Je doute seulement qu’elle convienne à un chercheur comme lui, qui n’a mission que de prendre à larges et pleines mains tout ce qu’il rencontre, dans un but de renseignement et de connaissances, et non pas mission de choisir et de rejeter, au nom d’un goût qui n’a que faire ici.
III Ainsi, de la critique bien faite, de la critique qui se préoccupe avant tout de la moralité, — je ne dis pas de l’écrivain qu’elle examine, lequel n’en avait pas (il faut bien en convenir), mais de la moralité de son inspiration, plus importante que celle de sa vie, car un homme meurt et son scandale avec lui, mais son livre reste, scandale et danger éternels !
Ce reproche, qui s’applique sans nul doute à la guerre de la succession d’Espagne, montre combien la faculté politique est muette chez Weiss ; car c’est un fait maintenant acquis, et grâce à des travaux récents très complets, que sur cette question de la succession d’Espagne Louis XIV soutint la seule politique qui convînt à la nature des choses, au droit européen et à l’intérêt de la France.
Seulement, j’ose affirmer que de telles rubriques, employées bien plus pour accrocher le public qui passe que pour satisfaire le public qui s’assied, un véritable historien, si jamais on les suggérait à sa pensée, les rejetterait avec le mépris qui convient.
C’est en regard du Pape idéal, mendiant, vagabond et besacier, qu’il convenait de montrer les Papes réels… Quand cette histoire de M. de L’Épinois parut, il y a quelques années, peu de critiques s’en occupèrent, et peut-être parce qu’elle répondait trop bien aux malheureuses idées contemporaines !
C’est presque comique… Plutôt que de convenir franchement de la valeur des jugements de ce chansonnier qui, entre deux chansons, se permet en prose incisive de toiser Voltaire et Rousseau et leur époque tout entière, ou de se rebiffer et de dire bravement, avec ce poltron de Sosie : Comme avec irrévérence Parle des dieux ce maraud !
Parisot vante beaucoup trop pour un chrétien (car nous avons mieux que tout cela, nous, et non pas dans des poèmes aux idéalités menteuses, mais en pleine réalité, en pleine histoire), n’est guères, il faut bien en convenir, que débris épars de traditions antérieures, membres coupés d’une vérité primitive, de la grande Massacrée dont les lambeaux ont été semés dans tous les pays du monde pour qu’on sût partout qu’elle avait existé, complète, quelque parti Si donc un reflet troublé ou affaibli d’une poésie quelconque pénètre à travers l’inextricable fourré d’un poème où la plus forte attention peut s’égarer comme un éléphant dans les jungles, cette poésie n’appartient ni à la pensée de Valmiki, ni à l’esprit de sa race.
… Mais enfin, pour un provincial et un prêtre, livré à la duperie des travaux sévères, il faut en convenir, il n’a pas été trop malheureux !
et Charles de Rémusat a cette correction qui sauve du ridicule, mais qui ne sauve pas de l’ennui… Il faut bien en convenir, son drame est ennuyeux, mortellement ennuyeux !
dans ce temps de démocratie où les Saints du peuple devraient être au moins respectés par tous ceux qui n’ont la bouche ou la plume pleine que de ce nom de peuple, parions que Benoit Labre, né d’ouvriers (ces rois actuels qui ont détrôné les autres), fera rire le siècle de toutes ses vilaines dents, et que ce nom même de Labre, d’assez piètre physionomie, j’en conviens !
Ce côté-là n’est pas le préféré par Rémusat, qui réserve, dit-il, en toutes choses, comme il convient, les droits de l’esprit humain, qui croit à l’efficacité des traités philosophiques de politique libérale, et qui ne veut pas faire à une nation qui pense l’affront de la croire gouvernée par le hasard ou l’habitude (pages 26 et 27 du premier volume).
C’est le service public, comme il convenait, du reste, qui a été la visée principale du docteur Favrot dans son livre des Inhumations 38.
et à nous le rendre dans un livre, non pas copieusement, mais intégralement, tel qu’on l’aurait avalé, absorbé, fondu en soi ; je n’en conviendrai pas, et je ne la reconnaîtrai, cette capacité, qu’à la dernière extrémité, dans Vacquerie !
Maurice y gambadait (au bal), joyeux comme un grelot, Venant y rencontrer Joseph le matelot : Ami, lui dit Armand, tu conviendras, j’espère, Qu’on passe à la campagne un temps assez prospère, N’est-on pas mieux ici que sur le pont mouvant, En pleine mer, battu des vagues et du vent ?
Le naturalisme de cette heure, qui s’est vanté d’être le républicanisme littéraire, n’acceptera pas plus le naturel de Lamartine que son idéal, ces deux choses qui font tout son génie, et ces Mémoires inédits qu’on publie passeront sans attirer le regard et l’admiration de personne, comme il convient, du reste, à un temps grossier, sans âme et sans Dieu.
Seulement, il faut bien en convenir, quoique aux fanatiques cela puisse sembler impossible, ici, l’imitateur, venu plus de quarante ans après l’imité, lui est, d’exécution, très supérieur.
Car voilà ce sur quoi il convient d’appuyer.
