Deux nouvelles. — 1881. […] Léon Hennique vient de publier à Bruxelles, chez Kistemaeckers, un petit livre intitulé : Deux nouvelles : et quelles nouvelles, bon Dieu ! […] Dis-moi des nouvelles de ceux qui vivent. […] Le roi voulut savoir quel était ce nouveau Gargantua, et le fit suivre. […] Nouveaux Samedis. — 1877.
À ces composés nouveaux il relie des propriétés nouvelles par des théorèmes nouveaux. […] On verrait de même que les propriétés de la sphère lui sont rattachées grâce aux propriétés du demi-cercle tournant qui est son générateur, et, en général, que toute propriété d’un composé quelconque lui est rattachée grâce aux propriétés des composés plus simples qui sont ses facteurs. — De cette façon, chaque composé nouveau est un coffre plus grand dans lequel on met plusieurs coffres plus petits, avec tout ce qu’ils contiennent. […] À ce titre, quelles que soient les modifications secondaires que lui impose son passage d’un animal dans un animal différent, et, par suite, son adaptation à un usage nouveau, il reste au fond le même ; il n’est jamais transposé ; on le retrouve toujours à la même place, et il se fait reconnaître, à travers les élongations, les soudures, les appauvrissements, les changements de rôle et même les pertes d’emploi, que, déformé, transformé, atrophié, il a subis. […] Il peut prendre le quart ou la moitié d’une bâtisse, la verser sur l’autre avec ses habitants, observer d’abord une agitation, un pêle-mêle, puis un apaisement, un arrangement et un développement nouveau ; rien de plus. Comme il manie très bien l’expérience et l’induction, il a fini par reconnaître qu’il y a dans chaque monceau des habitants invisibles, et dans chaque monceau différent des habitants différents, que certains mélanges réussissent mieux que d’autres, qu’il y faut toujours garder certaines proportions, qu’après le mélange l’édifice nouveau présente des caractères qui ne se montraient dans aucun des deux tas mélangés.
Une œuvre apparaît tout à coup signée d’un nom nouveau et révèle un écrivain puissant. […] Un historien est un chercheur qui apporte des incertitudes nouvelles. […] Mais ce qui était nouveau, c’était le mode de procéder de M. […] Nouveaux Essais de psychologie, Préface. […] Nouveaux Essais de psychologie, p. 9.
Stanley représente éminemment, en fait d’exploration, la dernière manière et, si je puis dire, le nouveau jeu. […] Ils prétendaient conquérir à la vraie religion de nouveaux domaines.
Enfin, chaque perfectionnement de l’outillage et du métier, en amenant une facilité nouvelle, a produit aussi un nouveau relâchement de l’art chirurgical. […] « Il lui est permis alors de s’affranchir de toute tutelle et de s’enhardir à des opérations nouvelles et originales : il les réussira d’emblée. » C’est par ces fières paroles que se termine l’Introduction de la Technique chirurgicale du docteur Eugène Doyen, où j’ai puisé mon érudition d’aujourd’hui.
. — Élégies et poésies nouvelles (1825). — Poésies inédites (1829). — Album du jeune âge (1829). — Les Pleurs, précédés d’une préface d’Alexandre Dumas (1883). — Pauvres fleurs (1839) […] que ma gloire est loin de sa candide aurore, Quand, sur le luth nouveau, le cœur novice encore Cherchait l’être naïf de son tourment secret !
Parfois, le mot s’irradie subitement, fait place à des teintes plus douces et reparaît de nouveau dans tout son éclat. […] Il n’y a pas à s’y tromper, c’est bien un style nouveau.
Et nous, c’est pour cette raison que nous l’avons à bon droit regardé comme le représentant en son temps des nouvelles tendances de la critique. […] De ce mélange heureux l’insensible douceur Donne à mes fruits nouveaux une antique saveur. […] quelles idées nouvelles ont-ils introduites parmi nous ? […] Et si nous nous demandons quels sont ces principes nouveaux, nous avons fait la réponse en l’étudiant lui-même. […] Voici d’ailleurs, sur l’un et l’autre point, comme il s’est expliqué dans les Nouveaux Lundis, à l’occasion de l’Histoire de la Littérature anglaise, de M.
