… Je laisserai donc là le naturaliste, s’il vous plaît, le naturaliste d’attraction, d’observation, de science devinée, puis cultivée, qui deviendra peut-être profonde si Μ. […] Il tient de Bernardin de Saint-Pierre l’humeur charmante, la sérénité platonicienne, la poésie naturelle, la science venue, pour eux deux, — ou la science à laquelle ils sont allés tous les deux de la même manière, — l’un avec son fraisier, l’autre avec ses fourmis !
Des sciences. […] L’étude des sciences abstraites ne l’empêcha point de cultiver la poësie & la poësie burlesque. […] Il voit toujours les vertus à côté de l’ignorance, & les vices à la suite des sciences & des arts. […] C’est à lui qu’on est redevable de deux idées rares ; le concours concomitant & la science moyenne. […] DES SCIENCES.
Son discours est excellent, généreux ; mais on ne peut se dissimuler que la littérature proprement dite, la poésie, y sont tenues un peu à l’étroit et, en quelque sorte, surveillées par les sciences, par l’école philosophique alors en vigueur. […] « Le goût et la raison, la littérature et les sciences, contractent, selon l’orateur, en ce jour, une alliance solennelle » ; mais, quelle que soit l’ingénieuse rédaction sous laquelle cette alliance est présentée, la chaîne est courte et le poids s’en fait sentir. […] La classe des Sciences morales et politiques fut supprimée, et cependant, au lieu de trois classes, l’Institut fut porté à quatre. La première classe continua de comprendre les Sciences physiques et mathématiques ; la seconde fut exclusivement consacrée à la Langue et à la Littérature françaises qui se dégageaient de la sorte et se définissaient davantage. […] Un article de sa réorganisation en 1803, et qu’elle ne devrait jamais perdre de vue, assigne une fonction particulière à la Compagnie des Quarante : « Elle est particulièrement chargée, nous dit cet arrêté fondamental plus précis qu’élégant, de la confection du Dictionnaire de la langue française ; elle fera, sous le rapport de la langue, l’examen des ouvrages importants de littérature, d’histoire et de sciences.
Les révolutions passent sur les peuples, et font tomber les rois comme des têtes de pavots ; les sciences s’agrandissent et accumulent ; les philosophies s’épuisent ; et cependant la moindre perle, autrefois éclose du cerveau de l’homme, si le temps et les barbares ne l’ont pas perdue en chemin, brille encore aussi pure aujourd’hui qu’à l’heure de sa naissance. […] La science, les philosophies, les religions sont là, à côté, avec leurs profondeurs et leurs gouffres souvent insondables ; qu’importe ? […] Ceci ne veut pas dire au moins que la perle et l’océan d’où elle est sortie un jour ne soient pas liés par beaucoup de rapports profonds et mystérieux, ou, en d’autres termes, que l’art soit du tout indépendant de la philosophie, de la science et des révolutions d’alentour. […] Jean-Jacques était spiritualiste, et par moments une espèce de calviniste socinien : il niait les arts, les sciences, l’industrie, la perfectibilité, et par toutes ces faces heurtait son siècle plutôt qu’il ne le réfléchissait. […] Il servit et précipita, par cette œuvre civilisatrice, la révolution qu’il avait signalée dans les sciences.
Plésent, professeur à Louis-le-Grand, s’exprime ainsi : « Ces élèves, nourris de sciences, gavés de mathématiques, sont de plus en plus dépourvus des deux qualités principales du bon mathématicien : la logique et le raisonnement. Tous les professeurs de sciences vous le diront comme moi… » Cette remarque très grave d’un professeur qui, sous ses yeux, chaque jour, voit se former et se développer les jeunes intelligences nouvelles, est confirmée d’une façon extrêmement forte par une lettre au ministre de l’Instruction publique, écrite par M. […] En seconde D (ceux qui ne font pas de latin) les élèves ont quatre heures de français par semaine, quatre heures d’histoire et vingt-deux heures de sciences ou de langues vivantes. […] Il n’est pas de science qui vaudra jamais le latin pour accoutumer l’esprit à l’ordre, à la netteté. […] La nouvelle Sorbonne ne trouverait pas plus grâce devant eux que l’ancienne ; la science leur déplaît autant que la littérature ; ils guillotinent avec le même entrain Lavoisier et André Chénier.
