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504. (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1878 » pp. 4-51

Et il dit : « Non, ça m’est égal, mais ça change tout mon ordre de travail, Je vais être obligé de faire Nana… Au fond, ça dégoûte les insuccès au théâtre… La Curée attendra… Je veux faire du roman. » Et il continue à faire tourner son couteau. […] Je suis seul dans mon wagon, et en la trépidation du chemin de fer, et par la nuit qui vient, ma pensée va au roman des « Deux clowns. » (Les Frères Zemganno.) […] Jeudi 12 septembre Saint-Cloud, où je vais étudier les saltimbanques pour mon roman. […] * * * — Il me semble que je dois bien faire mon roman des deux clowns, me trouvant en ce moment, la cervelle dans un état vague et fluide, convenant à cette œuvre, un peu en dehors d’une réalité absolue. […] * * * — Dans ce roman des « Frères Bendigo » ( Les Frères Zemganno), il y a quelques chapitres que j’écris avec le portrait de mon frère devant moi, il me semble que ça porte bonheur à mon travail !

505. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. ALFRED DE MUSSET (La Confession d’un Enfant du siècle.) » pp. 202-217

Si l’amour appelé vertueux, l’amour dans l’ordre et le mariage, lui paraissait peu favorable à son cadre de roman, s’il voulait l’amour libre et sans engagements consacrés, eh bien, c’était une conclusion encore satisfaisante et noble, encore digne d’être proposée de nos jours, non-seulement sans scandale, mais même avec fruit, au commun de la jeunesse ; du moins l’art, qui n’est pas si scrupuleux que la morale exacte, y trouvait un but idéal, une terminaison harmonieuse. […] C’est la différence, dans une même image, de la poésie lyrique au roman réel. […] Au fond il est bien clair aujourd’hui que cette Confession n’est que le récit, un peu voilé et dépaysé, du roman réel qui a fourni depuis le sujet de ces autres romans, à peine voilés et déguisés, Elle et Lui par George Sand, Lui et Elle par M.

506. (1874) Premiers lundis. Tome II « Mémoires de Casanova de Seingalt. Écrits par lui-même. »

Le chanoine Gozzi avait une sœur de quatorze ans, Bettine, la plus jolie fille du quartier, toujours à la fenêtre, grande liseuse de romans, laquelle soignait et peignait les écoliers de son frère. […] Or, la réponse qu’il se fait est précieuse : « C’est en lisant des romans, dit-il. […] Quant à Casanova lui-même, il ne tarda pas à se perfectionner, et sans avoir besoin de lire beaucoup de romans, je crois. […] Mademoiselle de Liron est, comme on sait, l’héroïne d’un roman bien connu de Delécluze, le critique d’art du Journal des débats, et l’auteur des Souvenirs de soixante années, auxquels M. 

507. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Introduction. Du bas-bleuisme contemporain »

À deux ou trois ans de la prédication saint-simonienne, parurent les premiers romans de Mme Sand qui firent tant de bruit et trouvèrent tant de feuilletonistes à leur service, évidemment parce que l’auteur était femme et femme en rupture de ban du mariage, un inappréciable avantage en France, ce pays de mauvais sujets ! Ces romans n’étaient point, comme on eût pu le supposer, des impies plaidoyers en faveur des désordres d’une vie effrénée, mais une attaque directe et à fond contre l’inégalité matrimoniale, assez mal commode pour l’adultère. […] Elles tendirent à devenir dans la réalité la femme libre, que le saint-simonisme avait révélée ; car des romans passionnés popularisent une idée et la font passer plus vite dans les idées et dans les mœurs que la plus crâne et la plus cambrée des théories. […] Ce fut à dater des romans de Sand qu’on vit pulluler toutes sortes de livres en prose et en vers, écrits par des plumes féminines sur l’inégalité des conditions entre l’homme et la femme, et que le bas-bleu apparut, — le véritable bas-bleu, bien autrement foncé qu’en Angleterre, où le mariage, — une sauvegarde contre le bas-bleuisme, — est resté en honneur et où le mari s’appelle Lord encore… Comme il est beaucoup plus aisé de changer d’habit que de sexe, jamais, autant qu’en ce temps-là, on ne vit plus de femmes en habit d’homme, comme l’avait fait Mme George Sand, dont la redingote de velours noir, illustrée par Calamata, fut célèbre et qui s’appela longtemps George Sand tout court (le voyou, comme elle le disait elle-même dans ses Lettres d’un Voyageur) ; George Sand qui devait redevenir Mme Sand et presque Mme Dudevant dans sa vieillesse, — quand le terrible coup de locomotive de la vieillesse passe sur toutes les prétentions et les rafle, et qu’on acquiert la preuve alors qu’on n’était, de toute éternité, qu’une femme et que l’homme qu’on croyait faire n’a jamais dépassé le gamin !

508. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « L’empire russe depuis le congrès de vienne »

Quoique relativement supérieures à tout le reste du livre, les deux nouvelles de Lermontoff, qui sont les deux tiroirs d’un même roman et qu’il a intitulées Bela et la Princesse Mary, ne sont pas plus russes que les autres. L’auteur y refait, sous le nom de Petchorin, ce beau roman de René, la seule chose vraie qu’ait écrite Chateaubriand, et par un procédé assez grossier d’imitation (toujours l’imitation !) […] C’est le vieux type qui a couru le monde du xixe  siècle, un peu partout, que nous retrouvons dans le roman de Lermontoff, mais ni son bonnet caucasien ni sa redingote à brandebourgs d’or et à fourrures ne nous ont empêché de le reconnaître. […] » III Nous ne sommes pas plus heureux en mémoires privés qu’en histoire générale et qu’en roman.

509. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — H — Haraucourt, Edmond (1857-1941) »

. — Amis, roman (1887). — Schylok, drame, adapté de Shakespeare (1889). — La Passion, poème dramatique (1890). — Les Vikings, poème (1890). — Seul, poèmes (1891) […] Car et plus encore dans son roman Amis que dans son livre de vers Âme nue, il avoue un retour, ce matérialiste, vers l’usage classique et spirituel de la pensée.

510. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — H — Houssaye, Arsène (1815-1896) »

Houssaye, Arsène (1815-1896) [Bibliographie] Les Onze Maîtresses délaissées, roman (1840). — Les Sentiers perdus, poésies (1841). — Les Caprices de la Marquise, un acte (1844). — La Vertu de Rosine (1844) […] — La Poésie dans les bois (1845). — Histoire du quarante et unième fauteuil de l’Académie française (1845). — Romans, contes et voyages (1846). — Les Trois Sœurs (1847). — La Pantoufle de Cendrillon ; le Voyage à ma fenêtre (1851). — La Comédie à la fenêtre, un acte (1852). — Sous la Régence et sous la Terreur (1852). — Le Repentir de Marion (1854). — Poèmes antiques (1855). — Le Violon de Franjolé (1856). — Le Duel à la Tour (1856). — Le Roi Voltaire (1856). — La Symphonie de vingt ans (1867). — Le Chien perdu et la Femme fusillée (1872). — Cent et un sonnets (1873). — Roméo et Juliette, comédie (1873). — Lucie, histoire d’une fille perdue (1873). — Tragique aventure de bal masqué (1873). — La Belle Rafaela (1875). — Les Mille et Une Nuits parisiennes (1876). — Les Confessions.

511. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1872 » pp. 3-70

Un beau mot du général de Bellemare qui refusait de signer, et auquel un signataire disait : « Mais c’est du roman que vous faites là ! […] La volonté est remplacée chez moi par l’idée fixe, qui me rendrait malade, si je n’obéissais pas à son obsession. » Tout en taillant une pièce, dans Thérèse Raquin, il est, dans le moment, en train de chercher un roman sur les Halles, tenté de peindre le plantureux de ce monde. […] La conversation était tombée sur le roman. […] Oui, lui dis-je, je comprends votre goût, et les romans que mon frère et moi avons faits, et ceux surtout, que nous voulions dorénavant écrire, étaient les romans que vous rêvez. Mais pour faire ces romans tout unis, ces romans de science humaine, sans plus de gros drame, qu’il n’y en a dans la vie, il ne faut pas en pondre un, tous les ans… Savez-vous qu’il faut des années, des années de vie commune avec les gens qu’on veut peindre, pour que rien ne soit imaginé, qui ne corresponde à leur originalité propre… Oui, des romans comme cela, un romancier ne peut en fabriquer qu’une douzaine, dans sa longue vie, tandis qu’un de ces romans, qu’on fait avec le récit d’une aventure, amplifiée augmentée, chargée, dramatisée, on peut l’écrire en trois mois, ainsi que le fait Feuillet et beaucoup d’autres.

