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784. (1938) Réflexions sur le roman pp. 9-257

Mais il y a un sentiment du mystère plein et un sentiment du mystère vide. […] Rien de plus commode que ces tiroirs, en effet, pour faire une somme, pour y vider des poches pleines. […] Les brumes incertaines d’un matin se lèvent et fondent, une pleine journée de soleil s’établit. […] Estaunié ; le récit appliqué, spacieux, égal et plein de M.  […] Deffoux et Zavie ont écrit six chapitres pleins de choses curieuses.

785. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 472-473

Un esprit froid, une ame symétrique, une imagination seche & stérile, un ton monotone, plein d’âpreté & de rudesse, sont des titres assurés pour être l’anathême des Muses épiques.

786. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 490-491

De là cette multitude de Poésies pleines de délicatesse, d’aménité, de sentiment, & d’une hardiesse plus que philosophique.

787. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 120-121

Son Traité des Etudes, plein de réflexions justes, délicates & solides, est le Livre le plus propre que nous connoissions à inspirer l'amour de la vertu & le goût des Lettres.

788. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre I. Les origines. — Chapitre II. Les Normands. » pp. 72-164

Mais on devine bien que ces nobles, tout en parlant le patois naissant, ont gardé leur cœur plein des idées et des goûte français ; c’est la France qui demeure la patrie de leur esprit, et la littérature qui commence n’est qu’une traduction. […] Il s’agit de la vie qu’on mène à l’abbaye de Cocagne, « belle abbaye pleine de moines blancs et gris. » « Les murs sont tout en pâtés — de chair, de poissons,  — de riches viandes — les plus agréables qu’homme puisse manger ; — les tuiles sont des gâteaux de fleur de farine,  — les créneaux sont des pouddings gras. —  Quoique le paradis soit gai et gracieux,  — Cocagne est un plus beau pays122. » C’est ici le triomphe de la gueule et de la mangeaille. […] Puis une barque viendra la prendre, pleine de trompettes et de clairons, avec vingt-quatre rames, pour la promener sur la rivière. […] Une autre fois, ayant une épée, il est rossé par un chaudronnier qui n’a qu’un bâton ; plein d’admiration, il lui donne cent livres. […] For he was Epicures owen sone, That held opinion, that plein delit Was veraily felicite parfite.

789. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Gérardy, Paul (1870-1933) »

C’est charmant, en vérité, de voir venir de temps à autre de là-bas ces minces volumes de vers ingénus, pleins de musique, nimbant des sentiments simples d’une langue naïve, d’une authentique naïveté, avec le petit goût vif d’un don réel des ressources du vers.

790. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — H — Holmès, Augusta (1847-1903) »

L’art est plein de ces fantaisies qui n’ont rien de dangereux pour les vraies natures.

791. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 131-133

Plein d’estime pour votre façon de penser & d’agir, je me porterai à tout ce qui pourra vous satisfaire ; mais vous êtes assez généreux pour pardonner à un ennemi de cette trempe.

792. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 256-257

Des idées riantes, des pensées délicates, des expressions pleines d'aisance & de douceur, sont propres à faire naître dans leur esprit cette aménité qui fait le charme du style.

793. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 427-429

Le meilleur Ouvrage de l'Abbé de Vertot est, sans contredit, l'Histoire des Révolutions Romaines ; le style en est noble, élégant ; la narration rapide, & pleine de chaleur ; les portraits en sont intéressans, quoique tracés, la plupart, d'imagination ; les réflexions, naturelles, mais peu profondes.

794. (1890) Dramaturges et romanciers

Sa carrière est pleine d’efforts honorables et de tentatives variées pour atteindre à un genre nouveau qui se dérobe à ses poursuites, et pleine en même temps de ces précipitations et de ces négligences qu’on ne pardonne aisément qu’aux hommes qui ne se prennent pas au sérieux. […] Barrière, la démocratie coule à pleins bords. […] Les tempêtes s’étaient calmées, et la société s’abandonnait avec une indolence pleine de sécurité aux douceurs du repos. […] Son passé nous donne une pleine confiance dans l’avenir de son talent, car il a surpris ceux mêmes qui l’aimaient, et il a découragé ceux qui s’obstinaient à le nier. […] Cherbuliez du contact d’un esprit aussi plein de saillies et aussi exempt du joug de la routine.

795. (1923) Les dates et les œuvres. Symbolisme et poésie scientifique

Egalement pour Verlaine, pour qui Mendès pourtant ne se passionnait pas, plein de réticences. […] mon verre resté plus qu’à demi plein — et le vider me sauva seulement de sa colère ! […] Bouteille à lourde panse pleine de rhum, parmi des verres. […] Et quand le Jour luira plein, l’on se souviendra avec vénération de nous la première heure. […] Son Verbe a perdu les sonorités pleines, logiquement, étant donné son mode nouveau de concevoir.

796. (1900) Molière pp. -283

Il y a deux écrits critiques de Fénelon, la Lettre à Dacier, sur les occupations de l’Académie et les Dialogues des Morts, ce sont deux œuvres étonnantes, pleines de génie. […] Ce rire de Molière, messieurs, ce rire se donne pleine carrière ; il n’épargne rien ; Molière, poète comique, n’a respecté ni les autres ni lui-même, ni rien de ce qui était autour lui ! […] La Fontaine est plein de maximes comme celle-ci : La raison du plus fort est toujours la meilleure. […] Le génie du poète a mis une particulière empreinte sur cette pièce, conçue en quelques jours, écrite d’un jet puissant, pleine de choses, de choses tristes et profondes, tantôt comédie, tantôt drame, ou l’un et l’autre à la fois. […] Mais la haine vigoureuse de l’injustice, la pitié pour ceux qui souffrent des caprices de l’égoïsme et de l’orgueil, ne vieillissent point ; et nos grands comiques sont pleins de ces deux sentiments.

