/ 2092
481. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre premier. Beaux-arts. — Chapitre VI. Architecture. — Hôtel des Invalides. »

Il suffit, par exemple, de nommer Saint-Pierre de Rome, Sainte-Sophie de Constantinople, et Saint-Paul de Londres, pour prouver qu’on est redevable à la religion des trois chefs-d’œuvre de l’architecture moderne.

482. (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Amédée Van Loo  » pp. 139-140

Toute composition dont on s’en tient à nommer le sujet, sans ajouter ni éloge ni critique, est médiocre.

483. (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Contes — IX. Chassez le naturel… »

Et, à chaque partie du corps qu’il nommait ainsi, il l’indiquait d’un geste précipité qui faisait cesser l’impérieuse démangeaison.

484. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Rathery »

Ce qu’on nomme les influences italiennes, françaises, espagnoles, — et, tout circonscrit qu’il est à l’Italie, Rathery est bien obligé de parler aussi de celles-là, — n’est peut-être que les transpirations d’un même génie, — le génie latin, — exposé à différentes latitudes.

485. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « MÉLEAGRE. » pp. 407-444

Bon nombre de ses épigrammes sont destinées à célébrer ses amours à Tyr, amours bien asiatiques la plupart, de ceux qu’on rougit seulement de nommer, qu’étalait si à nu la muse antique, pour lesquels Horace et Virgile lui-même ont trouvé des accents et Cicéron des madrigaux125, dont la poésie homérique était restée parfaitement exempte et pure, mais dont l’invasion dans la poésie grecque lyrique remonte jusqu’au temps d’Ibycus et de Stésichore. […] Le sentiment vrai, qui, par instants s’y glisse, est propre à augmenter encore les regrets. « Catulle, qu’on ne peut nommer sans avoir horreur de ses obscénités, a écrit Fénelon en cette même Lettre qu’il m’arrive d’invoquer souvent, est au comble de la perfection pour une simplicité passionnée » ; et il cite un distique sur Lesbie. […] xli. — Dans son Cours d’Etudes historiques (tome VI, page 98), au moment où il vient de nommer Horace et Virgile, Daunou ajoute : « Après de tels noms, je ne puis proférer ceux d’un Méléagre, d’un, etc., etc. » Je suis fâché de ce dédain pour Daunou : excellent critique dans le genre moyen, il ne sentait ni la délicatesse exquise chez Méléagre, ni la grandeur chez Napoléon. […] Cette épigramme ne porte pas le nom d’Héliodora, mais elle est toute pareille à d’autres où cette maîtresse est nommée, et dont elle peut tenir lieu.

486. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLVe entretien. Vie de Michel-Ange (Buonarroti) »

Il se nommait Ludovico Buonarroti-Simoni, de la maison de Canossa. […] Il avait sculpté secrètement pour un riche Milanais, nommé Baldossari, un Amour endormi, qui fit l’admiration de son Mécène. […] Ses concitoyens, à cette époque, le nommèrent un des neuf commissaires de la guerre, chargés de fortifier la ville. […] Un vieux serviteur florentin, nommé Urbin, du lieu de sa naissance, composait toute sa domesticité.

487. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre I. Polémistes et orateurs, 1815-1851 »

Courier est le dernier et authentique représentant de l’art classique chez nous, le dernier des écrivains qui se rattachent au mouvement déterminé par les travaux de l’Académie des Inscriptions : il a droit d’être nommé après André Chénier. […] Pierre-Paul Royer-Collard (1763-1845), né à Sompuis (Marne), avocat, secrétaire de la première commune de Paris, député aux Cinq-Cents, exclu au 18 Fructidor, fut nommé en 1811 professeur d’histoire de la philosophie moderne à la Sorbonne. […] Michelet fut nommé professeur au Collège de France en 1838 : son cours fut fermé en 1851. […] Quinet (1803-1875), né à Bourg en Bresse, fut nommé en 1842 à la chaire de langues et littératures de l’Europe méridionale au Collège de France.

488. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre V. Le Séminaire Saint-Sulpice (1882) »

J’avais toujours eu l’intention de proposer à mes confrères de l’Académie des inscriptions et belles-letres de le nommer membre libre de notre compagnie. […] Que devient ce miracle, si fort admiré de Bossuet : « Cyrus nommé deux cents ans avant sa naissance » ? Que deviennent les soixante-dix semaines d’années, bases des calculs de l’Histoire, universelle, si la partie du Livre d’Isaïe où Cyrus est nommé a été justement composée du temps de ce conquérant, et si pseudo-Daniel est contemporain d’Antiochus Épiphane ? […] Il se nommait François Liart.

489. (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Edgar Allan Poe  »

Ces tableaux d’amphithéâtre et de charnier, lentement décrits et douloureux aux nerfs, culminent en celui des résurrections et des mortifications successives du cadavre de Lady Rowena, dans cette histoire que Poe a nommée avec raison : Ligéïa, l’aiguë. […] Il sent maintenant sa propre vie par une infinité de plaisirs imparfaits, — les plaisirs partiels et entremêlés de peine de ces êtres prodigieusement nombreux que tu nommes ses créatures, mais qui ne sont réellement que d’innombrables individualisations de lui-même… La somme générale de leurs sensations est juste le total du bonheur qui appartient de droit à l’Être divin quand il est concentré en lui-même. […] Par les cieux sur nous épars, — et le Dieu que nous adorons tous deux, — dis à cet âme de chagrin chargée, si dans le distant Eden, elle doit embrasser une jeune fille sanctifiée que les anges nomment Lénore, — embrasser une rare et rayonnante jeune fille que les anges nomment Lénore !

490. (1828) Préface des Études françaises et étrangères pp. -

Les historiens et les philosophes de la génération nouvelle sont entourés de trop d’estime et de célébrité pour qu’il soit besoin de les louer et même de les nommer. […] C’est faire injure à Molière que de le nommer le premier poète comique du monde ; on doit dire : le seul, tant il est au-dessus de tous. […] Lorsqu’après une page de narration écrite en vers si faussement nommés prosaïques, se trouve une suite de beaux vers d’inspiration, pleins et cadencés, comme ceux de l’ancienne école ; ils se détachent avec bien plus de grâce et de noblesse, et l’effet en est bien plus puissant. […] Ce poème est tiré de ces admirables romances espagnoles, qu’on a si bien nommées une Iliade sans Homère.

491. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Lettres de la mère Agnès Arnauld, abbesse de Port-Royal, publiées sur les textes authentiques avec une introduction par M. P. Faugère » pp. 148-162

Prosper Faugère, si connu par son édition originale de Pascal, la personne ou les personnes qui avaient préparé le recueil et qui ne se nomment point (selon une habitude modeste ou mystérieuse imitée ou héritée de Port-Royal) ont fait le meilleur choix possible ; il ne se pouvait de plus sûre garantie de scrupule et d’exactitude. […] Elle se faisait une dévotion de porter habituellement sur elle une lettre de lui écrite à Mme Le Maître, et où il avait nommé avec bienveillance plusieurs membres de la famille.

492. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. James Mill — Chapitre III : Sentiments et Volonté »

Ce phénomène a été justement nommé sympathie (σύν, πάθος). […] Le philosophe auquel l’auteur fait allusion, sans le nommer, est Thomas Brown, dons son Inquiry into the Relation of cause and effect

493. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre II » pp. 12-29

Il ne faut pas confondre avec l’hôtel de Rambouillet qui appartenait à la famille d’Angennes, la maison de campagne que fit bâtir le nommé Rambouillet, riche financier, père de Rambouillet de la Sablière, le mari de cette dame de la Sablière célébrée par La Fontaine, Perrault, Fontenelle, Bayle, dont la maison était fréquentée par les hommes les plus aimables de la cour, les Lauzun, les Rochefort, les La Fare, les de Foix, les Chaulieu. Cette maison isolée, qu’entourait un beau jardin, fut nommée longtemps la Folie Rambouillet.

