Je me trouve si bien d’elle que je crois qu’elle s’accommode de moi. […] Vous croyez bien qu’à son retour chez lui il trouve à qui parler. […] Il est certain que le roi y allait quelquefois, au grand déplaisir de madame de Montespan, puisqu’en rentrant chez lui il trouvait à qui parler. […] Il en résulte que quand on habitait la grande maison de Vaugirard, c’est-à-dire en 1672, au lieu de la prétendue prévention du roi contre madame Scarron, on voit son inclination bien prononcée pour elle, puisqu’il allait la voir secrètement, qu’il en sortait désespéré, non rebuté ; que même madame de Montespan, dont les accès de jalousie sont des accusations d’intrigue entre le roi et madame Scarron, se défiait de ses visites clandestines, et qu’en rentrant chez elle, le roi trouvait à qui parler.
le fier et noble esprit à qui nous devons une histoire forte et solide, le fin et mélodieux chanteur des Harmonies, le riche et abondant poète des Feuilles d’Automne, des drames, de la Légende des Siècles, l’immense Balzac, le magnifique et sévère Comte, le bon et intrépide Tolstoï, l’âpre et tragique Dostoïevskya, et tant d’autres, qui ont tout compris, tout dépeint, tout vu et tout fait, ne se sont pas trouvés capables de dire une parole simple, âcre et inaltérable comme celles qu’ont rapportées les quatre évangélistes. […] Il ne s’y trouve rien de trop haut pour nous. […] Et encore il n’est pas bien sûr qu’elle les trouve prêts à accepter toutes les charges qu’elle impose et commande malgré tout. […] Cette première page d’un évangile que tous nous attendons constamment et sans cesse, je la trouve tout à fait conforme aux grandes nécessités du monde, à la réalité des faits, aux besoins perpétuels, vrais et profonds de l’homme.
Je me rappelle souvent ce jour, où, sortant du premier sommeil, je me trouvai couchée parmi les fleurs, sous l’ombrage ; ne sachant où j’étais, qui j’étais, quand et comment j’avais été amenée en ces lieux. […] Suis-moi, je te conduirai où une ombre vaine ne trompera point tes embrassements, où tu trouveras celui dont tu es l’image ; à toi il sera pour toujours, tu lui donneras une multitude d’enfants semblables à toi-même, et tu seras appelée la Mère du genre humain. » Que pouvais-je faire après ces paroles ? […] et pourtant je trouvai je ne sais quoi de moins beau, de moins tendre, que le gracieux fantôme enchaîné dans le repli de l’onde. […] Il ne s’élève pas au-dessus de la nature humaine, mais au-dessus de la nature humaine corrompue ; et comme il n’y a pas d’exemple d’un pareil amour, il n’y en a point d’une pareille poésie16. » Si l’on compare les amours d’Ulysse et de Pénélope à celles d’Adam et d’Ève, on trouve que la simplicité d’Homère est plus ingénue, celle de Milton plus magnifique.
Nous nous contenterons d’observer que Dieu qui voit la lumière, et qui, comme un homme content de son ouvrage, s’applaudit lui-même et la trouve bonne, est un de ces traits qui ne sont point dans l’ordre des choses humaines ; cela ne tombe point naturellement dans l’esprit. […] Job est la figure de l’humanité souffrante, et l’écrivain inspiré a trouvé assez de plaintes pour la multitude des maux partagés entre la race humaine. […] Le même ange va trouver ensuite une vierge qui demeurait en Israël , et lui dit : « Je vous salue, ô pleine de grâce ! […] Nous croyons connaître un peu l’antiquité, et nous osons assurer qu’on chercherait longtemps chez les plus beaux génies de Rome et de la Grèce avant d’y trouver rien qui soit à la fois aussi simple et aussi merveilleux.
