Regardez donc favorablement, ô très ridicule héros, ce combat scolastique, et, par vos effroyables grimaces, défendez-moi de celles de nos trop critiques savants. […] Pendant ces années qui précédèrent immédiatement le retour de Molière à Paris, les Italiens eurent une grande vogue ; ils étaient les héros comiques du moment ; on leur faisait jouer des scènes burlesques, même à la ville, et hors du théâtre. Loret, dans La Muse historique, raconte ou invente, sous la date du 14 février 1654, l’anecdote suivante dont le docteur Lolli et le Pantalon Turi sont les héros : Baloardo, comédien, Lequel encor qu’Italien N’est qu’un auteur mélancolique, L’autre jour, en place publique, Vivement attaquer osa Le Pantalon Bisognoza, Qui pour repousser l’incartade, Mit soudain la main à l’espade, Et se chatouillèrent longtemps Devant quantité d’assistants ; Qui, croyant leur combat tragique N’être que fiction comique, Laissèrent leurs grands coups tirer Sans nullement les séparer.
Le sujet sera pris encore d’Homère et du théâtre d’Athènes ; la pièce s’appellera du nom d’Alexandre qu’avait porté Paris ; et là sans doute, comme dans l’Agamemnon d’Eschyle, l’héroïne du drame sera Cassandre, prophétesse, amante et victime dévouée. […] Cet ami de César, d’abord allié d’Antoine, puis accueilli par Octave et, dans sa retraite littéraire, resté du moins impartial envers le parti qu’il avait combattu, ne pouvait mettre sur la scène ni ces grands caractères romains qu’il honora dans son histoire, ni les héros plus anciens qui les auraient rappelés. […] L’attention était lasse et la crédulité refroidie sur les demi-dieux et les héros de la Fable.
Alfred Nettement n’a-t-il pas vu tout d’abord que, nécessairement, il laisserait en chemin tous les héros de son livre ? […] Que deviendraient les héros, si vous les abandonniez uniquement aux mains des politiques impitoyables ? […] À cette heure dernière d’un pareil siècle et d’un tel héros (M. […] Il fallut courir après le régiment, qui relâcha volontiers ce jeune héros. […] Mais ce qui est bien difficile à comprendre, ce qui est presque impossible à représenter, c’est un héros vêtu d’un habit noir, les pieds dans des bottes, le cou emprisonné dans une cravate, un héros habillé comme tout le monde.
Les héros romantiques ne sont que les héros tragiques, piqués un mardi gras par la tarentule du carnaval, affublés de faux nez et dansant le cancan dramatique après boire. […] Le cadre faux veut des héros de marbre ou de carton. […] Auprès de ces créations géantes et vraies, les héros grecs ou romains grelottent, les héros du moyen âge tombent sur le nez comme des soldats de plomb. […] Enfin, arrive le costume romain, tel que le portaient les héros de Racine. […] Au dénoûment surtout, les deux héros m’ont paru pitoyables.
Ses personnages sont dotés presque invariablement de plusieurs millions : il ne compte que par sommes immenses, fabuleuses, on dirait qu’il a toute une alchimie secrète à son service, qui ne cesse de fournir l’or et de battre monnaie pour ses héros et ses héroïnes.
Non seulement ses Héros conservent en général les inclinations & les intérêts que l’Histoire leur attribue, mais encore chaque passion est approfondie dans ses sources, développée avec ses diverses nuances, manifestée par le langage qui lui est propre, sans s’écarter en rien de la Nature. […] L’amour n’est jamais qu’une foiblesse, quelque part où il se trouve ; & faire soupirer des Héros, c’est les réduire au niveau des hommes ordinaires.
Hector est autant le héros du poème qu’Achille ; c’est le défaut de l’Iliade. […] Ce vieux monarque, dont le seul crime est d’aimer trop un fils coupable ; ce généreux Hector, qui connaît la faute de son frère, et qui cependant défend son frère ; cette Andromaque, cet Astyanax, cette Hécube, attendrissent le cœur, tandis que le camp des Grecs n’offre qu’avarice, perfidie et férocité : peut-être aussi le souvenir de l’Énéide agit-il secrètement sur le lecteur moderne, et l’on se range sans le vouloir du côté des héros chantés par Virgile.
