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570. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « La Paix et la Trêve de Dieu »

Le clergé n’est donc pas seul l’Église, comme l’entend l’ignorante philosophie qui a mis en poudre le diamant de la notion catéchistique, et comme l’entend Ernest Semichon, qui vaut mieux qu’elle, mais qui a été élevé par la philosophie, et dont le livre, fécond en confusions inouïes, porte au front cette confusion mère. […] un peintre d’hommes, et qu’il porte l’esprit d’un jurisconsulte dans l’histoire, il a trouvé, enterrée sous sa correspondance et ses mandements épiscopaux, la figure d’un évêque, d’un grand homme oublié par la gloire, mais payé de Dieu, maintenant, dans le ciel, et il l’a restituée à la mémoire superficielle de notre temps.

571. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « La Femme au XVIIIe siècle » pp. 309-323

Ils abordèrent le roman contemporain ; mais ils y portèrent des yeux accoutumés à regarder les petites choses du xviiie  siècle et à tenir compte des moindres détails de cette société de dessus de porte et de trumeau. […] Elles avaient étudié dans leur cœur le cœur des autres ; elles avaient vu que chacun y porte un secret caché, et elles avaient résolu de faire leur puissance avec la découverte de ce secret de chacun.

572. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XVII. Mémoires du duc de Luynes, publiés par MM. Dussieux et Soulier » pp. 355-368

Cette publication, chez un libraire, historique par le nom, porte un autre nom historique. […] , est à présent le Tacite que la France n’avait pas ; le Tacite aristocratique de la monarchie qui a tué l’aristocratie en l’étranglant doucement, sans lui faire le moindre mal, entre deux portes de l’Œil-de-bœuf, avec un cordon du Saint-Esprit, car il n’y a pas que le Grand-Turc qui ait jamais envoyé aux gens le cordon !

573. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Alexis de Tocqueville »

L’Académie lui ouvrit ses portes ; la Chambre les siennes. […] Il a son soin et son apprêt et il les porte partout, jusque dans ses lettres, où il a gardé le pli de ses livres et où je ne trouve aucune des qualités qui font d’une correspondance quelque chose de si vivant, de si intime, de si ouvert sur soi : la primesauterie, la négligence aimable, la grâce, la naïveté, l’impétuosité du mouvement, les enfantillages adorables des esprits puissants qui badinent avec leur force, comme des rois avec leur sceptre ou leur épée !

574. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Benjamin Constant »

Il quêtait bassement à la porte de cette jupe une miette de quelque chose, amour, amitié, pitié, n’importe quoi ! […] Je ne cherche pas à faire des scènes… Je souffre solitaire, ma porte fermée, et chaque minute est de l’accablement… » Et à la fin de cette lettre que j’abrège : « Adieu, traitez-moi doucement, je ne vis que par vous, ne soyez pas fâchée !

575. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Gogol. » pp. 367-380

On n’est pas une individualité parce qu’on est un voleur qui se lave les mains avec du savon de France, parce qu’on ne porte que des habits roux à reflets d’or et qu’on se mouche en faisant grand bruit. […] Gogol a beau vouloir n’être que Russe, il a beau regimber contre l’influence française et l’influence allemande, il les porte tous les deux sur sa pensée : il a appris le latin dans Richter et dans Voltaire.

576. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXIV. Des panégyriques depuis la fin du règne de Louis XIV jusqu’en 1748 ; d’un éloge funèbre des officiers morts dans la guerre de 1741. »

La violation des traités les plus solennels, la bassesse des fraudes qui précèdent l’horreur des guerres, la hardiesse des calomnies qui remplissent les déclarations, l’infamie des rapines, punies par le dernier supplice dans les particuliers, et louées dans les chefs des nations, le viol, le larcin, le saccagement, les banqueroutes et la misère de mille commerçants ruinés, leurs familles errantes qui mendient vainement leur pain à la porte des publicains enrichis par ces dévastations même : voilà, dit l’orateur, une faible partie des crimes que la guerre entraîne après elle, et tous ces crimes sont commis sans remords… Des bords du Pô jusqu’à ceux du Danube, on bénit de tous côtés, au nom du même Dieu, ces drapeaux sous lesquels marchent des millions de meurtriers mercenaires ». […] Toute la fin respire le charme de l’amitié, et porte l’impression de cette mélancolie douce et tendre, qui quelquefois accompagne le génie, et qu’on retrouve en soi-même avec plaisir, soit dans ces moments, qui ne sont que trop communs, où l’on a à se plaindre de l’injustice des hommes ; soit lorsque blessée dans l’intérêt le plus cher, celui de l’amitié ou de l’amour, l’âme fuit dans la solitude pour aller vivre et converser avec elle-même ; soit quand la maladie et la langueur attaquant des organes faibles et délicats, mettent une espèce de voile entre nous et la nature ; ou lorsqu’après avoir perdu des personnes que l’on aimait, plein de la tendre émotion de sa douleur, on jette un regard languissant sur le monde, qui nous paraît alors désert, parce que, pour l’âme sensible, il n’y a d’êtres vivants que ceux qui lui répondent.