Car c’est bien de la réalité que la poésie tire ses éléments, mais elle les transpose et leur donne un sens nouveau. […] Lisez, en effet, les nouvelles qui composent le Danger et la Nuit. […] René Boylesve un moment nouveau de grave, profonde et mystérieuse beauté. […] Barrès adoptait un point de vue nouveau. […] Ces trois titres apparaissent au début du volume des Nouveaux Contes cruels, dans leur première édition, parue en 1888 à la Librairie illustrée.
De nouveau en wagon. […] Beaucoup des vieux amis et de nouvelles connaissances. […] Donnez-moi des nouvelles de tous et surtout de la santé de papa. […] Coco et Prater se battent toute la journée, voilà toutes les nouvelles. […] — Donnez des nouvelles de tout.
La nécessité le fixe au sol et un instinct le pousse vers des pays nouveaux. […] Le miracle s’opère : voici le feu nouveau ! […] Si les nouvelles conditions sont acceptées, c’est la déchéance fatale. […] Pour cacher son bonheur nouveau, elle l’emmena en Suisse. […] Des observations nouvelles ont montré que, s’il se produit parfois, il n’est pas général.
Nous voulons, nous, les attirer vers les idées nouvelles, vers la région où l’aurore se lève. […] Un rôle presque nouveau, hélas ! […] Les générations nouvelles ne sont plus les amantes platoniques de la mort. […] N’est-il pas naturel qu’il complète son œuvre par une réforme qui lui donne de nouveaux droits à la reconnaissance féminine ? […] Le prince Poniatowski, le grand-maréchal Duroc se font les Mercures du nouveau Jupiter.
Il ne se maintient qu’à la condition d’éblouir la nation et de l’étourdir, et la nécessité d’aller chercher sur de nouveaux champs de bataille de nouveaux aliments à l’enthousiasme est pour lui en quelque sorte une nécessité d’existence. […] Le répertoire tout entier de Scribe en témoigne et nous en avons tous les jours de nouvelles preuves. […] Les nouvelles que tu me donnes de ta bonne santé me font grand plaisir. […] Il s’essaie à composer des nouvelles ; il rime quelques vers. […] Cet art est le contraire d’un art nouveau ; et voilà ce qu’on ne saurait trop redire à la jeunesse.
Restait à découvrir à nouveau la pudeur sentimentale. […] Sur les autels désertés, de rares initiés venaient de hisser un nouveau dieu dont le visage était couvert d’un voile. […] Est-ce cela que l’on dira, autour du monument nouveau ? […] Évariste tue, tue et tue encore, pour légitimer par de nouveaux massacres les massacres antérieurs. […] Il semble que le nouveau livre de M.
Les ombres se déplacent lentement, et font fuir devant elles ou éteignent les tons à mesure que la lumière, déplacée elle-même, en veut faire résonner de nouveau. […] — N’est-il pas plus nouveau de voir les gens par leur beau côté ? […] Rousseau, — on a déjà deviné que c’était de lui que je voulais parler, — se présentât de nouveau devant le public, que d’autres paysagistes ont habitué peu à peu à des aspects nouveaux. […] Jules Barbey d’Aurevilly, le lecteur verra clairement que le dandysme est une chose moderne et qui tient à des causes tout à fait nouvelles. […] Les moyens et les motifs de la peinture sont également abondants et variés ; mais il y a un élément nouveau, qui est la beauté moderne.
Dans le second cas, des problèmes nouveaux se posent, plus ou moins fréquents ; et, là même où le devoir est tout tracé, on y met plus ou moins de nuances en l’accomplissant. […] On alléguera de nouveau qu’il s’agit alors de sociétés humaines très simples, primitives ou tout au moins élémentaires. […] Ce sont des conquérants, en effet ; ils ont brisé la résistance de la nature et haussé l’humanité à des destinées nouvelles. […] Chacun fut une création, et la porte restera toujours ouverte a des créations nouvelles. […] Tout le reste est venu de là, car si la porte est restée ouverte à des créations nouvelles, et le restera probablement toujours, encore fallait-il qu’elle s’ouvrît.