Nous ne croyons plus que le fils d’un Turenne ou d’un Luxembourg soit nécessairement — de sang — un héros, au lieu d’un crevé, comme on dit, qu’il peut très bien être, dans cette société morte. […] le héros, non pas elle… heureusement !
Ainsi, par exemple, au xviiie siècle, le roman sans couleur, sans profondeur et sans idéal, de l’abbé Prévost, dont le héros est un escroc et l’héroïne une fille de joie, n’a-t-il pas été vanté comme un modèle littéraire par l’immoralité reconnaissante d’une époque abominablement dégradée ?
Qu’un aveugle, un boiteux, un sourd, un cul-de-jatte, Un héros, dont le cou se perd sous l’omoplate, Dans un drame bien noir s’introduise à propos ; Le parterre attendri poussera des sanglots. […] Peut-être dira-t-il qu’aux plus mâles beautés Ils mêlent du pathos et des absurdités ; Que l’amour dans leurs vers est un dévergondage ; Que chez eux les héros font du marivaudage.
Lorsque le héros de M. […] Mais le héros de M. […] Il pourrait être un héros. […] Les héros sont un pasteur protestant et une jeune aveugle-née. […] Mais on accordera que le héros de M.
Mais il est loin de ressembler aux héros du premier et même du second âge de la chevalerie. […] Mais dans la Chanson de Roland nous avons vu les héros prendre pied sur un sol connu. […] Boileau lui-même fut leur allié involontaire quand il fit son dialogue sur les héros de roman. […] Marivaux, Restif, vont chercher à la campagne leurs héros de roman. […] Zola qui se suffise à lui-même, et qui nous explique entièrement la nature de ses héros.
Le « héros » n’est-ce pas ? […] Mais la nature est leur vrai « héros » à tous. […] Et à la vérité, les héros de M. […] le héros de M. […] Le héros de M.
Et l’histoire nous raconte que les héros qui devaient s’illustrer, plus tard, sous la Révolution, avaient été dans leur jeunesse des amoureux fort véhéments. […] Le héros de M. […] Son héros cependant ne s’intéresse pas à ses occupations, il a la secrète conscience que son âme habite loin de lui, que toutes ses forces virtuelles ne sont pas utilisées. […] Laissons donc intacte celle de Napoléon, en attendant le jour où les hommes, plus sages et meilleurs, sauront enfin glorifier les héros pacifiques : les Blanqui, les Pasteur et les Émile Zola ! […] Et nous n’appuierons pas seulement sur la Gloire et sur les Héros.
Pour parer à l’éventualité des reproches que pourraient peut-être adresser à la mémoire de leur héros, quelques « mauvais esprits » fâcheusement soucieux de cette vérité, ils ont fait des efforts touchants et créé de délicieux euphémismes pour nous donner toute confiance en sa douceur, sa modération et sa charité. […] A ce point de vue, il est un maître, une gloire, le héros du verbalisme. […] Le désir de la fuite les transformait en héros. […] Ou vous cesserez de vous indigner contre un ennemi, qui ne fut qu’un instrument aux mains de la destinée normale et fatale qu’engendra votre héros, ou bien vous avouerez, comme nous, que ce héros ne fut en vérité qu’un traître. […] « Il n’y a pour vous que deux voies à suivre : ou bien, cessant de vous répandre en patriotiques imprécations contre un ennemi que l’un des vôtres, l’un de vos héros les plus chers arma de sa propre main, vous ferez rejaillir votre haine contre ce héros ; ou bien, fermant obstinément vos yeux devant la vérité (non pas cette « vérité » que vous enseignez, mais la vérité du monde en lui-même), et continuant d’exalter le traître, vous cesserez de vous indigner contre la réalisation de son vouloir.
