Il. est « scientifique » avec sa résultante de pensée philosophique (toutes réserves apportées selon les temps, sur les sources du Savoir et les possibilités dangereuses de s’évader du dogme religieux) scientifique : c’est-à-dire, en première qualité, de sens universel et prenant thème en la connaissance d’alors : si nous parcourons de rappels hâtés cette tradition, nous trouvons dès le xiiie Gauthier de Metz2 et Brunetto Latini3 (poète « scientifique », souligne avec intention Gustave Lanson, en son Histoire de la Littérature), puis Jean de Meung qui, dans le passage où il évoque l’éternelle activité de la Nature, son énergie de création et de destruction d’où résulte son éternelle survivance, est le précurseur le plus près de la Poésie scientifique, telle que nous l’avons entendue. […] Jeux suprêmes, si l’on veut, de l’Idée créatrice des vaines Apparences sous lesquelles il sied d’analogies la retrouver éternelle par un a priori d’intuition du Moi participant d’elle. […] Stéphane Mallarmé Lettre très précieuse, non seulement à mon propos, mais d’avouer l’éternel tourment de Mallarmé vers un Absolu d’art qui recule à mesure des recherches. […] Et lors, la technique poétique, le Vers évoluant en toutes nuances d’énergie émotive était mouvement par quoi s’exprime le mouvement de la Matière pensante, la Vie… Des extraits de cette partie Méthode avaient paru, et aussi du livre I de Œuvre, Le Meilleur Devenir, qui, après une Ouverture comme en sensation d’éternel où vont se conditionner l’un l’autre le Temps et l’Espace, allait évoquer la Genèse de notre monde, des Etres et leur processus, selon les données évolutionnistes… Il devint évident qu’aux Mardis de Mallarmé, autour du Maître pour qui mon admiration n’entamait pas mes volontés premières, s’opérait envers moi comme tacitement un resserrement des éléments Symbolistes. […] Le « Jeune homme blond », ne sera-t-il point, « petit pur-sang, au Sentiment dans ce qu’il a d’éternel !
Mais, surtout, c’est une rafraîchissante occupation d’été que la lecture de ces drames où la nature étend les grandes ombres pacifiques de ses ramures et le demi-sommeil éternel de ses grands rêves. […] les absents ont tort ; mais surtout les absents qui sont absents d’une absence éternelle. […] Il combat un ridicule qui en ses traits généraux, sans doute, est éternel, mais qui, comme « mœurs du temps », n’est pas absolument actuel. […] Il vous en avertit avec soin, ce qui prouve au moins qu’il le juge tel : Tous mes moments ne sont qu’un éternel passage De la crainte à l’espoir, de l’espoir à la rage. […] Ce n’est pas l’individu qui parle et chante en cette langue ; c’est la religion, la morale éternelle, la pitié, l’humanité, la patrie.
« La déesse Calypso ne m’a pas offert d’éternelles amours sous ses grottes tapissées de fleurs ; l’adroite Circé n’a pas voulu faire de moi son époux immortel ; mais j’ai traversé de bien douces et de bien belles patries ; j’ai compris que Sturler s’oubliât à Florence depuis seize ans, et que Le-Duc quittât Rome les larmes aux yeux ; j’ai senti qu’on pouvait rêver la paix de l’âme au bruit harmonieux des flots de Sorrente et de Baïa, oublier le monde à l’ombre de quelques vieux arbres, dans une petite maison isolée sur les rivages d’Éleusis. […] Je ne pouvais me détacher de ce spectacle ; j’aurais voulu graver cette impression dans ma mémoire et la rendre éternelle. […] J’avais dit d’abord, d’après une fausse indication, que, sous le contrecoup des émotions qui ébranlèrent dès lors la Ville éternelle, il était arrivé à Gandar de faire sa harangue au peuple romain.