Charles Nodier, ce peseur d’or fin et cette mine d’or fin aussi, Charles Nodier a délivré à Filleau de Saint-Martin un certificat de génie que l’avenir trouvera très bon avec une pareille signature. Or, pour ceux que la destinée des livres fait rêver, il est curieux de voir la bienfaisance aveugle du hasard s’étendre de l’œuvre originale à l’œuvre imitée, et le pastiche trouver son traducteur de grand talent, comme le chef-d’œuvre avait trouvé le sien. — Incontestablement, M. […] Continuateur singulier, qui a plutôt rompu et défiguré l’œuvre du Maître, et qui trouvera, pour son audace, dans l’ironie cruelle de ce nom de continuateur, une suffisante punition !
Tout cela, trouvé soit charmant, soit superbe, par la moyenne des esprits et des critiques à qui tout cela s’adressait, est remplacé ici par quelque chose qui, à cette moyenne d’esprits et de critiques, va paraître cruellement rude à avaler ! […] III Mais si l’esprit n’est plus dans son livre, et son intérêt et sa flamme, la vérité, toujours attirante et charmante, si sévère qu’elle soit, s’y trouve-t-elle, du moins ? […] Je ne l’y ai trouvée que grosse comme une souris. […] Mais comme Taine, ce jeune fils, a soif de paternité, lui, créé à ce qu’il paraît pour n’être jamais qu’un fils en philosophie, il s’est trouvé que le remplaçant du père Hegel a été le père Mill, qui, en ce moment, fait son petit susurrement de philosophe parmi les amateurs, et qui lui-même est apparenté avec Condillac.
Après lui vient ce Tibère, d’une politique sombre et d’une cruauté réfléchie ; fourbe dans sa haine et tyran dans ses caprices ; aussi ennemi du courage que de la bassesse17 ; craignant de commander à des hommes, et s’indignant de ne trouver que des esclaves ; bourreau de sa famille, de ses amis, de ses sujets ; aussi redoutable par ses favoris que par lui-même. […] Après cette époque, nous ne trouvons, jusqu’à Titus, aucune trace d’éloge qui ait été prononcé dans Rome. […] Depuis cette époque, on ne trouve guère plus d’éloges d’empereurs prononcés par des empereurs. […] On trouve dans le Jules César de Shakespeare une imitation éloquente et forte de ce discours d’Antoine ; et le même morceau, fort embelli dans la tragédie française de La Mort de César, est sûrement un des discours les plus éloquents qu’il y ait jamais eu dans aucune langue.
Nous trouvons cependant un historien à Rome, qui a prodigué, avec la plus grande pompe, les plus lâches éloges à Tibère : c’est Velleius Paterculus, auteur qui a de la rapidité et de la force, qui quelquefois pense et s’exprime comme Montesquieu, et peint les grands hommes par de grands traits, mais qui n’en a pas moins gâté son ouvrage, par le ton qui y règne. […] Si quelqu’un veut éprouver toute l’indignation que la flatterie inspire ; s’il veut apprendre comment on ne laisse échapper aucune occasion de louer un homme puissant ; comment on s’extasie sur ses bonnes qualités, quand il en a ; comment on dissimule les mauvaises ; comment on exagère ce qui est commun ; comment on donne des motifs honnêtes à ce qui est vicieux ; comment on rabaisse avec art, ou sans art, les ennemis ou les rivaux ; comment on interrompt son récit par des exclamations qu’on veut rendre passionnées ; comment on se hâte de louer en abrégé, en annonçant que dans un autre ouvrage on louera plus en détail ; comment, et toujours dans le même but, on mêle à de grands événements, de petites anecdotes ; comment on érige son avilissement en culte ; comment on espère qu’un homme si utile et si grand, voudra bien avoir longtemps pitié de l’univers ; comment, enfin, dans un court espace, on trouve l’art d’épuiser toutes les formules, et tous les tours de la bassesse, il n’y a qu’à lire ces soixante pages, et surtout les vingt dernières. […] D’abord il querelle très sérieusement la fortune de ce qu’elle a osé attaquer un grand homme tel que Polybe : cependant il voit bien qu’elle a été très adroite, car elle a trouvé le seul endroit par où elle le pût blesser. […] On croirait qu’il est impossible d’être plus vil ; Martial a trouvé l’art de l’être encore plus ; c’est de répéter les mêmes éloges pour Trajan, et de blâmer alors les crimes de Domitien, qu’il avait élevé jusqu’au ciel quand il régnait.