494. (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre dixième. »

Par l’air en Amérique : Il ne fallait point particulariser, ni nommer l’Amérique : du moins fallait-il ne nommer qu’une contrée de l’ancien hémisphère.

495. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Fustel de Coulanges » pp. 15-32

En 1864, il publiait un livre intitulé : La Cité antique, qu’il nommait, avec une modestie qu’il est impossible de prendre au mot, une Étude sur le culte, le droit et les institutions de la Grèce et de Rome, — ouvrage couronné par l’Académie, et c’est ce que j’en puis dire de pis… En matière d’Histoire, je connais et j’ai souvent signalé les tendances, odieusement païennes, de l’Académie. […] Il n’a pas dit un mot de Gibbon, et s’il a nommé Montesquieu une seule fois, c’est pour lui donner le plus laconique et le plus cruel démenti.

496. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Théodore de Banville »

Banville, l’écho du xvie  siècle en matière de rhythme, de mythologie et de symboles, ronsardise, comme si nous étions toujours en 1830, cette Renaissance de la Renaissance, ainsi que nous l’avons déjà nommée, cette révolution littéraire qui ne fut qu’une restauration. […] Nous avons déjà nommé Ronsard, et c’est un exemple ; Hugo en est un autre, et Wordsworth aussi, en Angleterre.

497. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — L’architecture nouvelle »

L’architecture nouvelle Je vois bien peu d’esprits prêts à admettre que ce que nous nommons communément beau, n’est qu’une part infime de la beauté répandue dans le monde. […] Il est à peine nécessaire d’insister sur ce fait que l’architecture dont les produits s’offrent quotidiennement à nos yeux, ou plutôt ce que nous nommons ainsi, n’en est presque toujours que la parodie.

498. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome IV pp. 5-

Est-elle venue ici peser homicide pour homicide, et nommer restitution notre dépouillement ? […] Ne voulons-nous pas même pouvoir nommer la fameuse épée de Roland ? […] On ne demanderait à Virgile que d’avoir nommé son héros qu’il se contente de signaler par le sommaire de ses infortunes. […] il a besoin de trois vers pour en peindre la lame et le fourreau qu’il nomme. […] « Toi que nomment ses pleurs ; toi que chante sa lyre.

499. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — H — article » pp. 507-511

Huet qui traça le plan & dirigea l’exécution de tous ces Commentaires utiles, qu’on nomma Dauphins.

500. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 343-347

Pascal prétendoit qu’un honnête homme devoit éviter de se nommer, & même de se servir des mots de je ou de moi, & il avoit accoutumé de dire, sur ce sujet, que la piété chrétienne anéantit le moi humain, & que la civilité humaine le cache ou le supprime.

501. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 45-49

Les trois Abbés qui gouvernerent son Ordre pendant sa vie, furent nommés d’après son choix ; & s’il eût eu envie de reprendre le gouvernement du Cloître, rien ne lui étoit plus facile que d’obtenir pour lui-même ce qu’il n’avoit jamais sollicité que pour les autres.

502. (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Contes — XVI. Le dévouement de yamadou havé »

Il se nommait Malick Sy173.

503. (1859) Cours familier de littérature. VII « XXXVIIIe entretien. Littérature dramatique de l’Allemagne. Le drame de Faust par Goethe » pp. 81-160

Cette jeune fille se nommait Gretchen, abréviation familière du nom de Marguerite ; elle fut évidemment pour Goethe le type de ces deux figures de Marguerite et de Mignon, figures de femmes dégradées par la condition, divinisées par la nature, qui devinrent les plus touchantes créations de son génie. […] Une jeune fille, belle, riche, séduisante, mais capricieuse, nommée Lilli, lui donna le désir d’un mariage d’amour et de raison réunis en elle. […] Qui oserait nommer Dieu et faire cette profession : Je crois en lui ? […] Remplis-en ton cœur aussi grand qu’il est, et, quand tu nageras dans la plénitude de l’extase, nomme ce sentiment comme tu le voudras : nomme le bonheur !