Les guerres de religion, atroces mais saintes, dans les deux partis, avaient remué et exercé jusqu’au fond des âmes le plus fort, le plus noble, le plus divin des héroïsmes humains, l’héroïsme de la conscience, non pas celui qui fait les héros, mais celui qui fait les martyrs. […] Il nous avait fait une langue de héros, presque de matamores ; la langue qui montait avec lui jusqu’aux cieux allait se perdre dans les nuages. […] L’élégance de la versification et les allusions adulatrices à Louis XIV, héros toujours réel de ces pièces héroïques, donnèrent à l’ouvrage un succès qu’il était loin de mériter par lui-même. […] Le poète cesse d’être tragique à force d’efféminer l’amour et le langage d’un héros. […] Enfin la troisième de ces causes, c’est que le poète dramatique ou tragique ne peut, par la concentration forcée de son drame, saisir ses héros ou ses personnages que dans un accès de passion extrême de leur vie et de leur destinée, au point culminant de leurs sentiments, au moment où leur âme éclate ou se déchire en larmes, en cris ou en sang, sous la main de la pitié ou de la terreur.
l’axiome 28), est appelé par Varron le temps obscur des Romains ; les Romains conservèrent dans la langue vulgaire leur histoire héroïque, qui s’étend depuis Romulus jusqu’aux lois Publilia et Petilia, et nous trouverons réfléchie dans cette histoire toute la suite de celle des héros grecs26. […] Voilà aussi pourquoi les Romains furent les héros du monde, et soumirent les autres cités du Latium, puis l’Italie, enfin l’univers. […] Il nous reste deux grands débris des antiquités égyptiennes ; 1º Les Égyptiens divisaient tout le temps antérieurement écoulé en trois âges, âge des dieux, âge des héros, âge des hommes ; 2º Pendant ces trois âges, trois langues correspondantes se parlèrent, langue hiéroglyphique ou sacrée, langue symbolique ou héroïque, langue vulgaire ou épistolaire, celle dans laquelle les hommes expriment par des signes convenus les besoins ordinaires de la vie. […] Toute nation païenne eut son Hercule, fils de Jupiter ; le docte Varron en a compté jusqu’à quarante. — Voilà l’origine de l’héroïsme chez les premiers peuples, qui faisaient sortir leurs héros des dieux. […] Si les premiers compagnons, ou associés, eurent pour but une société d’utilité, on ne peut les placer antérieurement à ces réfugiés qui, ayant cherché la sûreté près des premiers pères de famille, furent obligés pour vivre de cultiver les champs de ceux qui les avaient reçus. — Tels furent les véritables compagnons des héros, dans lesquels nous trouvons plus tard les plébéiens des cités héroïques, et en dernier lieu les provinces soumises à des peuples souverains.
Saladin est son héros. […] Il a de Gil Blas cette raillerie souriante dont le héros du livre effleure les travers de tous, y compris les siens. […] Il lui manque l’esprit précieux ; je dis l’esprit parce qu’on n’est pas précieux sans beaucoup d’esprit : témoin les héros du genre au temps de Voltaire, Fontenelle, Marivaux, qui, en y mettant ou plutôt en y gâtant beaucoup de très bon esprit, rendaient le défaut si tentant. […] L’amour de la gloire est l’âme de ces deux recueils, et ce que Voltaire fait dire au Cicéron de sa Rome sauvée : Romains, j’aime la gloire et ne veux pas m’en taire, est aussi vrai du poète que de son héros.
Jamais ascète chrétien n’a jeté sur la vie, du fond de sa cellule, un regard plus triste que ce héros assis sur le trône du monde. — « Oh ! […] Émile Augier, lui-même, a peint de main de maître ce type de la courtisane relapse dans l’héroïne du Mariage d’Olympe. […] S’il est une figure à laquelle le drame ne doive toucher qu’avec respect et tremblement, c’est, à coup sûr, celle de ce juste, de ce saint, de ce héros, qui porta son diadème comme le bandeau d’un sacrifice, et, des privilèges de la royauté, ne réclama jamais que celui de marcher en tête de son armée, les jours de bataille. […] Son indolence tombe, comme un manteau, sous les pieds de son cheval ; la couronne repousse sur son front en casque d’éclat et de gloire ; ce n’est plus le prince moribond de Fontainebleau et du Louvre : c’est un héros de l’Arioste, rayonnant d’audace et de bravoure enflammée.
