Charlevoix est celui d’un homme de Lettres, plutôt que celui d’un Religieux ; aussi travailla-t-il pendant vingt-deux ans avec succès au Journal de Trévoux.
Le plus connu est un Journal, intitulé l’Esprit des Cours de l’Europe, qui n’est qu’un Recueil de déclamations pleines de fiel, de mensonges, de platitudes, & d’atrocités.
Après avoir débuté, dans la carriere des Lettres, par des Journaux & d’autres Ouvrages de critique, où il a su généralement observer les regles du goût & celles de l’honnêteté ; il a renoncé au dangereux office de Journaliste & de Critique, dans la crainte d’être forcé de louer des Ouvrages foibles, ou de s’attirer des ennemis, en les appréciant à leur juste valeur.
Je songe à des gens dont le nom s’étale maintenant dans les journaux le lendemain des « premières » ou des réceptions académiques. […] Silvestre de Sacy rédigeait le Journal des Débats. […] Ampère avait déclaré, dans un journal, qu’un Shakespeare nous était né. […] Paul Bourget publia, le 20 janvier 1884, dans le Journal des Débats, une monographie du « boul’ Mich ». […] Les journaux, dès le matin, les affiches, tout le long de l’après-midi, les voix humaines, jusqu’à une heure avancée de la nuit, lui crient des noms.
Dans le premier moment, j’avais voulu arrêter ce journal à ses dernières notes, à la note du mourant se retournant vers sa jeunesse, vers son enfance… À quoi bon continuer ce livre ? […] je ne le pourrais pas dire, mais c’est une espèce d’obsession… Je le reprends donc ce journal, et l’écris sur des notes jetées, dans mes nuits de larmes, des notes comparables aux cris, avec lesquels les grandes douleurs physiques se soulagent. […] * * * Ce nom, ce nom de Jules de Goncourt, lu si souvent, accolé au mien, sur le papier du livre et du journal, je le lis aujourd’hui sur la plaque de cuivre incrustée dans le chêne des cimetières. […] … On trouvera — quand mon journal complet paraîtra — on trouvera à la date de décembre 1874, des notes prises par moi, dans les moments délirants d’une fluxion de poitrine, où je me croyais perdu.
[Le Journal (1900).]
Il travailla quatorze ans au Journal des Savans, qui tomboit en discrédit, & qu’il rétablit dans sa premiere vigueur dès qu’il lui eut consacré ses travaux.
Il lisait dès lors toutes sortes de livres, de journaux, un peu à tort et à travers. […] Vous combattiez en réalité le gouvernement, et il se présentait à vous sous deux faces, l’une officielle, administrative, hiérarchique, et l’autre socialiste… » (Voir le Journal des Débats du 8 juin.) — Cette phrase n’a aucun sens ou elle signifie que M. d’Alton-Shée était un candidat du gouvernement, déguisé et complice ; que le gouvernement trempait dans sa candidature, et que lui-même y donnait les mains.
Lorsque son livre de la Démocratie parut, j’en écrivis quelques mots d’éloge que je fis insérer dans le journal le Temps, dirigé alors par M. […] « Je viens de lire, Monsieur, dans le journal le Temps d’hier, un article de vous dont il me tarde de vous remercier.
Écrit pour les journaux et par un journaliste, les journaux lui ont fait écho.
On le sait, et nous avons eu l’occasion de le dire souvent, Léouzon-Leduc est un chroniqueur de journal, mais un chroniqueur dans le genre sérieux, diplomatique, cravaté de blanc, constellé même un peu, je crois, qui a pris depuis longtemps les royaumes du Nord pour son simple département, et c’est ainsi qu’il nous a raconté autrefois la Russie, comme il nous raconte maintenant la Suède. […] Le chroniqueur de journal qu’il ne cesse d’être pendant tout le cours de son récit a le ton propret de son métier, quand il n’en a pas les vulgarités déclamatoires et prudhommiques ; car il a souvent des phrases dans ce goût charmant : « Le prince Charles ne tarda pas à s’abandonner à de folles amours et à délaisser la femme qu’il avait épousée pour concentrer en elle toutes ses affections et en faire la souche honorable de sa postérité. » Il est impossible, comme vous voyez, d’être plus distingué.
Parmi les journalistes de ce temps, où (malheureusement) la forme du journal s’impose à tous les écrivains, Grenier est, pour moi, sans conteste, un des premiers. […] Cette fois, il expédie l’antiquité, et comme il n’est pas tenu, dans un livre, ainsi que dans les journaux, de garder une gravité sans laquelle l’abonné ne vous écouterait pas, il l’expédie avec une gaieté qui rend son livre la plus amusante des lectures, et qui, dans un pays aimant encore la plaisanterie, est une certitude de succès.