……………………………………………… Ce furent de beaux lis qui, mieux que la nature, Mêlant à leur blancheur l’incarnate peinture Que tira de leur sein le couteau criminel, Devant que d’un hiver la tempête et l’orage À leur teint délicat pussent faire dommage, S’en allèrent fleurir au printemps éternel. […] En 1599, Malherbe adressait à Du Périer ces Stances célèbres de consolation : Ta douleur, Du Périer, sera donc éternelle, etc. […] …………………………………………………… Dieu, qui de ceux qu’il aime est la garde éternelle, Me témoignant contre eux sa bonté paternelle, A, selon mes souhaits, terminé mes douleurs : Il a rompu leur piège ; et, de quelque artifice Qu’ait usé leur malice, Ses mains, qui peuvent tout, m’ont dégagé des leurs.
« Lorsqu’en présence des trônes chancelants, au sein d’assemblées ébranlées par l’accent de tribuns puissants ou menacées par la multitude, il me restait un instant pour la réflexion, je voyais moins tel ou tel individu passager, portant un nom de notre époque, que les éternelles figures de tous les lieux et de tous les temps, qui à Athènes, à Rome, à Florence, avaient agi autrefois comme celles que je voyais se mouvoir sous mes yeux… « L’observation assidue des hommes et des événements, ou, comme disent les peintres, l’observation de la nature, ne suffit pas ; il faut un certain don pour bien écrire l’histoire. […] Chacun d’eux a sa qualité particulière et saillante : tel narre avec une abondance qui entraîne ; tel autre narre sans suite, va par saillies et par bonds, mais, en passant, trace en quelques traits des figures qui ne s’effacent jamais de la mémoire des hommes ; tel autre enfin, moins abondant ou moins habile à peindre, mais plus calme, plus discret, pénètre d’un œil auquel rien n’échappe dans la profondeur des événements humains, et les éclaire d’une éternelle clarté. […] Un pareil livre, pour être universel et éternel, doit être cosmopolite.
Que deviendrait la société politique, enfance éternelle qui condamnerait les peuples à une éternelle étourderie ? […] Ennemis entre eux, vainqueurs par une haine aveugle, ils ne peuvent le lendemain que s’entredéchirer, déclarer leur impuissance de rien reconstruire, et menacer par cette impuissance le pays d’un long interrègne ou d’une éternelle anarchie.
C’est cette faiblesse, toujours combattue de remords, qui trouble si profondément notre cœur, et qui en arrache, sous la forme de larmes, l’aveu qu’il s’agit bien là de nous, et que ces personnages qui se débattent en vain contre la fatalité des passions, c’est nous-mêmes, dans ces éternels combats où nous sommes si souvent vaincus. […] Andromaque, vivement pressée, se dérobe ; elle se fait petite, peu aimable, toujours en pleurs : Quels charmes ont pour vous des yeux infortunés, Qu’à des pleurs éternels vous avez condamnés ? […] Je vous l’ai confessé ; je dois le soutenir… Et le tombeau, seigneur, est moins triste pour moi Que le lit d’un époux qui m’a fait cet outrage, Qui s’est acquis sur moi ce cruel avantage, Et qui, me préparant un éternel ennui, M’a fait rougir d’un feu qui n’était pas pour lui31.
. — Le clair soleil était éteint, et les étoiles — erraient dans les ténèbres de l’éternel espace, — sans rayons, ne voyant plus leur route, et la terre froide — se balançait aveugle et noircissante dans l’air sans lune. — Le matin venait, s’en allait et venait encore, mais n’apportait point de jour… — Les hommes mirent le feu aux forêts pour s’éclairer ; mais heure par heure — elles tombaient et se consumaient ; les troncs pétillants — s’éteignaient avec un craquement, puis tout était noir. — Ils vivaient près de ces feux nocturnes, et les trônes, — les palais des rois couronnés, les cabanes, les habitations de tous les êtres qui vivent sous un toit — flambèrent en guise de torches. […] Enfermé invinciblement en lui-même, il n’a pu voir que lui-même ; s’il fait venir d’autres êtres, c’est pour qu’ils lui donnent la réponse, et à travers cette épopée prétendue il a persisté dans son monologue éternel. […] C’est la comédie éternelle, et il n’y a pas un sentiment qui ne lui fournisse un acte : l’amour d’abord. […] Qui, au contraire, ne se sentira ému d’admiration au spectacle de ces puissances grandioses qui, situées au cœur des choses, poussent incessamment le sang dans les membres du vieux monde, éparpillent l’ondée dans le réseau infini des artères et viennent épanouir sur toute la surface la fleur éternelle de la jeunesse et de la beauté ?