Et la royauté, sauf d’intermittents accès de frénésie chevaleresque, voit où elle va, ce qu’elle peut, par qui elle dure et gagne : elle devient bourgeoise et savante ; elle utilise les forces encore neuves que contiennent et l’âme du tiers état, et la science des docteurs. […] La science est encore le dépôt et le privilège de l’Université : et l’Université est encore ecclésiastique. La théologie est encore la maîtresse science, et la logique la maîtresse forme de la science. […] Les adjectifs qui n’ont pas de forme spéciale pour le féminin sont en train d’en acquérir une : mais l’ancien usage subsiste à côté du nouveau, et Oresme dit avec assez d’incohérence : « science moral » et « vertus morales ». […] Il ne s’enferma pas dans sa théologie et dans sa science latine : il crut de son devoir d’instruire tous les Français en français, de dire à tous la vérité et leur devoir dans la langue de tous.
Dans les sciences politiques et sociales, Saint-Simon et l’école saint-simonienne restent également en dehors de notre étude, avec toutes les sectes communistes, à l’extrémité seulement desquelles le capricieux hasard a placé un beau tempérament littéraire, dans le théoricien de l’anarchie, P. […] L’Empire chassa Quinet et Michelet de leurs chaires, et bannit de l’enseignement l’éloquence polémique : ce ne fut pas, malheureusement, pour favoriser la science. […] La tentative a été plus intéressante qu’heureuse : une certaine faiblesse de pensée s’y découvre, et plus de prétention à la science que de rigueur scientifique. […] C’est une œuvre remarquable d’éloquence narrative : une œuvre de science et de philosophie médiocre, une œuvre d’art médiocre. […] L’Homme selon la science et la foi, 1875 ; la Science sans Dieu, 1878 ; Vie de Jésus-Christ, 2 vol. in-8, 1890 ; la Divinité de Jésus-Christ, 1894.
Le Chevalier, dans l’intérêt de la science et des lettres, de permettre la mention de ce monument exceptionnel dans notre recueil. […] La politique est de plus en plus la passion de ce siècle ; elle doit être aujourd’hui, par nécessité, la science de tout le monde. […] Quel père de famille ne voudra se procurer ce merveilleux instrument de science que l’atlas de MM. […] Le Chevalier édite aujourd’hui pour ceux qui estiment la science comme le premier devoir de ceux qui veulent profiter de la vie.
Un axiome, qui est le fondement même de toute science d’observation, s’impose à notre intelligence. […] Ce n’est certes pas folie d’espérer que les progrès de la science puissent s’étendre jusque-là. […] La science des caractères est encore dans l’enfance. […] Je sortis de sa maison aussi indigné qu’attendri et déplorant le sort de ces belles contrées à qui la nature n’a prodigué ses dons que pour en faire la proie des barbares publicains. » On sait, après cela, et de science certaine, l’une des causes qui firent de Rousseau un ancêtre du socialisme moderne.
Comme point géométrique, base de la science ; comme âme, base de la foi. […] Dans ce noir, qui est jusqu’à présent presque toute notre science, l’expérience tâtonne, l’observation guette, la supposition va et vient. […] Compléter un univers par l’autre, verser sur le moins de l’un le trop de l’autre, accroître ici la liberté, là la science, là l’idéal, communiquer aux inférieurs des patrons de la beauté supérieure, échanger les effluves, apporter le feu central à la planète, mettre en harmonie les divers mondes d’un même système, hâter ceux qui sont en retard, croiser les créations, cette fonction mystérieuse n’existe-t-elle pas ? […] Chacune de ces grandes âmes nouvelles venues renouvelle la philosophie, ou l’art, ou la science, ou la poésie, et refait ces mondes à son image.