Tous deux également célèbres, et tous deux jouissant de la gloire l’un de l’autre, ils goûtaient ensemble dans le commerce de l’amitié et des lettres, ce bonheur si pur que ne donnent ni les dignités, ni la gloire, et qu’on trouve encore moins dans ce commerce d’amour-propre et de caresses, d’affection apparente et d’indifférence réelle, qu’on a nommé si faussement du nom de société, commerce trompeur qui peut satisfaire les âmes vaines, qui amuse les âmes indifférentes et légères, mais repousse les âmes sensibles, et qui sépare et isole les hommes, bien plus encore qu’il ne paraît les unir. […] Ceux qui ont reçu de la nature une âme forte, ceux qui ont le bonheur ou le malheur de sentir tout avec énergie, ceux qui admirent avec transport et qui s’indignent de même, ceux qui voient tous les objets de très haut, qui les mesurent avec rapidité et s’élancent ensuite ailleurs, qui s’occupent beaucoup plus de l’ensemble des choses que de leurs détails, ceux dont les idées naissent en foule, tombent et se précipitent les unes sur les autres, et qui veulent un genre d’éloquence fait pour leur manière de sentir et de voir, ceux-là sans doute ne seront pas contents de l’ouvrage de Pline ; ils y trouveront peut-être peu d’élévation, peu de chaleur, peu de rapidité, presqu’aucun de ces traits qui vont chercher l’âme et y laissent une impression forte et profonde ; mais aussi il y a des hommes dont l’imagination est douce et l’âme tranquille, qui sont plus sensibles à la grâce qu’à la force, qui veulent des mouvements légers et point de secousses, que l’esprit amuse, et qu’un sentiment trop vif fatigue ; ceux-là ne manqueront pas de porter un jugement différent. […] Si chaque idée n’est pas nouvelle, ils la trouveront chaque fois présentée d’une manière piquante. […] « Vos prédécesseurs aimaient mieux voir autour d’eux le spectacle des vices que des vertus ; d’abord parce qu’on désire que les autres soient ce qu’on est soi-même ; ensuite parce qu’ils croyaient trouver plus de soumission à l’esclavage, dans ceux qui ne méritaient en effet que d’être esclaves34.
L’un avait trouvé le point juste où la grandeur se mêle avec le goût ; le second eut les excès de la force, le troisième n’eut que les excès de la faiblesse. […] Il est à remarquer que dans ces temps-là, on ne trouve plus de traces de l’éloquence latine, que dans les Gaules. […] En suivant l’ordre des temps, nous trouvons un panégyrique prononcé par Eumène pour l’établissement des écoles publiques d’Autun. […] On respire au moins quand, parmi tant de sujets d’éloges, ou ridicules ou atroces, on en trouve un de raisonnable : mais le sujet du discours est ce qu’il y a de mieux dans le discours même.