Il est difficile à cet être éphémère, né d’hier et condamné à mourir demain, de soutenir le regard froid et indifférent de l’éternelle Isis. […] Nulle part une blanche église, nulle part une plaine aux champs dorés ; partout les cimes dentelées des arbres, partout l’éternelle brume qui les enveloppe dans cette contrée. […] Kondrate fit encore quelques remarques à haute voix ; mais l’éternel silence de la forêt finit par tomber sur lui-même, et le fit taire aussi. […] Tâche d’oublier, si tu veux être calme ; habitue-toi aux résignations des séparations éternelles, à ces mots amers ; « Adieu pour toujours. » Ne retourne pas en arrière ; ne te ressouviens pas ; ne t’élance pas là-bas où il fait clair et serein, où rit la jeunesse, où l’espérance se couronne des fleurs du printemps, où la joie agite ses ailes de colombe, où l’amour, comme la rosée à l’aurore, brille tout humide des larmes de la volupté.
Complexe chair offerte à la virilité, Femme, amphore profonde et douce où dort la joie, Toi que l’amour renverse et meurtrit, blanche proie, Œuf douloureux où gît notre pérennité, Femme qui perds la vie au soir où ta jeunesse Trépasse, et qui survis, pour des jours superflus, Te débattant, passé qu’on ne regarde plus, Dans le noir du Destin où ton être se blesse, Humanité sans force, endurante moitié Du monde, ô camarade éternelle, ô moi-même, Femme, Femme, qui donc te dira que je t’aime D’un cœur si gros d’amour, et si lourd de pitié ! […] Son inconsciente rivale meurt prématurément, et comme elle n’a pas prononcé de vœux éternels, comme d’ailleurs les relations d’autrefois autorisent ses visites, il lui est enfin permis, par sa seule attitude, de faire l’aveu d’un secret enfoui au fond du cœur depuis tant d’années. […] Je note, comme tout à fait expressive à cet égard, dans la série des Femmes, cette pièce intitulée : Esclaves, qui serait un chef-d’œuvre si toutes les touches n’en rappelaient un trop illustre modèle : Avec nos regards nus sur la réalité, Que ne transfigura l’arc-en-ciel d’aucun prisme, Nous regardons marcher votre morne héroïsme, Grelottant en hiver et suant en été, Vous, compagnes de ceux que mange la fabrique, Vous, épouses qu’on bat, et vous, maigres catins, Sans fards dont rehausser vos pauvres sens éteints, Qu’assaille le désir brutal comme une trique… Enceintes de misère, enceintes de laideur, Vos flancs couvent l’horreur des races accroupies, Qui vivront comme vous, loin de nos utopies, L’esclavage éternel et muet du malheur. […] Thème éternel et tant de fois repris, depuis Don Juan jusqu’à Priola, le plus original des créateurs ne saurait qu’ajouter quelques variations à la donnée première, et d’ailleurs sa ligne conductrice s’impose avec une telle rigueur que celles-ci ne pourraient s’en écarter. […] Voici un jeune homme élevé par une mère ultra-janséniste, suivant les principes de la plus sévère discipline morale, celle qui voit dans l’œuvre de chair l’irréparable souillure, la cause d’éternelle damnation
Le culte et l’art s’identifièrent au point que, pendant un temps, on ne fit des statues que pour les dieux ; c’eût été presque un sacrilège de faire partager à de laids mortels les honneurs réservés aux éternelles beautés. […] Il n’y avait plus qu’un degré à franchir : c’était que, par un dernier effort d’idéalisation, l’artiste ramenât ces divines effigies à une forme suprême, à peu près comme le philosophe opérait la réduction des attributs divins, faisait de toutes les personnalités immortelles un sujet invisible, insondable, éternel, infini, absolu. […] Non pas que ces deux grands génies aient envahi le monde de la pensée, et condamné les générations futures à ne pas sortir du cercle qu’ils ont tracé, mais parce qu’ils ont exprimé deux façons de concevoir, différentes et éternelles, et que leurs noms ont aussi pu servir de drapeau, lors même que l’objet de la dispute n’était pas identiquement le même. […] Les éternels bourgeois qu’il a immortalisés de son crayon et qui vivront à travers les siècles dans toute leur laideur moderne s’écrient en regardant un tableau de M. […] Cette horreur contre le réalisme, c’est l’éternelle haine de ce qui est contre ce qui sera, du présent contre l’avenir.
