» dit-il de lui-même, aux premiers compliments d’usage que je lui fis, comme s’il avait prononcé les paroles de rigueur qu’on adresse à un jeune auteur ou à un poète débutant. […] Le protestant ne fait usage que de la main droite pour porter la coupe à ses lèvres, comme s’il voulait dire : Allez-vous-en, pécheurs, vous n’avez rien çà faire ici. […] Toutefois, attendez un instant ; je tiens à vous donner d’abord un exemplaire de Hassan, un exemplaire authentique ; car le pudique éditeur m’a rayé un mot que Hassan et Molière ont employé dans leur temps sans y rien voir de mal, mais qui, dans les pensionnats de jeunes filles, semble-t-il, n’est pas d’un usage journalier.
Vous ferez de la présente communication, comme disent les comptes rendus des académies, l’usage qu’il vous plaira. […] Vous ferez de la présente communication, comme disent les comptes rendus des académies, l’usage qu’il vous plaira. […] La centralisation démocratique a beau avoir combattu l’usage de la langue provençale, notre idiome a résisté ; après quarante ans de langue française obligatoire, nos paysans continuent à parler le provençal, les enfants des villages n’emploient le français qu’à l’école, et la Faculté des Lettres d’Aix reçoit des thèses publiquement soutenues en langue provençale.
Il est curieux de l’entendre en maint endroit ; un moraliste ne dirait pas autrement ni mieux : « Comme l’égoïsme public, écrit-il à madame de Tessé (Utrecht, 1799), se manifeste en poltronnerie pour ne pas faire le bien malgré les gouvernants, et en amour-propre pour ne le jamais faire avec eux, il en résulte que les hommes qui ont le pouvoir ne sont point intéressés à en faire un bon usage, et que tous les autres mettent leur prétention civique à ne se mêler de rien.. » Il observe avec beaucoup de finesse qu’on a tellement abusé des mots et perverti les idées, que la nation (à cette date de 1799) se croit anti-républicaine sans l’être ; il la compare toujours, dit-il, aux paysans de son département à qui on avait persuadé, jusqu’à ce qu’ils l’eussent entendu, qu’ils étaient aristocrates.
L’objet de toute recherche et de toute étude est de diminuer la douleur, d’augmenter le bien-être, d’améliorer la condition de l’homme ; les lois théoriques ne valent que par leurs usages pratiques ; les travaux du laboratoire et du cabinet ne reçoivent leur sanction et leur prix que par l’emploi qu’en font les ateliers et les usines ; l’arbre de la science ne doit s’estimer que par ses fruits.
The latter can neither be true nor false ; the only character it is susceptible of is that of conformity to the ordinary usage of language.
Sans doute il y a de l’anthropomorphisme à prêter à Dieu une conscience comme la nôtre ; mais l’usage des expressions anthropomorphiques en théologie est inévitable ; il n’a pas plus d’inconvénient que l’emploi de toute autre figure ou métaphore.
Mis en demeure par moi, qui l’attendais sous l’orme, de déclarer qu’il n’était pas un mythe, un animal héraldique et fabuleux, une licorne, un farfadet, il eut la bonté de m’avertir, sous seing privé, qu’il existait réellement en chair, en os et en esprit, mais que, pour des raisons — à lui connues — il avait, contrairement à tout usage, renvoyé à la queue de l’édition ce qui devait être mis à la tête… Je ne sais pas ce que ruminait, pour plus tard, cet honnête bœuf de M.
The latter can neither be true nor false ; the only character it is susceptible of is that of conformity to the ordinary usage of language.
C’est une panacée commode à l’usage des deux époux, quand ils ont tous deux des rentes ou même quand ils n’ont rien. […] Il y a, à la vérité, tout un attirail d’idées extérieures, de sentiments factices, de langage, propre à chaque génération et qui nous fait l’effet, quand nous le revoyons au grand jour, d’une toilette défraîchie, d’un habit hors d’usage.