Sa gloire est là comme le phare immense D’un nouveau monde et d’un monde trop vieux. […] J’avais donc résisté inflexiblement, le lendemain de la révolution de Juillet, à toutes les avances du prince nouveau et à son gouvernement, qui m’offraient avec instance un rôle dans le drame. […] Cet enfant était roi de l’ancien régime, vous l’auriez fait roi du nouveau siècle. […] Il se déclare nettement républicain dans sa chanson du Déluge, épitaphe de tous les trônes ; enfin, il caresse de nouveau l’Empire dans son sublime Chant du Cosaque, hymne de vengeance où le patriotisme prend la forme de l’ironie. […] Mais la réflexion, l’expérience, le temps avaient complètement tué en lui le vieil homme et enfanté l’homme nouveau.
. — Il sert de véhicule aux idées nouvelles. — Les livres sont écrits pour les gens du monde. — Les philosophes sont gens du monde et par suite écrivains […] Dans les correspondances et les mémoires, on les suit à la trace, de salon en salon, de château en château, Voltaire à Cirey chez Mme du Châtelet, puis chez lui à Ferney, où il a un théâtre et reçoit toute l’Europe, Rousseau chez Mme d’Epinay et chez M. de Luxembourg, l’abbé Barthélemy chez la duchesse de Choiseul, Thomas, Marmontel et Gibbon chez Mme Necker, les encyclopédistes aux amples dîners de d’Holbach, aux sages et discrets dîners de Mme Geoffrin, dans le petit salon de Mlle de Lespinasse, tous dans le grand salon officiel et central, je veux dire à l’Académie française, où chaque élu nouveau vient faire parade de style et recevoir de la société polie son brevet de maître dans l’art de discourir Un tel public impose à un auteur l’obligation d’être écrivain encore plus que philosophe. […] Car c’est là le trait le plus frappant de ce style, la rapidité prodigieuse, le défilé éblouissant et vertigineux de choses toujours nouvelles, idées, images, événements, paysages, récits, dialogues, petites peintures abréviatives, qui se suivent en courant comme dans une lanterne magique, presque aussitôt retirées que présentées par le magicien impatient qui en un clin d’œil fait le tour du monde, et qui, enchevêtrant coup sur coup l’histoire, la fable, la vérité, la fantaisie, le temps présent, le temps passé, encadre son œuvre tantôt dans une parade aussi saugrenue que celles de la foire, tantôt dans une féerie plus magnifique que toutes celles de l’Opéra. […] C’est un nouveau venu, un parvenu dans le vrai monde ; vous voyez en lui un plébéien, puissant penseur, infatigable ouvrier et grand artiste, que les mœurs du temps ont introduit dans un souper de viveurs à la mode. […] Étranger, protestant, original de tempérament, d’éducation, de cœur, d’esprit et de mœurs, à la fois philanthrope et misanthrope, habitant d’un monde idéal qu’il a bâti à l’inverse du monde réel, il se trouve à un point de vue nouveau.
Alors il peut reprendre la monarchie et lui dire de nouveau : “Règne au nom des idées que je t’ai faites ! […] Elle aurait eu, sans doute, les agitations inséparables de l’enfantement d’un ordre nouveau. […] Émue comme un héros au bruit du canon, intrépide contre les vociférations des pétitionnaires et des tribunes, son regard les bravait, sa lèvre dédaigneuse les couvrait de mépris ; elle se tournait sans cesse, avec des regards d’intelligence, vers les officiers de sa garde, qui remplissaient le fond de la loge et le couloir, pour leur demander des nouvelles du château, des Suisses, des forces qui leur restaient, de la situation des personnes chères qu’elle avait laissées aux Tuileries et surtout de la princesse de Lamballe, son amie. […] « Le duc de Chartres s’était fait accepter des anciens soldats comme prince, des nouveaux comme patriote, de tous comme camarade. […] Aujourd’hui, c’est la vie de Cléry entre les mains, c’est en pouvant de nouveau s’appuyer sur des faits positifs, que M. de Lamartine confirme l’hommage qu’il rend à la vérité sur le dévouement si entier, si complet du fidèle Cléry, avant et après son entrée dans la tour du Temple.
