« Le discours n’est que la proposition développée, a dit Fénelon ; la proposition est le discours en abrégé. » En revenant au fait on échappe à la thèse de l’adversaire ; mais le fait, que l’on reconnaît, enferme toujours une question générale qu’il faut en extraire ; il n’y a vraiment pas de raisonnement sans cela.
C’est encore l’instant où les attaques des écrivains, jusque-là dirigées contre l’Eglise, vont se tourner contre l’Etat, où la préoccupation des affaires publiques va primer toutes les autres, où les théories politiques, réalistes et modérément réformistes avec Montesquieu, vont devenir dualistes et révolutionnaires avec l’auteur du Discours sur l’origine de l’inégalité. […] Il partagea son discours, suivant l’usage du temps, en tranches innombrables.
Une langue est fixée quand elle se prête à tous les langages, à tous les tons ; quand elle peut fournir à toutes les parties de la littérature ; quand elle offre aux sciences une clarté parfaite ; qu’elle fait plus : qu’elle l’impose à tel point, que toute obscurité du discours est une faute qualifiée confie la langue. […] L’on a mis enfin dans le discours tout l’ordre et toute la netteté dont il est capable : cela conduit insensiblement à y mettre de l’esprit57. » Ce n’est pas sans raison que La Bruyère dit : L’on a enrichi la langue de nouveaux mots.
L’Ouvrage par lequel Rousseau s’est annoncé, est le fameux Discours couronné à l’Académie de Dijon, où il soutient que les Lettres ont plus contribué à corrompre les mœurs qu’à les épurer. […] Le Discours sur l’inégalité des conditions parmi les hommes, ne le cede en rien au premier.
Le discours du chien est excellent ; et la raison pour laquelle on le trouve mauvais, peint assez la société. […] Le discours des jeunes gens est assez raisonnable, mais il y a un mot qui ne convient qu’à des étourdis, c’est celui du vers 4 : Assurément il radotait.
Brunetière ne nous a pas nommé dans son discours mais, ayant cité le titre de nos livres et dénoncé leur doctrine, après une première allusion dans la Revue des Deux Mondes 45, il trouvera bon que nous essayions de lui démontrer en quelques mots l’insignifiance de sa thèse. […] Figurez-vous notre surprise, quand nous l’entendîmes détruire lui-même en quelques mots sa propre argumentation et réduire à néant tout son discours.
COSSART, [Gabriel] Jésuite, né à Pontoise en 1615, mort à Paris en 1674, Orateur Latin, dont les Discours prouvent tout à la fois que la belle Eloquence peut être le partage d’un homme de Collége, & la belle Latinité celui d’un Auteur moderne.
Ceux qui désireront des éclaircissemens sur le personnel de cet Auteur, si décrié par les ennemis que les Trois Siecles lui ont attirés, pourront consulter les articles Condorcet, Helvetius, Liger, Lacombe, Palissot, Robé, &c. ainsi que l'Avertissement de la seconde édition de ce Livre, le Discours préliminaire de la quatrieme, & les Lettres qui terminent celle-ci.
Il a laissé dix-huit volumes de Sermons, qui sont plutôt des Commentaires sur l’Ecriture Sainte, que des Discours d’éloquence.
Les Romans de cette Dame sont une foible partie de son éloge : les Réflexions d’une Provinciale sur le discours de J.
Rigoley de Juvigny en a donné une nouvelle édition avec des notes, à la tête de laquelle est un Discours préliminaire dont nous aurons occasion de parler à l’article de cet Editeur.
On chercheroit en vain, dans ses Sermons, cette éloquence vive & pénétrante qui captive l’esprit & subjugue le cœur ; mais ces heureuses qualités, qui ne sont pas données à tous les Orateurs, sont remplacées par une simplicité noble, un ton de douceur & d’onction, qui met ses Discours bien au dessus des fades déclamations & de la composition apprêtée de la plupart de nos Prédicateurs modernes.