512. (1853) Portraits littéraires. Tome II (3e éd.) pp. 59-300

Sue parmi les représentants littéraires du roman. […] Cette gazette, qui joue un si grand rôle dans le roman de M.  […] Pour encadrer le roman dans l’histoire, quelques rapides lectures ne suffisent pas. […] Ainsi conçu, le roman historique manque évidemment d’animation et d’unité. […] Hugo est arrivé au théâtre comme au roman, par l’ode.

513. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre II. Distinction des principaux courants (1535-1550) — Chapitre I. François Rabelais »

Mais plus tard, à Lyon, quand pour vivre il ajoute à ses travaux d’humaniste, à sa médecine, à ses almanachs une bouffonne imitation des vieux romans, il y tire sa principale inspiration des profondeurs de son expérience ; le souvenir de ses plus essentiels instincts comprimés et menacés pendant tant d’années met dans l’œuvre comme deux points lumineux : la lettre de Gargantua à Pantagruel, et l’abbaye de Thélème. […] Les vieux Romans, Geoffroy Tory, le Pogge, Cælius Calcagninus, Merlin Coccaie, le juriste Tiraqueau, le sermonnaire Raulin178, à qui ne doit-il pas ? […] Et quel bonhomme de cinq pieds et demi, dans nos romans et nos drames, est plus réel que ces géants ? […] Qu’on suive Pantagruel dans son tour de France : on verra comment Rabelais fait ressortir les choses d’un trait bref, avec quelle vigueur il enlève en trois mots une esquisse : au contraire, dans les amples scènes du roman, dans les discours étalés et les larges dialogues, dans la harangue de Janotus, dans les propos des buveurs, dans le marché de Panurge et Dindenaut, dans la défense du clos de l’abbaye ou dans cette étourdissante tempête, on sera confondu de la patience et de la verve tout à la fois avec lesquelles Rabelais suit le dessin de la réalité dans ses plus légers accidents et ses plus baroques caprices. […] Éditions : les Grandes et Inestimables Chroniques du grand et énorme géant Gargantua, réimpression d’un vieux roman où Rabelais a mis la main, Lyon, 1530.

514. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Œuvres de Mme de Genlis. (Collection Didier.) » pp. 19-37

Le manuscrit s’est perdu ; mais ce qu’elle ne perdit jamais, c’est l’habitude de traduire en livre, en roman, en leçon, tout ce qui s’offrait à elle. […] Revenons au sérieux, et en présence de cette multitude d’œuvres, de traités, de romans, qui ne feraient pas moins de cent volumes, tâchons de dégager notre point de vue et de le simplifier. […] Après sa sortie de France et ses voyages à l’étranger, Mme de Genlis, rentrée à l’époque du Consulat, publia, de 1802 à 1813, quelques ouvrages qui tiennent à sa veine sentimentale et romanesque plus qu’à sa veine pédagogique, et dont quelques-uns ont obtenu un vrai succès : les Souvenirs de Félicie, première esquisse agréable, qu’elle a délayée depuis dans ses intarissables Mémoires ; une nouvelle qui passe pour son chef-d’œuvre, Mademoiselle de Clermont, et quelques romans historiques, La Duchesse de La Vallière, Madame de Maintenon, Mademoiselle de La Fayette : ce fut son meilleur moment. […] Je dirai donc quelque chose de l’éducation de Louis-Philippe et de la nouvelle de Mademoiselle de Clermont, c’est-à-dire de ce que Mme de Genlis a fait de mieux comme page d’histoire et comme page de roman. […] Dans ce petit roman, comme dans tous ceux de l’auteur, le récit, qui coule partout avec facilité, ne se relève nulle part d’aucune vivacité d’expression.

515. (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Figurines »

L’histoire d’Émire, au chapitre des Femmes, est un roman en cent lignes, ce qui est sans doute la vraie mesure du roman psychologique : car il y a des longueurs dans les quatre-vingts pages de la Princesse de Clèves (je ne compte pas les épisodes), et des redites dans les soixante pages d’Adolphe. […] Cet ennemi de l’esprit classique a, dans son besoin d’unité, soumis le réel aux simplifications et aux généralisations les plus impérieuses  Sa philosophie se retrouve, dramatisée, dans le roman naturaliste ; et l’on sait que le roman naturaliste lui faisait horreur. […] Il l’a découvert dans le roman russe, vous n’avez pas oublié avec quel succès. […] Victor Cherbuliez n’avaient cessé d’écrire, il proclama qu’il était urgent d’inventer le  « roman romanesque ». […] Prévost se mit à cuisiner des romans, — romanesques si l’on veut (je ne pense pas que lui-même tienne beaucoup à cette étiquette)  disons simplement des romans d’amour, où je vois bien qu’il y a moins de gros mots que dans les livres de M. 

