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3136. (1894) Journal des Goncourt. Tome VII (1885-1888) « Année 1885 » pp. 3-97

Un Provençal, qui n’est plus comme Mistral un continuateur du pur troubadourisme, mais un poète dans lequel il y a une infiltration de modernité, et qui est parfois un peu, le Henri Heine du Midi. […] Le vieux Parrocel, ce descendant d’une lignée de quatorze peintres, cet ex-cuisinier, héritier d’un marquisat, ce peintre, ce poète, ce musicien, cet historien d’art, ce maître d’hôtel enfin, qui n’a pu tout à fait quitter son métier, et qui l’exerce, encore gratis, en son petit château de pierre blanche, au profit des célébrités littéraires et politiques.

3137. (1894) Journal des Goncourt. Tome VII (1885-1888) « Année 1888 » pp. 231-328

Samedi 21 avril La poésie, il ne faut pas l’oublier, c’était autrefois toute l’invention, toute la création, toute l’imagination du temps passé… Aujourd’hui il y a encore des versificateurs, mais plus de poètes, car toute l’invention, toute la création, toute l’imagination du temps présent est dans la prose. […] Dimanche 10 juin On causait dans la journée, de Jules Breton, le peintre et le poète, qui a une propriété dans les environs d’ici.

3138. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre premier. La structure de la société. — Chapitre IV. Services généraux que doivent les privilégiés. »

De même la place de secrétaire général des Suisses valant 30 000 livres de rente et donnée à l’abbé Barthélemy ; de même la place de secrétaire général des dragons, valant 20 000 livres par an, occupée tour à tour par Gentil Bernard et par Laujon, deux petits poètes de poche  Il serait plus simple de donner l’argent sans la place ; en effet on n’y manque pas ; quand on lit jour par jour les Mémoires, il semble que le Trésor soit une proie.

3139. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXXIIe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (3e partie) » pp. 369-430

S’il n’avait pas été l’orateur d’une démocratie, il en eût été le philosophe et le poète.

3140. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIVe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (3e partie) » pp. 365-427

Puisque l’homme, en traversant des latitudes différentes, voit changer en même temps la terre et les astres, suivant la belle expression du poète élégiaque Garcilaso de la Vega, les voyageurs devaient, en pénétrant vers l’équateur, le long des deux côtes de l’Afrique et jusque par-delà la pointe méridionale du Nouveau Monde, contempler avec admiration le magnifique spectacle des constellations méridionales.

3141. (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXVIIe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 5-64

CLXVIII — Quel poète vous auriez fait !

3142. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 15 décembre 1886. »

Des poètes, des chevaliers, des moines sont allés entendre l’oiseau des bois ; saisis par le charme, ils sont demeurés dans la fascination de leur songe : en une heure, des siècles ont passé pour eux.

3143. (1902) La métaphysique positiviste. Revue des Deux Mondes

Nous ne pouvons pas non plus nous contenter de dire, avec le poète, Il est, il est, il est !

3144. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Notes et éclaircissements. [Œuvres complètes, tome XIII] »

Les poésies sont des frivolités dont il faut exclure les fables : un poète ne doit rimer avec énergie que les équations algébriques.

3145. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Ernest Feydeau » pp. 106-143

… Un jour, un homme éminent, d’un talent aussi connu… que le soleil, d’une réputation fixée, un pouvoir toujours, sinon toujours une influence, se prend pour un débutant quelconque de ce caprice de bienveillance qu’ont parfois les gens arrivés pour ceux qui partent, ou du caprice d’imagination de qui fut poète avant d’être critique, et, par le fait seul de ce caprice, voilà que le bruit se fait et s’étend autour du grelot que l’homme célèbre a attaché à son favori !

3146. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre vii »

C’était aussi un poète Moréas avait lu ses vers et les aimait.

3147. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre V. Swift. » pp. 2-82

Le poëte. —  Comparaison de Swift et de Voltaire. —  Sérieux et dureté de ses badinages. —  Bickerstaff. […] Homme du monde et poëte, il a inventé la plaisanterie atroce, le rire funèbre, la gaieté convulsive des contrastes amers, et, tout en traînant comme une guenille obligée le harnais mythologique, il s’est fait une poésie personnelle par la peinture des détails crus de la vie triviale, par l’énergie du grotesque douloureux, par la révélation implacable des ordures que nous cachons.

3148. (1904) Le collier des jours. Souvenirs de ma vie

Jamais vision de poète, descente aux enfers, descriptions d’épouvantes et de cataclysmes ne m’ont redonné une impression aussi intense. […] Si j’avais été en âge de comprendre, j’aurais connu le poète avant de connaître l’homme ; mais je ne m’expliquais pas la nécessité de cet exercice, et j’y étais très rebelle. […] Elle est la danseuse aérienne que le poète voit descendre et monter l’escalier de cristal de la mélodie dans une vapeur de lumière sonore ! […] Grand-père parlait des papes et du palais formidable, toujours debout ; du poète Pétrarque et des délicieux souvenirs de ses promenades sentimentales à la fontaine de Vaucluse.

