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2118. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre IV. L’âge moderne. — Conclusion. Le passé et le présent. » pp. 424-475

L’eau multiplie et amollit les tissus vivants ; les plantes foisonnent et n’ont point de suc ; la nourriture surabonde et n’a pas de goût ; l’humidité enfante, mais le soleil n’élabore pas.

2119. (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Théâtre » pp. 83-168

Puis sur les planches je ne trouve pas le champ à de profondes et intimes études des mœurs, je n’y rencontre que le terrain propre à de jolis croquetons parisiens, à de spirituels et courants crayonnages à la Meilhac-Halévy ; mais, pour une recherche un peu aiguë, pour une dissection poussée à l’extrême, pour la récréation de vrais et d’illogiques vivants, je ne vois que le roman ; et j’avancerais même que si par hasard le même sujet d’analyse sérieuse était traité à la fois par un romancier et un auteur dramatique, — l’auteur dramatique fût-il supérieur au romancier, le premier aurait l’avantage et le devrait peut-être aux facilités, aux commodités, aux aises du livre.

2120. (1856) Cours familier de littérature. I « Ve entretien. [Le poème et drame de Sacountala] » pp. 321-398

De quel transport n’est-il pas lui-même saisi lorsqu’il reconnaît dans ces innocentes créatures sa vivante image ?

2121. (1914) Boulevard et coulisses

Je serais tenté de vous citer trop de noms, un Emmanuel Arène, foudroyé comme il arrivait au sommet de son talent et de sa carrière, d’autres, au contraire, bien vivants, bien campés, Adrien Bernheim, qui n’avait pas encore tout à fait un an de théâtre, ou Pierre Decourcelle que le krack de l’Union générale venait de jeter de la Bourse au boulevard et au journalisme, le mettant sur la voie qui devait le conduire à la présidence de la Société des auteurs.

2122. (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXXIe entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff » pp. 237-315

Bien qu’élevé à Berlin et vivant à Paris, le génie d’Ivan Tourgueneff a l’arrière-goût de Russie. […] Il marchait à pas lents, les yeux fixés sur les flots de la Moskwa… Soudain il aperçut dans l’ombre quelque chose comme un être vivant qui se débattait dans la vase près du rivage.

2123. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. BALLANCHE. » pp. 1-51

Je ne voudrais pourtant pas que cette Étude sur Ballanche finît sur un incident tout personnel, et pour laisser de l’éminent écrivain une idée plus précise encore et plus réelle que je ne pouvais la donner de son vivant, je crois ne pouvoir mieux faire que de traduire de l’anglais une ou deux pages qui le concernent dans un Essai intitulé Madame Récamier, dû à la plume spirituelle et juste de Mme Mohl.

2124. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre premier. La structure de la société. — Chapitre III. Services locaux que doivent les privilégiés. »

Arthur Young, qui parcourut la France de 1787 à 1789, s’étonne d’y trouver à la fois un centre aussi vivant et des extrémités aussi mortes.

2125. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIVe entretien. Cicéron (3e partie) » pp. 257-336

Tel est en substance ce traité de la Vieillesse, l’un des ouvrages les plus parfaits de Cicéron, et dont la lecture justifie si bien ce que disait Érasme : « Je ne sais point ce qu’éprouvent les autres en lisant Cicéron ; mais je sais bien que, toutes les fois qu’il m’arrive de le lire (ce que je fais souvent), il me semble que l’esprit qui peut produire de si beaux ouvrages renferme quelque chose de divin. » C’est aussi ma pensée, et le génie de Cicéron a toujours été pour moi une preuve vivante de la divinité de l’esprit humain.

2126. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIIIe entretien. Madame de Staël. Suite. »

Peut-être s’est-il aussi flatté d’attaquer le souvenir de mon père dans sa fille, afin qu’il fût bien dit que sur cette terre, ni les morts, ni les vivants, ni la pitié, ni les charmes, ni l’esprit, ni la célébrité, n’étaient de rien sous son règne.

2127. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre VIII. La littérature et la vie politique » pp. 191-229

Ils ont étudié curieusement les lois, les actes publics, les formules judiciaires, les contrats privés ; ils ont discuté, classé, analysé les textes, fait dans les actes le partage du vrai et du faux avec une étonnante sagacité ; mais le sens politique de tout cela, mais ce qu’il y a de vivant pour l’imagination sous cette écriture morte, mais la vue de la société elle-même et de ses éléments divers, soit jeunes, soit vieux, soit barbares, soit civilisés, leur échappe, et de là résultent les vides et l’insuffisance de leurs travaux.

2128. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 mai 1885. »

Un musicastre, un crin-crin, le dernier des vivants, l’opprobre de la race humaine ; je te l’accorde — et j’ajouterai même que, si tu daignes m’écouter, le sens de ce que je vais t’annoncer t’échappera fort probablement : — car, nul n’entend, ici bas, que ce qu’il peut reconnaître — et toi, tu es un désert où le son même du tonnerre s’éteindrait dans la stérilité de l’espace.

2129. (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Charles Dickens »

Au premier examen d’un de ses livres, un lecteur un peu exercé reconnaîtra sans peine qu’il a devant lui un auteur pour lequel le monde extérieur n’existe guère en soi, qui ne tâche d’en reproduire ni les événements usuels, ni l’aspect pittoresque, ni les agrégats sociaux, ni les êtres vivants, tels que ces ensembles et ces individus se présentent à la connaissance normale.