797. (1874) Premiers lundis. Tome II « X. Marmier. Esquisses poétiques »

Marmier renferme beaucoup de pièces pleines de grâce et de naturel.

798. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — F — Fournier, Édouard (1819-1880) »

L’auteur de Gutenberg a certainement le vers beaucoup plus plein et plus mûr que M. 

799. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Grandmougin, Charles (1850-1930) »

. — À pleines voiles (1888). — Le Christ (1892). — Les Heures divines (1894)

800. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — J — Joncières, Léonce de »

Léonce de Joncières vient de publier et qui contient de nombreux morceaux pleins de couleur et de force descriptive.

801. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Lafenestre, Georges (1837-1919) »

Sainte-Beuve Georges Lafenestre qu’on a fort salué pour ses Espérances, espérances (c’est bien le mot) pleines de fraîcheur, en effet, d’une sève abondante et riche, d’une fine grâce amoureuse.

802. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 388-389

Le sujet de la Comédie du Muet est tiré de Térence ; l’intrigue en est bien conduite, le comique saillant & plein de finesse, le dialogue naturel, le style agréable & léger.

803. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 407-409

Une imagination brillante, noble, vive ; un esprit lumineux & plein de sagacité ; un pinceau aussi délicat que nerveux, ou, pour mieux dire, la force du burin réunie à la mollesse du pinceau, sont les bienfaits précieux qu’elle lui a prodigués, & dont il a fait un si noble usage.

804. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 456-458

Œuvres morales & diversifiées en Histoires pleines de beaux exemples, enrichies d’enseignemens vertueux, & embellies de plusieurs Sentences & Discours, &c.

805. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » pp. 319-320

La trempe d'ame de l'Abbé Terrasson ressembloit à celle de son esprit, c'est-à-dire qu'elle étoit pleine d'élévation & de simplicité.

806. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 406-407

On a de lui une édition d'Ammien Marcellin, dont le texte avoit été défiguré & corrompu, qu'il a rétabli dans son entier, & enrichi de Notes pleines d'érudition, de discernement & de goût.

807. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome III

L’histoire, dit-il, est pleine de ces exemples ; mais ce sujet me mènerait trop loin. […] On ne se figure pas à quel point l’habitude d’entendre des vers pleins, un dialogue juste, des sentiments vrais, dégoûte des hémistiches lâches et prosaïques, des faux brillants et du pathétique romanesque. […] On fit de vains efforts pour le calmer : c’était dans ce moment un vrai tigre ; il sortit plein de rage, et courut s’enfermer dans son appartement. […] Il se félicite de s’être souvenu si à propos de son Virgile, qu’il n’avait pas ouvert depuis cinquante ans ; sa lettre est d’une politesse douce, aimable, pleine d’une franchise naïve, qui fait pardonner l’amour-propre en ne prenant pas la peine de le déguiser. […] La Sémiramis de Crébillon est une tragédie pleine de mouvement et d’intrigue ; la Sémiramis de Voltaire est un opéra que la musique de quelques beaux vers ne peut défendre de l’ennui.

808. (1927) Approximations. Deuxième série

Le mot est plein, jaillissant. […] Esprits éminemment désencombrés, libres de toutes bandelettes, et qui vont d’emblée à l’essentiel dans un plein jour aveuglant pour l’adversaire. […] Parlant de la langue de son ami Louis de la Salle, Toulet écrivait : « Encore que pleine de cette modernité qui est la condition de la vie, elle est restée dans la tradition de Voltaire. […] « Le trait fondamental, cette simplicité ferme et nue49… » à quoi je voudrais adjoindre : pleine. […] Simplicité, nudité, fermeté, on les peut rencontrer chez d’autres, et à la rigueur leur union ; mais chez le seul Pascal ces pleins architecturaux, ce maximum de portée et de cohésion du vocable.

809. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 juin 1886. »

Mais tandis que les vingt-cinq années que Parsifal germait dans l’esprit du Maître sont tout entières de la période de sa pleine maturité, l’idée première de la Gœtterdaemmerung est contemporaine des grandes luttes intestines et extérieures, de l’époque à laquelle Wagner n’avait pas encore rompu avec notre théâtre moderne, l’époque de Tahnhaeuser et de Lohengrin. […] Admettons donc, franchement, qu’il y a un manque d’unité dans la Gœtterdaemmerung, un manque de cette unité entre les différents arts qui est une exigence initiale de la théorie Wagnérienne. — Mais, cependant, il doit y avoir une clef à la compréhension pleine et entière ce cette œuvre ; car il est difficile d’admettre que l’homme qui avait écrit Tristan et qui était à la veille de créer Parsifal, ait agi sans discernement. […] Tiède et calme,      qui pleine d’orgueil berce un monde      nous sépare de lui. […] Et cette différence leur constitue une supériorité funeste, jusque l’heure où notre démocratie les supprimera, pour le bien commun : voici que bientôt l’aurore bénie de l’égalité va s’épanouir en un triomphal rayonnement de plein ciel. […] Elles recréaient aisément une vie fantastique, pleine d’accidents surnaturels : car elles n’avaient pas encore modelé leur conception de la vie suivant les seules lois du possible ; ne voyaient-elles point, dans leur expérience sommaire, mille choses qu’elles devaient juger miraculeuses ?

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