Il est prêt maintenant, il va quitter le pays de Jeanne d’Arc, le quitter en septembre, quand l’année lorraine prend sa plus profonde douceur, et, dans le même mois, le jeune héros accomplira son destin. […] Ici l’herbe est pleine de jeunes héros, et ce sont des gamins de Lorraine qui « hochent » les mirabelliers. […] Je copie de telles pages, je m’attache à la respiration de ces jeunes héros, je ne mets pas d’autre ordre dans leurs pensées que la ligne d’ascension de mon admiration. […] Tous les soldats sont loin d’être des héros, bien peu même le sont.
Nous donne-t-il, par exemple, comme échantillon pindarique, la douzième olympique, l’ode à la Fortune, cette hymne courte et sublime, chantée à l’occasion de la victoire, qu’est venu chercher dans les fêtes des grandes cités de la Grèce un Crétois, chassé par une faction de Gnosse, sa patrie, où il avait langui longtemps dans les querelles obscures d’une petite démocratie, il se garde bien d’être simple et uni comme le poëte grec : il ne nomme pas ce coq guerroyant au logis, auquel Pindare compare son jeune héros, avant qu’il eut été délivré par l’exil et jeté par ce coup du sort en Sicile, pour y devenir citoyen paisible de la ville opulente d’Himère, et de là, vainqueur à Olympie : « Je n’ai osé, dit-il, me servir de ce mot de coq3, qui produirait un mauvais effet en français, et qui suffirait pour gâter la plus belle ode du monde. […] Car ce poëte, ce musicien, est un sage, un disciple immédiat de l’école philosophique la plus pure avant Socrate et Platon, de cette école pythagoricienne qui, mêlant l’ardeur ascétique à la science, inspira les premiers martyrs de la vérité morale et forma plus tard le héros le plus honnête homme de l’antiquité, Épaminondas, élève du chanteur Olympiodore et du philosophe Lysis, en même temps que le plus agile coureur de la lice thébaine8, Épaminondas, grand homme, sans les vices trop fréquents des héros antiques et les défauts ordinaires des hommes. […] Tel est le langage magnifique de l’ode à Théron, roi d’Agrigente, vainqueur à la course des chars : « Hymnes qui régnez sur la lyre, quel dieu, quel héros ou quel homme allons-nous célébrer ?
Grenier, qui débrouille aussi nettement que possible l’état présent, qui l’analyse et l’expose en pleine connaissance de cause, comme il sied à quelqu’un qui aime les Grecs, qui les a vus chez eux, qui leur a du une hospitalité amicale et savante ; et qui n’en désespère nullement, ce volume, toutefois, a surtout contribué à réveiller en moi tous les souvenirs contraires, et à me rendre, avec une certaine amertume qui ne déplaît pas à l’expérience, le sentiment de ces belles années où la Grèce n’était pas comme un malade atteint de maladie chronique, exposé à l’indifférence de tous, mais une héroïne saignante et une victime, une Andromède enchaînée et palpitante pour laquelle on s’enflammait. […] Un poète le premier, Alfred de Musset, s’avisa qu’on avait trop chanté sur cette corde, et le cruel enfant, dès les premiers couplets de Mardoche, ne manqua pas de nous montrée son héros prenant, comme de juste, le rebours de l’opinion, et aimant mieux la Porte et le sultan Mahmoud Que la chrétienne Smyrne, et ce bon peuple hellène, Dont les flots ont rougi la mer Hellespontienne, Et taché de leur sang tes marbres, ô Paros ! […] La Grèce, telle qu’elle est aujourd’hui, a un trop gros cerveau ; c’est « une tête énorme sur un petit corps. » Ajoutez les habitudes invétérées d’une trop longue décadence, d’une société longtemps relâchée, décousue et dissoute ; les héros à pied et en disponibilité qui n’ont de ressource que de se faire brigands ; peu de respect pour la vie humaine ; pas d’idée bien nette du tien et du mien ; le vol sous toutes ses formes, la corruption et la vénalité faciles et courantes, comme l’admet trop aisément la moralité restée ou redevenue trop primitive.