3149. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE RÉMUSAT » pp. 458-491

Voyez les charmes dont le poëte l’a composée242 : sont-ce là les ornements de la vertu et de la maternité ?

3150. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIIe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (1re partie). Littérature scientifique » pp. 221-288

Guillaume, de retour en Allemagne, se lia à Weimar avec le poète Schiller, et avec la jeune et spirituelle fille du président de Dawscherode, à Erfurth.

3151. (1890) L’avenir de la science « XXIII »

Mais où est donc la galerie des saints, la galerie des philosophes, la galerie des poètes, la galerie des savants, la galerie des penseurs ?

3152. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Taine » pp. 305-350

Il n’y en avait pas sur la Révolution d’indifférente à la Révolution… Il n’y avait pas d’histoire qui ne fût ou d’un tribun, — en herbe ou en fleur, — ou d’un prêtre, — ou d’un poète, — ou d’un homme classé, par son berceau, pour être monarchique ou révolutionnaire toute sa vie !

3153. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre I. Les origines. — Chapitre II. Les Normands. » pp. 72-164

Henri Beauclerc, fils du conquérant, fut instruit dans les sciences ; Henri II et ses trois fils l’étaient aussi ; l’aîné, Richard Cœur de Lion, fut poëte. […] — Tu chantes bien, coucou. —  Ne cesse pas maintenant de chanter120. » Voilà des peintures riantes, comme en fait en ce moment Guillaume de Lorris, même plus riches et plus vivantes, peut-être parce que le poëte a trouvé ici pour soutien le sentiment de la campagne qui, en ce pays, est profond et national.

3154. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxviiie entretien. Littérature germanique. Les Nibelungen »

Plus poëte, et moins fidèle, et il eût été plus fidèle encore. […] Ce voyage, raconté dans tous ses détails par le poëte, s’accomplit non sans des dangers infinis, surtout au passage du Danube.

3155. (1911) La morale de l’ironie « Chapitre III. Les immoralités de la morale » pp. 81-134

La dignité commande également au poète de se retirer dans sa « tour d’ivoire » si cela lui plaît, ou, s’il le préfère, de ne pas se désintéresser des affaires de l’humanité.

3156. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre IV. Le Séminaire d’Issy (1881) »

Ces vers sont d’Antonius, poète chrétien du ive  siècle.

3157. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — Chapitre III »

Elle est jolie, votre romance à la Pauvreté ; mais croyez-vous que, si un poète s’avisait de faire une ode à la Fortune, comme Marc-Aurèle, le philosophe couronné, lui dédia un temple, il ne trouverait pas des éloges aussi magnifiques, et surtout plus vrais, à lui consacrer ?

3158. (1898) Introduction aux études historiques pp. 17-281

Daunou « n’hésite point » à indiquer en première ligne « les chefs-d’œuvre de la poésie épique », car « ce sont les poètes qui ont créé l’art de raconter, et qui ne l’a point appris d’eux ne le sait qu’imparfaitement ». […] On trouve sous le nom de saint Bonaventure, dans les Extraits des poètes chrétiens de M.  […] La condition primordiale pour bien faire les travaux d’érudition, c’est de s’y plaire. — Or les hommes qui ont reçu des dons exceptionnels de poètes et de penseurs, en un mot de créateurs, s’accommodent assez mal des petites besognes techniques de la critique préparatoire : ils se gardent bien de les dédaigner, ils les honorent au contraire, s’ils sont clairvoyants, mais ils ne s’y livrent guère, crainte de couper, comme on dit, des cailloux avec un rasoir. […] Quand le poète parle de portes d’or ou de boucliers d’argent, il n’est pas sûr qu’il ait existé des portes en or ou des boucliers en argent ; mais seulement qu’il existait des portes, des boucliers, de l’or et de l’argent. […] Ces faits si faciles à constater ont dû s’imposer aux auteurs de descriptions comme les réalités s’imposent aux poètes.

3159. (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIIe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (5e partie) » pp. 145-224

C’est par la science qu’on réalisera cette vision auguste des poètes : le beau social.

3160. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXVIe entretien. Le Lépreux de la cité d’Aoste, par M. Xavier de Maistre » pp. 5-79

lui répondit Virieu : l’homme qui écrit cela n’est ni un écrivain, ni un poète ; c’est un traducteur de Dieu !

3161. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIe entretien. Molière et Shakespeare »

C’était l’homme qu’il fallait pour comprendre et pour analyser cette charmante nature du poëte cultivé sous un grand roi biblique, devant un grand peuple poli comme son époque de génie renaissant et d’imitation classique ; leur mérite est divers, mais leur entreprise est également recommandable.

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