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816. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Madame Paul de Molènes »

Répugnance d’instinct !

817. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre premier. Des principes — Chapitre premier. Table chronologique, ou préparation des matières. que doit mettre en œuvre la science nouvelle » pp. 5-23

C’est qu’Hermès ne fut point un sage, un philosophe divinisé après sa mort, mais le caractère idéal des premiers hommes de l’Égypte, qui sans autre sagesse que celle de l’instinct naturel, y formèrent d’abord des familles, puis des tribus, et fondèrent enfin une grande nation18.

818. (1857) Causeries du samedi. Deuxième série des Causeries littéraires pp. 1-402

Leurs adversaires, les Garat, les Ginguené, les Morellet, consolateurs attardés de cette philosophie douairière, faisaient très pauvre figure dans la lutte, et n’avaient pas même pour eux ces gros bataillons trop souvent acquis aux flatteurs des mauvais instincts de l’humanité. […] Cette réaction violente qui déifie aujourd’hui M. de Balzac n’est que le triomphe de tous les instincts sensuels, de toutes les mauvaises tendances de la littérature, se reconnaissant et se glorifiant dans un homme qui leur prête l’autorité de son talent et de son nom. […] Goriot aime ses filles par une sorte de besoin ou d’instinct animal, où vous chercheriez en vain une lueur de sens moral ou seulement d’intelligence et de raison. […] La paternité, chez lui, est un instinct, si bien dépourvu de toute idée morale, de toute lumière intelligente, que Goriot, pourvu que ses filles vinssent le voir, leur permettrait tous les désordres et probablement tous les crimes. […] Non : du jour où Anne devint veuve, un instinct royal et maternel lui rappela tout ce que lui avaient fait oublier les duretés, les méfiances, les tristesses, les humeurs noires de Louis Xlll, aiguisées et envenimées par les persécutions de Richelieu.

819. (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392

Ces raisons, croyez-vous qu’il lésait prises dans l’instinct du sexe, dans l’ingénuité et l’ignorance de la jeune personne ? […] Tout ce que je voulais vous faire observer, c’est qu’un amour, quand la disproportion d’âge est trop considérable, ne peut naître que s’il y a, chez la jeune fille, des raisons assez fortes pour vaincre l’instinct naturel. […] Il a dépouillé Agnès de tout ce qui n’était pas l’instinct. […] On parle beaucoup de Figaro ; mais tous les instincts démolisseurs du Figaro de Beaumarchais peuvent se résumer dans un seul mot : « Ôte-toi de là que je m’y mette !  […] — Vous le jouerez, ami Coquelin, avec votre nature, guidé par un instinct mystérieux, sans tant raffiner, et vous aurez bien raison.

820. (1891) Enquête sur l’évolution littéraire

« Du jour où le poil vous pousse, ne se sent-on pas un homme prêt à s’ébattre avec toute la force de ses instincts parmi les hommes ? […] Dois-je préciser l’héroïsme : l’adhésion à un abstrait, et partant l’incarnation d’une idée, au mépris de l’instinct et du sens commun. […] Je ne vois rien dans mon instinct qui me force à chercher le pourquoi du pourquoi de mes larmes ; quand je suis malheureux, j’écris des vers tristes, c’est tout, sans autre règle que l’instinct que je crois avoir de la belle écriture, comme ils disent ! […] C’est autant l’intuition de ce principe qu’un instinct auquel je me fie qui me révéla le système rythmique définitif de telles de mes pièces, comme Agnès et Galathée. […] Ce qu’on nomme sa psychologie résulte seulement de l’effort qu’il fait pour échapper à son instinct et à sa sensation.

821. (1898) Introduction aux études historiques pp. 17-281

L’instinct naturel d’un homme à l’eau est de faire tout ce qu’il faut pour se noyer ; apprendre à nager, c’est acquérir l’habitude de réprimer des mouvements spontanés et d’en exécuter d’autres. […] Instincts profonds, et, malgré les perversions puériles ou ridicules qu’ils présentent chez quelques individus, hautement bienfaisants ! […] Il faut donc apprendre à résister à cet instinct qui nous porte à expliquer toutes les expressions d’un texte par le sens classique ou le sens habituel. […] A ces instincts naturels il faut résister méthodiquement. […] L’instinct naturel pousse à juger de la valeur des affirmations d’après leur forme.