504. (1859) Cours familier de littérature. VII « XLIe entretien. Littérature dramatique de l’Allemagne. Troisième partie de Goethe. — Schiller » pp. 313-392

Marmier font des collines où Schiller reçut sa première éducation, dans la demeure d’un pasteur nommé Mozer, explique de même sa passion pour la nature. […] Or le copiste et l’imprimeur du théâtre de Weimar, nommé Vulpius, avait des rapports de service fréquents et habituels avec Goethe, à la fois ministre, auteur et directeur de la scène. […] Ce que nous nommons amour est le désir d’un bonheur hors de nous ; l’amour est la boussole aimantée du monde intellectuel ; c’est l’amour qui nous attire à Dieu. […] Je ne veux pas les nommer, leurs œuvres les nomment ; ils s’annonçaient, avec la jactance de l’orgueil, comme les régénérateurs de la littérature française ; le monde intellectuel semblait n’avoir pas existé avant eux ; ils ne se reconnaissaient ni antécédents, ni modèles, ni ancêtres, ni égaux dans le monde de l’esprit.

505. (1860) Cours familier de littérature. IX « LIIIe entretien. Littérature politique. Machiavel (2e partie) » pp. 321-414

Ce serviteur des serviteurs de Dieu imprime d’avance un respect surnaturel aux barbares ; ils fléchiront d’autant plus le genou devant lui qu’ils le trouveront pauvre et désarmé ; ils verront un Dieu dans ce vieillard bénissant tout le monde au nom d’un maître supérieur aux vicissitudes des empires ; il nommera ces barbares ses enfants, et ces barbares verront dans ce vieillard leur père ; ils se convertiront peu à peu à une foi qui leur laisse posséder le monde, qui n’a que des armées d’anges, et qui n’a d’ambition qu’au ciel ; ils lui concéderont sur la capitale de l’Italie, que ce vieillard habite, un empire des ruines ; ils y laisseront éclore lentement l’œuf du christianisme couvé par les barbares dans le nid abandonné de l’aigle romaine. […] Le peuple insurgé contre la noblesse se nomma, à l’exemple de Venise, un doge dictateur, arbitre entre les plébéiens et les nobles ; cette institution ne suffit pas à prévenir les guerres civiles entre les Doria et les Spinola, chefs des partis contraires. […] Le peuple, excité par l’insolence des nobles, se soulève : un Doria est tué sur la place du Marché ; il saccage et brûle les palais des nobles ; il nomme un doge, un ouvrier en soie, Paul de Novi, homme supérieur, par son esprit cultivé, à sa condition, et opposé aux Français. […] Ce conseil nommait le doge. […] XXIV À l’instigation du duc de Savoie, un tribun plébéien, nommé Vachero, insurgea Gênes, ourdit une conjuration nouvelle pour attaquer le palais du gouvernement et massacrer tous les citoyens inscrits parmi les patriciens au livre d’Or.

506. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1874 » pp. 106-168

Du reste, il faut avouer qu’il a eu le plus grand succès, en racontant qu’il a été nommé maire — il est maire, à ce qu’il paraît, d’une localité en Sologne — nommé maire, après avoir mandé à son préfet, qu’il était le seul homme de sa localité, qui se mouchât dans un mouchoir. Vendredi 13 février Hier, j’ai passé mon après-midi dans l’atelier d’un peintre, nommé Degas. […] Mardi 11 août Le jeune comte de Balloy est venu passer deux ou trois jours ici, avant de se rendre en Perse, où il est nommé second secrétaire. […] Je pourrais tout au plus nommer le comte de Paris, la comtesse de Paris, Mme de Saint-Didier, le vieux duc d’Hérouville, bonhomme étrange, qui déjeune avec une barbe de trois jours, Mlle Jacquemart, la peintresse, en amazone et en chapeau de cheval.

/ 2092