Elle ne peut vraiment se comparer à rien86, ni à une peinture de Botticelli, ni à une symphonie ; elle est bien un peu tout cela, mais surtout, dans une atmosphère diaprée et irisée, l’éternelle chanson de l’âme humaine, qui bouleverse profondément et nous élève vers la beauté claire. […] regarde ce chêne aux ramures royales, Éternel et puissant comme un pilier de marbre, Et qui dresse, dans notre forêt patriale Son front large au-dessus de la cime des arbres ! […] Verhaeren chante les petits métiers de Flandre en leur attribuant un sens général, éternel. […] C’est la loi de nature, l’éternel recommencement des mêmes grimaces, apeurées ou dégoûtées, devant l’effort des nouveaux venus ; chaque génération est nécessairement marâtre pour celle qui lui succédera174. […] Emerson, Les Forces éternelles et autres essais, traduits de l’anglais par K.
Ce récit fera ce triste effet, et c’est pourquoi je vous le demande ; car, enfin, vous voyez bien que ce ne doit point être le repos qui succède à une douleur comme la mienne, mais un tourment secret et éternel : auquel aussi je me prépare, et à le porter en la vue de Dieu et de ceux de mes crimes qui ont appesanti sa main sur moi. […] Oraison funèbre d’Anne de Gonzague, depuis ces mots : « Pour la plonger entièrement dans l’amour du monde…, » jusqu’à cette phrase : « O éternel Roi des siècles, voilà ce qu’on vous préfère, voilà ce qui éblouit les âmes qu’on appelle grandes !
XVII L’Italie, par la noblesse légitime de sa race, par le prestige éternel de ses souvenirs, par l’intelligence exquise de ses peuples, et par l’énergie, non pas nationale, mais individuelle, de ses fils, souffrait depuis longtemps de sa subalternité politique en face des grandes puissances militaires librement constituées qui prédominaient en Europe. […] Car ne nous faisons pas d’illusion sur l’éternelle reconnaissance et sur l’indissoluble alliance entre la France et la monarchie piémontaise de l’Italie une : les rois hommes d’honneur, les ministres qui se respectent, peuvent être reconnaissants par honneur, par pudeur, par intérêt momentané ; mais les rois meurent, les ministres passent, les cabinets restent avec l’esprit de leur situation géographique en Europe.
Une vie recueillie et solitaire, dans un vieux château de Bourgogne, au milieu d’un site froid et âpre, avait remplacé cette belle vie d’Italie par une existence plus sévère, pleine de vertus pieuses et charitables, et répandu on ne sait quel deuil anticipé sur ce seuil couvert maintenant d’un deuil éternel ! […] Éternelle jeunesse de la poésie de l’histoire, de la nature, de l’amour, se répercutant dans la jeunesse du navigateur !
Il montre comment un jeune homme, flatteur du peuple, finit par y devenir l’idole de la multitude et par affecter la tyrannie, troisième forme de cette rotation éternelle des gouvernements humains. […] La philosophie de Socrate, quoique faussée par Platon, aura cet éternel mérite d’avoir été la première grande profession de foi spiritualiste du genre humain, non-seulement en Asie, mais en Europe.
Sujet d’un intérêt éternel et toujours pressant, le premier qui s’offre à la pensée sitôt qu’elle est libre de l’autorité, de l’imitation, de l’exemple, et rendue à elle-même ; problème dont tous les esprits ont l’instinct, mais auquel la plupart se dérobent, sous l’empire des choses qui ne souffrent pas de délai ! […] Pourquoi les appeler maîtres, sinon parce qu’il y a là une doctrine et des disciples, et qu’à l’idée de la supériorité du génie se joint celle d’un enseignement éternel ?