C’est assez l’usage de M. […] C’est une manière de tréteau fraternel et miséricordieux à l’usage des adolescents des trois ou quatre sexes de la nouvelle génération artistique.
Jusqu’au temps d’Isocrate (auteur d’un célèbre Éloge d’Hélène), les Laconiens, gardiens fidèles des usages religieux, lui offraient les mêmes sacrifices et lui rendaient les mêmes honneurs qu’à une déesse. […] Car le premier est faux, d’après l’usage courant, qui détache l’i de pré-ci-euse, et j’aimerais à savoir si M. […] Il est vrai qu’Einstein a fait usage de la quatrième dimension, dans sa théorie des courbures ou rides de l’espace.
Rien de plus saisissant que ces notes d’un mort qui entend, qui voit jusqu’au moment où l’usage veut qu’on lui ferme les yeux. […] Je n’en veux pour preuve que cet extrait des : Légendes de rêves et de sang ; j’en copie le commencement en conservant la disposition typographique : XIII Triomphe en signes vains aux pages du grimoire Hors de ruines et leurs poussières l’essor S’envole vers les Mats de Vaisseaux pour moins d’or À l’heure où les sommets et dômes du seul songe Ardent du déploiement d’un suprême mensonge Que n’a dris pour le vêpre et l’usage l’essor.
Mais nous nous élevons contre l’usage qu’on en veut faire dans la Littérature parce que si l’heure en doit venir, ce n’est pas aujourd’hui ni demain.
. — Il faut donc lui chercher une définition différente et, selon notre usage, assister à sa construction.
Un usage de l’endroit pratiqué, je crois, dans ce seul pays.
Avant tout, voici une représentation du monde à l’usage de quiconque se plaît à la vue exacte des choses. […] À peine à genoux dans cette chaire où il vient de monter au pas de course, pendant la prière d’usage, il se remue, il s’agite.
Ainsi je renaîtrai avec la pureté de l’enfant qui ne se souvient pas et je dirai : « L’or est une force aveugle, bonne à toutes fins, et je l’ai captée pour un noble usage : je forgerai avec ces chaînes d’or la liberté de mon amie et la paix de notre existence. » Ce voleur est donc un galant homme qui a sa morale personnelle.
On ne songe pas qu’ils n’ont aucun usage du monde. […] Mais elles n’en donnent que des versions effrontément écourtées à leur usage : et ainsi le « goût européen » qu’elles propagent c’est le goût pour Mme Duse et pour Mme Sarah Bernhardt. […] Mais il a rencontré, cette fois, un sujet plus palpitant encore, s’il se peut, et d’un intérêt encore plus vital : c’est à savoir ce qu’il advient des filles pauvres dans la bourgeoisie contemporaine, où un usage abominable ne permet point aux jeunes filles de se marier sans dot.
Cela a dû être très sensible aux Allemands ; car ils ont des prétentions à l’humour, et non seulement à savoir la définir, mais à la posséder et à en faire usage ; et pour moi ces prétentions sont parfaitement justifiées. […] A dix-huit ans, comme, plus tard, Hugo à quinze, Casimir concourait avec ardeur et demi-succès pour les prix de poésie de l’Académie française, comme c’était encore l’usage des débutants. […] Aussi, dans une des parodies d’Hernani, voyait-on le régisseur entrer solennellement en scène, et après les trois saluts d’usage on l’entendait dire au public : « Mesdames et Messieurs, l’administration vous supplie de rester.