516. (1894) Critique de combat

Vous allez nous parler de romans ? C’est bien de romans que nous avons affaire ! […] Le roman commence largement. […] Le roman social finit en roman d’aventures. […] Lisez alors le dernier roman que M. 

517. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 19, de la galanterie qui est dans nos poëmes » pp. 143-146

Monsieur Perrault avoit reproché aux anciens qu’ils ne connoissoient point ce que nous appellons galanterie, et qu’on n’en voïoit aucune fleur dans leurs poëtes, au lieu que les écrits des poëtes françois, soit en vers, soit en prose, ces derniers écrits sont les romans, se trouvent parsemez de ces gentillesses. […] Les poëtes et les faiseurs de romans, continuë Monsieur Woton, comme D’Urfé, La Calprenede et leurs semblables, qui, pour avoir occasion de faire parade de leur esprit, nous peignent leurs personnages pleins à la fois d’amour et d’enjouëment, et qui en font des discoureurs si gracieux, ne s’écartent pas moins de la vraisemblance, que Varillas s’écarte de la verité.

518. (1892) Un Hollandais à Paris en 1891 pp. -305

Par sa conception, ce roman sort du cadre où se limite d’ordinaire le récit des romans. […] Tout en étant plus vague et moins bien encadré, le roman de Rosny nous touche plus directement. […] Le roman d’aventures, prises dans le sens que je vous ai indiqué, est le roman de l’avenir. […] Le chef-d’œuvre de la littérature moderne, Hamlet, est un roman d’aventures. […] Bibliothèque de romans historiques.

519. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Lettres portugaises » pp. 41-51

Ainsi, par exemple, au xviiie  siècle, le roman sans couleur, sans profondeur et sans idéal, de l’abbé Prévost, dont le héros est un escroc et l’héroïne une fille de joie, n’a-t-il pas été vanté comme un modèle littéraire par l’immoralité reconnaissante d’une époque abominablement dégradée ? Ainsi, plus tard, au xixe  siècle, n’avons-nous pas vu l’étrange fortune de ce petit roman d’Adolphe, si horriblement sec de fond et de forme, et dont personne n’eût parlé peut-être si l’auteur, plus roué qu’on ne croit, n’eût intéressé la fatuité humaine à la réussite de son ouvrage ; car tout homme, en disant que ce livre est vrai, ne semble-t-il pas révéler qu’il a connu le friand tourment d’une Ellénore ? […] Et nous disons romances, et non pas romans ; car le romancier le plus vulgaire, avec ce sujet d’une religieuse séduite et abandonnée, apostate de Dieu par amour d’un homme, aurait mis certainement plus de sang du cœur dans les larmes qu’il eût fait verser à sa chimère qu’il n’en passa jamais sur les joues de cette religieuse, qu’on nous donne comme une réalité.

520. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Avellaneda »

L’Europe lut le roman espagnol et fut ravie. […] Dans le roman d’Avellaneda, le pauvre Don Quichotte n’a pas seulement, comme dans le roman de Cervantes, un côté du cerveau touché par le doigt mystérieux d’une bienveillante Fantaisie qui ne fait éclore le rêve que là où le doigt a touché ; non !

521. (1891) La vie littéraire. Troisième série pp. -396

Et, pour en revenir au roman si intéressant de M.  […] Confucius ne contait point de fables morales et ne composait point de romans métaphysiques. […] Le roman que je viens de lire, un Caractère, est certes une œuvre peu commune. […] C’est, avons-nous dit, un roman spirite. […] Par exemple, dans mon roman carthaginois, je veux faire quelque chose pourpre.

522. (1896) Le IIe livre des masques. Portraits symbolistes, gloses et documents sur les écrivains d’hier et d’aujourd’hui, les masques…

Dujardin ne s’oublia pas lui-même ; il écrivit des contes, des poèmes, un roman et une trilogie dramatique, la Légende d’Antonia. […] Sans être un bon roman, ni de bonne littérature, Vieux est un roman amusant, et, avec cela, bien ordonné. […] Aurier serait allé très loin en ce genre, le roman de l’ironie comique, de l’amertume exhilarante : que de joies il nous eût données ! […] Tous leurs romans sont observés de haut, par un regard qui plonge ; ils dominent leurs personnages ; ils ne sont jamais familiers, mais jamais insolents. […] Tout ce qui ne put logiquement trouver place dans les romans devint la matière du Journal ― ce carnet colossal d’un romancier réaliste.

523. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « [« Pages extraites d’un cahier de notes et anecdotes »] » pp. 439-440

Et de tout temps les esprits de Benjamin Constant et de Mme de Staël s’étaient convenus bien mieux que leurs cœurs ; c’est par là qu’ils se reprenaient toujours… Benjamin Constant a laissé un roman qui fait suite à Adolphe : mais cela devient de plus en plus clairement son histoire. L’héroïne du nouveau roman est Charlotte, sa femme ; à la bonne heure !

524. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — N — Nodier, Charles (1780-1844) »

. — Le Dernier Chapitre de mon roman (1803). — Le Peintre de Salzbourg, suivi des Méditations du cloître (1803). — Les Essais d’un jeune barde (1804). — Les Tristes, ou les Mélanges, tirés de la tablette d’un suicidé (1806). — Stella ou les Proscrits (1808). — Archéologie ou Système universel et raisonné des langues (1816). — Questions de littérature légale ; plagiat, supercheries (1812). — Dictionnaire de la langue écrite (1813). — Histoire des sociétés secrètes de l’armée (1815). — Jean Sbogar (1818). — Thérèse Aubert (1819). — Adèle (1820). — Voyages pittoresques et romantiques dans l’ancienne France (1820). — Smana ou les Démons de la nuit (1821). — Bertram ou le Château de Saint — Aldobrand (1821). — Trilby ou le Lutin d’Argail (1822). — Mélanges tirés d’une petite bibliothèque (1829). — Histoire du roi de Bohême et de ses sept châteaux (1830). — La Fée aux miettes, roman imaginaire (1832). — Mademoiselle de Marsan (1832). — Souvenirs de jeunesse (1839). — La Neuvaine de la Chandeleur ; Lydie (1839). — Trésor des fèves et fleur des pois ; le Génie bonhomme ; Histoire du chien de Brisquet (1844).

525. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Préface » pp. -

Ces mémoires sont absolument inédits, toutefois il m’a été impossible de ne pas à peu près rééditer, par-ci, par-là, tel petit morceau d’un roman ou d’une biographie contemporaine qui se trouve être une page du journal, employée comme document dans ce roman ou cette biographie.

526. (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Autobiographie » pp. 169-176

Ces mémoires sont absolument inédits, toutefois il m’a été impossible de ne pas à peu près rééditer, par-ci, par-là, tel petit morceau d’un roman ou d’une biographie contemporaine, qui se trouve être une page du journal, employée comme document dans ce roman ou cette biographie.

527. (1890) Derniers essais de littérature et d’esthétique

Coleridge a écrit un roman historique réellement bon, et on peut le féliciter de son succès. […] Le roman, dit M.  […] Toutefois, le dernier de ces Livres Bleus, un lourd roman de M.  […] Naturellement il y a une histoire dans le roman de M.  […] Dans le cas du roman de M. 

528. (1902) Le culte des idoles pp. 9-94

Comment le roman de Fielding a-t-il donné naissance aux livres de Valentin et de Lewis, comment à Lewis succéda M.  […] Mis en goût d’invention par ces publications de documents, ou peut-être poussé par son frère, Edmond de Goncourt s’adonna au roman moderne. […] Jamais un homme qui sent fortement ne fera, pour rappeler un paysage, ces ébauches de phrases si fréquentes dans le journal et les romans de notre écrivain. […] Sienkiewicz, dans son roman de Quo Vadis, parle sans cesse de jeunes gens et jeunes filles qui sont beaux comme des marbres. […] C’est pourquoi les hommes d’État lisent des romans d’aventures.

529. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1855 » pp. 77-117

* * * — Placer dans un roman un chapitre sur l’œil et l’œillade de la femme, un chapitre fait avec de longues et sérieuses observations. […] Mme Dutillard, elle, était une grande liseuse de romans, et envoyait souvent le petit chercher des livres, dans un cabinet de lecture voisin. Le cabinet de lecture, où il allait chercher le plus généralement des romans d’Anne Radcliffe, était situé dans la maison, d’où devait partir, à bien des années de là, la machine infernale de Fieschi, et la bossue qui le tenait, avait pour commis un certain garçon, que Gavarni retrouva plus tard jouant les Amours dans les gloires des Funambules, et plus tard encore, libraire et éditeur de plusieurs séries de ses dessins. […] — Voyons, Madame, vous qui vous ennuyez, si vous mettiez un roman dans votre vie ! — Un roman, un roman ?

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