822. (1868) Curiosités esthétiques « V. Salon de 1859 » pp. 245-358

Quand je le vis pour la première fois, je n’avais pas d’autre expérience que celle que donne un amour excessif ni d’autre raisonnement que l’instinct. Il est vrai que cet amour et cet instinct étaient passablement vifs ; car, très-jeunes, mes yeux remplis d’images peintes ou gravées n’avaient jamais pu se rassasier, et je crois que les mondes pourraient finir, impavidum ferient , avant que je devienne iconoclaste. […] Pendant de longues années on se fie à un instinct généralement heureux, et quand on veut enfin corriger une éducation de hasard et acquérir les principes négligés jusqu’alors, il n’est plus temps. […] À des instincts de peintre tout à fait remarquables M. 

823. (1907) L’évolution créatrice « Chapitre III. De la signification de la vie. L’ordre de la nature et la forme de l’intelligence. »

D’autre part, nous avons montré dans notre second chapitre que la même opposition se retrouve entre l’intelligence et l’instinct, celui-ci accordé sur certaines déterminations de la vie, celle-là modelée sur la configuration de la matière brute. Mais instinct et intelligence se détachent l’un et l’autre, ajoutions-nous, sur un fond unique, qu’on pourrait appeler, faute d’un meilleur mot, la Conscience en général, et qui doit être coextensif à la vie universelle. […] Pour suivre les indications de l’instinct, point n’est besoin de percevoir des objets, il suffit de distinguer des propriétés. […] Quand un instinct puissant proclame la survivance probable de la personne, elles ont raison de ne pas fermer l’oreille à sa voix ; mais s’il existe ainsi des « âmes » capables d’une vie indépendante, d’où viennent-elles ?

824. (1878) Nos gens de lettres : leur caractère et leurs œuvres pp. -316

L’examen ayant confirmé l’impression, l’intelligence étant du même avis que l’instinct, il règne désormais dans notre pensée ; et, comme on le doit aux hôtes royaux, nous soumettons à son aveu le reste des écrivains qui prétendent à nos louanges. […] Il a surpris le secret du maître, il s’est à ce point assimilé ses procédés dramatiques, qu’il semble les devoir moins à l’étude qu’à son propre instinct. […] Et, d’ailleurs, « Hermangarde et Marigny ne cédaient-ils pas à l’instinct juste de l’amour en choisissant le bord de la mer pour y passer cette lune de miel qui, comme la lune du ciel visible, paraît plus douce au bord des flots ? […] Son instinct l’avertissait que s’efforcer à cette restitution morale serait ambition folle et pure utopie. […] De par l’instinct et la raison démocratiques, l’amour du Beau, naturellement exclusif, s’est effacé devant le vaste amour du Vrai.

825. (1892) Sur Goethe : études critiques de littérature allemande

Hermann, d’autre part, en suivant l’attrait de la passion, obéit aussi à un instinct de bon sens. […] Le pasteur, confiant au milieu des ruines, enseigne qu’aucune extrémité n’autorise à douter de la justice de Dieu ni des bons instincts de l’homme ; il retient le blasphème sur les lèvres du vieux juge. […] Déjà Young, précurseur et prophète de cette révolution, avait prévenu les secrets instincts du siècle en écrivant les Nuits. […] Son premier mérite est d’avoir senti, comme d’instinct et presque sans se l’avouer à lui-même, la connexion intime qui existe entre les égarements superbes de la raison et les tyrannies de la foi. […] Ces instincts de vénération bienveillante ne s’éteignent guère chez l’Allemand ; ils survivent même à l’honnêteté, et c’est pourquoi la fourberie allemande est si dangereuse et si difficile à démêler.

826. (1899) Préfaces. — Les poètes contemporains. — Discours sur Victor Hugo pp. 215-309

Je l’appelle une protestation ; car, en effet, l’Éternel féminin dont Gœthe a parlé, chassé du vieil Olympe avec tous les types artistiques qu’il entraînait à sa suite, Pénélope, Antigone et tant d’autres, y retrouve en elle sa place et s’y assied définitivement, grâce au merveilleux instinct des races gréco-latines. […] Esprit médiocre, rusé sans finesse, malicieux sans verve et sans gaieté, sous le couvert d’une sorte de bonhomie sentimentale, et mené en laisse parce bon sens bourgeois qui l’a toujours guidé, dans le cours d’une longue vie, avec l’infaillibilité de l’instinct ; conformant sans efforts, et en tout point, les parties successives de son œuvre à l’opinion moyenne ; dénué d’études historiques, métaphysiques, religieuses ; très hostile, de nature et de parti pris, à la grande poésie anglaise, allemande, orientale, ainsi qu’à notre propre renaissance littéraire, Béranger, on peut l’affirmer, n’a jamais pensé, rêvé, jamais entrevu l’Art dans sa pure splendeur, jamais écrit que sous l’obsession permanente des étroites exigence de sa popularité. […] L’assentiment général va d’instinct aux choses dont le relief ne dépasse pas le niveau commun.

