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425. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Prarond, Ernest (1821-1909) »

Prarond s’est fait, depuis, une nouvelle manière, savante, compliquée, remarquablement originale.

426. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Ronchaud, Louis de (1816-1887) »

Eugène Ledrain Lamartine et l’art grec, tels ont été les deux maîtres de M. de Ronchaud, qui est à la fois un savant et un lettré.

427. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » p. 445

Cassandre, [François] mort en 1695, savant Littérateur, qui a achevé la Traduction de l’Histoire de M.

428. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » p. 206

Plusieurs de ses Ouvrages prouvent qu’il étoit grand Jurisconsulte, bon Politique, savant Théologien, & excellent Critique.

429. (1870) La science et la conscience « Chapitre IV : La métaphysique »

Il n’est donc pas étonnant que des savants de premier ordre, comme M.  […] Le savant n’a que deux méthodes à son service, l’observation spécifique ou générale, et l’expérimentation si nécessaire à l’induction. […] Si le savant veut en outre expliquer ces phénomènes, en chercher, comme on dit, la cause, il n’y a pour lui qu’une cause intelligible : la succession de deux ou plusieurs phénomènes étant donnée, c’est le phénomène antécédent qui sert de condition aux autres. Confondre la condition avec la cause des phénomènes, telle est la méthode spéculative du savant qui se hasarde à philosopher sur les choses de la nature. […] Qu’on ouvre au savant le monde des vérités de la conscience, voici qu’une lumière nouvelle se répand tout à coup sur le champ de ses recherches.

430. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Poussin, Alfred »

Cela n’avait pas les savantes ciselures auxquelles nous attachions tant de prix.

431. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » p. 306

Cet Ouvrage, dont le style a vieilli, annonce un Critique consommé dans l’étude des Auteurs Grecs & Latins, & donne à l’Auteur le droit de figurer à la tête de tous les Mythologues qu’a produits notre Nation, sans en excepter le savant Abbé Bannier.

432. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » p. 247

Ce dernier Ouvrage offre un style plus précis & plus soigné, une érudition mieux digérée, & des recherches plus savantes & mieux présentées.

433. (1761) Salon de 1761 « Peinture —  L’Enfant  » p. 145

C’est qu’il faut être un grand coloriste, un grand dessinateur, un grand paysagiste, un savant et délicat imitateur de la nature ; avoir une prodigieuse variété de ressource dans l’imagination ; inventer une infinité d’accidents particuliers, de petites actions, exceller dans les détails, posséder toutes les qualités d’un grand peintre et cela dans un haut degré, pour contrebalancer la froideur, la monotonie et le dégoût de ces longues files parallèles de soldats ; de ces corps de troupes oblongs ou carrés, et la symétrie de notre tactique.

434. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » p. 167

Tant qu’il a travaillé au Journal Etranger & à la Gazette Littéraire, on a reconnu dans les articles de sa façon, le Savant, l’Homme de goût & le Juge éclairé.

435. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 217-218

Les recherches profondes, les discussions savantes, les observations justes & lumineuses, l’exposition de quantité d’expériences curieuses, les instructions méthodiques, répandues dans ses Ecrits, font juger combien le Recueil en seroit préférable à l’Encyclopédie, si, pour la partie des Sciences & des Arts qu’il n’a point traités, il eût trouvé des Coopérateurs aussi zélés, aussi intelligens, aussi laborieux que lui.

436. (1889) La littérature de Tout à l’heure pp. -383

Par elle nos savants sont en train de rendre au grand Mystère originelles pénibles, les successives conquêtes qu’ils avaient faites sur lui. […] Et cette vulgarisation, encore, doit être claire : c’est-à-dire que le savant s’y doit efforcer d’épargner à l’ignorant les peines de l’initiation. […] Ce sont de nobles penseurs, de vrais savants. […] Dans l’exception seule, en effet, pourront les nouveaux Poëtes réaliser les grands rêves d’aristocratie savante et de pureté belle. […] C’est à coup sûr le plus intelligent des hommes, le plus compréhensif et le plus savant des artistes.

437. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » p. 441

Il ne s’est pas borné à une éloquence oiseuse, au mérite des phrases, à l’appareil des sentences, au jargon philosophique ; ses Ouvrages couronnés & non couronnés sont pour la plupart des Dissertations savantes, qui prouvent autant de sagacité que d’érudition.

438. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Œuvres françaises de Joachim Du Bellay. [III] »

J’ai voulu relire quelque chose de ce gentil maître Clément, et je me suis donné ce plaisir dans l’excellente édition choisie que vient précisément de publier, en la faisant précéder d’une savante étude, un des hommes qui savent et qui sentent le mieux notre ancienne société et notre vieille langue, M.  […] Or la poésie française ne devait point en rester à Marot : elle avait la noble ambition de s’élever, de se créer un instrument plus savant, une harpe ou une lyre ; et, lorsqu’on songe à tout ce qu’il fallut de labeur et d’effort à Malherbe pour réussir à dresser quelques strophes incomparables, on devient indulgent pour ceux qui y préludèrent et qui, les premiers, essayèrent de quelques cordes nouvelles. […] Cette terre si désirée, et qui dès lors était l’objet des vœux de tout savant et de tout poète, ce pays « où le citronnier fleurit », n’était plus, aux yeux de l’exilé, abreuvé d’ennuis et de dégoûts, qu’un rivage de fer, une sorte de Thrace cruelle et barbare : Fuyons, Dilliers, fuyons cette cruelle terre, Fuyons ce bord avare et ce peuple inhumain… Heu ! […] Revillout, dans le Mémoire qu’il a lu sur Du Bellay à la réunion des sociétés savantes en Sorbonne au mois d’avril dernier, en même temps qu’il mérite tous nos remerciements pour les communications précieuses qu’on lui a dues, m’a paru un peu sévère dans ses conclusions sur l’aimable poète.

439. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre septième. L’introduction des idées philosophiques et sociales dans la poésie. »

Vous qui vous croyiez un pur savant, un chercheur désabusé ; voilà que vous aimez et que vous avez pleuré comme un enfant ; et votre raison proteste, et elle a raison, et elle ne vous empêche pas de pleurer. Le savant aura beau sourire des larmes du poète ; même dans l’esprit le plus froid, il y a une multitude d’échos prêts à s’éveiller, à se répondre ; une simple idée, venue par hasard, suffit à en appeler une infinité d’autres, qui se lèvent du fond de la conscience. […] Nos savants sont semblables aux mineurs dans la profondeur des puits : cela seul est éclairé qui les entoure immédiatement ; après, c’est l’obscurité, c’est l’inconnu. […] Les savants cherchent toujours à nous satisfaire, à répondre à nos interrogations, tandis que le poète nous charme par l’interrogation même.

440. (1879) L’esthétique naturaliste. Article de la Revue des deux mondes pp. 415-432

J’avoue encore qu’en ce temps d’études scientifiques, le mot a un petit air savant fait pour réjouir les gens spéciaux et pour imposer à la foule toujours respectueuse. […] Un écrivain n’est pas devenu un savant pour s’être barbouillé de quelques livres de médecine qu’il a compris par à peu près et dont il a retenu quelques termes baroques qu’il place ensuite, au hasard le plus souvent. Il n’a ni compétence pour parler physiologie, ni qualité pour le faire ; et je voudrais voir, je l’avoue, quelqu’un de nos médecins illustres, ayant du goût et sachant écrire, — c’est le cas de plus d’un, — se donnant un de ces jours la peine d’examiner et de réduire à sa valeur vraie la soi-disant physiologie des matérialistes, arrachant à ces prétendus savants la robe de docteur dont ils s’affublent pour imposer à une galerie ignorante. […] L’artiste n’est pas un savant qui recherche les causes ; sa tâche à lui c’est de peindre les effets, de faire jaillir de son œuvre l’émotion, douce ou terrible, qui tour à tour nous prend en face de la vie elle-même, de remuer nos cœurs, de nous attendrir, de nous faire sourire ou frémir.

441. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 269-270

Elle a eu non seulement le mérite d'inventer, mais celui d'une érudition qui la place parmi nos Femmes savantes, immédiatement après Madame Dacier.

442. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Additions et appendice. — Sur le comte Dandolo. (Article Marmont, p. 51.) » p. 514

Daru, dans son Histoire de Venise, l’a nommé comme un des savants contemporains les plus distingués, en s’autorisant du témoignage de Berthollet et de Fourcroy.

443. (1874) Premiers lundis. Tome I « Espoir et vœu du mouvement littéraire et poétique après la Révolution de 1830. »

Rousseau nous semble un admirable et savant écrivain, un vigoureux philosophe, plutôt qu’un grand poète ; Voltaire, comme artiste, ne triomphe plus que dans la moquerie, c’est-à-dire dans un genre de poésie qui est antipoétique par excellence. […] Quand M. de Chateaubriand, bien autrement artiste que madame de Staël, voulait s’enfermer dans l’art pur, il composait son poème des Martyrs, qui ressemble si peu au monde dans lequel il vivait, qui se détache si complètement des affections et des sympathies contemporaines ; véritable épopée alexandrine, brillante, érudite, désintéressée ; hymne auguste né du loisir, de l’imagination, de l’étude, et consacrant un passé accompli ; groupe harmonieux en marbre de Carrare restitué par le plus savant ciseau moderne sur un monument des jours anciens.

