Elle jouait fougueusement de son sureau vidé… Caractère de tout, chez cette furibonde, que la fougue ! […] l’égotisme, pire que l’égoïsme et dont il sort, l’égotisme qui est l’égoïsme rapetissé et babillard, est suprêmement le caractère de l’Italie des Italiens, — de ce livre fait sur les autres par une femme qui ne s’oublie jamais et qui informe l’univers de l’état de son catarrhe, tout en lui parlant de son héros, Garibaldi !
Ré-intronisation de la nature purifiée de tout anathème, du cerveau de l’homme libéré de toute entrave, tel est donc le double caractère de la seconde conception. […] L’Écriture Sainte, base de l’ancienne foi, ne fut plus qu’un document d’exégèse ; l’immense Bible vivante dont quelques caractères commençaient à être traduits, devint le seul Livre sacré dont l’authenticité fut établie.
« Son caractère est de subordonner les sens à l’esprit, et de tendre, par tous les moyens que la raison avoue, à élever et à agrandir l’homme. » Elle n’est pas seulement une doctrine, elle est « un drapeau. » C’est « une cause sainte », et il y a bientôt quarante ans que « je combats » pour elle. […] Une doctrine a-t-elle ce caractère, elle l’accepte.
Je ne crains pas de dire qu’il a enfoncé plus avant que Térence, dans certains caractères. […] Ces caractères méritaient sans doute d’être traités suivant les mœurs des Grecs et des Romains. […] Il y a du tigre et du chat dans ce caractère du Tartuffe ; il y a du Richelieu et du Mazarin. […] Une fois accepté, le caractère de ce nouveau Philinte est admirablement tracé. […] comment donc n’avez-vous pas vu depuis longtemps, que c’est l’amour qui a perverti le caractère de cet homme ?
Ils n’ont ni spontanéité, ni sens, ni valeur, ni caractère aucun. […] C’est un personnage d’un grand esprit, très supérieur, et d’un caractère exquis. […] Mais le caractère du père Didon, tel qu’il nous est connu, donne peut-être quelque prix à son obéissance. […] Mais, en bonne critique, il ne faut pas en faire un trait significatif du caractère d’Ulysse. […] On s’accorde moins bien sur le caractère de la religion qu’il professait.
C’était un homme de grande race, de grand caractère et de grand esprit. […] Le sang du patriciat romain qui coule dans ses veines donne à son visage un caractère de force et de fierté. […] Ce serait un triste, mais salutaire enseignement, de voir quelle puissance malfaisante peut exercer sur les caractères généreux, sur les hommes de génie, la médiocrité enrégimentée sous le drapeau d’un parti. […] Dans les temps et dans les circonstances les plus diverses, elles gardent toutes néanmoins un caractère particulier et en quelque sorte typique. […] La famille et les amis ne voyaient dans ce riche pupitre, décoré de cristaux et de végétaux rares, qu’un ornement du salon ; l’enfant seul connaissait et taisait, nous dit-il, son caractère sacré.
Lorsqu’en parcourant les manuscrits ou les vieux livres, il découvrait quelque pièce curieuse, inconnue ou très rare, et qu’il jugeait de quelque intérêt pour ses confrères les amateurs, il la faisait imprimer ou réimprimer à quelques exemplaires, et quelquefois dans les mêmes caractères gothiques que l’ancienne édition ; il faisait précéder la réimpression d’une petite notice, où il ne disait que l’essentiel, où il ne criait jamais à la découverte, et qu’il ne signait que de ses simples initiales (G.
Un caractère généreux, poétique et chevaleresque, voilà ce qui le distinguait à nos yeux : le philosophe nous échappait d’autant plus qu’il n’existait pas même de classe de philosophie au collège de Lons-le-Saulnier.
De tous les caractères du roman, le plus naturel est celui de VanPöle ; le plus chargé, celui de Morzande.
Mais le poète s’excuse d’avance ; il n’est pas né dans un pays de caractère, il n’a pas rêvé, enfant, aux grèves de l’Océan ; il n’a eu pour premier horizon que d’immenses plaines on le regard n’avait pas même de collines où se poser : Et je n’eus pour parfums, dans ces plaines sans sites, Que la senteur des blés et que l’odeur des foins, Que le souffle embaumé des blanches marguerites, Ou les exhalaisons d’autres fleurs plus petites Aux rebords des chemins.
Le poète aurait pu dire encore qu’il avait, fort jeune, et en plus d’une circonstance mémorable, donné à la monarchie et au prince d’humbles gages qu’il ne séparait point, dans sa pensée, des autres gages qu’on devait donner aussi aux libertés et aux institutions du pays ; il aurait pu (et le roi l’eût cru sans peine) protester de son aversion contre toute malice détournée, de sa sincérité d’artiste, de sa bonne foi impartiale à l’égard des personnages que lui livrait l’histoire ; et, alors, la conversation tombant sur le caractère de Louis XIII, et sur le plus ou moins de danger ou de convenance qu’il y aurait à le laisser paraître dans la pièce en litige, le poëte eût pu expliquer à loisir à l’auguste Bourbon que le drame n’ajoutait rien là-dessus, retranchait bien plutôt à ce qu’autorisait la franchise sévère de l’histoire, et que l’image de temps si éloignés et si différents des nôtres ne pouvait le moins du monde paraître une indirecte contrefaçon du présent.
2º Avec l’école de Malherbe et de ses successeurs classiques, la littérature française se rapprocha davantage du caractère latin, quelque chose de clair, de précis, de concis, une langue d’affaires, de politique, de prose ; Corneille, Malherbe, Boileau n’avaient que très peu ou pas du tout le sentiment grec.