Son hégémonie a resplendi sur les âges jusqu’aux époques récentes, où les progrès de la science et de la civilisation l’ayant submergée, elle est devenue, sous son aspect le plus décent, un petit talent de société, un agrément de five o’clock, un passe-temps de demoiselles, et sous son aspect grotesque, un exploit pompeux de minus habens. […] Mais la science universelle est irréalisable. L’homme a établi des sciences partielles, physiques, naturelles, morales, sociales, etc., etc. […] Cette question correspond encore, en hautes sciences, à certains autres problèmes, fort connus des savants, mais que les poètes se font ordinairement gloire d’ignorer.
À l’appui de cette méthode, on fait remarquer qu’elle seule est recevable dans une science d’observation. […] Il est inexact, en effet, que la science ne puisse instituer de lois qu’après avoir passé en revue tous les faits qu’elles expriment, ni former de genres qu’après avoir décrit, dans leur intégralité, les individus qu’ils comprennent, La vraie méthode expérimentale tend plutôt à substituer aux faits vulgaires, qui ne sont démonstratifs qu’à condition d’être très nombreux et qui, par suite, ne permettent que des conclusions toujours suspectes, des faits décisifs ou cruciaux, comme disait Bacon50, qui, par eux-mêmes et indépendamment de leur nombre, ont une valeur et un intérêt scientifiques. […] Ces deux parties de la science sont solidaires et progressent l’une par l’autre. […] Une fois posée cette notion de la horde ou société à segment unique — qu’elle soit conçue comme une réalité historique ou comme un postulat de la science — on a le point d’appui nécessaire pour construire l’échelle complète des types sociaux.
La Science chinoise, qui semblait auguste comme une fille de Mage, a besoin d’un lambeau de la soutane d’un jésuite pour s’envelopper, et ne sait pas faire même un almanach. […] Malheureusement, nous sommes obligés de choisir là où Huc ne choisit pas : « Si le cœur — disent les Chinois — n’est pas de moitié avec l’esprit, les pensées les plus solides ne donnent que de la lumière : voilà pourquoi la science est si peu persuasive et la probité si éloquente. « Cultiver la vertu est la science des hommes, et renoncer à la science est la vertu des femmes.
Et précisément, en acceptant tout cela, l’historien a fait saillir davantage le côté inspiré d’un homme qui n’avait pas la science, disent les savants, et qui a toujours agi comme la science et une science infaillible aurait agi ; et c’est ainsi que sur les diminutions historiques de la grandeur humaine de Colomb il a élevé et plus solidement établi l’homme providentiel ! […] Et nous l’avons dit, nulle fausse honte, nulle pudeur du dix-neuvième siècle n’a arrêté l’historien qui prouve sa science à toutes pages de son livre, mais qui sent qu’elle ne lui suffit pas !
TOut le monde cultive aujourd hui cette science, ou du moins chacun veut être médecin. […] Gautier a données sont d’un grand secours pour cette science.
La science et l’humanisme, peut-on me dire, vous offrent un aliment religieux suffisant. […] Aujourd’hui la science et la philosophie sont une profession. […] Or les résultats de la haute science ne sont pas de ceux qu’il suffit d’énoncer. […] Kant et Hegel auraient beau avoir raison, leur science dans l’état actuel demeurerait incommunicable. […] La politique est une science comme une autre et exige apparemment autant d’études et de connaissances qu’une autre.
Renan, on était très-peu au fait de l’état de la science et de la critique concernant les origines du christianisme. […] Il était réservé à la protestante Allemagne de faire, de ce qu’on appelle l’exégèse ou examen critique des Écritures, une science régulière, et de donner à sa marche la justesse, la précision, la certitude définitive qu’a le génie militaire dans l’attaque méthodique des places fortes. […] J’ai cependant rencontré dans ma jeunesse deux hommes au moins qui s’étaient dit que l’histoire des origines du christianisme était un grand sujet, et qui se promettaient de le traiter quelque jour dans l’esprit du XIXe siècle, c’est-à-dire avec respect et science. […] Cette masse flottante d’esprits, qui est trop imbue des résultats généraux ou des notions vaguement répandues de la science et qui a respiré trop librement l’esprit moderne pour retourner jamais à l’antique foi, a besoin pourtant d’être édifiée à sa manière et éclairée. […] N’est-ce donc rien dans ce naufrage de tant de doctrines, de tant de croyances, dans cet envahissement de tant de passions positives et intéressées, d’éviter la légèreté, de rencontrer une science émue qui vous guide, et de monter la colline avec Celui qu’il n’est interdit d’honorer et d’adorer sous aucune forme ?