577. (1893) Alfred de Musset

Elle porte au front ton dernier baiser. […] Si j’allais casser le cordon de sa sonnette, jusqu’à ce qu’il m’ouvrît sa porte ? […] Elle venait pleurer à sa porte ou sur son escalier. […] Vous me dites qu’il se porte bien et qu’il n’a montré aucun chagrin. […] Vous passiez le matin sur le seuil de la porte, la nuit j’y revenais pleurer.

578. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre IV. L’âge moderne. — Conclusion. Le passé et le présent. » pp. 424-475

En six siècles, ils ont fait à peine un pas hors des mœurs et des sentiments de leur inculte Germanie ; le christianisme qui a trouvé prise sur eux par la grandeur de ses tragédies bibliques et la tristesse anxieuse de ses aspirations, ne leur apporte point la civilisation latine ; elle demeure à la porte, à peine accueillie par quelques grands hommes, déformée, si elle entre, par la disproportion du génie romain et du génie saxon, toujours altérée et réduite, si bien que pour les hommes du continent, les hommes de l’île ne sont que des lourdauds illettrés, ivrognes et gloutons, en tout cas sauvages et lents par tempérament et par nature, rebelles à la culture et tardifs dans leur développement. […] Du premier élan, et dans la ferveur de la foi primitive, ils renversent le trône, et le courant qui les porte est si fort, qu’en dépit de leurs excès et de leur défaite, la révolution s’accomplit d’elle-même par l’abolition des tenures féodales et l’institution de l’Habeas corpus sous Charles II, par le redressement universel de l’esprit libéral et protestant sous Jacques II, par l’établissement constitutionnel, l’acte de tolérance, et l’affranchissement de la presse sous Guillaume III. […] Le cottage est propre ; il y a là des habitudes d’ordre ; les assiettes à dessins bleuâtres, régulièrement rangées, font un bon effet au-dessus du buffet brillant ; les carreaux rouges ont été balayés, il n’y a pas de vitres cassées, ni salies ; point de portes disjointes, de volets dépendus, de mares stagnantes, de fumiers épars, comme chez nos villageois ; le petit jardin est purgé de toutes les mauvaises herbes ; souvent des rosiers, des chèvrefeuilles encadrent la porte, et, le dimanche, on voit le père, la mère assis près d’une table bien essuyée, avec du thé et du beurre, jouir de leur home, et de l’ordre qu’ils y ont mis. […] Chez nous, quand un homme a une idée, il l’écrit ; une douzaine de personnes la jugent bonne ; et là-dessus tous mettent en commun de l’argent pour la publier ; cela fait une petite association, qui grandit, imprime des traités à bon marché, fait des lectures, puis des pétitions, rallie l’opinion, et enfin apporte un projet au Parlement ; le Parlement refuse, ou remet l’affaire ; cependant le projet prend du poids ; la majorité de la nation pousse, elle force les portes, et voilà une loi faite. » Libre à chacun d’agir ainsi ; les ouvriers peuvent se liguer contre leurs maîtres ; en effet, leurs associations enveloppent toute l’Angleterre ; à Preston, je crois, il y eut une fois une grève qui dura plus de six mois.

579. (1856) Cours familier de littérature. II « XIe entretien. Job lu dans le désert » pp. 329-408

Le principe de destruction que vous portez en vous, comme le fruit porte le ver, ou comme le temps porte la mort, ou comme le commencement porte la fin, commence à vous disputer, pied à pied, avec douleur, cette petite pincée de matière organisée, ce petit point d’espace, et ce petit éclair de durée que la nature a donnés à une âme, assez grande pour contenir des éternités, et assez vivante pour user des mondes. […] … Sous un soleil de plomb la terre ici fondue Pour unique ornement n’a que son étendue ; On n’y voit pas bleuir, jusqu’au fond d’un ciel noir, Ces neiges où nos yeux montent avec le soir ; On n’y voit pas au loin serpenter dans les plaines Ces artères des eaux d’où divergent les veines Qui portent aux vallons par les moissons dorés L’ondoîment des épis ou la graisse des prés ; On n’y voit pas blanchir, couchés dans l’herbe molle, Ces gras troupeaux que l’homme à ses festins immole ; On n’y voit pas les mers dans leur bassin changeant Franger les noirs écueils d’une écume d’argent, Ni les sombres forêts à l’ondoyante robe Vêtir de leur velours la nudité du globe, Ni le pinceau divers que tient chaque saison Des couleurs de l’année y peindre l’horizon ; On n’y voit pas enfin, près du grand lit des fleuves, Des vieux murs des cités sortir des cités neuves, Dont la vaste ceinture éclate chaque nuit Comme celle d’un sein qui porte un double fruit ! […] … ………………………………………………………… ………………………………………………………… ………………………………………………………… ………………………………………………………… VII Le désert donne à l’homme un affranchissement Tout pareil à celui de ce fier élément ; À chaque pas qu’il fait sur sa route plus large, D’un de ses poids d’esprit l’espace le décharge ; Il soulève en marchant, à chaque station, Les serviles anneaux de l’imitation ; Il sème, en s’échappant de cette Égypte humaine, Avec chaque habitude, un débri de sa chaîne… ………………………………………………………… ………………………………………………………… Ces murs de servitude, en marbre édifiés, Ces balbeks tout remplis de dieux pétrifiés, Pagodes, minarets, panthéons, acropoles, N’y chargent pas le sol du poids de leurs coupoles ; La foi n’y parle pas les langues de Babel ; L’homme n’y porte pas, comme une autre Rachel, Cachés sous son chameau, dans les plis de sa robe, Les dieux de sa tribu que le voleur dérobe !

