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484. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Maurice comte de Saxe et Marie-Josèphe de Saxe, dauphine de France. (Suite) »

Je sais le respect qui est dû aux princes de la maison de France, et je ne m’en écarterai jamais ; que le roi les déclare tous généralissimes de ses armées au berceau, je n’ai rien à dire ; mais que M. le prince de Conti ait acquis ce titre comme une récompense de services, je crois avoir droit de me plaindre. […] « Le titre d’Excellence est une sorte de plaisanterie en France, « et lorsque le roi veut tourner en ridicule M. de Richelieu, il lui « donne de l’Excellence. […] Or la société moderne française est loin de là: les sommités officielles d’un état dit égalitaire et démocratique se montrent fort jalouses de ce même titre qui faisait les rebuts de la cour de Louis XV.

485. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Lettres inédites de l’abbé de Chaulieu, précédées d’une notice par M. le marquis de Bérenger. (1850.) » pp. 453-472

Letrens qui faisait les affaires de Pologne à Paris sans le titre et sans les qualités requises. […] Chaulieu put s’apercevoir, dès lors, de ce que valent, au fond, les protections et les promesses de cour : Tout le monde, écrit-il à sa belle-sœur, va à son intérêt, sans songer à ceux des autres ; et les services et les bienfaits ne sont, ma belle dame, que de fort méchants titres pour obliger les gens à faire quelque chose qui choque, de fort loin seulement, le moindre de leurs desseins. […] Ne nous faisons aucune illusion à cet égard ; il y a deux siècles de Louis XIV : l’un noble, majestueux, magnifique, sage et réglé jusqu’à la rigueur, décent jusqu’à la solennité, représenté par le roi en personne, par ses orateurs et ses poètes en titre, par Bossuet, Racine, Despréaux ; il y a un autre siècle qui coule dessous, pour ainsi dire, comme un fleuve coulerait sous un large pont, et qui va de l’une à l’autre régence, de celle de la reine mère à celle de Philippe d’Orléans.

486. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Pline le Naturaliste. Histoire naturelle, traduite par M. E. Littré. » pp. 44-62

Pline l’Ancien n’était pas tout à fait un naturaliste, comme on se le figurerait au premier abord d’après le titre et la renommée de son principal ouvrage : c’était un homme de guerre, un administrateur. […] Et quels furent ses titres à se dire heureux ? […] Ô la détestable raison, et où l’avenir a plutôt vu un titre de malheur !

487. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Œuvres de Mme de Genlis. (Collection Didier.) » pp. 19-37

Mais sa condition ne fut tout à fait complète que lorsque quelque temps après (1781) le duc de Chartres, qui n’était pas moins sous le charme, lui eut conféré les fonctions et le titre de gouverneur de ses fils. […] Voilà pourtant jusqu’où la passion entraînait le critique en titre, l’homme de goût de ce temps-là. […] Elle publia dans le sens constitutionnel des Conseils sur l’éducation du Dauphin, et ne craignit pas de livrer à l’impression, sous le titre de Leçons d’une gouvernante (1791), une partie des Journaux confidentiels qui se rapportaient à l’éducation des enfants d’Orléans, en assaisonnant le tout de réflexions patriotiques à l’ordre du jour.

488. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Monsieur Droz. » pp. 165-184

Français (de Nantes), qui cachait un vrai mécène sous son titre de directeur général des droits réunis. […] Droz et de celui de ses titres qui ne périra pas. […] [NdA] La Décade avait perdu son titre à cette date et s’intitulait La Revue philosophique, littéraire et politique.

489. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « L’abbé Gerbet. » pp. 378-396

Gerbet (signé X) qui en représente beaucoup d’autres, et qui a pour titre : « Sur l’état actuel des doctrines50 » ; ses objections s’adressent surtout à MM.  […] Parlant de cet excellent livre, qui a pour titre De l’imitation de Jésus-Christ, il en dit : L’ascétisme du Moyen Âge a laissé un monument inimitable, que les catholiques, les protestants, les philosophes se sont accordés à admirer de l’admiration la plus belle, celle du cœur. […] Ces nigauds de l’abbé Gerbet sont pleins d’esprit et d’à-propos : il les fait par obéissance, ce qui le sauve, dit-il, de tout reproche et de toute idée de ridicule, il est difficile de détacher ces riens des circonstances de société qui les produisent ; voici pourtant une de ces petites pièces improvisées à l’usage et pour la consolation des perdants, elle a pour titre Le Jeu du soir : C’est aujourd’hui la Fête de la Vierge, Mais, entre nous, je voudrais bien savoir Si, quand on doit le matin prendre un cierge, On peut tenir une carte le soir.

490. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Monsieur Étienne, ou une émeute littéraire sous l’Empire. » pp. 474-493

Les mieux informés surent bientôt qu’il existait à la Bibliothèque impériale un exemplaire d’une ancienne comédie en vers, provenant de la bibliothèque du duc de La Vallière, et ayant titre : Conaxa, ou Les Gendres dupés. […] Il y eut un moment pourtant où il dut parler ; il écrivit dans les journaux, à la date du 5 décembre 1811, une lettre qui commence par ces mots : Je viens d’apprendre qu’on a trouvé, il y a quelques jours, une comédie manuscrite d’un jésuite, ayant pour titre : Onaxa, ou Les Deux Gendres dupés. […] À part Hoffman, défenseur en titre, aucun écrivain de nom ne prit part à la querelle proprement dite, du moins ostensiblement.

491. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Regnard. » pp. 1-19

Boileau, atteint, mit bientôt dans un des vers de son Épître X (1695) le nom de Regnard ; et celui-ci, à son tour, sous ce titre : Le Tombeau de M.  […] Regnard en a souvent de tel ; ainsi, dans Les Ménechmes, quand celui des deux jumeaux, fraîchement débarqué de Picardie, a affaire à un marchand fripier, syndic et marguillier, de plus créancier de son frère, et qui lui défile tous ses titres en le prenant pour son débiteur, le franc Picard s’irrite, il s’emporte contre ce faux créancier qu’il ne connaît pas et qu’il prend pour un imposteur : « Laissez-moi lui couper le nez ! […] Regnard se défendit en homme qui a pour lui le public ; il donna une petite pièce en prose qui a pour titre La Critique du Légataire.

492. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Philarète Chasles » pp. 111-136

Comme ce titre pouvait s’appliquer à tous les ouvrages de l’auteur, qui n’a fait que voyager à travers les livres toute sa vie, et qui, même, sans les livres d’autrui, n’en aurait pas probablement écrit un seul, il s’est cru obligé, pour être clair et précis, de donner un sous-titre à son titre, et il a appelé son livre L’Angleterre politique, — ce qui aurait parfaitement suffi, puisqu’il ne s’agit dans ce volume que de l’Angleterre et de quelques écrivains anglais. […] Le lion s’est laissé rogner les ongles, par son amour de l’Angleterre, dans cette suite d’articles de revue ou de journal, réunis sous un titre commun après avoir été écrits et dispersés à des dates différentes.

493. (1923) Critique et conférences (Œuvres posthumes II)

Je pourrais m’arrêter ici, si je ne tenais à honneur de justifier complètement le titre de cet article : M.  […] Il n’y a, dans toute l’histoire presque demi-centenaire des expositions universelles internationales, dignes de ce redondant titre, que deux réussites complètement satisfaisantes. […] Oui, Roger Marx est un fin, un vrai lettré, par la langue et par l’esprit et par toutes les qualités de ce titre si rarement mérité en nos jours d’impudentes usurpations. […] — Et, d’autre part, le peintre, le sculpteur, non moins que le musicien, ont le droit, contestable, mais absolu, de répudier cette solidarité entre leur art et le nôtre, à titre, dame ! […] S’en suit-il que l’auteur des Fleurs du Mal, fidèle, comme il le dit, à son douloureux programme et forcé, de par son titre même, à des logiques heureusement presque inaccessibles, y ait même essayé ?

494. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « [Avertissement de l'auteur] » p. 1

En commençant par un morceau sur Mme de Sévigné, on n’a pas prétendu donner un portrait étudié de cette personne incomparable : ce ne sont que quelques pages légères, autrefois improvisées au courant de la plume après une lecture des Lettres, et antérieures aux recherches récemment publiées ; mais on les a replacées ici bien plutôt à titre d’hommage, et parce qu’il est impossible d’essayer de parler des femmes sans se mettre d’abord en goût et comme en humeur par Mme de Sévigné.

495. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — F — Frémine, Aristide (1837-1897) »

On lui doit, en outre, de nombreuses pièces de vers d’une expression fort originale, qui ont paru dans diverses revues, et formeront un troisième volume, sous le titre de : Chants de l’Ouest.

496. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — N — Nau, John-Antoine (1873-1918) »

John-Antoine Nau, qui, sous ce titre banal, Au seuil de l’espoir, nous apporte un poème serré, massif et concis, infiniment plus près de la forme possible du roman en vers que celui de M. 

497. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » p. 183

Il étoit né pour la satire & la plaisanterie, comme on en peut juger par un de ses autres Ouvrages, qui a pour titre : Confession de Sacy.

498. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » p. 189

Il fut Peintre & Poëte, deux titres suffisans pour écarter la fortune ; aussi vécut-il dans la misere, & mourut-il à l’Hôpital des Incurables, où il conserva jusqu’à la mort la manie de faire des vers.

499. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » p. 190

Il ignoroit sans doute que l’affectation d’esprit, la recherche des ornemens préférés à l’exactitude historique, qu’un ton quelquefois romanesque, un style inégal & trop plat dans certains endroits, &c, sont des défauts exclusifs pour obtenir le titre de bon Historien ; peut-être la maturité de l’âge l’en eût-elle corrigé.

500. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 294

Il sont imprimés sous le titre de Juvenilia, & n’en méritent pas d’autre.

501. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 367

Il n’est pas l’Auteur du Testament politique du Cardinal de Richelieu, quoi qu’en dise l’Historien du Siecle de Louis XIV : il a fait seulement quelques bons Ouvrages de controverse, qui n’étoient pas des titres pour être reçus de l’Académie.

502. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » p. 196

Ses Ouvrages sont encore plus nombreux que ses titres.

503. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » p. 15

Il a néanmoins le mérite d’avoir su joindre l’utile & l’agréable dans ces différens Recueils, dont le titre du premier nous paroît fautif.

504. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » p. 268

Quant à nous, nous dirons que quelques Articles fournis à l’Almanach de Lyon, qu’un peu de part à la confection de l’Almanach des Muses, que l’honneur d’avoir travaillé au Journal des Dames, Ouvrage malheureux, qui est venu expirer entre ses mains, après avoir passé par tant de mains meurtrieres, seroient des titres bien foibles pour prétendre à la gloire.

505. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » p. 456

Ce ne sont que des noms obscurs, des titres d’Ouvrages dont on n’a jamais entendu parler, des dates, & d’autres choses semblables, qui ne supposent que des recherches inutiles pour les trois quarts.

506. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article »

Les titres qui lui donnerent de la célébrité dans son Siecle, ne feroient pas à présent la moindre sensation.

507. (1888) Portraits de maîtres

Le poète de 1820, le citoyen de 1848, sont à titre égal éternellement légendaires. […] Mais à combien d’autres titres Bonaparte ne doit-il pas être jugé avec une clairvoyance sévère ! […] Un seul de ces titres eut fait le renom d’un poète. […] À nos yeux, Quinet n’a pas de plus beau titre pour assurer sa gloire de professeur. […] Son œuvre pourrait porter pour titre : Toute la lyre.

508. (1874) Histoire du romantisme pp. -399

Il semble que chacun, en attendant l’ère nouvelle qui va s’ouvrir, recueille ses titres et ramasse son bagage dispersé dans les journaux et les revues. […] On discutait sur les divers titres qu’avait dû porter le drame. Quelques-uns regrettaient Trois pour une, qui leur semblait un vrai titre à la Calderón, un titre de cape et d’épée, bien espagnol et bien romantique, dans le genre de La vie est un songe, des Matinées d’avril et de mai ; d’autres, et avec raison, trouvaient plus de gravité au titre ou plutôt au sous-titre l’Honneur castillan, qui contenait l’idée de la pièce. […] Le public a fait comme don Carlos, il a pardonné au rebelle et lui a rendu tous ses titres. […] Le bourg était d’ailleurs bien digne du titre célèbre qu’il portait.

509. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome III

Madame de Pompadour, en sa qualité de Française, n’avait point ambitionné le titre de martyre de la foi conjugale ; elle avait mieux aimé être la favorite d’un roi que la femme d’un financier. […] Voltaire pensait dès lors qu’il ne suffisait pas de faire des livres, qu’il fallait unir l’argent à la gloire, et que le titre de pensionnaire des juifs valait bien celui de prêtresse d’Apollon et des Muses. […] De ces quatre sœurs, Mérope passe pour la plus belle : c’est à elle du moins que l’école de Voltaire donne la pomme ; je ne vois pas trop à quel titre. […] Delà Voltaire entre dans le détail des différents genres de poésie dramatique lieu commun, fort peu nécessaire, et que la beauté des vers ne rajeunit pas : enfin, il arrive à son sujet, et demande grâce pour la terreur, pour l’audace d’Eschyle au tombeau, qu’il ose faire reparaître ; s’il est téméraire, il faut lui pardonner ; son titre à l’indulgence est d’avoir cherché à plaire : titre banal des plus mauvais poètes. […] Quintilien prétendait que c’était outrager un orateur que de lui dire qu’il avait de l’esprit : c’est aujourd’hui une insulte pour un homme qui a vraiment de l’esprit, de s’entendre donner un pareil titre, quand il regarde avec qui il faut le partager.

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