Croyant tout cela, nous décidons après délibération que ces deux arts ne pourront plus commander en maîtres ni aux esclaves ni aux hommes libres ; qu’une assemblée se formera, ou de nous seuls ou de tout le peuple, ou des riches exclusivement, que les ignorants et les artisans auront droit d’émettre leurs avis sur la navigation et les maladies, sur l’usage à faire des remèdes et des instruments de médecine dans l’intérêt des malades, des navires et des instruments de marine pour la navigation, sur les dangers que nous font courir les vents, la mer, la rencontre des pirates, sur le point de savoir si dans un combat naval il faut à des vaisseaux longs opposer d’autres vaisseaux semblables. […] Ce troisième personnage, troisième venu et troisième en degré, ne connaît la chose ni par l’usage ni par la nécessité de converser avec ceux qui en usent. » « L’imitateur n’a donc ni principes sûrs ni même une opinion juste… Et ainsi nous avons suffisamment démontré deux choses : la première, que tout imitateur n’a qu’une connaissance très superficielle de ce qu’il imite ; que son art n’a rien de sérieux et n’est qu’un badinage d’enfants ; la seconde, que tous ceux qui s’appliquent à la poésie dramatique, soit qu’ils composent en vers iambiques ou en vers héroïques, sont imitateurs autant qu’on peut l’être et que cette imitation est éloignée de la vérité de trois degrés. » Les poètes, en vérité, et aussi bien les lyriques que les dramatiques, sont de simples flatteurs et adulateurs publics, des gens qui caressent la foule là où elle aime qu’on la caresse, sans se soucier que de réussir en ce dessein, infiniment analogues aux courtisanes et qui ne paraissent pas devoir être beaucoup plus respectés qu’elles ne le sont : « On peut chercher à complaire à une foule d’âmes assemblées sans s’embarrasser de ce qui est le plus avantageux pour elles… Il y a des professions qui produisent cet effet. […] C’est l’histoire de leur famille qu’ils racontent, il faut donc l’accepter de confiance, selon l’usage.
L’erreur commence quand l’intelligence prétend penser un des aspects comme elle a pensé l’autre, et s’employer à un usage pour lequel elle n’a pas été faite. […] Elle repose, je le veux bien, sur des idées qu’on finit par trouver claires ; mais ces idées, quand elles sont profondes, se sont éclairées progressivement par l’usage qu’on en a fait ; elles doivent alors la meilleure part de leur luminosité à la lumière que leur ont renvoyée, par réflexion, les faits et les applications où elles ont conduit, la clarté d’un concept n’étant guère autre chose, alors, que l’assurance une fois contractée de le manipuler avec profit.
Jouant un peu sur le mot, je l’ai appelé « dramaturge », au mépris des étymologies et de l’usage, quoiqu’il n’ait jamais écrit pour le théâtre ; mais à la façon dont ses récits sont machinés et comme équilibrés à miracle sur le revirement, sur le retour à leur vraie nature des caractères d’abord affolés par la passion, on devine un génie essentiellement dramatique.
Pour bien comprendre l’étendue du sens impliqué dans cette phrase, il faut se figurer les usages nombreux et ordinaires du dictionnaire.
Si j’en crois mon ami, je vais être poursuivi et, naturellement, condamné… Condamné à des amendes que je ne payerai pas, à de la prison que je ne ferai pas, à toutes les sortes de peines afflictives et infamantes en usage dans ces sortes de pantomimes judiciaires. […] De tous mes organes, c’est celui qui me tourmente le plus… Je voudrais bien pourtant savoir à quoi il rime et quel usage j’en puis faire !
Cependant il faut qu’ils m’accordent l’usage du trésor de mes sentiments. […] « Ô père, appliquons-nous à suivre l’usage et la nécessité », répondait la belle Antigone.
L’auteur du lai a-t-il travaillé d’après le texte latin ou a-t-il fait usage d’une de nos versions françaises ? […] Je dois dire, toutefois, qu’une femme que j’ai fait causer, à Castelluccio m’a parlé d’une fleur dont on employait la poudre comme le dit La Sale, et a même paru connaître le nom de poliastro ; mais je l’avais interrogée sur le poliastro et son usage, et elle peut fort bien avoir acquiescé par complaisance.