Si nous examinons maintenant son caractère et ses qualités personnelles, nous lui trouverons cette ambition sans laquelle un homme n’a jamais donné un grand mouvement à ce qui l’entourait ; cette activité nécessaire à tous les genres de succès, à la guerre surtout, et dans un empire qui embrassait cent provinces ; cette férocité qui était le vice général du temps, et qui lui fit commettre des crimes, tantôt d’une barbarie calme, comme le meurtre de son beau-frère, celui de son neveu, et celui des rois prisonniers qu’il fit donner en spectacle et déchirer par les bêtes, tantôt des crimes d’emportement et de passion, comme les meurtres de sa femme et de son fils ; cet amour du despotisme presque inséparable d’une grande puissance militaire et de l’esprit de conquête, et surtout de l’esprit qui porte à fonder un nouvel empire ; un amour du faste, que les peuples prennent aisément pour de la grandeur, surtout lorsqu’il est soutenu par quelques grandes actions et de grands succès ; des vues politiques, sages, et souvent bienfaisantes, sur la réforme des lois et des abus, mais en même temps une bonté cruelle qui ne savait pas punir, quand les peuples étaient malheureux et opprimés. En général on trouve dans Constantin un mélange de qualités qui paraissent se combattre. […] Il est étonné que son héros, avec si peu de forces, ait tenté une guerre si importante : « Assurément, lui dit-il, vous avez quelque intelligence secrète avec l’âme universelle et divine, qui daigne se manifester à vous seul, tandis que nous, ce sont des dieux subalternes et du second ordre qui sont chargés de nous conduire. » Ensuite il ne peut comprendre qu’il se soit trouvé dans l’univers des hommes qui aient eu l’audace de résister à Constantin : « Eux qui auraient dû, lui dit-il, céder, je ne dis pas à la présence de votre divinité, mais en entendant seulement prononcer votre nom. » Bientôt après, ce lâche orateur fait un crime à son héros d’avoir combattu lui-même, et de s’être mêlé au milieu des ennemis, d’avoir par là, dit-il, presque causé la ruine de l’univers. […] Cependant on rencontre quelques beautés de détail et des lueurs d’éloquence ; car dans les siècles qui penchent vers la barbarie, ou qui en sortent, il est encore plus aisé, sans doute, de trouver de l’éloquence que du goût.
Silence et bruit lointain, gloire en plein régnante et perspective d’un mausolée, confins du siècle orageux et d’une retraite ensevelie, le lieu de la scène était bien trouvé. […] Nous n’entendons pas ici précisément parler des deux brochures politiques de M. de Chateaubriand : nous en serions fort mauvais juge, incapable que nous nous trouvons, par suite d’habitudes anciennes et de convictions démocratiques, d’entrer dans la fiction des races consacrées et des dynasties de droit. […] Cependant ne vous laissez point abattre ; on trouve encore quelques douceurs parmi beaucoup de calamités. […] On est tenté de s’écrier comme l’auteur des Mémoires, dans une mélancolie cuisante : « Allons-nous-en avant d’avoir vu fuir nos amis et ces années que le poëte trouvait seules dignes de la vie : vita dignior ætas. […] On trouve également dans Rousseau l’histoire d’une condamnation injuste au fouet ; mais Rousseau la subit, et de la main de mademoiselle Lambercier, avec des sentiments d’une énergie concentrée, violente, toutefois un peu souillée, si l’on s’en souvient.
Necker ; quoiqu’il y ait au commencement des tournures ministérielles et un peu de ce pathos qui lui sont assez ordinaires, cependant on y trouve généralement un ton qui ne nous semble pas le sien, et quelquefois une touche de sentiment qu’il n’a jamais su mêler avec son apprêt et ses tortillages. » Cette prévention radicale contre M. […] Le désintéressement que réclame la chose publique trouve sous sa plume une vertueuse énergie d’expression : « Quand on ne s’est pas habitué, dit-elle, à identifier son intérêt et sa gloire avec le bien et la splendeur du général, on va toujours petitement, se recherchant soi-même et perdant de vue le but auquel on devrait tendre. » Mais au même moment son noble cœur, si désintéressé des ambitions vulgaires, se laisse aller volontiers à l’idée des orages, et les appelle presque pour avoir occasion de s’y déployer. […] s’y trouve et n’y messied pas. […] Nous la voyons, dédaignant les jeux du théâtre et les distractions du goût, courir droit à l’Assemblée, la trouver faible, puis corrompue, l’envisager avec sévérité d’abord, bientôt avec indignation et colère : 89 et les impartiaux, elle le déclare net, sont devenus les plus dangereux ennemis de la Révolution. […] Sa vertueuse légèreté en pareille matière lui permet de trouver tout simplement jolis et de bon goût les romans de Louvet.