Il monte aujourd’hui dans la chaire évangélique comme autrefois il montait à la tribune, et devant les centres chrétiens, vacillants et troublés, que peuvent inquiéter en effet des menaces ou des promesses de tant de sortes, il pose de nouveau les principes, écarte d’un geste les difficultés inutiles, les tranche, indique les points de ralliement sûrs, les phares uniques et les seuls lumineux ; il résume, il récapitule, il coupe court aux idées vagues, aux illusions dites positives, aux aspirations vers tout avenir qui n’est pas le sien, et, selon une expression heureuse18, il dit à la critique et à la science, comme autrefois à la démocratie et à la Révolution : « Tu iras jusque-là, tu n’iras pas plus loin. » Ses contradicteurs, cette fois, ne s’appellent plus Thiers, Berryer, Odilon Barrot, Duvergier de Hauranne, Garnier-Pagès, Billault, Émile de Girardin : ce sont les Darwin, les Littré, les Renan, les Scherer, etc. […] S’emparant des doutes de la science, des incertitudes qui semblent la partager encore, se donnant pour auxiliaires les illustres naturalistes qui, soit par conviction, soit par prudence, ont biaisé ou qui même ont nié absolument la réalité et la possibilité de la transformation des espèces, M. […] C’est pourtant là ce qui serait, si toute foi au surnaturel s’éteignait dans les âmes, si les hommes n’avaient plus, dans l’ordre surnaturel, ni confiance ni espérance… « L’histoire naturelle, dit-il encore, est toute la science des époques matérialistes et, pour le dire en passant, c’est là que nous en sommes. […] Dans ses relations au dehors et pendant les intervalles de la science pure, il ne se contente pas de ne faire tort à personne ; s’il le peut, il fait le bien. […] Mon savant n’a donc rien de menaçant, ni d’engageant, ni de contagieux ; il est même, pour peu qu’on le veuille, une preuve vivante à l’appui de l’insuffisance et des misères morales de la science.
Il sort de tout cela une certaine science confuse, qu’on appelle la scolastique ; monstrueux amalgame de la philosophie qui veut imposer ses formules aux vérités de la foi, et de la religion qui veut prouver les vérités de la foi par l’unique procédé du raisonnement philosophique à cette époque, le syllogisme. La scolastique n’est pas une science, car une science suppose un corps de vérités de l’ordre physique ou de l’ordre intellectuel qui subsistent ; or, quelles vérités nous sont demeurées de la scolastique ? Ce n’est pas non plus une méthode, car le propre d’une méthode est de réunir en un corps toutes les vérités du même ordre, et d’en faire une science : et qui pourrait dire que cette propriété appartienne à la scolastique ? […] Plus tard, aux jours où la religion aura remplacé la théologie, où le christianisme descendra des hauteurs du dogme dans l’analyse profonde et compatissante des misères de l’homme, l’humanité sera mieux comprise, et l’on verra naître la science de la morale chrétienne, qui en est, pour nos sociétés modernes, l’explication complète et définitive.
À cette fin, l’on bourre les esprits d’une science indigeste. […] La Science est un chaos de formules. […] Édouard Schuré donne à méditer l’opinion des hommes de science. […] Sabatier, doyen de la Faculté des sciences de Montpellier : « Les centres cérébraux psychiques concentrés sont des accumulateurs du psychique diffus répandu dans l’Univers, et qui leur parvient par le canal des nerfs périphériques, par les organes des sens et les cordons nerveux qui les rattachent au centre cérébral8. » La démonstration semble ainsi faite, comme le dit Myers, qu’il existe, autour de nous, un univers spirituel, en rapport étroit avec l’univers matériel. […] Cf. : Camille Marx-Lange : Science et Préscience, préface d’Édouard Schuré (Perrin, édit.).