On peut être embarrassé de peindre le caractère du peuple athénien, et de résumer en quelques traits l’histoire du paysan français, tandis que l’on se tirerait convenablement du portrait du vieillard Dêmos ou de la vie de Jacques Bonhomme.
Son livre, Le Geste ingénu, se plaît à de bizarres dispositions typographiques : au bas d’une page blanche, par exemple, on trouve deux vers, en caractères minuscules.
On sentait, derrière sa modestie, les qualités essentielles du savant, la droiture et l’indépendance du caractère, la sincérité absolue de l’esprit.
Les bienséances, dans une monarchie, sont une barrière de plus autour du pouvoir, et le besoin, l’amour du pouvoir étaient le fond du caractère de Louis, Sa conduite habituelle offensait la morale, mais il n’avait pas l’intention de l’affronter.
Replacer les tragédies et les comédies grecques dans le milieu qui les a produites, éclaircir et élargir leur étude en l’étendant sur monde antique, par les aperçus qui s’y rattachent et les rapprochements qu’elle suggère, soulever le masque de chaque dieu et de chaque personnage entrant sur la scène pour décrire sa physionomie religieuse ou son caractère légendaire ; commenter les quatre grands poètes d’Athènes, non point seulement par la lettre, mais par l’esprit de leurs œuvres et par le génie de leur temps ; tel est le plan que je me suis tracé et que j’ai tâché de remplir.
Le caractère normal d’une chose et les sentiments d’éloignement qu’elle inspire peuvent même être solidaires.
Ainsi, on annonce le Saint Anselme de Rémusat, sur lequel nous reviendrons pour en signaler la portée et le caractère.
C’est un homme qui n’a guère parlé que de lui, un homme qui a passé son temps à « expliquer son caractère ». […] Je ne vous rappellerai pas le caractère religieux et même théologique des pudiques confessions de Saint-Augustin. […] (Notons ici un autre trait de caractère : sa facilité à s’engouer. […] Cet ancien apprenti graveur aimait à tracer de beaux caractères, surtout quand ces beaux caractères formaient des phrases dont il était l’auteur. […] Il nous est arrivé à tous d’être particulièrement gentils pour un confrère de talent à qui nous savions un sale caractère.)
C’est là encore un caractère qu’il faut considérer. […] Ont-elles une essence propre, des caractères fixes ? […] Mais il changea tout à fait de caractère par la suite. […] C’est par le caractère qu’il est grand. […] De là le caractère essentiellement populaire de la littérature française au moyen âge.
La vérité du fond, la vérité des caractères et des sentiments leur paraissait seule belle et seule intéressante. […] Sa vie et son caractère pourraient être proposés en exemple aux gens de lettres, et particulièrement à ceux qui écrivent pour le théâtre. […] Car rien n’est meilleur pour assouplir les caractères, sinon pour les adoucir. […] C’est-à-dire que les caractères et tous les sentiments des personnages se traduisent par des mouvements extérieurs, parlent aux yeux. […] Quant aux caractères… Oh !
J’ai souvent dit qu’un auteur qui expose son système est un homme qui explique son caractère, peut-être son tempérament. […] Quant à son caractère, tel qu’on le voit dans ce premier volume, voulez-vous que je dise ? […] Oui, le socialisme est une religion et ses adeptes ont tous les caractères du croyant, et ces caractères sont souvent fort bien mis en lumière par M. […] Edmond de Goncourt n’avait pas un caractère à être heureux. […] Quel était son caractère ?
Prenons-les en eux-mêmes, à la source, et non chez ceux qui s’en sont fait une arme de guerre ; laissons au refus son vrai caractère primitif, qui est moins d’opposition que de nature et de tempérament, et qui respire la plus saine énergie morale. […] Gérusez a publiée, et dans laquelle, en justifiant son ami et en restituant à son refus son vrai caractère, en s’autorisant pour cela de la précédente lettre, « à la fois, disait-il, touchante et sublime », il témoignait qu’il ne partageait point tout à fait ses idées, qu’il eût accepté au contraire la dignité refusée par Ducis, et il se rabattait pour lui-même à quelque demande un peu humble de pension. […] Et ces différences qui en motivaient d’autres aussi dans la conduite, Ducis était le premier à les reconnaître, et il les exprimait admirablement à sa manière, quand il disait peu après, parlant au même ami qui venait de se remarier : « Vous connaissez mon caractère.
Lebrun, esprit judicieux et caractère équitable, qui possède à un haut degré ce qu’on peut appeler le patriotisme de l’Académie, je veux dire qu’il est tout dévoué au bien et à l’honneur du Corps. […] Ce caractère de salon, qui est le propre des réunions particulières de l’Académie française, ne peut guère être bien compris que par ceux qui en sont. […] Je reviens au caractère politique qui a souvent compliqué sa physionomie littéraire.
Et on me permettra d’indiquer ici une observation qui s’étend à toute la poésie française du xvie siècle, et qui en détermine un caractère. […] Nodier14, qui s’est complu a y voir un caractère original ; ils rappellent naturellement ceux de Ronsard : Mignonne, allons voir si la rose… L’un et l’autre poëte avaient chance de se rencontrer, puisqu’ils avaient en mémoire le même modèle. […] A travers les conversations galantes et libres qui étaient le bon ton du temps et où elle tenait le dé, on ne saurait méconnaître désormais en elle ce caractère élevé, religieux, de plus en plus mystique en avançant, cette faculté d’exaltation et de sacrifice pour son frère, qui éclate à tous les instants décisifs et qui fait comme l’étoile de sa vie.