On parle de tout, sauf de l’essentiel. […] Mais nous aimons mieux parler de la pluie et du beau temps. […] Nous parlons de Ceylan comme d’une banlieue. […] Tu parles trop ! […] Il y a d’autres moyens de te faire parler.
Je ne vous parlerai pas des comiques latins. […] Voilà parler comme un oracle. […] Parlons sérieusement. […] Messieurs, le moment est venu de parler de Legrand et du Roi de Cocagne. […] Guizot, ne parlait des Fourberies de Scapin qu’avec admiration, et ne parlait avec admiration que des Fourberies de Scapin.
Il vit en paix, entouré de ces objets dont chacun parle, qui tous ont une histoire. […] On n’en parla plus. […] Zola a le malheur de sortir du ton de congratulation et de ménagements qu’emploient volontiers les artistes, quand ils parlent publiquement les uns des autres. […] Qu’il boive et qu’il crève tout de suite, l’animal, et n’en parlons plus14 ! […] On croit qu’il veut ôter au style toute poésie et changer le français contre l’argot : il demande seulement que des personnages littéraires parlent comme parlent les personnages réels.
Il faut des paroles pour penser ses idées, comme il faut des idées pour parler et être entendu. La faculté de penser est native en nous, puisqu’elle est nous-mêmes, et qu’on ne peut concevoir un homme sans faculté de penser ; mais l’art de parler est acquis et nous vient des autres, puisqu’on voit des hommes qui ne parlent pas parce qu’ils n’entendent pas parler, et qu’on voit parler tous les hommes qui entendent parler les autres. […] Tenez, ce matin j’ai vu mon architecte ; il est venu me parler du temple de la Gloire. […] Il faut donc moins s’étonner de voir Fontanes parler tout autrement, sous l’empire, qu’on ne parlait sous la première révolution et qu’on ne devait parler sous la restauration ; et quand même on trouverait, ce qui est vrai, qu’il a souvent poussé au-delà du nécessaire les concessions de langage, ses actes restent ce qu’ils sont ! […] Les lieux parlaient d’eux-mêmes avant l’orateur.
Il parla peu. […] Ce n’est pas pour une autre raison que j’en ai parlé. […] Je parlais de progrès continu et de degré. […] Je ne dis pas que c’est bien parler, je dis que c’est bien sentir. […] J’ai parlé de ses accumulations de métaphores.
» C’est Gambetta qui parle. […] Il me parle d’une rêvasserie particulière à cette époque, et à ce sujet il me conte cette petite histoire. […] Et comme l’on parle d’un monsieur qui a fait sa fortune dans ce salon : « Oui, oui, le monsieur à l’amour contenu ! […] Les contes de fées ou les Robinson ne leur parlent plus. […] Elle parlait de son retour à Paris, et de sa marche de la gare du Nord au boulevard Haussmann, sans pouvoir trouver de voiture.
Chanteurs, point du tout ; ils parlent, c’est là leur fort, dans leurs poëmes comme dans leurs chroniques. […] Avec cet art involontaire d’apercevoir et d’isoler du premier coup et nettement chaque partie de chaque objet, on peut parler, même à vide et toujours. […] Personne n’a parlé si vite et si bien aux dames que les Français du continent, et ils n’ont point tout à fait oublié ce talent en s’établissant en Angleterre. […] Ils parlent du printemps et de l’amour, « du temps beau et joli » comme des trouvères, même comme des troubadours. […] Il a rêvé, il a imaginé une sorte de cérémonial élégant pour mieux parler aux seigneurs et aux dames, il a trouvé le code galant du petit Jehan de Saintré.
buvons un bock, et parlons d’autre chose ! […] … Mais, à propos d’Heredia, si nous parlions de Mistral ! […] … Mais ne parlerons-nous pas du vers libre, du vers classique et du vers… instrumental ? […] c’est la prose rythmée de Flaubert, et, à parler vrai, la prose n’existe pas. […] Entre leur prétendu « vers libre » et celui dont je parle il n’y a pas le moindre rapport.
Peut-être y a-t-il de belles choses et parmi les tableaux dont je ne vous ai point parlé, et parmi les sculptures dont je ne vous parle pas ; c’est qu’ils ont été muets et qu’ils ne m’ont rien dit.
Entre autres choses, on parlait de l’esclavage des nègres, et M. […] Ils ne parlent plus qu’en vers. […] — Ne m’en parle pas, ma chère, — une société d’économistes. […] — Parlez plus bas, interrompit M. […] … — Vous pouvez parler plus haut, dit M.