Il y joint encore celui d’avoir enrichi sa Traduction, non pas, comme certains Traducteurs, d’une Préface parasite & déclamatoire, mais d’un Discours plein de réflexions, de critique, de goût, & aussi propre à donner une juste idée des anciens Orateurs, qu’à former les Orateurs modernes.
Adolphe Retté Chez Carrère, le lyrisme prend souvent, le plus souvent, la forme d’un discours en vers.
Au premier discours de M. de Lamartine, on disait qu’il ne ferait jamais un orateur politique. […] s’écrie-t-il à merveille, et faut-il tant de discours avant de laver l’affront ?
La nécessité d’improviser, le mouvement des débats, l’opposition, la réplique, excitent un intérêt, causent une agitation qui peuvent entraîner les orateurs : néanmoins l’argumentation est toujours le caractère principal des discours au parlement. […] La langue de la prose étant beaucoup plus perfectionnée chez les Français, ce que nous avons eu, ce que nous pourrions avoir d’hommes vraiment éloquents, remuerait plus fortement les passions humaines ; ils sauraient réunir dans un même discours plus de talents divers.
« Les comédiens, disait Niccolo Barbieri, étudient beaucoup et se munissent la mémoire d’une grande provision de choses : sentences, concetti, déclarations d’amour, reproches, désespoirs et délires, afin de les avoir tout prêts à l’occasion, et leurs études sont en rapport avec les mœurs et les habitudes des personnages qu’ils représentent4. » Ainsi, l’on verra l’un des capitans les plus renommés, Francesco Andreini, publier ses Bravure, ses bravacheries, divisées en plusieurs discours. […] Ces lazzi interrompent toujours les discours de Scapin, mais en même temps ils lui donnent occasion de les reprendre avec plus de vigueur.
C’est le cas pour la poésie lyrique ou descriptive, pour les sermons, pamphlets, discours politiques, pour les ouvrages de théorie, etc. […] Un livre, un discours, une pièce de théâtre est un ensemble organisé dont il est aisé de distinguer les différentes parties.
Il observoit, dans sa nourriture, la même simplicité que dans ses habits ; & condamnoit, par ses discours & son exemple, non seulement le superflu, mais l’étroit nécessaire. […] Les discours, les transports que m’inspire ma flamme Décèlent trop souvent le trouble de mon ame.
Un rat, hôte d’un champ, etc… On reconnaît tout le talent de La Fontaine dans le discours du rat, dans la peinture de l’huitre bâillant au soleil, dans celle du rat surpris au moment où l’huitre se referme ; et voyez comme ce dernier mot est rejeté au commencement du vers, par une suspension qui met la chose sous les yeux, et le naturel de la leçon qui termine la phrase. On peut blâmer, dans le discours du rat, ce vers : V. 16.
J’emprunte à un remarquable discours de M. Mérillon, avocat général à la Cour d’appel de Paris, les éléments de l’aperçu qui va suivre sur la lente genèse de l’idée de justice appliquée aux relations inter-sociales61 ; ce discours a le mérite d’être un excellent résumé de la question et je n’y ajouterai que quelques détails complémentaires.
Son Discours sur cette question, lequel de ces quatre sujets, le Commerçant, le Cultivateur, le Militaire & le Savant, sert le plus essentiellement l’Etat, est plus d’un homme de Lettre, que d’un Régent de Collége.
On a imprimé, quelque temps après sa mort, le Recueil de ses Œuvres, qui consistent en des Harangues prononcées au Palais, & en des Discours académiques.
Cinq ou six prix de Poésies remportés dans plusieurs Académies, & deux Discours, l’un sur le Goût, l’autre sur la Frivolité, prouvent qu’il est en état d’écrire également bien en Vers & en Prose.
On a de celui-ci un Recueil de Discours, de Plaidoyers, & de Mémoires, qu'on ne doit pas confondre avec la foule des Productions du Barreau : ces divers Ouvrages sont écrits avec noblesse & facilité ; mais l'Auteur semble y avoir trop prodigué l'esprit.
Il y a beaucoup de morceaux foibles & négligés dans les quinze volumes de Sermons, de Panégyriques, & de Discours Moraux, qu'il a donnés au Public.