580. (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre V. Le souvenir du présent et la fausse reconnaissance »

Nous disions qu’à côté de la diminution qui porte sur le nombre des états de conscience, il en est une autre qui intéresse leur solidité ou leur poids. […] Or, ce n’est pas sur la qualité, à coup sûr, qu’elle porte effectivement, puisque le souvenir doit nous représenter le passé sans l’altérer. […] Reste donc que la modification porte sur l’intensité ; et comme ce n’est évidemment pas un accroissement, c’est une diminution. […] Un souvenir est là : c’est un souvenir, car il porte la marque caractéristique des états que nous appelons communément de ce nom et qui ne se dessinent à la conscience qu’une fois leur objet disparu. […] Elle porte toujours sur une situation personnelle, dont on est convaincu qu’elle reproduit une autre situation personnelle, aussi précise et aussi déterminée qu’elle.

581. (1900) Le rire. Essai sur la signification du comique « Chapitre III. Le comique de caractère »

Chacun d’eux est singulier, mais il finira, s’il porte la marque du génie, par être accepté de tout le monde. […] La vérité porte donc en elle une puissance de conviction, de conversion même, qui est la marque à laquelle elle se reconnaît. […] Au contraire, un instinct remarquable porte le poète comique, quand il a composé son personnage central, à en faire graviter d’autres tout autour qui présentent les mêmes traits généraux. […] Il faudrait peut-être rapporter à cette origine le comique tout à fait grossier de certains effets que les psychologues ont insuffisamment expliqués par le contraste : un petit homme qui se baisse pour passer sous une grande porte ; deux personnes, l’une très haute, l’autre minuscule, qui marchent gravement en se donnant le bras, etc. […] Cette inversion du sens commun porte-t-elle un nom ?

582. (1897) Aspects pp. -215

Mais un désolant pantacle garde la porte. […] Voici… » La porte s’ouvrit soudain toute grande. […] Le guet attendait d’Axa et, dès la porte franchie, s’empara de lui. […] Lui mort, son œuvre porte ses fruits. […] Un penchant bizarre le porte, en effet, à ne jamais admettre le désintéressement.

583. (1890) La vie littéraire. Deuxième série pp. -366

Un grand artiste porte en soi l’instinct généreux de la vie. […] M. d’Haussonville se porte garant, dans une note, de la vérité de cette confidence déguisée. […] Il porte sur la biographie d’une fausse Jeanne d’Arc, la dame des Armoises. […] Il ne porte pas en lui le grand vague, le malaise infini des temps nouveaux. […] La première édition porte la date de 1888.

584. (1886) Le roman russe pp. -351

Figurez-vous, pour continuer la comparaison, un bâtiment où le capitaine et les officiers gouverneraient à l’ouest, tandis que le reste de l’équipage présenterait les voiles au vent qui porte à l’est. […] Le sol fertile porte d’incomparables moissons, la vie est facile, partant joyeuse, dans cet éveil universel de la sève et du sang. […] Gogol a raconté avec quelles palpitations il sonna un matin à la porte du grand poète. […] Le flot ne porte bien que ceux qui l’ont déchaîné. […] Quant à la troisième, le poète la rêve peut-être sous le bloc de pierre qui porte son nom dans un cimetière de Moscou.

585. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — F — Foulon de Vaulx, André (1873-1951) »

Celui-ci l’aime d’un véritable amour ; il a adopté sa vision délicate de la vie réelle et du monde mystique ; il porte un peu, à son chapeau, la cocarde du maître.