., m’interdisant d’appeler ma pièce (la pièce que dernièrement les journaux ont annoncé que je tirais de mon roman de La Faustin) du nom de mon roman et ma principale actrice du nom de mon héroïne. […] Elle entre, décrivant le fameux déjeuner Rougon-Macquart du bois de Boulogne, faisant le tableau des diverses catégories de femmes épatantes qui y figuraient, des silhouettes caricaturales des orateurs qui ont pris la parole, du bafouillement de Zola émotionné : un compte rendu drolatique qui aurait eu le plus grand succès dans un journal. […] Il célèbre leur discrétion à l’égard de votre vie, de vos opinions, de vos lectures, de vos journaux, et ne trouve dans sa mémoire comme blâme de ses relations, quand il recevait la visite des actrices du Théâtre-Libre, ou de femmes du quartier Latin, en toilette exubérante, que ce rappel ironique du frère qui le soignait, jetant à haute voix dans ce monde féminin : « C’est l’heure de prendre votre lavement ! […] Descaves, dont le roman sur les aveugles, va paraître dans le Journal, après le roman de Vandérem, s’extasiait devant moi sur la perfection de l’ouïe, chez les aveugles. […] Puis elle me parle du mariage de sa fille, qu’elle me dit se marier à Paris, à l’encontre de l’assertion des journaux, annonçant la célébration du mariage en province, mais un mariage évitant toute publicité.
Mais ce n’est pas à ce point de vue, qui est celui de l’esthétique, que s’est placé un journal en soumettant à ses lecteurs ce problème : Si on ne devait garder à Paris que vingt statues, lesquelles choisiriez-vous ? […] Je sais bien que l’opinion des lecteurs bourgeois d’un journal n’est pas l’opinion publique, mais seulement l’opinion moyenne. […] Avant la petite revue, il y a le petit journal de province où il a glissé des stances ou un conte innocent. […] Le journal qu’on vous apporte en même temps a tenu debout jusqu’à l’aurore toutes sortes d’employés et d’ouvriers. […] Ces réflexions ont paru dans le journal La France, sous le titre Les Idées du jour.
Dans le journal le Globe, Granier de Cassagnac a loué à tour de bras et a cité.
Un des évêques signataires de la lettre insérée dans les journaux, l’évêque de Versailles, vient d’être nommé par le roi à l’archevêché de Rouen, sans doute à titre de récompense !
Nous lisons dans un journal : L'Académie, dans sa séance particulière du jeudi 8 mai, a procédé au remplacement de MM.
. — (Journaux et revues de 1885-1895.)
de la Harpe, qui travailloit à ce Journal lorsque cette derniere Tragédie parut, ne s’est point épargné les transports d’admiration.
Les Productions de sa Muse avoient été enterrées au hasard, jusqu’en 1769, dans différens Journaux.
Voyez, dans le Journal Encyclopédique du mois de Juin 1773, une Lettre de M. l’Abbé Yart, Censeur Royal, au sujet de cet article,
Essai sur les règnes de Claude et de Néron Livre second A MONSIEUR NAIGEON Je vais parler des ouvrages de Sénèque sans prévention et sans partialité : usant avec lui d’un privilége dont il ne se départit avec aucun autre philosophe, j’oserai quelquefois le contredire. Quoique l’ordre, selon lequel le traducteur en a rangé les traités, ne soit pas celui de leur date, je m’y conformerai, parce que je ne vois aucun avantage à m’en éloigner. Cette courte analyse achèvera de dévoiler le fond de l’âme de Sénèque, le secret de sa vie privée, et les principes qui servaient de base à sa philosophie spéculative et pratique. Je vais donc commencer par les Lettres, transportant dans l’une ce qu’il aura dit dans une autre, généralisant ses maximes, les restreignant, les commentant, les appliquant à ma manière247, quelquefois les confirmant, quelquefois les réfutant ; ici, présentant au censeur le philosophe derrière lequel je me tiens caché ; là, faisant le rôle contraire, et m’offrant à des flèches qui ne blesseront que Sénèque caché derrière moi. Des lettres de Sénèque I.
Alfred Vallette En même temps qu’il dirigeait et rédigeait des revues et des journaux auxquels collaborèrent presque tous les jeunes gens de lettres parisiens, il composait Adel, poème de la Révolte future… Puis publiait Loïs Majourès, roman de mœurs politiques provinciales, et deux autres romans d’un travail énorme, deux vastes poèmes en prose plutôt, qui reconstituent, l’un, l’Agonie, la Rome décadente d’Héliogabale, l’autre, Byzance, le monde oriental sous Constantin Copronyme.
Georges Oudinot Cette première et somptueuse édition des Soliloques du pauvre, déjà connus, d’ailleurs, dans certains cabarets artistiques de Montmartre, où l’auteur lui-même les interprétait devant l’équivoque public familier, apparaît justement à l’heure des inutiles discussions de journaux sur… la charité chrétienne.
Cette espece de Journal offre quelques Analyses faites avec beaucoup de goût & de précision : telle est celle où il rend compte de la Poétique de M.
Il y a quelques années, une revue (La Revue nouvelle, 1846) a publié d’abondants et curieux extraits de Mémoires inédits du prince de Ligne, que des journaux ont reproduits depuis et ont mis en circulation. […] On a son Journal de la guerre de Sept Ans, dont il fit toutes les campagnes au service de l’Autriche, journal « qui est écrit plus à cheval qu’autrement ».