Ses derniers chants, non encore publiés et dont quelques amis ont entendu dès longtemps la confidence, sont, nous dit-on, dans le genre des Souvenirs du peuple : On parlera de sa gloire Sous le chaume bien longtemps. ………………………………… Parlez-nous de lui, grand-mère, Parlez-nous de lui !
Mais M. de Dampmartin, par un scrupule assez rare et même louable en son principe, s’est interdit une si vaste perspective ; il n’a voulu parler que de ce qu’il a vu, et s’est imposé silence sur ce qu’il n’a fait qu’entendre des autres ; l’autorité des témoins les plus respectables n’a pu, nous dit-il, le faire déroger à cette loi. […] Sans avoir eu beaucoup à se louer de plusieurs de ses compagnons, M. de Dampmartin n’en parle pourtant jamais qu’avec un ton d’urbanité et de modération qui fait honneur à son esprit ; et c’est même le principal mérite de son livre. […] Il aime à y parler des littérateurs célèbres qu’il a connus, et ce qu’il dit lui-même de la mélancolie du piquant chevalier de Boufflers dans l’émigration, et de la triste fin du brillant Rivarol, porte l’empreinte d’un talent littéraire facile et pur.
C’était la première fois que ce parti parlait de modération et de fatigue ; Danton et ses chefs ne l’y avaient pas accoutumé ; jusqu’alors, pleins de passions et d’audace, ils n’avaient reculé devant aucune exagération, faibli devant aucune violence, s’ils l’avaient jugée nécessaire ; la morale, selon eux, se taisait dans les grandes affaires de la politique ; et récemment, sans haine personnelle contre les Girondins, ils avaient coopéré à leur ruine, parce que leur existence les gênait. […] C’est auprès d’elle sans doute qu’il puisa son retour à des idées meilleures ; mieux que Danton, elle avait le droit de lui parler de devoir et de vertu : « Qu’on le laisse remplir sa mission, répondit-elle un jour, à déjeuner, à des conseillers timides ; il doit sauver son pays ; ceux qui s’y opposent n’auront pas mon chocolat. » Le Vieux Cordelier fut donc un acte de courage et d’expiation. […] Mignet, en caractérisant ce journal, a dit que l’auteur y parle de la liberté avec le sens profond de Machiavel, et des hommes avec l’esprit de Voltaire.
Il ne parle que des choses les plus simples, les plus quotidiennes, les plus humbles, mais il en parle avec une grâce délicieuse, une émotion naïve, une exactitude qui les rend visibles et palpables. […] Il sait que, vus par lui, les paysages où il a vécu tressaillent sous son regard et que les chênes tout secoués parlent et que les rochers resplendissent comme des topazes.
Cependant il y a aujourd’hui dans la jeunesse artiste tant de vie, de puissance et pour ainsi dire de prédestination, que, dans nos écoles d’architecture en particulier, à l’heure qu’il est, les professeurs, qui sont détestables, font, non seulement à leur insu, mais même tout à fait malgré eux, des élèves qui sont excellents ; tout au rebours de ce potier dont parle Horace, lequel méditait des amphores et produisait des marmites. […] Et l’on ne parle pas ici seulement de ce qui se passe en province, mais de ce qui se fait à Paris, à notre porte, sous nos fenêtres, dans la grande ville, dans la ville lettrée, dans la cité de la presse, de la parole, de la pensée. […] On parle de raser l’admirable chapelle de Vincennes, pour faire avec les pierres je ne sais quelle fortification, dont Daumesnil n’avait pourtant pas eu besoin.
Au lieu de deux ailes qu’elle avait, il en a donc donné quatre à la Pensée… Eh bien, c’est sous cette forme concentrée et particulière appelée articles de Journal, par la Vulgarité qui déshonore tout, quand elle parle de quelque chose, que les divers chapitres de ce livre ont été écrits. […] pas intitulé son livre les Œuvres et les Hommes pour parler des œuvres et laisser les hommes de côté. […] Il a cru mieux faire et attirer sur son œuvre un intérêt plus grand, en commençant la publication qu’il prépare par l’examen des livres les plus actuels, quitte à se replier plus tard sur les plus anciens, les éditions nouvelles offrant une occasion toute naturelle d’en parler.
