XXIV On remonte de ces entonnoirs des gorges du Jura sur d’autres plateaux d’où l’on redescend de nouveau pour admirer des scènes semblables et pour remonter encore à d’autres plateaux, jusqu’au nœud principal et culminant de ces montagnes aux trois grandes et profondes vallées, divergeant et serpentant, comme des rayons de roue divergent du moyeu, en courant vers la plaine.
Vous voulez que le capital, qui appartient à tous, et qui n’est que le réservoir du nécessaire et du superflu de tout le monde, soit libre comme le travail, car, s’il n’est pas libre, il se cachera, il ne se montrera plus, il ne consommera plus, et par là même il fera mourir de faim le travailleur, en cessant de se répandre en salaires, et de s’accumuler en économies nouvelles, qui forment à leur tour des capitaux, et qui, en se dépensant, reforment des salaires, de manière que tout le monde jouisse et travaille à la fois pour jouir à son tour. » « — Oui !
C’est la saison où tout tombe Aux coups redoublés des vents ; Un vent qui vient de la tombe Moissonne aussi les vivants : Ils tombent alors par mille, Comme la plume inutile Que l’aigle abandonne aux airs, Lorsque des plumes nouvelles Viennent réchauffer ses ailes À l’approche des hivers.
De tempéraments très divers, et de talents très inégaux, tous ces nouveaux amis du satirique sont des gens que la littérature à la mode, emphatique ou précieuse, romanesque ou burlesque, ne satisfait plus.
Il est vrai qu’en revanche, dans les Nouvelles de la République des lettres, de Bayle, les comptes rendus des ouvrages de mathématiques ou de physique, d’histoire naturelle ou de médecine, tiennent presque autant de place que la littérature et la philosophie.
Il y a des théories qui sont leurs théories connues sur la fin de l’art des Raphaël et des Michel-Ange, du temps des papes et des rois, et sur le commencement d’un art nouveau, l’art de l’avenir, industriel et athée, imaginé par les pouilleux du temps actuel !
Un soir ce curé aperçoit un gentilhomme nouveau débarqué, va droit à lui, et, sans saluer, lui demande : « Dites-moi, monsieur, vous rappelez-vous un jour de beau temps dans ce monde ? […] Je pense que les avantages de ce projet sont nombreux et visibles aussi bien que de la plus haute importance. — Premièrement, cela diminuera beaucoup le nombre de papistes, dont nous sommes tous les ans surchargés, puisqu’ils sont les principaux producteurs de la nation. — Secondement, comme l’entretien de cent mille enfants de deux ans et au-dessus ne peut être évalué à moins de 10 shillings par tête chaque année, la richesse de la nation s’accroîtrait par là de 50,000 guinées par an, outre le profit d’un nouveau plat introduit sur les tables de tous les gentlemen de fortune qui ont quelque délicatesse dans le goût.
Au milieu de ces écrits achevés et parfaits, un nouveau genre paraît, approprié aux penchants et aux circonstances publiques, le roman anti-romanesque, œuvre et lecture d’esprits positifs, observateurs et moralistes, destiné non à exalter ou amuser l’imagination comme les romans d’Espagne et du moyen âge, non à reproduire ou embellir la conversation comme les romans de France et du dix-septième siècle, mais à peindre la vie réelle, à décrire des caractères, à suggérer des plans de conduite et à juger des motifs d’action. […] » La croyance en Dieu, la croyance du cœur, non pas la phrase du catéchisme, mais l’émotion intime, l’habitude de se représenter la justice toujours vivante et partout présente, voilà le sang nouveau que la Réforme a fait entrer dans les veines du vieux monde, et qui seul s’est trouvé capable de le rajeunir et de le ranimer.
Le bon Dieu fera le reste ; nous saurons par lui des nouvelles de nos pauvres parents ; je me ferai connaître de lui avec confiance, il ne me trahira pas de peur de t’enlever ta dernière consolation jusqu’à l’heure suprême ; nous lui ferons transmettre nos propres messages à la cabane, il empêchera ta mère et mon père de désespérer, et, si nous devons mourir, soit l’un ou l’autre, soit tous les deux, il les soutiendra dans leur misère et dans leurs larmes.
Quarante statues de marbre dessinées et taillées par Michel-Ange devaient personnifier, à la suite du Moïse, l’Ancien et le Nouveau Testament évoqués autour du tombeau du dernier pontife.
L’amour n’est point, pour elle, ce baptême régénérateur qui lave à fond la pécheresse et en fait un être nouveau ; ce n’est qu’un ondoiement provisoire qui ne la débarbouille qu’à moitié.