2130. (1857) Cours familier de littérature. III « XIIIe entretien. Racine. — Athalie » pp. 5-80

Il ferma l’histoire profane, Sophocle, Euripide, Sénèque, tout ce monde fabuleux, olympien, païen, dans lequel il avait jusque-là paganisé son génie ; il ouvrit les livres sacrés pleins d’un autre ciel, d’une autre histoire, d’un autre style ; il ne souffla pas, pour les rallumer, sur les charbons éteints du trépied et du lyrisme grecs, mais il prit hardiment les charbons vivants dans le foyer du tabernacle juif et chrétien pour en réchauffer son âme ; il s’inspira de ce qu’il croyait et non de ce qu’il imaginait ou de ce qu’il imitait.

2131. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre premier. Le Moyen Âge (842-1498) » pp. 1-39

Que d’ailleurs, à ce titre même, et en raison de ce qu’ils contiennent de réalité vivante, d’actualité contemporaine de Louis XI ou de Charles VII, les Mystères nous soient de précieux documents pour l’histoire des mœurs, on n’en disconvient pas.

2132. (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — I. Faculté des arts. Premier cours d’études. » pp. 453-488

Son vers ressemble au polype, vivant dans son tout et dans chacune de ses parties.

2133. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Robert » pp. 222-249

Il y a un moyen sûr de faire prendre à celui qui nous écoute un puceron pour un éléphant ; il ne s’agit que de pousser à l’excès l’anatomie circonstanciée de l’atôme vivant.

2134. (1868) Curiosités esthétiques « I. Salon de 1845 » pp. 1-76

Cette statue, presque vivante, est d’un excellent effet, et sert, par son contraste, les tons violents du premier plan, qui en acquièrent encore plus de vigueur.

2135. (1739) Vie de Molière

Voilà comme ce grand homme fut traité de son vivant ; l’approbation du public éclairé lui donnait une gloire qui le vengeait assez : mais qu’il est humiliant pour une nation, et triste pour les hommes de génie, que le petit nombre leur rende justice, tandis que le grand nombre les néglige ou les persécute !

2136. (1730) Des Tropes ou des Diférens sens dans lesquels on peut prendre un même mot dans une même langue. Traité des tropes pp. 1-286

On personifie l’histoire, et on dit que la géographie et la chronologie sont à l’égard de l’histoire, ce que les yeux sont à l’égard d’une persone vivante ; par l’une elle voit, pour ainsi dire, les lieux, et par l’autre les tems : c’est-à-dire, qu’un historien doit s’apliquer à faire conoitre les lieux et les tems dans lesquels se sont passés les faits dont il décrit l’histoire. […] Mais dans le tems que le latin et le grec étoient des langues vivantes, et que les grecs et les romains eurent ateint un certain degré de politesse, les honètes gens ménageoient les termes come nous les ménageons en françois, et leur scrupule aloit même quelquefois si loin, qu’ils évitoient la rencontre des sylabes, qui, jointes ensemble, auroient pu réveiller des idées deshonètes. (…), dit Cicéron, et Quintilien a fait la même remarque. […] Enfin une pierre abatit la statue ; c’est la langue latine qui cessa d’être une langue vivante.

2137. (1774) Correspondance générale

C’eût été un être vivant ; cet être en fût devenu plus terrible encore ; et l’on eût sauvé l’absurdité de faire voir, entendre et parler un fantôme qui n’a ni langue, ni yeux, ni oreilles. […] J’ai dit en mourant, et pourquoi pas de mon vivant ? […] Monsieur le général, il faut être mort pour obtenir justice des vivants, cela est fâcheux ; mais comme tous les hommes distingués ont subi ce sort, vous aurez la bonté de vous y soumettre. […] L’Hospice enseigne leurs devoirs à tous les fondateurs et directeurs d’hôpitaux, grandes leçons qui resteront longtemps infructueuses ; mais ceux qui les ont données marcheront sur la terre au milieu de l’admiration et des éloges de leurs contemporains, et n’en mériteront pas moins, de leur vivant ou après leur mort, un monument commun où l’on nous montrerait l’un instruisant les maîtres du monde, et l’autre relevant le pauvre abattu.

2138. (1859) Cours familier de littérature. VII « XXXVIIe entretien. La littérature des sens. La peinture. Léopold Robert (2e partie) » pp. 5-80

C’était d’abord la mère de Napoléon, Hécube de cette race, vivant à l’ombre, avec ses orgueils et ses mémoires d’aïeule, dans le palais du cardinal son frère.

2139. (1859) Cours familier de littérature. VII « XXXVIIIe entretien. Littérature dramatique de l’Allemagne. Le drame de Faust par Goethe » pp. 81-160

C’est le portrait vivant de la facilité dans la toute-puissance.

2140. (1860) Cours familier de littérature. IX « LIIIe entretien. Littérature politique. Machiavel (2e partie) » pp. 321-414

L’esprit de ce gouvernement, tout rétrograde alors, fut l’esprit théocratique du fameux comte Joseph de Maistre, paradoxe éloquent, mais paradoxe vivant du monde ramené par la force, et au besoin par l’inquisition, au moyen âge.

2141. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCVIe entretien. Alfieri. Sa vie et ses œuvres (1re partie) » pp. 413-491

Il resta à Paris, humilié de cet abandon et vivant obscur, en attendant un remords de Louis XV.

2142. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVe entretien. Aristote. Traduction complète par M. Barthélemy Saint-Hilaire (3e partie) » pp. 193-271

Dieu est donc éternel, infini, parfait, vivant, tout-puissant ; il sait tout ; il est partout.

2143. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXIXe entretien. Conversations de Goethe, par Eckermann (1re partie) » pp. 241-314

Les salons se remplissaient peu à peu, tout était animé et vivant.

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