C’est afin d’obéir à cette nécessité logique, que je crois devoir vous indiquer, dès ce moment, la série des considérations fondamentales qui ont donné naissance à ce nouveau cours, et qui seront d’ailleurs spécialement développées, dans la suite, avec toute l’extension que réclame la haute importance de chacune d’elles. […] Toutes nos conceptions fondamentales étant devenues homogènes, la philosophie sera définitivement constituée à l’état positif ; sans jamais pouvoir changer de caractère, il ne lui restera qu’à se développer indéfiniment par les acquisitions toujours croissantes qui résulteront inévitablement de nouvelles observations ou de méditations plus profondes. […] Ces considérations auront d’ailleurs l’avantage plus important de présenter cet esprit sous un nouveau point de vue, propre à achever d’en éclaircir la notion générale. […] Je n’ai pas besoin d’insister davantage en ce moment sur un sujet qui reviendra fréquemment dans toute la durée de ce cours, et à l’égard duquel je présenterai spécialement de nouvelles considérations dans la prochaine leçon. […] Quoi qu’il en soit, un ordre tout nouveau de considérations, appartenant également à la chimie et à la physiologie, est évidemment nécessaire pour décider finalement, d’une manière quelconque, cette grande question de philosophie naturelle.
Il en résulte également un nouveau motif de ne pas comprendre un tel ordre d’idées dans un cours de philosophie positive, puisque, loin de pouvoir contribuer à la formation systématique de cette philosophie, les théories générales propres aux différents arts principaux doivent, au contraire, comme nous le voyons, être vraisemblablement plus tard une des conséquences les plus utiles de sa construction. […] Le premier mode est évidemment celui par lequel commence, de toute nécessité, l’étude de chaque science naissante ; car il présente cette propriété, de n’exiger, pour l’exposition des connaissances, aucun nouveau travail distinct de celui de leur formation, toute la didactique se réduisant alors à étudier successivement, dans l’ordre chronologique, les divers ouvrages originaux qui ont contribué aux progrès de la science. […] Mais à mesure que la science fait des progrès, l’ordre historique d’exposition devient de plus en plus impraticable, par la trop longue suite d’intermédiaires qu’il obligerait l’esprit à parcourir ; tandis que l’ordre dogmatique devient de plus en plus possible, en même temps que nécessaire, parce que de nouvelles conceptions permettent de présenter les découvertes antérieures sous un point de vue plus direct. […] (4) La discussion précédente, qui doit d’ailleurs, comme on le voit, être spécialement développée plus tard, tend à préciser davantage, en le présentant sous un nouveau point de vue, le véritable esprit de ce cours. […] Sous ce nouveau point de vue, une exécution convenable du plan général d’études que nous avons déterminé doit avoir pour résultat nécessaire de nous procurer une connaissance parfaite de la méthode positive, qui ne pourrait être obtenue d’aucune autre manière.
Ce fut là que Gibbon, bien moins par aucune suggestion étrangère que par de nouvelles lectures, de nouveaux raisonnements et des arguments qu’il composa tout exprès à son usage, en vint au bout de dix-sept mois à rejeter sa nouvelle croyance et à rentrer dans sa communion première. […] Chez Gibbon tout s’était passé dans la tête et dans le champ clos de la dialectique ; un raisonnement lui avait apporté son nouveau symbole, et un autre raisonnement le remporta. […] Le malheur des historiens modernes, et auquel échappaient les anciens, c’est que, de nouveaux documents survenant sans cesse, le mérite de la forme et de l’art n’est plus compté comme il devrait l’être, et que les derniers venus, souvent sans être meilleurs, mais en paraissant mieux armés de toutes pièces, étouffent et écrasent leurs devanciers.
On y apprend d’une manière facile mille choses nouvelles ; les réflexions naissent à chaque pas d’elles-mêmes par une comparaison presque involontaire. […] « Circé, est-il dit d’Ulysse dans Homère, retient ce héros malheureux et gémissant, et sans cesse par de douces et trompeuses paroles elle le flatte, pour lui faire oublier Ithaque : mais Ulysse, dont l’unique désir est au moins de voir la fumée s’élever de sa terre natale, voudrait mourir. » — Citant ce passage de Joinville, qui m’a rappelé celui d’Homère, Chateaubriand, au début de son Itinéraire de Paris à Jérusalem, où il a la prétention d’aller en pèlerin aussi et presque comme le dernier des croisés, tandis qu’il n’y va que comme le premier des touristes, a dit : « En quittant de nouveau ma patrie, le 13 juillet 1806, je ne craignis point de tourner la tête, comme le sénéchal de Champagne : presque étranger dans mon pays, je n’abandonnais après moi ni château, ni chaumière. » Ici l’illustre auteur avec son raisonnement me touche moins qu’il ne voudrait : il est bien vrai que, de posséder ou château ou simple maison et chaumière, cela dispose, au départ, à pleurer : mais, même en ne possédant rien sur la terre natale, il est des lieux dont la vue touche et pénètre au moment où l’on s’en sépare et dans le regard d’adieu. […] Villemain a très bien défini cette imagination de Joinville crédule, ignorante et fertile : Tout est nouveau, tout est extraordinaire pour lui, dit-il ; Le Caire, c’est Babylone92, le Nil, c’est un fleuve qui prend sa source dans le paradis. […] Un nouveau manuscrit de Joinville qui lui a été signalé lui a permis de rétablir, en quelques parties, le texte plus exactement encore que ne l’avait fait Daunou.
