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989. (1773) Discours sur l’origine, les progrès et le genre des romans pp. -

“Les femmes & les filles, ajoute l’Auteur des Essais, n’étoient guere en sureté en passant auprès des abbayes, & les moines soutenoient l’assaut plutôt que de lâcher leur proie : s’ils se voyoient trop pressés, ils apportoient sur la breche les reliques de quelques Saints : alors il arrivoit presque toujours que les assaillants, saisis de respect, se retiroient & n’osoient poursuivre leur vengeance. […] Quant au langage des passions, & à l’expression des sentiments, le Lecteur jugera si je les ai saisis.

990. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « George Sand — George Sand, Valentine (1832) »

Dès les premières pages de Valentine, je me hâte de le dire, ces théories laborieuses de la critique avaient fait place à d’autres pensées plus légères ; mes préventions chagrines ne tinrent pas ; le charme me saisit.

991. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Charles Nodier après les funérailles »

— « Votre dernière remarque me paraît inutile, dit un académicien présent, car on sait bien que devant l’i le t a toujours le son du c. » — « Mon cher confrère, ayez picié de mon ignorance, répond Nodier en appuyant sur chaque mot, et faites-moi l’amicié de me répéter la moicié de ce que vous venez de me dire. » On juge de l’éclat de rire universel qui saisit la docte assemblée ; on ajoute que l’académicien réfuté (M. de Feletz) en prit gaiement sa part.

992. (1875) Premiers lundis. Tome III « Instructions sur les recherches littéraires concernant le Moyen Âge »

En tête des anciens romans bretons, dans les généalogies qui figurent au commencement de ces poèmes, on saisit la trace des systèmes astronomiques, de ceux qui sont venus du Nord en particulier.

993. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre IV. Des femmes qui cultivent les lettres » pp. 463-479

Il est dans la nature des choses, que, dans une monarchie où le tact des convenances est si finement saisi, toute action extraordinaire, tout mouvement pour sortir de sa place, paraisse d’abord ridicule.

994. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Deuxième partie. Invention — Chapitre III. Du récit des faits. — Antécédents et conséquents. — Causes et effets »

Il fallut qu’il se fût lassé ; alors un de ses chevaliers vint le saisir par derrière.

995. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre I. Les origines du dix-huitième siècle — Chapitre II. Précurseurs et initiateurs du xviiie  siècle »

On recueille dans l’ouvrage, çà et là, négligemment jetés, certains mots sur Platon inventeur de dogmes, exposant l’idée de la Trinité, et d’autres pareils, qui achèvent de nous faire saisir la vraie pensée de Fontenelle.

996. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Coppée, François (1842-1908) »

Les modèles étant sous les yeux, la moindre faute contre le goût ou l’exactitude est aussitôt saisie.

997. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XVIII. Gentils conteurs » pp. 218-231

Schwob analyse : « Quand nous saisissons des choses leurs rapports de position, nous les classons suivant la cause et l’effet ; quand nous les envisageons suivant leurs relations de ressemblance et de grandeur, nous les classons suivant les idées logiques de notre esprit… on peut imaginer que les choses ont entre elles d’autres rapports que le rapport scientifique et le rapport logique. » Mais on peut même dire qu’elles n’ont ni l’un ni l’autre de ces deux rapports qui sont tous deux des façons subjectives de représentation d’un inconnu.

998. (1890) L’avenir de la science « Sommaire »

Difficulté de saisir l’unité de cette science.

999. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre V, la Perse et la Grèce »

Darius, passant par la Pœonie, avait été saisi, comme d’une apparition, par la rencontre d’une jeune femme qui, portant gracieusement un vase sur son front, conduisait un cheval à l’abreuvoir, et filait en même temps sa quenouille.

1000. (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre II. Le Bovarysme comme fait de conscience son moyen : la notion »

Une telle richesse comporte divers périls, à mesure que s’accroît le trésor accumulé par les générations successives, et dont la faculté d’éducation saisit les dernière venus, la disproportion s’accroît aussi entre le pouvoir d’invention dont chaque individu est doué et la somme des connaissances qui lui sont livrées, entre sa valeur ’propre et la richesse multiple qui lui vient de l’éducation.

