exemples et les préceptes les plus contraires ; il élève aux nues le siècle de Louis XIV, et attaque ensuite en détail la réputation des grands hommes de ce siècle : tour à tour il encense et dénigre l’antiquité ; il poursuit, à travers soixante-dix volumes, ce qu’il appelle l’infâme ; et les morceaux les plus beaux de ses écrits sont inspirés par la religion. […] Voyez la note A à la fin du volume.
Seuls les quinze volumes de ses Œuvres nous importent. […] Si nous avons quinze volumes d’œuvres diverses de Necker, nous avons six volumes de Mélanges de sa femme, Suzanne Curchod. […] L’œuvre posthume de la duchesse pourrait faire suite comme un septième volume aux Mélanges de sa grand-mère. […] Il tient en deux volumes, s’étant donné beaucoup de mal pour ne guère écrire que de l’exquis. […] L’Invocation du début, écrite à Santa Croce met sur tout le volume ce sceau d’une église d’Italie.
Le petit volume de Poésies qu’il publia en 1827 vint montrer tout ce qu’il aurait pu, s’il avait concentré ses facultés de grâce et d’harmonie en un seul genre, et combien cette admiration fraternelle qu’il prodiguait autour de lui était négligente d’elle-même et de ses propres trésors par trop dissipés. […] Voici une pièce de lui peu connue, et qui n’a pas été insérée dans son volume de vers : c’est une petite Poétique, telle, ce me semble, qu’à deux ou trois mots près l’aurait pu signer La Fontaine. […] Un an avant la publication de ses propres Poésies, Nodier donnait, de concert avec son ami M. de Roujoux, un second volume de Clotilde de Surville186, qui est en grande partie de sa façon. […] Au moment où cette réimpression (1844) s’achève, la mort, qui se hâte, nous permet d’y faire entrer ces pages, qui ne sont plus consacrées à un vivant : inter Divos habitus. — (Seulement, pour éviter la disproportion entre les volumes, on a mis à la fin du tome premier ce que l’ordre naturel eût fait placer à la fin du second.) […] Depuis sa mort, on a fait un tout petit volume d’une dernière nouvelle de lui, intitulée Franciscus Columna, où il se retrouve tout entier sous sa double forme ; c’est un coin de roman logé dans un cadre de bibliographie, une fleur toute fraîche conservée entre les feuillets d’un vieux livre.
avec l’enthousiasme connu de Charles Baudelaire pour son auteur et le dévouement qu’il montre à sa gloire, la personnalité humaine d’Edgar Poe n’est pas plus complète dans cette notice que sa personnalité littéraire dans ce premier volume d’œuvres choisies. […] Le volume que Baudelaire nous met sous les yeux ne contient que les œuvres inférieures de son héros intellectuel. […] IV Les Histoires extraordinaires publiées dans ce volume sont au nombre de treize, et, — premier point à noter quand il s’agit d’un homme à qui on attribue une originalité inouïe et presque irrespirable à la majorité des esprits, — de ces treize histoires, huit ont pour fond les idées qui nous coudoient le plus à cette heure, — les chimères du siècle, comme dit saint Bernard. […] Ainsi, matérialiste, américain, moderne, victime et courtisan des billevesées du xixe siècle, plus commun en cela qu’il ne croit lui-même, tel nous trouvons Edgar Poe dans ce premier volume qui fait désirer vivement le second. […] … Aux beautés d’expression qu’on rencontre dans ce premier volume, à certains portraits, à certaines descriptions qui ont la vie, il est hors de doute qu’au fond d’Edgar Poe il y a un poète, et que, comme tous les poètes, qui sont spiritualistes, fût-ce malgré eux, il était un spiritualiste de nature, organisé pour les grandes croyances, et qui, n’en ayant pas, est tombé dans les grandes crédulités !
Plus tard il nous dira avoir brûlé deux volumes d’élégies composées dans le goût de Bertin et de Parny. […] Aussi plus d’un a-t-il résisté longtemps à l’entraînement de ce vaste volume. […] Les lacunes se décèlent en grand nombre dans ce volume. […] Elles furent réunies en 1836 dans un seul volume à ses impressions de voyage en Italie. […] Un cinquième et dernier volume de cette œuvre immense devait paraître en 1883.