Ma porte s’ouvre toujours au besoin qui s’adresse à moi, il me trouve la même affabilité ; je l’écoute, je le conseille, je le plains. […] Je pensai juste. » Là, je m’arrêtai et je demandai à mon religieux s’il savait combien il y avait d’ici chez moi : « Soixante lieues, mon père ; et s’il y en avait cent, croyez-vous que j’aurais trouvé mon père moins indulgent et moins tendre ? […] Je suis heureux de trouver dans le même ouvrage un jugement sur La Mettrie, qui marque chez Diderot un peu d’oubli peut-être de ses propres excès cyniques et philosophiques, mais aussi un dégoût amer, un désaveu formel du matérialisme immoral et corrupteur. […] Sa vie bienfaisante, pleine de bons conseils et de bonnes œuvres, dut lui être d’un grand apaisement intérieur ; et toutefois peut-être, à de certains moments, il lui arrivait de se redire cette parole de son vieux père : « Mon fils, mon fils, c’est un bon oreiller que celui de la raison ; mais je trouve que ma tête repose plus doucement encore sur celui de la religion et des lois. » — Il mourut en juillet 178491. […] Nous y renvoyons bien vite les lecteurs qui trouveraient que nous n’en avons pas dit assez ou que nous en avons trop dit92.
La Bruyère était déjà, un peu à ses yeux un homme des générations nouvelles, un de ceux en qui volontiers l’on trouve que l’envie d’avoir de l’esprit après nous, et autrement que nous, est plus grande qu’il ne faudrait. […] La Bruyère s’étonne, comme d’une chose toujours nouvelle, de ce que madame de Sévigné trouvait tout simple, ou seulement un peu drôle : lexviiie siècle, qui s’étonnera de tant de choses, s’avance. […] D’Olivet trouve à La Bruyère trop d’art, trop d’esprit, quelque abus de métaphores : « Quant au style précisément, M. de La Bruyère « ne doit pas être lu sans défiance, parce qu’il a donné, mais « pourtant avec une modération qui, de nos jours, tiendroit « lieu de mérite, dans ce style affecté, guindé, entortillé, etc. » Nicole, dont La Bruyère a paru dire en un endroit qu’il ne pensoit pas assez 148, devait trouver, en revanche, que le nouveau moraliste pensait trop, et se piquait trop vivement de raffiner la tâche. […] Il devait trouver au fond de son âme que c’était un peu trop de pur bon sens, et, sauf le vers qui relève, aussi peu rare que bien des lignes de Nicole. […] La Monnoye, qui devait dîner avec lui ce jour-là, le vint voir dans l’après-midi et le trouva moribond ; il causa même du malade avec M. le Duc, qui témoigna s’y intéresser beaucoup.
Nous trouverons, en effet, en allant droit à la source, en examinant la genèse de Lohengrin, que cet ouvrage a été conçu et exécuté sous des conditions très particulières, uniques dans la vie du Maître. […] Voilà un langage qu’on ne trouve chez Wagner ni avant ni après cette période. […] Presque toujours, dans ses commentaires, Wagner nomme le chevalier de Saint Graal le centre du poëme ; c’est lui qui est poussé par un désir invincible, par le désir inexprimable d’être aimé, à quitter la région éthérée de pureté absolue, dans laquelle il vit, pour venir se mêler aux hommes, et pour trouver un cœur de femme qui se donne à lui, tout entier et sans question (IV, 353-366). […] La musique contient donc aussi des contradictions, même nombreuses ; si le charme incomparable des mélodies peut les faire oublier, elles n’en existent pas moins. — Ainsi l’on trouve dans l’ensemble de l’œuvre, poème et musique, ce que l’étude des conditions sous lesquelles elle a été composée laissait prévoir : un conflit de tendances. […] Lohengrin, œuvre d’un moment de faiblesse, de découragement, de doute, — et dans laquelle ces sentiments très réels, très universellement humains, ont trouvé l’expression musicale parfaitement adéquate, — est, par cela même, plus accessible à tous.