1001. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre II. Mme Le Normand »

Et je ne parle pas des faits — des faits oubliés — de la liaison avec Talleyrand, par exemple, des discussions avec Lewis, de l’intimité avec les Grey, et surtout du séjour de Byron à Coppet ; mais y est-elle saisie dans sa nature, surprise à travers les idées reçues, plus ou moins injustes sur elle ?

1002. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « César Daly »

Nous espérons que les conclusions de l’auteur, mises sous ce patronage qui les éclairera en les soutenant et les fera mieux voir encore, saisiront l’attention de l’administration supérieure et pourront devenir, sous son action souveraine, comme une médaille frappée du coup de balancier définitif, toute une législation future.

1003. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « M. Taine » pp. 231-243

Taine la vérité philosophique, devrait saisir et animer beaucoup plus sa pensée que l’idéaliste Carlyle, cet excentrique à moitié fou et à moitié sublime, et c’est justement le contraire qui est arrivé.

1004. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Le comte de Fersen et la cour de France »

Il aura été saisi par l’intérêt poignant de cette tragédie, dans laquelle, hélas !

1005. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Madame de Maintenon » pp. 27-40

Assurément, aux yeux de qui sait discerner et sait conclure, l’histoire de la maison de Saint-Cyr, du temps de Louis XIV et de madame de Maintenon, telle que Lavallée nous la raconte, est une vue, prise par un côté nouveau, sur l’esprit et les mœurs du grand siècle, saisis, comme au plus frais et au plus pur de leur source, dans l’âme des jeunes filles qui y étaient élevées et dans l’éducation qu’on leur donnait.

1006. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XVI. M. E. Forgues. Correspondance de Nelson, chez Charpentier » pp. 341-353

Saisie dans sa fonction où la Postérité aurait voulu, pour sa gloire, la voir toujours, l’individualité de Nelson aurait été simple comme sa fonction même.

1007. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Nelson »

Saisie dans sa fonction, où la Postérité aurait voulu, pour sa gloire, la voir toujours, l’individualité de Nelson aurait été simple comme sa fonction même.

1008. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Mademoiselle de Condé »

La religion ne la saisit pas tout de suite dans ses bras maternels.

1009. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Valmiki »

L’analyse, ce procédé européen qui mordrait sur l’acier, mais qui ne peut étreindre la vague fumée des inventions orientales, ne saurait comment saisir cette fuyante et incohérente composition.

1010. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXVI. Médecine Tessier »

C’est dans ces prétentions qu’il faut le saisir pour le redresser.

1011. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Léon Aubineau. La Vie du bienheureux mendiant et pèlerin Benoît-Joseph Labre » pp. 361-375

Tout homme qui pense, — tout moraliste, — tout physiologiste, — se sentira saisi d‘une ardente curiosité devant le phénomène de cette existence mise en dehors de l’humanité par l’énergique volonté et la passion religieuse d’un homme, et voudra la scruter et s’en rendre compte philosophiquement… Voilà pour la science et pour la pensée !

1012. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Mgr Rudesindo Salvado »

Publié au moment où la terre d’or découverte par Cook attire les regards et les convoitises de la vieille Europe, dont elle est peut-être la dernière rêverie, ce livre, intitulé, sans aucun éclat : Mémoires historiques sur l’Australie, et que l’abbé Falcimagne a enrichi au point de vue du renseignement et de la science purement humaine, sera pour tout le monde un de ces ouvrages qui saisissent la curiosité et qui la maîtrisent ; mais, pour nous, c’est bien davantage.

1013. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Gustave D’Alaux »

Gustave d’Alaux a justement saisi et marqué ce qui fait l’ascendant actuel de Soulouque sur la société de noirs, de mulâtres et de sang-mêlés qu’il gouverne, si cela peut s’appeler gouverner.

1014. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Charles Baudelaire. Les Fleurs du mal. »

Telle est la moralité, inattendue, involontaire peut-être, mais certaine, qui sortira de ce livre, cruel et osé, dont l’idée a saisi l’imagination d’un artiste !

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