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2566. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Madame Sophie Gay. » pp. 64-83

Pourtant Léonie commence par se piquer d’honneur.

2567. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Beaumarchais. — III. (Suite et fin.) » pp. 242-260

Danton était assis de l’autre côté de la table ; il commence la discussion ; mais, comme je suis presque sourd, je me lève et demande pardon si je passe auprès du ministre (parce que j’entends mal de loin), en faisant, selon mon usage, un petit cornet de ma main.

2568. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre troisième. Le souvenir. Son rapport à l’appétit et au mouvement. — Chapitre deuxième. La force d’association des idées »

La synthèse mentale ne peut sans doute s’établir, comme nous l’avons montré, qu’entre des termes déjà donnés par un pur automatisme ; mais l’intelligence n’en a pas moins, en premier lieu, le pouvoir d’accepter ou de rejeter la soudure déjà commencée par la simple coïncidence de temps.

2569. (1899) Esthétique de la langue française « Le vers libre  »

Les airs commencés ne sont jamais finis.

2570. (1897) Préface sur le vers libre (Premiers poèmes) pp. 3-38

Au temps de la Vogue et de la Revue indépendante, pour le vrai lecteur (minorité que nous aimions nous figurer une élite), la littérature nouvelle commençait à Goncourt, égrégé du naturalisme, passait par Villiers de l’Isle-Adam, et nous englobait tous, nous autres du moins sur les confins, disait-on métaphoriquement.

2571. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 38, que les peintres du temps de Raphaël n’avoient point d’avantage sur ceux d’aujourd’hui. Des peintres de l’antiquité » pp. 351-386

Durant sa nonciature il y avoit fait copier un porte-feüille qui étoit dans le cabinet du roi d’Espagne, et qui contenoit le dessein de plusieurs peintures antiques, qui furent trouvées à Rome lorsqu’on commença durant le seiziéme siecle à y foüiller avec ardeur dans les ruines, pour y chercher des débris de l’antiquité.

2572. (1824) Discours sur le romantisme pp. 3-28

Des partisans du romantisme ont essayé de le définir, et l’on a paru douter qu’ils se comprissent eux-mêmes : des adversaires du romantisme ont entrepris la même tâche, et ils n’ont satisfait personne, à commencer par eux.

2573. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Édelestand du Méril »

Je citerai aussi le grand morceau sur la décadence romaine, qui commence à la page 330 par ces mots : « Après les tueries des triumvirs et les volées d’aventuriers et de soudards qui s’étaient abattues sur les restes de la République », — un sujet, par parenthèse, usé à force de rhétorique, mais que l’auteur a su relever par des traits inattendus et hardis.

2574. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « IX. Mémoires de Saint-Simon » pp. 213-237

Dubois commence dans de telles bassesses ; ce serpent, en rampant dans la fange, emporte tant de fange avec lui, que l’on s’échauffe au mépris de Saint-Simon en regardant cette fouine, qui veut se couler au pouvoir par les poulaillers !

2575. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Prosper Mérimée »

Aussi est-ce par eux que commencera la réaction contre ces Lettres, d’une bavarderie si vaine, et qu’elles expieront avant peu leur succès mystificateur.

2576. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « M. Jean Richepin »

Je sais bien qu’il est difficile de déterminer avec justesse là où l’analogie d’imagination finit dans un homme et où l’imitation commence.

2577. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre iii »

. — La nuit vient de clore la période des combats… A partir de onze heures, le gros calibre commence.

2578. (1900) La province dans le roman pp. 113-140

S’ils voulaient bien étudier de près et par eux-mêmes cette France inconnue qui commence à la banlieue de Paris, je crois qu’ils seraient récompensés de leur effort.

2579. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre X : M. Jouffroy psychologue »

La sensibilité étant agréablement affectée commence par s’épanouir, pour ainsi dire, sous la sensation ; elle se dilate et se met au large, comme pour absorber plus aisément, plus complètement l’action bienfaisante qu’elle éprouve.

2580. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre IV. L’âge moderne. — Chapitre II. Lord Byron. » pp. 334-423

La guerre commencée, on la fait à toutes armes, en première ligne avec l’effronterie et l’injure. […] Mais par malheur Juan est en mer, et le mal de cœur commence. « Oui, dit-il, le ciel se confondra avec la terre avant que… —  (Ici il se trouva plus malade.) — Ô Julia ! […] Il y en a une autre plus profonde que Goëthe a faite le premier, que nous commençons à soupçonner, où aboutissent tout le travail et toute l’expérience du siècle, et qui sera peut-être la matière de la littérature prochaine : « Tâche de te comprendre et de comprendre les choses. » Réponse étrange, qui ne semble guère neuve, et dont on ne connaîtra la portée que plus tard.

2581. (1895) Les confessions littéraires : le vers libre et les poètes. Figaro pp. 101-162

Mais déjà, lorsque nous parvint cette lettre où le superbe aède expose si clairement sa nouvelle théorie poétique, nous avions commencé notre enquête auprès des maîtres du vers, auprès des chefs des différentes écoles, et partout, académiques, romantiques, indépendants, modernistes, tous préoccupés de l’œuvre nouvelle, cherchaient à défendre, à expliquer, commenter ou combattre la révolutionnaire attitude du chantre provençal. […] Et voici des vers que, par jeu, le poète voulut bien écrire à notre intention pour cette enquête : Toute l’âme résumée Quand lente nous l’expirons Dans plusieurs ronds de fumée Abolis en autres ronds Atteste quelque cigare Brûlant savamment pour peu Que la cendre se sépare De son clair baiser de feu Ainsi le chœur des romances À ta lèvre vole-t-il Exclus-en si tu commences Le réel parce que vil Le sens trop précis rature Ta vague littérature Qu’on ne s’étonne pas si nulle ponctuation ne précise ces vers — banvillesquement rimés — : ce fut par expresse volonté du poète qui exprime ainsi le « flou du flou ». […] On a dit que tout finit par des chansons ; tout commence peut-être aussi par des poèmes.