Ayant choisi un effet premièrement nouveau, secondement vif, je considère si on peut le produire le mieux par des incidents ordinaires et un ton particulier, ou par des incidents et un ton particuliers, regardant ensuite autour de moi ou plutôt en moi pour trouver cette combinaison de ton et d’événements qui m’aideront le mieux à produire l’effet.
Pour ne pas sortir encore tout à fait du dix-septième siècle, il y a ceci à remarquer que La Fontaine, si particulier, si original, si spécial, si lui-même, si nouveau, ce La Fontaine qui s’emparait d’un genre, je vous l’ai fait remarquer, pour l’altérer, pour le déformer, pour l’agrandir admirablement, mais enfin pour l’altérer et le déformer, et qui devait ainsi produire un effet très inattendu ; ce La Fontaine a été, et c’est à l’honneur de nos ancêtres, a été unanimement admiré par le dix-septième siècle.
C’est le premier terme d’une trilogie historique qui implique dans une même recherche l’ancien Régime, la Révolution et le Régime nouveau, de quelque nom qu’un jour l’Histoire l’appelle.
C’est un cadre dans lequel l’écrivain, tour à tour philosophe, penseur, sophiste, poète, prend, comme l’aigle, son lecteur à terre, l’emporte avec lui çà et là dans l’irrésistible élan de son style, lui fait parcourir un pan de l’espace, lui donne le vertige, l’enthousiasme, le délire de son talent, puis ne se souvient plus ni de lui, ni de sa composition, ni de son sujet parcouru à grand vol, le dépose à terre sûr de le reprendre à son gré et lui dit de nouveau : « Allons !
Il faut l’entendre questionner sa mère sur ce trantran du vice parisien dont depuis un an, elle n’a plus de nouvelles, et la duègne lui répondre, en lui défilant tous les cancans du treizième : Clara n’a plus de coupé, Berthe est dans la débine ; quant à Céleste, « elle a trouvé un excellent général qui lui fait quinze mille de viager.
lui à qui j’ai reproché d’avoir été, dans ses Guise, plus politique que religieux, il a préféré pour nouveau sujet d’histoire le roi religieux au roi politique.
Il s’est cru plus que le Colomb d’un monde nouveau ; car le monde que Colomb découvrit lui était démontré par l’économie même du globe, mais le monde que Proudhon voulait faire n’existait que dans son esprit.
Nous voulons dire que la déduction doit s’arrêter de loin en loin à quelques effets dominateurs, et que ces effets apparaissent chacun comme des modèles autour desquels se disposent, en cercle, de nouveaux effets qui leur ressemblent.
Il revient en 1702 sur le même adversaire, condamne sa version du Nouveau Testament, et écrit contre lui une Défense de la Tradition et des Saints Pères.
Ils déposent le berceau de l’enfant endormi dans une charrière (petit sentier creux entre deux champs de vigne), à l’ombre des feuilles larges, étagées de nœuds en nœuds, sur les sarments nouveaux de l’année.
Cela le conduit nécessairement à reconnaître tout un nouvel ordre de faits et un nouveau mode d’observation.
L’ancien homme a disparu, un homme nouveau a pris la place, pardonné, purifié, transfiguré, pénétré de joie et de confiance, incliné vers le bien avec autant de force qu’il était jadis entraîné vers le mal. […] « La seule idée de fabriquer un nouveau gouvernement suffit pour nous remplir de dégoût et d’horreur.
Il n’y a que Versailles pour se montrer, faire figure, se pousser, pour s’amuser, converser ou causer, au centre des nouvelles, de l’action et des affaires, avec l’élite du royaume et les arbitres du ton, de l’élégance et du goût. « Sire, disait M. de Vardes à Louis XIV, quand on est loin de Votre Majesté, non seulement on est malheureux, mais encore on est ridicule. » Il ne reste en province que la noblesse pauvre et rustique ; pour y vivre, il faut être arriéré, dégoûté ou exilé.
Et quand je disais que le japonisme était en train de révolutionner l’optique des peuples occidentaux, j’affirmais que le japonisme apportait une coloration nouvelle, un système décoratoire nouveau. enfin si l’on veut une fantaisie poétique dans la création de l’objet d’art, qui n’exista jamais dans les bibelots les plus parfaits du moyen âge et de la renaissance.
« Enfin, est-ce que la sagesse et la bonté divines auraient voulu donner à l’homme le mérite et la gloire d’achever, pour ainsi dire, sa propre création par l’exercice douloureux et méritoire de sa liberté morale, en l’assujettissant ici-bas à des épreuves pénibles et mystérieuses qui, bien ou mal subies pendant cette courte vie, le ramèneraient vaincu à de nouvelles épreuves, vainqueur à la conquête de sa propre félicité ?