C’est le charme encore de ces volumes que j’allais oublier, — ne sont-ils pas, eux aussi, mélanges ? […] Il a écrit, pendant le siège, un volume entier sur Gœthe et contre Gœthe, « Les Allemands bombardent Paris », disait-il, « je le leur rends. […] Je lui ai lu le second volume l’autre jour, le second volume que vous aimerez doublement, car la Normandie y est peinte avec la sanguine concentrée des souvenirs ». […] Hier, M. de Pomairols nous donnait un volume où l’esthétique de Lamartine se trouvait étudiée avec une sagacité rare. […] De là cet accent personnel qui anime les moindres phrases de ces huit gros volumes.
Comme diversion à ses graves volumes d’histoire, et pour se délasser, il ne cessait, en attendant, de se nourrir des ouvrages français du jour ; il les lisait dans leur primeur et en disait son sentiment avec intérêt, avec âme. […] « Quant à l’homme qui tombe aujourd’hui, écrivait-il en mars 1814, j’ai publié quatorze volumes sous son règne, presque tous avec le but de combattre son système et sa politique, et sans avoir à me reprocher ni une flatterie ni même un mot de louange, bien que conforme à la vérité ; mais au moment d’une chute si effrayante, d’un malheur sans exemple dans l’univers, je ne puis plus être frappé que de ses grandes qualités. » Et dans une page mémorable où l’éloquence de l’âme se fait sentir, il balance ces hautes qualités et les énumère. […] Il écrivait de Pise à la comtesse (16 février 1816) : « Je ne voulais, Madame, me présenter à vous qu’avec trois volumes à la main (trois volumes de ses Républiques italiennes), je voulais les porter comme une offrande expiatoire ; je sentais fort bien que vous auriez vivement blâmé ce que j’ai pensé et écrit dans cette année. […] Le goût des voyages lui avait passé ; il s’était attelé à cette longue et interminable entreprise de l’Histoire des Français, qu’il devait mener jusqu’au vingt-neuvième volume sans la finir ; il trouvait encore, à travers cela, le moyen de plaider pour une économie politique moins hâtive que celle qui a prévalu, pour une science moins avide de résultats généraux et de satisfactions théoriques et plus soucieuse des individus, plus compatissante pour les générations qui vivent et qu’on ne supprime pas en un clin d’œil.
Je ne connaissais l’abbé de Lamennais que par l’enthousiasme que m’avait inspiré, pour son style véritablement supérieur, son premier volume de l’Essai sur l’Indifférence en matière de religion. […] Le volume m’était arrivé, sans nom d’auteur, par la poste. […] Je me figurai que ce volume était le coup d’essai du baron Louis de Vignet, neveu du comte de Maistre. […] Le deuxième volume des Méditations confirma le succès du premier. Quelques semaines avant 1830, je lui vendis à un prix considérable les deux volumes des Harmonies religieuses et poétiques.
* * * Il a une formule désespérante, quand, prenant un volume au hasard, il tombe sur un des siens. […] 24 avril Dans la lecture d’un volume qu’il lit et qu’il interrompt, il cherche où il en est, et après avoir longtemps fatigué le volume de la promenade de ses mains dessus, il me jette d’une voix timide : « Où en suis-je ? […] Tout à coup le voici qui reprend le volume, le met devant lui, et veut lire, veut absolument lire. […] C’est sur ce lit, pendant ses derniers mois de souffrance, de faiblesse, de maladresse, que je l’ai souvent aidé à s’habiller et à se déshabiller… Sur la table de nuit a été laissé le volume de Bescherelle, mis sous son oreiller, pour exhausser sa triste tête de mort ; les fleurs dont j’ai entouré son agonie sont séchées dans la cheminée, mêlées aux enveloppes bleues des bougies allumées sur sa bière ; et sur la table de travail, au milieu de lettres et de cartes de visite de la première heure, sont jetés pêle-mêle les livres de prières de Pélagie.