Puisque dans ce singulier monde de la publicité, c’est le bruit qui est tout, et non pas ce que le bruit signifie, il convenait de ne pas gratifier un livre pareil d’un bruit quelconque, même en disant ce qu’on en pensait, et je rengainai mon opinion… qui n’était pas un compliment.
Ce n’est pas qu’on prétende attaquer ici les qualités que peut avoir ce ministre ; on convient qu’il eut du courage, un grand caractère, cette fermeté d’âme qui en impose aux faibles, et des vues politiques sur les intérêts de l’Europe ; mais il me semble qu’il eut bien plus de caractère que de génie : il lui manqua surtout celui qui est utile aux peuples, et qui, dans un ministre, est le premier, s’il n’est le seul.
et donne-leur d’atteindre à la pensée sur laquelle tu t’appuies, pour tout régir avec justice ; afin qu’ainsi nous-mêmes honorés, nous te rendions honneur en retour, célébrant tes œuvres, dans nos hymnes sans interruption, comme il convient à l’être mortel ; puisqu’il n’y a pas pour les humains, ni même pour les dieux, autre emploi plus grand que de célébrer, en esprit de justice, la loi générale du monde. » Cette élévation vous semble-t-elle abstraite et froide ?
Nul amour ne raffinait mieux la politesse et ne convenait mieux à la vie des salons12. […] Étant ainsi convenus de leurs mouvements, les volontaires partent au nombre de deux mille hommes ; il tombait du ciel beaucoup d’eau. […] Son style si aisé, si doux, presque fluide, convient pour peindre ces âmes molles et tendres, ces corps flexibles. […] Enfin ces yeux sans prunelle conviennent, à une tête qui n’est pas expressive. […] Il pose en principe que le gouvernement républicain ne convient pas à un grand État.
Il en va de même du safran, de l’ail, de l’oignon, du poireau9, Le poireau et l’oignon, quand il est jeune, conviennent au scrotum ; pour le poireau cela est même passé en proverbe. […] Le maître a parlé, magister dixit, cela n’est plus une devise qui nous convienne. […] Il y a une règle analogue en Chine, où il est convenu que le seul travail que puisse exécuter un animal ou une machine est celui qui est impossible à l’homme. […] De plus, on conviendra qu’il en est quelques-unes qu’il déteste, tout comme le commun des hommes ; il en est d’autres, beaucoup d’autres, une infinité d’autres qui lui sont indifférentes, parce qu’il ne les connaît pas. […] Il est absurde et ne saurait convenir qu’aux systèmes nerveux affaiblis, aux débiles.
Tout en consentant à mettre celles-ci à part, comme il convient, le terrible conférencier ne désarme pas. […] On rit toujours aux Précieuses ridicules : il est convenu qu’on doit rire, et l’on rit, et l’on ne médite pas sur tous les mots. […] Cet éternel féminin, Molière l’a saisi ; mais il faut convenir qu’il n’en a saisi que les parties qui ne sont ni les plus belles ni les meilleures. […] Elle devint son épouse, épouse très indigne, mais il faut convenir que Molière, en l’épousant, avait agi bien légèrement, et suivi une fantaisie égoïste et bien peu raisonnable. […] CÉSAR Je conviens que ce n’était pas l’homme qu’il fallait pour suivre tes tambours à la remorque, d’une extrémité de l’Europe à l’autre.
Au lieu de nous raconter comment il a été élevé, il s’est plu à nous tracer l’idéal d’éducation qui convient selon lui à un jeune gentilhomme, dans le second chapitre de ses mémoires. […] Ce serment, qui n’était plus depuis longtemps qu’une formule surannée et qu’une formalité hors d’usage, au dire même de lord Herbert, il lui convint de le prendre au sérieux et de le ressusciter. […] La scène, j’en conviens, ne s’accommode pas de ce dénouement. […] Ce genre convient merveilleusement à certains sujets d’histoire ou de grande littérature, mais il s’adapte mal à un sujet où se succèdent les petits tableaux de l’idylle, du vaudeville, de l’anecdote de la vie mondaine. […] Si jamais mortel fut affublé par le hasard de la naissance du nom qui semblait le moins lui convenir, à coup sûr c’est le gentil Laurence.
Seulement une monture moins classique nous eût convenu davantage, l’hippogriffe de l’Arioste, par exemple. […] Venezia la bella, d’Alphonse Royer, est illustrée d’une vue de la place Saint-Marc, prise du large, avec la gondole de rigueur et le cadavre de jeune fille assassinée comme il convient. […] Le costume, il faut en convenir, n’était pas mal combiné pour irriter et scandaliser les philistins. […] Laissons, comme il convient, le passé pour le présent et revenons à la représentation de jeudi. […] Elles ont celle tranquillité de lignes et cette sérénité monumentale qui conviennent à la statuaire quand elle est liée à l’architecture.
Il conviendrait d’en disserter amplement avant qu’un astronome constate qu’ils n’existent point. […] L’art se trahit toujours par quelque chose de froid ou d’emphatique, de bizarre ou de convenu. […] Il ne me convient pas d’être tranchant en matière de goût. […] Mais il en eût trop coûté à Pascal de convenir qu’un jésuite peut être bon géomètre. […] Et c’est là, il faut en convenir, un étrange génie et une bizarre destinée.