2582. (1902) La poésie nouvelle

L’erreur ne commença que le jour où l’on ne comprit plus l’essence transcendantale des symboles ; on fit ce contre-sens de les vouloir interpréter comme des allégories : on traita la chose-en-soi comme un ensemble de phénomènes divers.‌ […] La rencontre de deux voyelles est interdite si la première d’entre elles termine un mot et si la seconde en commence un autre, à moins que la première soit un e muet. […] Non que Verlaine aboutisse au vers libre, mais il commence la rébellion contre les règles : il viole intentionnellement les prescriptions courantes ; ses plus belles œuvres trahissent le malaise de la poésie soumise au formalisme parnassien et les plus heureux effets rythmiques qu’il produise sont dus à la rupture amusante, ingénieuse, de la mesure habituelle. […] A la « Musique », sur la décente place de la Gare, à Charleville, il joue à l’étudiant fêtard ; il est heureux de nous l’apprendre, en vers, et s’il nous affirme, avec preuves à l’appui, qu’« on n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans », c’est qu’il n’en a pas seize tout à fait, et cela veut dire simplement que sa jeunesse commence à lui faire du bruit. […] Une nouvelle période de sa pauvre vie commence, plus hasardeuse encore que la première, plus empêchée de difficultés, plus attristée d’incurable nostalgie.‌

2583. (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVe entretien. Ossian fils de Fingal »

Mais, après un certain nombre d’années muettes, l’incrédulité commença à insinuer ses doutes et bientôt à nier. […] Connal, et toi, vénérable Carril, conduisez les tristes enfants d’Erin, et, quand le combat sera fini, revenez chercher nos corps gisants dans ce défilé, car nous resterons près de ce chêne, au milieu de la mêlée… Moran au pied léger, vole sur la bruyère de Lena, dis à Fingal qu’Erin est tombé dans l’esclavage, et presse-le de hâter ses pas. » « Le matin commence à blanchir la cime du Cromla, les enfants de la mer13 montent le coteau.

2584. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre X, Prométhée enchaîné »

L’action commence donc pour nous au moment où le Titan, condamné par Zeus, va expier son larcin du Feu et la révélation qu’il en fit aux hommes. […] C’est alors que Prométhée commence le récit épique qui le révèle dans toute sa grandeur ; non plus seulement donateur du Feu, mais sauveur des hommes, inventeur de toute civilisation et de toute science.

2585. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre I. Des poëtes anciens. » pp. 2-93

Lorsqu’elle commença ce travail, elle se levoit à cinq heures du matin pendant un hyver fort rude. […] Tous les caracteres à commencer par ceux de César & de Pompée, sont totalement défigurés, changés, travestis.

2586. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre V : Lois de la variabilité »

Leurs yeux, bien que privés de la faculté visuelle, étaient cependant brillants et de grande dimension ; et lorsque ces animaux eurent été exposés pendant un mois environ à une lumière graduellement croissante, ils devinrent capables de percevoir vaguement les objets qu’on leur présentait, et commencèrent à clignoter. […] Et comme ces mêmes caractères génériques se sont transmis sans aucune altération, ou n’ont varié que très légèrement depuis une époque très reculée, c’est-à-dire depuis l’époque où ces diverses espèces se séparèrent de leur progéniteur commun, il n’est pas probable qu’elles commencent actuellement à varier.

2587. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Sully, ses Économies royales ou Mémoires. — I. » pp. 134-154

Il commence à servir, comme le plus simple soldat, parmi l’infanterie, ce qui n’était pas ordinaire alors aux gentilshommes : à ceux qui l’en voulaient divertir, il répondait qu’il avait à cœur d’apprendre le métier des armes dès ses premiers commencements.

2588. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Gibbon. — II. (Fin.) » pp. 452-472

Sa grande ligne est tant qu’il peut romaine, puis byzantine ; mais il y a un moment où, à force de la prolonger, il la perd : qu’on veuille songer que cette Histoire qui se rattache à Auguste et qui commence à Trajan, ne se termine qu’au xive  siècle, à la parodie tribunitienne et à la réminiscence classique de Rienzi.

2589. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « William Cowper, ou de la poésie domestique (I, II et III) — III » pp. 178-197

C’est ainsi que son premier chant, que nous avons vu commencer par ces gentillesses et presque ces mièvreries ingénieuses sur le sopha, se termine par cette tirade ou par ce couplet rural et patriotique tout ensemble : Dieu fit la campagne, et l’homme a fait la ville.

2590. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres de Frédéric-le-Grand Correspondance avec le prince Henri — II » pp. 375-394

Je sais que tout ce qui commence doit finir.

2591. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « I » pp. 1-20

Ce diable d’homme (c’est le nom dont on le nomme involontairement) ne pouvait donc, dans aucun cas, malgré ses velléités de retraite et de riante sagesse, se confiner à l’existence brillante et douce d’un Atticus ou même d’un Horace, et se contenter pour la devise de sa vie de ce mot qu’il écrivait galamment au maréchal de Richelieu : « Je me borne à vous amuser. » Il avait commencé, nous l’avons vu, par dire à Mme de Bernières : « La grande affaire et la seule, c’est de vivre heureux » ; et, bon gré mal gré, il était entraîné à justifier chaque jour à l’avance le mot de Beaumarchais : « Ma vie est un combat. » La correspondance inédite donne peu de détails nouveaux sur la sortie de Voltaire hors du royaume en 1726 et sur cette retraite en Angleterre, qui fut si décisive pour son éducation intellectuelle.

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