Mais, après Homère, et sans parler d’Anacréon trop connu, le poëte ancien qui a le mieux parlé du vin est peut-être Panyasis, de qui l’on n’a que des fragments. […] toi qui prolongeas la puissante vieillesse de Goethe, et qui rendis souvent une force surhumaine à la verve épuisée des plus grands artistes, pardonne si j’ai parlé des dangers de ton amour ! […] On ne sait rien d’ailleurs de précis ; il parlait peu de son passé et de ses aventures de jeunesse, ou du moins il n’en parlait qu’en courant, entre la coupe et les lèvres ; il en disait quelquefois : « J’écrirai tout cela un jour, quand je serai vieux ; » mais ce souvenir, chez lui, n’était qu’un éclair ; et l’abondance de la vie présente, le jet de chaque moment, recouvrait tout20. […] Mais l’originalité de Désaugiers et sa vraie veine doivent se chercher ailleurs ; laissons là ces prétendus succès d’estime, et qu’on me parle de son Dîner de Madelon ! […] J’ai parlé de ses belles et grandes chansons ; mais il y a celles de genre, les miniatures, le Palais-Royal d’alors, les rues d’alors, Paris à cinq heures du matin, à cinq heures du soir.
II Un si beau jour, dans un si beau lieu, est admirablement choisi pour parler du beau dans la littérature et dans l’art. […] Laissez-moi vous en parler à mon aise pendant cette matinée d’été, à l’ombre, où l’on n’a rien de mieux à faire qu’à causer en ouvrant nonchalamment son âme à toutes les brises qui traversent capricieusement le ciel, et qui font frissonner et miroiter les feuilles au-dessus de nos têtes. […] Et de quoi parle-t-il avec cette vive et douce animation qui colore les joues et qui enflamme le regard ? […] Fauvel ramassait ses pierres à Athènes, il me parlait souvent d’eux ; mais il levait les épaules au nom de M. de Chateaubriand visitant le Parthénon avec un chaudronnier de Smyrne qui lui servait de guide à quinze sous par jour. « Ne m’en parlez pas, me disait-il, celui-là n’est qu’un faux prêtre de notre culte pour le marbre ; il fouille du bout de sa canne à pomme d’or, qu’il appelle son bâton blanc, les cendres du foyer des terres dans l’Acropole ; mais il n’y cherche que des mots, des images, de la gloire, et non des collections sacrées comme ces vestiges. […] XLV Voici donc ce que moi, ignorant, j’écrivais de hasard sur cette littérature en pierre qui parle à nos yeux du haut du Parthénon.
Monte, mon garçon, par ces marches tant que l’escalier te portera, tu trouveras à droite, tout à fait en haut, une petite chambre, avec une lucarne grillée, par où la lune entre jusque sur le lit de celui qui est maintenant notre gendre, et tu dormiras à l’abri et en paix jusqu’à demain ; avant de t’en aller reprendre ton métier de musicien par les routes et par les rues, tu viendras déjeuner, et nous te parlerons, car nous aurons peut-être quelque chose à te dire. […] Je ramassai la zampogne avec regret et tendresse, comme si je lui avais fait un mal volontaire en la foulant sous mon pied ; je l’embrassai, je la serrai sous mon bras comme une personne vivante et sentante ; je lui parlai, je lui dis en pleurant : Veux-tu servir ceux qui t’ont faite ? […] Mais au moment où mes genoux touchaient terre, monsieur, voilà qu’un lourd bruit de chaînes qu’on remue monte d’en bas jusqu’à la lucarne, et qu’une faible voix, comme celle d’un mineur qui parle aux vivants du fond d’un puits, fait entendre distinctement, quoique bien bas, ces trois mots séparés par de longs intervalles : Fior d’Aliza, sei tu ? […] me dit-elle avec plus de bonté encore, et comme si elle avait parlé à un de ses fils (mais elle n’en avait jamais eu), eh bien ! […] Ils se taisaient, ou ils parlaient entre eux, ou ils chantaient, ou ils sifflaient tout le reste du jour.
S’il parle le jargon humanitaire de son temps, c’est sans y croire. […] Napoléon à Sainte-Hélène parlait de « ce pays qu’il avait tant aimé ». […] Je ne parle pas de son caractère, qui est connu ; mais ses œuvres répondent pour lui. […] Il est étrange de venir nous parler ici de « mauvaise foi ». […] Mais ils ne parlent qu’à l’esprit ; ils ne « chatouillent » pas, pour parler comme Boileau.
Je ne sais pas s’il lisait en entier les livres dont il parlait, mais comme il savait les feuilleter, les deviner, les respirer ! […] Je ne parle pas de Balzac ni de Théophile Gautier qui ont parfois besoin de nous faire voir le détail d’une maison ou son décor. […] Flaubert passa toute son existence à désapprendre à parler. […] Quand on les parle avec facilité, on se croit tout désigné pour une telle tâche. […] C’est ainsi que nous parle la voix mourante de l’ancien temps, mais où se trouve-t-il encore des oreilles pour l’entendre ?