444. (1874) Premiers lundis. Tome II « Alexis de Tocqueville. De la démocratie en Amérique. »

Si rien, chez M. de Tocqueville, n’annonce un regret, ni encore moins une antipathie contre cette loi de développement qu’il reconnaît et proclame comme providentielle, si dans le savant tableau qu’il nous retrace des États-Unis et du principe qui y triomphe, il se laisse aller parfois à un sentiment d’admiration grave, tel que le philosophe politique peut en exprimer, nous devons dire qu’il paraît moins rassuré en ce qui concerne l’Europe et la France. […] Une fois entré dans son sujet, M. de Tocqueville s’y tient avec sévérité, et les considérations générales, éloquentes, de son Introduction font place à une analyse savante, exacte et sans aucune de ces digressions sentimentales auxquelles s’abandonnent trop volontiers beaucoup de nos jeunes historiens et publicistes.

445. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre I. Les origines du dix-huitième siècle — Chapitre I. Vue générale »

Les savants font concurrence aux écrivains jusque dans la faveur des salons : et tous les grands écrivains s’occupent de science. […] Le culte de l’antiquité n’était plus possible : d’autant que l’antiquité n’avait guère de quoi imposer aux savants par son développement scientifique.

446. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre I. Les origines du dix-huitième siècle — Chapitre II. Précurseurs et initiateurs du xviiie  siècle »

Le zèle de la vérité fut l’apport de l’aimable, du discret Fontenelle : la méthode critique fut l’apport du savant et solide Bayle. […] Rien de tragique au reste dans cette âme inquiète et dans cette vie orageuse : Bayle est une figure originale de savant à la vieille mode : paisible, doux, gai, sans ambition, indifférent à la gloire littéraire, il s’enferme dans son cabinet, et ne se croit jamais malheureux, dès qu’il peut lire, écrire, imprimer en liberté.

447. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « La Société française pendant la Révolution »

Dans les infiniment petits, ils sont presque savants. […] On ne l’a point assez remarqué, c’est sous la solive blasonnée du château féodal que la société française est née ; c’est là qu’elle a commencé sa première causerie, cette causerie charmante, cette maîtresse de maison qui faisait si adorablement les honneurs de chez elle à l’univers ensorcelé ; c’est là qu’elle a dit son premier mot et laissé son premier sourire, entre quelque châtelaine oisive, quelque vieux prêtre savant et aimable, et le troubadour qui passait !

448. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « César Daly »

Conçue avec une rare grandeur et un dévouement absolu à l’art et à la science, les deux choses auxquelles il croit le plus, la revue de Daly n’est pas qu’une chronique des découvertes et des travaux contemporains rédigée par des artistes ou des savants dont il serait l’inspirateur et le guide. […] Lisez, dans la très curieuse dédicace à Mérimée de la brochure sur les Concours, le peu qu’il rappelle de son courageux voyage dans les parties de l’Amérique les moins explorées, et vous me direz s’il n’y a pas de l’héroïsme césarien en ce savant, qui a eu, pour le danger, sa Gaule au Mexique.

449. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Madame de Maintenon » pp. 27-40

d’une héroïque et savante spécialité. […] Eh bien, l’Opinion, et l’opinion éclairée et savante !

450. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Valmiki »

On se rappelle qu’il n’y a pas encore bien longtemps, l’Allemagne s’éprit de l’Inde avec cette candeur de passion, cette facilité d’abusement, cette bonne volonté d’être trompée qui distingue aussi bien ses critiques et ses savants que l’âme charmante prêtée si généreusement à ses jeunes filles. […] À nous aussi, le préjugé traditionnel avait passé au cou le nœud de pourpre et de soie — doux et éclatant — dans lequel il étrangle la Vérité, contente d’être étranglée comme un Turc soumis au kalife, et si nous nous sommes débarrassés du lacet fascinateur et terrible, si nous l’avons rejeté et rompu, grâces en soient rendues surtout à ce grand poème du Ramayâna, — l’un des plus beaux (disent les savants) de la littérature sanscrite, — et qu’on vient de traduire tout exprès pour nous qui ne serions, certes !

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