586. (1861) Questions d’art et de morale pp. 1-449

Homère est le nom que porte cette révolution. […] Il est vrai que le germe de l’inspiration poétique date de ces époques ; mais ce germe ne porte des fruits durables que dans les siècles déjà mûris par le soleil de la raison. […] Telle œuvre éclatante de génie porte partout des traces d’une laborieuse inhabileté. […] Pour celui qui le porte, un grand génie n’est guère autre chose qu’un plus douloureux fardeau. […] Les Grecs, les premiers, ont pratiqué dans leurs mœurs et dans leur politique la vertu qui porte le nom de cette humanité qu’ils déifiaient.

587. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxviiie entretien. Littérature germanique. Les Nibelungen »

Celui qui la porte sur lui, est parfaitement à l’abri des coups et des blessures. […] Elle porte sur son vêtement de soie, de nombreuses lames d’or. […] « — Elle porte ici ma ceinture que j’avais perdue et mon anneau d’or vermeil. […] Sur ses joues blêmes, il porte l’empreinte de la mort, il fut bien pleuré par les belles femmes. […] Il y a là, couché devant la porte, un chevalier mort.

588. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 286-288

Elle a l'art de faire partager tous ses sentimens à son Lecteur ; on rit ou l'on s'afflige avec elle, on adopte ses intérêts, on souscrit à ses louanges & à ses censures, on applaudit aux jugemens qu'elle porte sur les plus célebres Auteurs de son Siecle ; mais on ne croit pas toujours ses prédictions, sur-tout quand elle dit de Racine, qu'on s'en dégoûtera comme du Café.

589. (1894) La bataille littéraire. Sixième série (1891-1892) pp. 1-368

L’un d’eux semble un jockey tombé, un autre, une prostituée la nuit, à la porte d’un café qui ferme ; un autre, un mendiant dont la sébile est vide. […] À la porte, il y avait des bousculades de femmes élégantes et de messieurs décorés. […] Un quart d’heure après, l’Empereur se présenta à cheval à la porte de l’habitation de M. le maréchal. […] La porte secrète se referma et M.  […] Une de mes manies est de faire exprès des phrases incorrectes, où l’accent de pensée porte justement sur l’incorrection qui le fait saillir.

590. (1912) Réflexions sur quelques poètes pp. 6-302

Tout à coup et au même instant arrivent devant la porte du palais Amour et Folie. La porte était déjà fermée et il n’y avait que le guichet d’ouvert. […] Il venait de mettre pied à terre à la porte d’une hôtellerie, lorsqu’un cavalier inconnu l’assaillit brusquement. […] Thésée qui feint toujours de se croire fils du roi tué par Œdipe, porte à celui-ci un défi, qui est surtout ridicule à cause d’un pareil anachronisme dans une action dramatique si fameuse. […] Maurice Albert ne prend pas des gants pour crier à Victor Hugo : — Vous avez enfoncé des portes qui étaient ouvertes depuis plus d’un quart de siècle tout le long des boulevards !

591. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Rivoire, André (1872-1930) »

Il n’est point aisé de déterminer le genre de plaisir que l’on éprouve au commerce de ces poèmes très simples et très compliqués, et, sans doute, quelques strophes détachées en feront, mieux que toute paraphrase, goûter la grâce amère : Ici, près de la porte où je t’avais suivie, J’ai possédé longtemps ton visage anxieux.

592. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 361-363

Quand j’écoute ces Foux d’un air si sérieux, Vous me raillez aussi bien qu’eux ; Mais je leur porte envie, & je n’en saurois rire.

593. (1761) Salon de 1761 « Gravure —  Casanove  » pp. 163-164

Il faut la voir ; comment rendre le mouvement, la mêlée, le tumulte d’une foule d’hommes jetés confusément les uns à travers les autres ; comment peindre cet homme renversé qui a la tête fracassée et dont le sang s’échappe entre les doigts de la main qu’il porte à sa blessure ; et ce cavalier qui, monté sur un cheval blanc, foule les morts et les mourants.

594. (1767) Salon de 1767 « Dessin. Gravure — Demarteau » p. 335

Il ne me reste plus qu’à vous faire l’histoire de la distribution des prix de cette année, de l’injustice et de la honte de l’académie, et du ressentiment et de la vengeance des élèves ; ce sera pour le feuillet suivant, le seul que je voudrais que l’on publiât et qu’on affichât à la porte de l’académie et dans tous les carrefours, afin qu’un pareil événement n’eût jamais lieu.

595. (1895) La comédie littéraire. Notes et impressions de littérature pp. 3-379

Laurent Tailhade porte une cicatrice : tel un soldat frappé en pleine bataille. […] Si jamais l’Académie lui ouvrait ses portes, il serait déshonoré. […] Richebourg chaque profession porte une étiquette immuable, et de même chaque catégorie d’individus. […] Cette figure, plus que toute autre, porte l’empreinte de notre temps. […] Eux, de leurs bâtons, poussent la porte.

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