Pour lui ce drame résidait, à n’en pas douter, « dans une œuvre de vengeance poursuivie par le héros à l’aide d’un stratagème, la folie ». Mais l’observateur, en lui, l’emporta ; il alla jusqu’aux données secondes de son héros, jusqu’à cet Hamlet inquiet, torturé de l’idée fixe, mais impuissant, irrésolu, le seul qui nous poigne aujourd’hui ; finalement, le personnage total, dont la maquette primitive de simulateur aurait pu rester artificielle et fausse s’il n’était resté que simulateur, demeure cohérent et véridique. […] Aujourd’hui que l’on s’occupe beaucoup de cette question dans notre monde médical, j’ai trouvé intéressant de signaler ce fait, auquel n’ont probablement pas songé les auteurs du roman, ils ont fait mourir leur héroïne d’un rhume négligé, mais ils ont tracé les caractères et la marche du mal d’une manière que ne renierait pas l’auteur du meilleur Traité de clinique médicale que nous possédions. » Questionné à ce sujet précis par le Dr Cabanès, Ed. de Goncourt répondit textuellement dans une lettre : « Pour Germinie38 ça s’est passé ainsi dans la nature, la pleurésie a précédé la tuberculose », et une autre fois « … j’ai décrit un cas de pleurésie prétuberculeuse, c’est bien l’expression technique ?
Pour qu’ils se changent en arguments, il faut qu’ils ne soient plus des êtres : un portrait vivant pourrait attirer l’attention, et le spectateur oublierait l’instruction pour le plaisir ; une peinture détaillée pourrait égarer l’interprétation, et le spectateur laisserait la bonne conclusion pour la mauvaise ; si le Renard a trop d’esprit, on ne songera qu’à lui, ou qui pis est, il sera le héros. […] Le plus grand homme du monde s’occupe à manger, à dormir, à causer, à s’ennuyer, à effacer la grandeur et l’originalité de son caractère dans les petits détails communs d’une foule de petites actions communes, et le héros n’est héros que par exception.
Toute son œuvre le montre trop faible de talent et d’esprit pour se hausser à un tel machiavélisme : je crois qu’il prenait de bonne foi ses héros pour des artistes, sur nature et dans son livre, et qu’il pensait leurs déclamations de brasserie et de mansarde. […] Il siérait que l’artiste, déjà honni et disqualifié par les médiocres tant qu’il n’a pas forcé le succès, renonçât à la défroque bizarre, à la « tête à sensation », et rompit ainsi les derniers liens qui permettent au spectateur ironique de le confondre avec les piètres héros de Murger. […] Elle leur sert à esquiver la suprême injure de la médiocratie, que Murger mendie pour ses héros : encourir la pitié du médiocre, allons donc !
Dargaud a fait, à sa manière, bien des recherches touchant l’héroïne de son choix : il a fait exprès le voyage d’Angleterre et d’Écosse, visitant en pèlerin tous les lieux, théâtre des séjours de Marie Stuart et de ses diverses captivités. […] Une telle conduite et de tels actes, qui se couronnèrent par sa fuite inconsidérée en Angleterre et par l’imprudent abandon de sa personne aux mains d’Élisabeth, semblent bien peu propres à faire de Marie Stuart l’héroïne touchante et pathétique qu’on est accoutumé de chérir et d’admirer. […] Durant dix-neuf ans toute la catholicité s’agite, se passionne pour elle, et elle est là, à demi héroïne et à demi martyre, qui fait le signal et agite sa bannière à travers les barreaux.