Mais cette mélodie doit-elle être seulement chantée par les personnages indépendamment de l’orchestre, ou doit-elle être fournie par l’orchestre tandis que les personnages, surla scène, parlent et agissent ? […] Chanter les empêche de parler, surtout d’agir. Il faut seulement qu’ils parlent avec des intonations plus accentuées, pour que l’orchestre n’empêche point leurs paroles d’être entendues : et il faut que ces intonations ne forment pas une dissonance fâcheuse avec la musique, provenant de l’orchestre. […] Il ne pouvait parler une langue musicale, et c’est peut-être le vague sentiment de cette impuissance qui le faisait toujours et toujours chercher. […] Le mot signifie ; parlé, chanté, chant-parlé ; c’est-à-dire que le chant est une façon plus parfaite du parler ; une langue qui peut chanter devient mélodique, et comme le créateur du Hollandais volant, de Tannhaüser et de Lohengrin le raconte dans sa Communication à mes amis (IV, 396), il apprenait cette mélodie-parlée, ce parlé-mélodique, en entrant toujours plus profondément dans la compréhension de la langue que lui parlaient les héros de son monde idéal. « Le parler était à rendre de façon à ce que, non l’expression mélodique en elle-même, mais le sentiment exprimé impressionnât l’auditeur », il ne restait donc plus au Maître de cette nouvelle mélodie qu’à trouver « l’animation rythmique de la mélodie par sa justification du vers, de la langue » ; et il avait donné la solution de ce dernier problème formel par la réintroduction de la vieille allitération germanique.
D’abord elle s’est mêlée au nord avec des Mongols, puis avec les Nègres et les Malais au sud ; enfin les plus pures tribus de l’ancienne race sont venues en Europe, Parler d’une humanité européenne, c’est parler seulement de la race Aryenne : car en elle consiste la seule unité de ces peuples, promettant l’entente future. […] Ce n’est donc point du sang allemand, du sang de Factuelle nation allemande que nous parlons lorsque nous disons que le peuple franc de la Gaule est de race germanique. […] Certes la musique parle aux âmes des peuples Aryens un langage qui franchit les barrières géographiques et les idiomes divers des divers peuples ; un langage pouvant être compris par ceux qui ne renient pas leur sang Aryen. […] Il faut que Wagner lui-même parle aux Français, et non l’Opéra-Comique. […] Car il importe singulièrement que dans son chemin vers la fraternité idéale des nations, l’esprit Aryen ne parle plus seulement la langue de la littérature, mais qu’il s’exprime dans l’œuvre d’art vivante du drame, du drame musical.
Ils parlent comme les livres, comme les mauvais livres, et dès qu’ils ont à dire quelque chose de grave, c’est au moyen de la phraséologie de cette basse littérature morale et utilitaire dont on souille leurs cerveaux tendres et impressionnables. […] C’est un Dites, Ne dites pas dans toute la sécheresse brutale de ces sortes de manuels et intitulé avec fermeté : Si nous parlions français ? Il fallait peut-être plus de modération, car l’opinion de Malherbe sur l’excellence du parler de la place Maubert123 a toujours sa valeur, et il y a un usage obscur qui souvent sera l’usage universel, demain. […] Celui qui dit : des estampes et des estatues parle-t-il plus mal, en théorie, que celui qui dirait : des stampes et des statues ? […] On a suivi l’édition de 1662 : Remarques sur la langue française utiles à ceux qui veulent bien parler et bien escrire.
Nous avons parlé de désespoir, et le livre de M. […] Ferrari parle de fatalité, et c’est commode quand la loi qu’on cherche, on n’est pas capable de la trouver. […] On parle de ses lumières et de son amour pour la science. […] Tout le monde a parlé de cette Raison… qui n’est pas une raison. […] comme Montesquieu voulait qu’on s’assît pour parler mieux d’Alexandre !
Mais la physique rendrait service à la philosophie en abandonnant certaines manières de parler qui induisent le philosophe en erreur, et qui risquent de tromper le physicien lui-même sur la portée métaphysique de ses vues. […] Alors, quand on nous parle des « modifications subies par une horloge dans un champ de gravitation », s’agit-il de l’horloge réelle perçue dans le champ de gravitation par un observateur réel ? […] C’est ce qu’on oublie parfois quand on parle de la secousse ressentie par le voyageur dans le train. […] C’est ce qu’on fait quand on parle de la secousse — même réduite à ce qu’on en voit — comme d’un fait unique. […] C’est ce qu’il fait, au fond, quand il parle de « systèmes de référence en mouvement ».