Un peintre écrivain : Fromentin1 Tout le monde sait qu’Eugène Fromentin est né à la Rochelle, le 24 octobre 1820 ; qu’il a commencé, comme une infinité d’autres, par faire son droit ; qu’on l’a même aperçu dans l’étude d’avoué de Me Denormandie ; qu’il a été vaguement poète avant d’être peintre, et peintre en même temps qu’écrivain ; qu’il est mort en 1876, laissant quatre volumes : Un été dans le Sahara, Une année dans le Sahel, Dominique et les Maîtres d’autrefois. […] En somme, ce qu’on peut dire des deux volumes de voyages de Fromentin, c’est qu’ils sont d’une exacte vision ; modernes par le procédé de style ; qu’ils renferment quelques belles pages, mais aussi beaucoup de passages et de chapitres même où la distinction de la forme cache mal l’absence de mouvement, de vie et de large humanité. […] Il parlera des allées d’un parc, en hiver, « imbibées d’air humide et pénétrées de silence » ; d’un ciel d’été « décoloré par l’éclat de midi » ; des enfants de Dominique, « dont la toilette de nuit se faisait, par indulgence, au salon, et que leur mère emportait, tout enveloppés de blanc, les bras morts de sommeil et les yeux clos » ; il aura de ces trouvailles : « dans l’air tranquille du soir, le son se déployait », et les larges tableaux de nature seront traités de la même manière, en vingt endroits du volume, avec des mots qui portent tous et dont aucun n’a l’air apprêté. […] Les occupations mêmes de certains personnages de Dominique restent vagues, et, par exemple, je défie bien qu’on sache au juste comment ce patient, raisonnable et robuste Augustin, s’est élevé à cette haute position, d’ailleurs indéterminée, qu’il occupe à la fin du volume. […] Et, à la fin du volume, rappelez-vous l’homme désillusionné, tombé de son rêve et à jamais meurtri.
Depuis l’apparition de son premier volume, M. de Montesquiou a perdu toute existence réelle, et sa gloire mondaine persiste seule pour ceux qui se soucient de cet ordre de faits sociaux. […] On n’y trouverait point de vers libres, mais beaucoup de bonnes choses, connues depuis par l’impression en volume, pas mal de gaieté et de sarcasme. […] Paul Bourget réunit en deux massifs volumes des notes de voyage et des portraits d’écrivains. […] Après un volume de vers philosophiques qui fut peu montré, qui fut annulé, voici les Complaintes ; la préface des Complaintes peut donner une idée du ton du volume détruit, c’en est, pour ainsi dire, un peu de la substance ; c’est ce qu’il gardait du ton de ce volume par lui jugé insuffisant. […] Dans ses volumes de vers il y a des chansons qui sont charmantes, et des chansons qui ne sont point assez légères.
Je ne reviendrais pas sur ce volume qui a paru il y a plus d’un an, qui a été accueilli assez favorablement par la critique, qui a appris à ceux qui l’ignoraient que La Beaumelle (ce La Beaumelle tant honni de Voltaire et resté en si mauvais renom comme éditeur) avait de l’esprit, de la plume et du tour ; mais dans lequel ce qu’on avait surtout remarqué c’étaient les quatre-vingt sept lettres du grand Frédéric à Maupertuis ; — je n’y reviendrais pas aujourd’hui, un peu tard, s’il n’y avait quelque chose de nouveau et d’essentiel à en dire, et si une obligeance amicale ne m’avait mis à même d’en porter un jugement bien fondé. […] Ses vues s’agrandissant, il voulut fonder à Copenhague une sorte d’athénée, y devint professeur de belles-lettres françaises, y créa une feuille périodique littéraire, une gazette manuscrite, et publia un volume de Pensées, dont une, légère de ton, alla blesser Voltaire. […] Je ne passai donc point le premier volume. […] La Beaumelle répliqua par un petit volume de lettres, qui sont, de l’aveu du même La Harpe, le meilleur ouvrage polémique qu’on ait jamais publié contre Voltaire : « Elles sont pleines d’esprit et de sel.
Il a fort puisé, pour ce travail, dans un volume précédemment publié à Genève (1857), et dans lequel on a recueilli, avec des fragments du Journal intime de Sismondi, une série de lettres confidentielles et cordiales adressées par lui à deux dames de ses amies, l’une italienne, l’autre française, et au célèbre réformateur américain Channing : on y voit le cours de ses sentiments en politique, en religion, en toute chose, le fond même de son âme. […] La publication de ces seize volumes ne dura pas moins de onze années (1807-1818). Les premiers volumes furent accueillis dans toute l’Europe avec un succès assez vif ; l’apparition de chaque tome nouveau était attendue, désirée des lecteurs libéraux et sérieux de tous les pays. […] Il débute avec Mme d’Albany en lui envoyant de Pescia, de cette métairie charmante ou il aimait à se retrouver avec sa mère, les deux premiers volumes de son Histoire des Républiques italiennes (18 juin 1807) : « Si votre noble ami avait vécu, lui écrit-il, c’est à lui que j’aurais voulu les présenter, c’est son suffrage que j’aurais ambitionné d’obtenir par-dessus tous les autres.