Vie sainte d’amour, auguste création de volupté, désir délicieux de l’éternel sommeil sans apparence et sans réveil ! […] Chaque époque, en effet, redit à sa manière le thème éternel de l’amour, et les lettres d’Héloïse et d’Abélard prouvent que ce docteur en robe et ce docteur en jupons entretenaient leur flamme en s’argumentant sur le réel et le nominal, etc. ; c’est ce qu’a excellemment rendu à M. de Rémusat dans son beau drame d’Abélard, où revit l’âme entière du XIIe siècle.
Quant à cette Caliste, si tendre d’ailleurs et si charmante par endroits, le moyen de ne pas la trouver un peu maniérée dans ses cantiques éternels à la pauvreté ! […] Qu’est-ce que l’activité humaine, sinon la lutte éternelle contre la pauvreté ?
Et on n’était pas moins Français, quand on était catholique, pour s’appuyer sur l’Espagne, qu’on ne l’était, quand on était protestant, pour s’appuyer sur l’Angleterre… Mais c’est la vérité, pourtant, — et mon catholicisme est assez ferme pour en convenir, — qu’ils ne sont pas si grands dans cette histoire qu’on aurait pu s’y attendre et que l’opinion catholique trop reconnaissante les avait faits, ces Guise, qui ont mêlé aux intérêts éternels qu’ils eurent l’honneur de représenter leurs passions, leurs ressentiments et leurs vices, — passions, ressentiments et vices d’un temps terrible où chacun, même les femmes, avait sur les mains du sang de quelqu’un. […] Mais quand la malheureuse campagne du duc de Brunswick se termina si vite dans les boues de la Champagne, eux retombèrent dans leur égoïsme inactif et leurs éternelles et envieuses convoitises, — autre espèce de boue, dans laquelle l’honneur de leurs royautés s’enlisa.
Il a commencé par innocenter l’homme dans le Borgia avant d’être pape, et cet homme-là était plus difficile à reconstituer que ne sera le pontife, vu à la lueur éternelle et pure, pour ceux qui osent le regarder, d’un irréprochable bullaire. […] Si Hugo est toujours, littérairement, Hugo, dans son Quatre-vingt-treize, — et c’est ce que l’on peut en dire de pis, — il n’est pas moins vrai qu’à part sa manière si connue, qualités et défauts éternels, il nous donne le spectacle de quelque chose de très inattendu et qui a le droit de nous étonner.
Le fait est que Bossuet, avec son air de grandeur et de bonhomie autoritaire, est impatientant et irritant pour tous ceux de la postérité de Leibnitz, pour les Lessing présents et futurs, pour tous ceux qui préfèrent à la vérité même possédée, et dès lors étroite, la recherche éternelle de la vérité.
Cette action, une fois, posée est un fait éternel… ».
Mais toutes les religions ont été inet complètes et passagères, et par conséquent Dieu n’a point parlé dans ces révélations ; car la véritable eût été infaillible et éternelle. » D’où M.
Ce qui est vrai dans le fanatisme politique, c’est l’amour de son pays, de la liberté, de la justice, égale pour tous les hommes, comme la Providence éternelle ; mais ce qui est faux, c’est le raisonnement qui justifie tous les crimes pour arriver au but que l’on croit utile.
Absorbées par cet intérêt, elles abjurent, plus que les guerrières du temps de la chevalerie, le caractère distinctif de leur sexe ; car il vaut mieux partager dans les combats les dangers de ce qu’on aime, que se traîner dans les luttes de l’amour propre, exiger du sentiment, des hommages pour la vanité, et puiser ainsi dans la source éternelle pour satisfaire le mouvement le plus éphémère, et le désir dont le but est le plus restreint : l’agitation que fait éprouver aux femmes une prétention plus naturelle, puisqu’elle tient de plus près à l’espoir d’être aimée ; l’agitation que fait éprouver aux femmes le besoin de plaire par les agréments de leur figure, offre aussi le tableau le plus frappant des tourments de la vanité.