Il avait été fort consulté par Messieurs de Port-Royal lorsqu’ils avaient traduit le Nouveau Testament dit de Mons, et son autorité l’avait emporté plus d’une fois sur celle même de M. de Sacy. […] On se retire du monde, mais on est bien aise que le monde le sache ; et, s’il ne le devait pas savoir, je doute qu’on eût le courage et la force de s’en retirer… On ne se soucie plus de sa beauté (Ici il s’agit des femmes pénitentes, dont quelques-unes l’étaient avec éclat et avec bruit), mais on est entêté de son esprit et de son propre jugement… S’il y a quelque chose de nouveau, c’est à quoi l’on donne et où l’on trouve sa dévotion… Un laïque s’érigera en censeur des prêtres, un séculier en réformateur des religieux, une femme en directrice, … tout cela parce que, sous couleur de piété, on ne s’aperçoit pas qu’on veut dominer… Il semble qu’être sévère dans ses maximes soit un degré pour s’agrandir. […] Mais il avait une trop haute idée de la parole chrétienne pour ne pas la préparer toujours à l’avance, sachant combien les termes en doivent être mesurés : il n’improvisait pas, il aimait mieux redire ses sermons, en y adaptant des portions nouvelles pour les circonstances particulières. C’est ce qu’il fit dans plusieurs des sermons qu’il alla, par ordre du roi, prêcher à Montpellier en 1683-1686, pour y instruire et édifier les nouveaux convertis.
Les devanciers déjà vieux doivent ce premier témoignage d’estime aux hommes nouveaux qui comptent, de les regarder et de les bien connaître. […] Si épaisse que soit la foule, c’est une manière sûre de faire sa trouée et que bientôt chacun dise en vous montrant du doigt : « En voilà un de vraiment nouveau. » Le premier ouvrage de M. […] Je sais que les points de vue changent et se déplacent ; qu’en avançant dans la marche, et d’étape en étape, de nouvelles perspectives s’ouvrent vers le passé et y jettent des lumières parfois imprévues ; que si, dans les œuvres déjà anciennes, de certains aspects s’obscurcissent et disparaissent, d’autres se détachent mieux et s’éclairent ; que des rapports plus généraux s’établissent, et que, dans la série des monuments de l’art, il y a un juste lointain qui non seulement n’est pas défavorable, mais qui sert à mieux donner les proportions et la mesure. […] De même qu’il aurait certainement beaucoup à nous apprendre s’il nous était donné de le revoir, et que nous serions ramenés au vrai sur bien des questions où nous allons au-delà, on pourrait, je le crois, lui apprendre sur lui, à lui-même, quelque chose de nouveau.
Le mot indicible n’est plus français, depuis que ce nouveau maître en fait de vocabulaire a su tout dire. […] Je n’ai point parlé de cette quantité de jolies nouvelles attirantes dans leur étrangeté : La Morte amoureuse, qui vient bien après Une Larme du diable ; Une Nuit de Cléopâtre, Le Roi Candaule, qui me font l’effet d’être du pur Gérome en littérature ; — de Jean et Jeannette, récit léger d’un genre tout différent, une manière d’agréable pastel du xviiie siècle, une sorte de duel serré avec Marivaux et la reprise en roman des Jeux de l’Amour et du Hasard. […] Ainsi, dans Militona, il nous a montré de nouveau l’Espagne ; dans Arria Marcella, il a figuré et ressuscité l’antique Pompéi ; ainsi dans la Momie, l’Égypte. […] La représentation dans la grange, chez Bellombre, un ancien camarade qu’ils ont retrouvé près de Poitiers, devenu riche par héritage et propriétaire, est un nouveau tableau.