827. (1868) Rapport sur le progrès des lettres pp. 1-184

» Aujourd’hui, de juges compétents ou non, il y en a moins, il est vrai, que du temps de Chénier ; peut-être même n’y en a-t-il plus du tout, chacun s’en rapportant à son goût, à son instinct, et se souciant très peu d’exprimer sa sensation sous la forme d’un jugement pour l’imposer aux autres ; mais les auteurs, à quel point ne se sont-ils pas multipliés ! […] Je crois sincèrement que ces lecteurs enfants ont les instincts nobles et généreux de l’enfance ; mais le discernement n’est pas la qualité dominante à cet âge. […] Par perversité, il faut entendre cet instinct étrange qui nous pousse en dépit de notre raison à des actes absurdes, nuisibles et dangereux, sans autre motif que « cela ne se doit pas », cette méchanceté gratuite, et cette rébellion secrète qui, au milieu des joies du paradis, fit écouter à la première femme les suggestions du serpent, conseils perfides que l’humanité a trop bien retenus. […] Mlle Rachel y résista d’instinct et laissa ceux qui la dirigeaient la défendre obstinément contre tous les rôles qui frappaient à sa porte, même contre celui de La Fille du Cid que lui apportait Casimir Delavigne avec l’autorité de son talent et de sa populaire renommée. […] Douée d’une sûreté d’exécution incomparable et portée jusqu’au génie, ce qui lui manquait, c’était le goût et l’instinct de la composition.

828. (1853) Propos de ville et propos de théâtre

*** Chacun commençait à s’installer suivant ses habitudes de voyage ; mais tous ces petits arrangements, où se révélaient naïvement l’instinct d’égoïsme du voyageur amoureux de ses aises, furent bientôt troublés par l’arrivée du retardataire et gigantesque Nadar. — Comme chacun le sait, Nadar est pourvu d’un appareil de locomotion qui lui permet de régler sa démarche sur le pas des Dieux. […] Après un succès de surprise, qu’elle avait eu le tort d’exagérer, la critique dut combattre cette réaction. — Mais il était trop tard déjà : une école était créée, et, par camaraderie plutôt que par instinct, M. […] Poirier, comédie charmante, dont le sujet était loin d’être la glorification des instincts bourgeois. […] Augier, qui, il faut le dire, n’avait jamais été en meilleure veine de poésie. — Le sujet de sa pièce nouvelle est tout moderne : c’est la lutte de l’homme jeune avec les mœurs de l’époque, qui, au nom de ses intérêts de position et de fortune, réclament l’immolation de tous les instincts libres et généreux de l’âge juvénile. — On pourrait contester à M.  […] C’est au spectacle et non au théâtre que l’appellent ses véritables instincts.

829. (1925) Promenades philosophiques. Troisième série

Les oiseaux eux-mêmes seraient parfois victimes d’un commencement de « castration parasitaire », du moins les femelles, qui prennent alors toutes les apparences et tous les instincts d’un mâle. Car, l’instinct propre à chaque sexe se modifie également sous cette curieuse influence, et Giard a vu des crabes mâles manifester pour leurs parasites une véritable tendresse maternelle. […] En cela, un instinct nous guide, quoique pas toujours infaillible, et nous avertit des images utiles à la conservation ou à la défense de notre vie. […] D’ailleurs, beaucoup d’animaux, chez lesquels on ne peut soupçonner le souvenir de la douleur, évitent très bien, sans cet avis préalable, par pur instinct de conservation, le mal qui résulterait pour eux de tel ou tel contact. […] L’instinct s’est dévoyé : mimique sexuelle, mais sans emploi.

830. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « PARNY. » pp. 423-470

Ces jeunes créoles, plus ou moins mousquetaires, se montraient fidèles en cela aux habitudes de leur siècle comme aussi aux instincts de leur origine. […] Avec son organisation délicate et fine, avec ses instincts de simplicité et de mélodie, il est permis de conjecturer que, nourri à une meilleure époque, plus loin de Trianon, et venu du temps de Racine, il aurait été un élégiaque parfait.

831. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIIIe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (2e partie). Littérature de l’Allemagne. » pp. 289-364

« Al. de Humboldt. » Ainsi l’instinct de l’amitié se fait sentir dans ceux-là même qui n’en ont pas l’intelligence. […] Et de la sorte, enracinée dans les profondeurs de la nature humaine, commandée en même temps par ses instincts les plus sublimes, cette union bienveillante et fraternelle de l’espèce entière devient une des grandes idées qui président à l’histoire de l’humanité.

832. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre VI. Bossuet et Bourdaloue »

Le quiétisme est une erreur de certains mystiques qui prétendent s’élever à un état de perfection indéfectible, dans lequel leur âme, unie à Dieu, ne fait plus d’actes distincts de foi ou d’amour, ne connaît plus les dogmes définis, n’emploie plus les prières formelles, ne désire plus le salut éternel, s’abandonne passivement à la volonté divine, à toutes les inspirations et suggestions de cette volonté : le pur amour des quiétistes aboutit, en théologie à l’indifférence aux dogmes, en discipline au mépris des autorités ecclésiastiques, en morale à l’abandon de tout l’esprit et de toute la chair aux suggestions de l’instinct intérieur. […] Il expliquait avec pénétration le mécanisme abstrait des passions, des instincts, de l’égoïsme humain, et il crut toujours aux hommes : qui voulut le jouer, le joua.

833. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 mars 1886. »

C’est un peu de tout : il est bon par instinct, mauvais par caprice, irréfléchi toujours. […] Et en admettant même que, n’écoutant que vos instincts d’artiste, vous passiez outre et que vous braviez les événements, qui vous protégera à l’heure de la crise ?

834. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « Introduction »

L’étude des instincts, passions et habitudes des divers animaux nous fournit des faits dont l’interprétation (souvent difficile) permet, par induction, déduction ou analogie, de reconstruire un mode d’existence psychologique. […] On accordera que cette hypothèse n’est nullement chimérique, si l’on veut bien remarquer que les esprits pénétrants opèrent cette reconstitution par instinct, par une intuition rapide et sûre, quoiqu’elle n’ait rien de scientifique ; qu’il existe un art particulier qu’on appelle la connaissance des hommes.

835. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Geoffroy de Villehardouin. — II. (Fin.) » pp. 398-412

Ainsi Villehardouin, par instinct et dès le début, était plus dans la ligne directe et dans le vrai sens de la future construction française et de sa brièveté définitive.

836. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Vicq d’Azyr. — II. (Fin.) » pp. 296-311

Il est évident qu’il y a ici un faux respect humain qui tient en échec et qui arrête l’instinct naturel de Vicq d’Azyr.

837. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Montluc — I » pp. 56-70

Il y a des âmes nées guerrières ; elles le sont par l’instinct qui les pousse aux périls, par les ressources de génie qu’elles y trouvent, et les talents, chaque fois imprévus, qu’elles y déploient, comme par l’ardeur croissante dont elles s’y enflamment ; elles le sont aussi, pendant et après l’action, par l’expression et par la parole.

838. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Les Chants modernes, par M. Maxime du Camp. Paris, Michel Lévy, in-8°, avec cette épigraphe. « Ni regret du passé, ni peur de l’avenir. » » pp. 3-19

Le voyageur qui se sent entraîné par son instinct vers des lieux inconnus, se dit que ce sont certainement d’anciennes patries qu’il va revoir : J’habitai, je le sais, dans d’autres existences Ces pays radieux, et je suis convaincu Que je sais retrouver, à travers les distances, Tous les endroits certains où j’ai déjà vécu.

839. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Œuvres de Vauvenargues tant anciennes qu’inédites avec notes et commentaires, par M. Gilbert. — I — Vauvenargues et Fauris de Saint-Vincens » pp. 1-16

On sent dans cette lettre qu’il aurait pu, ce jour-là même, tracer le caractère de Sénèque ou l’orateur chagrin, l’orateur de la vertu, qui commence en ces termes : Celui qui n’est connu que par les lettres, n’est pas infatué de sa réputation, s’il est vraiment ambitieux ; bien loin de vouloir faire entrer les jeunes gens dans sa propre carrière, il leur montre lui-même une route plus noble, s’ils osent la suivre : Ô mes amis, leur dit-il, pendant que des hommes médiocres exécutent de grandes choses, ou par un instinct particulier, ou par la faveur des occasions, voulez-vous vous réduire à les écrire ?

840. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Histoire du Consulat et de l’Empire, par M. Thiers (tome xviie ) » pp. 338-354

Peut-on s’étonner que les nations s’identifient avec les figures de héros qui ont ainsi vécu et lutté jusqu’à l’extrémité pour leur grandeur, et qu’elles disent dans leur enthousiasme d’instinct et par une de ces raisons du cœur, supérieures à la raison même : Eux, c’est moi !

841. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Le général Joubert. Extraits de sa correspondance inédite. — Étude sur sa vie, par M. Edmond Chevrier. — I » pp. 146-160

Le jeune général, même après ses victoires et son élévation, ne cessa jamais, en écrivant à son père, de signer : « Votre très soumis fils. » Dès l’âge de seize ans, étant en rhétorique et quoique bon élève, Joubert avait trahi ses instincts belliqueux en s’échappant du collège pour s’engager dans l’artillerie.

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