Pour peu qu'on y fasse réflexion, on trouvera que c'est peut-être à cet avantage que la Henriade a dû son succès ; avantage que n'ont pas eu les autres Poëtes, qui ont été obliges de créer leur Personnage principal, & tous les événement de leur Poëme. […] D'un autre côté, où trouvera-t-on, dans les plans qui lui appartiennent, la hardiesse, la régularité, la souplesse, la dextérité, qui caractérisent ceux de Corneille, de Racine & de Crébillon ? […] Dès qu’il trouve la moindre trace de superstition, il étale un air de triomphe ; il proscrit les abus avec un ton de confiance propre à persuader qu’il est le seul à ignorer, ou à feindre d’ignorer qu’on les a condamnés avant lui. […] Faut-il s’étonner, après cela, qu’il ait trouvé le secret d’en imposer à tant de Gens, de leur faire adopter ses idées, à peu près comme le subtil Charlatan qui amuse, fait acheter sa drogue à ceux même qui n’y ont pas de foi ? […] Tout le monde trouve que la Henriade est un beau Poëme, disoit M. l'Abbé Trublet ; je veux croire que c'en est un : mais d'où vient que personne n'en peut lire plus d'un Chant de suite ?
Chacun à sa manière lui a déjà rendu hommage, un hommage mêlé, dans lequel les restrictions et les correctifs entrent pour une grande part, mais qui s’est trouvé unanime sur un point, la distinction de l’esprit. […] Ses œuvres sont mentionnées au long dans La France littéraire de Quérard, mais la date de sa naissance ne s’y trouve pas. […] Quand il vous racontait un ouvrage qu’il faisait, l’ouvrage était adorable : puis le livre paraissait, on cherchait en vain, et on y trouvait à peine le quart du charme rêvé ! […] Cette fois, ses amis même trouvèrent que le procédé passait les bornes du jeu et que la ruse n’était pas de bonne guerre. […] Où trouvera-t-il quelqu’un pour le plaindre, pour le comprendre, si ce n’est encore parmi ceux qui aime et passionnément les mêmes choses dont il a souffert et par où il a péri ?
S’il est vrai qu’on ne trouve pas toujours, à l’autopsie, des lésions du cerveau chez les aliénés, du moins en rencontre-t-on souvent ; et, là où il n’y a pas de lésion visible, c’est sans doute une altération chimique des tissus qui a causé la maladie. […] À mesure qu’elle se rétrécit, elle s’infiltre davantage dans une physiologie qui, naturellement, y trouve une philosophie très propre à lui donner cette confiance en elle-même dont elle a besoin. […] Qu’ils préfèrent même la doctrine paralléliste à toutes celles qu’on pourrait obtenir par la même méthode de construction a priori, je l’admets encore : ils trouvent dans cette philosophie un encouragement à aller de l’avant. […] Je ne vois qu’un moyen de sortir d’embarras : c’est de prendre, parmi tous les faits connus, ceux qui semblent le plus favorables à la thèse du parallélisme — les seuls, à vrai dire, où la thèse ait paru trouver un commencement de vérification —, les faits de mémoire. […] Nous parlions tout à l’heure de clichés, de phonogrammes : telles sont les comparaisons qu’on trouve dans toutes les explications cérébrales de la mémoire ; les impressions faites par des objets extérieurs subsisteraient dans le cerveau, comme sur la plaque sensibilisée ou sur le disque phonographique.
Dans le temps même où il venait de trouver un protecteur, la Providence lui donnait un ami. […] Lui, qui était venu pour dire la vérité, n’avait pu trouver que des flatteries. […] Madame de la Tour, suivie de sa négresse, trouva dans ce lieu Marguerite qui allaitait son enfant. […] Je trouvai dans madame de La Tour une personne d’une figure intéressante, pleine de noblesse et de mélancolie. […] Nous y trouvâmes madame de la Tour et Marguerite en prière, en attendant des nouvelles du vaisseau.
Il trouvait même qu’il y avait de l’affectation dans un buste. […] Il n’y trouve que des gouttes de cette force, qui ne tueront personne : « Qui examinera les livres saints ? […] Mais elle en reviendra si elle le lit, car jusqu’ici elle ne l’a lu que par fragments, comme elle le trouvait sous sa main. […] … Et voilà, quand je pense à Diderot, ce qui me fait trouver de l’impertinence dans sa gloire. […] Pour eux, c’est l’infécondité et c’est l’envie, — l’envie, qui trouve laids tous les enfants qu’elle n’a pas faits.