Egger a rassemblé avec science, avec esprit, toutes les notions curieuses qu’on peut désirer sur les critiques, les rhéteurs, les grammairiens de l’Antiquité avant et depuis Aristote. […] Cette mort, qui se confond avec la catastrophe du Vésuve, lui a donné dans la postérité l’air d’un observateur opiniâtre, et d’un martyr généreux de la science. […] Pline a le culte et l’enthousiasme de la science, une admiration reconnaissante pour les inventeurs illustres, le sentiment du progrès indéfini des connaissances humaines, le regret de les voir négligées parfois et retardées par des intérêts subalternes, par des passions égoïstes et cupides. […] Non seulement, a dit Buffon le plus bienveillant de ses juges, il savait tout ce qu’on pouvait savoir de son temps, mais il avait cette facilité de penser en grand, qui multiplie la science. […] Littré, et qui proviennent d’hommes spéciaux dans les sciences, ils sont sévères jusqu’à sembler durs.
» Les pratiques du monde moderne la science, le machinisme, l’industrie, le mouvement des villes monstrueuses lui apparaissent comme autant de maléfices. […] La science, le calcul, l’étude de l’anatomie et de la biologie marquent pour lui la décadence de l’art. La science est pour lui maudite et c’est elle qui souilla les œuvres des maîtres de la Renaissance, des Vinci et des Michel-Ange. […] Un art nouveau ne peut sortir de l’imitation des Quattrocentisti, qui voyaient la nature avec leur cœur, leur croyance, leurs connaissances, alors que nous devons la considérer avec notre cœur, avec notre œil et notre science d’hommes modernes. […] Les idées n’ont rien à faire avec la peinture, étant du domaine exclusif de la métaphysique et de la science. « M.
Science et philosophie, dont elle n’a garde de médire, ne sont pour elle que des moyens dont le but est l’amélioration morale de l’humanité. […] À la lumière de la science, on aperçoit la raison de la résistance que l’on opposait aux prétentions du romantisme. […] Comte, n’étant pas philologue, n’entendait rien aux sciences de l’humanité » [Cf. L’Avenir de la science, p. 148]. […] Mais qui a mieux senti que l’auteur de l’Histoire de la littérature anglaise ce qu’il y a de poésie dans la science ?
Mais, enfin, la famille des Arts & des Sciences m’a paru mériter une généalogie plus complette. […] Mais ils cultiverent avec fruit la Médecine : ils porterent loin les Sciences exactes. […] Les Sciences exactes furent encore plus négligées parmi nous. […] Toute science & tout art sont du ressort de ce Poëme. […] Il a fait une science de ce qui n’était, auparavant, qu’une routine arbitraire.
Dans le livre sur la Science politique nous avons étudié avec Tocqueville le grand problème de la conciliation de la démocratie et de la liberté. […] La Science nous présente un autre ordre de problèmes.
je suis appelé à parler sur la tombe d’un ami intime, j’écris ce discours le matin même de la cérémonie funèbre ; je le prononce devant des témoins amis et émus ; le Moniteur, où j’écrivais alors, insère le lendemain les paroles qui sont l’éloge du mort ; si d’autres feuilles, des journaux de médecine et de science les reproduisent, j’y suis totalement étranger et je n’ai eu nullement à m’en mêler : ces journaux n’ont vu dans mon Éloge funèbre que la mémoire du médecin, homme de bien, que j’y célébrais. […] Sorti de l’École normale et destiné aux sciences, envoyé comme professeur de physique au lycée de Metz, Paulin se signala en 1814 et 1815 par la chaleur et, je dirai, l’effervescence de son patriotisme, par son dévouement à la cause de l’armée, à celle de l’Empereur, par ses prodiges d’humanité au service des blessés et des malades. […] Destiné d’abord à l’enseignement des sciences, chargé de professer la physique au lycée de Metz, il reçut dans cette cité patriotique et guerrière le coup direct des événements de 1814 de l’invasion.