À peine s’il avait trouvé un éditeur qui voulût de ses manuscrits, à peine si, en cinq ans, l’éditeur avait trouvé quelques acheteurs qui voulussent de ses livres ! […] Je prends ton bien où je le trouve ! […] Elle n’y trouvera pas tout de suite une réponse. […] Tout le monde s’en trouvera bien. […] Je la trouve raisonnable de penser ainsi.
Comme Les Nièces de Mazarin ne se referont pas et qu’elles ont trouvé maître, je me permettrai seulement, en qualité de critique, de demander à M. […] Elle ne trouva le soulagement d’une telle tristesse qu’en affectant le doute et une indifférence qu’elle n’avait pas. […] Ceux même qui rompirent avec lui, ce chevalier d’Éon, par exemple, qui fut ingrat (ou ingrate) à son égard, ne trouvaient rien à lui reprocher « qu’une coquetterie d’esprit qui voulait plaire à tout le monde ». […] Il s’y trouvait lorsqu’on apprit brusquement la disgrâce de son beau-frère Maurepas (avril 1749). […] Et tout cela n’empêche pas que ce diable d’hôte, si Anglais et anglo-saxon au fond de l’âme, ne trouve que ces Français ne méritent pas la réputation de vivacité qu’on leur accorde ; il ne leur trouve point cette vitalité dont il a des exemples sans aller si loin : « Charles Townshend, dit-il, a en lui plus de sel volatil que toute leur nation.
Dans le code que l’opinion du monde et la décence sociale imposent au clergé, un observateur délicat519 précise ainsi les distinctions de rang et les nuances de conduite : « Un simple prêtre, un curé doit croire un peu, sinon on le trouverait hypocrite ; mais il ne doit pas non plus être sûr de son fait, sinon on le trouverait intolérant. […] Quand on les trouve en avant sur le terrain politique, on peut être sûr que les hommes suivent : chacune d’elles entraîne avec soi tout son salon. […] On trouve du plaisir à descendre tant qu’on croit pouvoir remonter dès qu’on veut ; et, sans prévoyance, nous goûtions à la fois les avantages du patriciat et les douceurs d’une philosophie plébéienne. […] Mais on n’aurait pas trouvé un individu, le plus morose, le plus timide, le plus enthousiaste, qui prévît un seul des événements extraordinaires vers lesquels les États assemblés allaient être conduits. » 492. […] Les courtisans qui donnent le ton à ce théâtre trouvent le chanoine de Reims délicieux. » (Bachaumont, IV, 174, novembre 1768.)
Il ne saurait être discutable un instant que nous nous trouvons aujourd’hui à un grand tournant de l’histoire humaine. […] On trouve constamment leurs cerveaux hantés par un délire sexuel et une fringale scatologique. […] Dans les clubs anarchistes ou dans le temple babylonien, il trouvait ce qu’il aurait pu trouver dans la plus proche église paroissiale. […] Le paradoxe des prophètes trouve sa justification dans l’âme de Saint-Louis : le lion sommeillait à côté de l’agneau. […] Nous n’avons pas trouvé la source de la citation.
Nous avions honte de penser à eux ; nous nous trouvions bourgeois, grossiers, polissons, fils de M. […] N’importe, marchons chez lui, et bon courage ; mon étoile fera peut-être que je ne le trouverai ni par terre, ivre sous la table, ni trônant sur sa chaise percée. — Ô imprudent que je suis ! […] Quand il entra dans le monde, il trouva le roi demi-dieu. […] Ainsi fait Saint-Simon ; à chaque volume il trouve le moyen de sauver l’État. […] En rassemblant toutes les littératures, vous ne trouveriez guère que trois ou quatre imaginations aussi compréhensives et aussi nettes que celle-là.