Nous sommes bien loin des pédants de l’École des Chartes !
Poète de vocation intellectuelle, je le veux bien, il n’a pas été cependant uniquement préoccupé de son but d’art, de système ou d’école.
Théophile Gautier représentait glorieusement l’école volontaire de la poésie travailleuse et, qu’on nous permette le mot, rageuse au travail, qui pose assez insolemment pour soi-même et pour le génie, que la Poésie est le résultat d’une poétique, la langue touchée, de telle ou telle façon, comme un piano, et qui croit simplifier et réaliser tout par des règles.
… La gloire de Delille est chétive, j’en suis bien sûr, aux yeux de l’auteur des Poèmes antiques et indiens, qui se croit un bien autre peintre que Delille, parce qu’il a le naturalisme de l’école moderne, l’empâtement du panthéisme allemand, et qu’il a lu la Flore indienne, car l’indianisme de M. le Conte de L’Isle n’a pas plus de profondeur que cela.
« Oui, — dit-il en régentant le Bas-bleu voyageur et irrespectueux, — on tue et on sale beaucoup de porcs à Cincinnati, et c’est pour cela qu’au bout d’un demi-siècle il y a au bord de l’Ohio, au lieu de sauvages qui scalpaient les navigateurs, une ville de cent mille âmes, des églises, des écoles, des théâtres, et même un observatoire !
C’est que l’étude des mœurs du temps est l’école des princes.
Ce n’est pas à Rome que cette école, déjà chrétienne, mais classique, parut avec le plus d’éclat.
Où sont les poètes que l’école classique a poussés contre lui ? […] L’école classique existe-t-elle encore ? […] D’où vient donc que, malgré l’école romantique et l’immense progrès qu’elle nous a fait faire, Racine restera debout ? […] — Je ne veux pas, répondit Théodore, que vous m’enrégimentiez dans une école. […] C’est le mausolée des membres d’une école de chant.
Je n’ai pas à parler ici du travail manuel, du rôle qu’il pourrait jouer à l’école. […] Et c’est d’une confusion entre le rôle de l’analyse et celui de l’intuition que vont naître ici les discussions entre écoles et les conflits entre systèmes. […] Enfin la philosophie ainsi définie ne consiste pas à choisir entre des concepts et à prendre parti pour une école, mais à aller chercher une intuition unique d’où l’on redescend aussi bien aux divers concepts, parce qu’on s’est placé au-dessus des divisions d’écoles. […] Ainsi se perpétuent bien des querelles entre les écoles, dont chacune reproche aux autres d’avoir laissé le réel s’envoler. […] Certes, les divergences sont frappantes entre les écoles, c’est-à-dire, en somme, entre les groupes de disciples qui se sont formés autour de quelques grands maîtres.
Dryden fut élevé dans une excellente école, chez le docteur Busby, alors célèbre ; il passa ensuite quatre ans à Cambridge. […] Ni lui ni ses personnages ne sont des gens bien élevés, maîtres de leur style ; ils n’ont pris aux Français que le gros appareil du barreau et de l’école : ils ont laissé là l’éloquence unie, la diction modérée, l’élégance et la finesse. […] Les personnages de son Essai sur le Drame se croient encore sur les bancs de l’école, citent doctoralement Paterculus, et en latin encore, combattent la définition de l’adversaire et remarquent qu’elle est faite a genere et fine, au lieu d’être établie selon la bonne règle, d’après le genre et l’espèce757. « On m’accuse, dit-il doctoralement dans une préface, d’avoir choisi des personnes débauchées pour protagonistes ou personnages principaux de mon drame, et de les avoir rendues heureuses dans la conclusion de ma pièce, ce qui est contre la loi de la comédie, qui est de récompenser la vertu et de punir le vice758. […] Je ne me repentirai jamais de ma constance, puisque je suis profondément persuadé de la justice de la cause pour laquelle je souffre760. » Un de ses fils ayant été renvoyé de l’école, il écrivit au directeur, M. […] Il faut que leur poëte soit dialecticien comme un docteur d’école ; il a besoin de toute la rigueur de la logique ; il s’y accroche en nouveau converti, tout imbu des preuves qui l’ont arraché à la foi nationale et qui le soutiennent contre la défaveur publique, fécond en distinctions, marquant du doigt le défaut des arguments, divisant les réponses, ramenant l’adversaire à la question, épineux et déplaisant pour un lecteur moderne, mais d’autant plus loué et aimé de son temps.
Et, donc, la seule littérature en France qui n’ait pas été romantique, ça été l’école romantique de 1820. […] Il n’a pas aimé du tout cette école ; mais donnant son nom précisément à ce qu’elle n’était pas, il a défendu le nom précisément parce qu’il détestait la chose. […] Cet attardé, comme il arrive naturellement, dans le jeu des actions et réactions littéraires, devenait un précurseur ; et il s’est trouvé juste à point une école réaliste pour faire qu’il devînt un ancêtre. […] A le considérer sans plus tenir compte des tendances ou répugnances d’école, Stendhal reste un homme considérable dans l’histoire de notre littérature. […] Il est très vrai qu’il est le restaurateur du réalisme en France, et, sans doute, si l’école réaliste de 1850 n’avait pas existé, il aurait moins de gloire ; mais il n’en aurait pas moins de mérite.
VII Aussi bien est-il temps d’en venir à Chaucer lui-même ; par-delà les deux grands traits qui le rangent dans son siècle et dans son école, il en est qui le tirent de son école et de son siècle ; s’il est romanesque et gai comme les autres, c’est à sa façon. […] Quelle suite de vérités originales et de doctrines neuves peut-on trouver et prouver, lorsque, dans un conte moral comme celui de Mélibée et de sa femme Prudence, on se croit obligé d’établir une controverse en forme, de citer Sénèque et Job pour interdire les larmes, d’alléguer Jésus qui pleure pour autoriser les larmes, de numéroter chaque preuve, d’appeler à l’aide Salomon, Cassiodore et Caton, bref d’écrire un livre d’école ? […] Vous trouverez là une exposition de la science hermétique, un cours sur la philosophie d’Aristote, un traité de politique, une kyrielle de légendes antiques et modernes ramassées dans les compilateurs, gâtées au passage par la pédanterie de l’école et l’ignorance du siècle.
Au lieu de signaler dans Lélia la véritable donnée génératrice, la pensée mi-partie saint-simonienne et mi-partie byronienne, au lieu d’y relever le côté original et senti, d’y blâmer le côté rebattu et déclamatoire, au lieu de saisir la filiation étroite de cette œuvre avec les précédentes de l’auteur, et d’apprécier cette Lélia au sein de marbre comme une sorte d’héroïne vengeresse de la pauvre Indiana, on a chicané sur une question de forme et d’école, on a reproché à l’écrivain l’abus du genre intime, comme s’il y avait le moindre rapport entre le genre intime et le ton presque partout dithyrambique, grandiose, symbolique ainsi qu’on l’a dit, et même par moments apocalyptique de ce poëme.
Rossignol est de cette école, de même qu’il est aussi de celle du digne et fin M.
Il faut bien se l’avouer, le théâtre comique n’est une école de mœurs qu’en ce sens que, lorsqu’il est bon, il apprend comment elles sont faites, comment ici-bas cela se pratique et se joue.
Elle ne le paraissait pas davantage, certainement, aux auteurs dramatiques de toute école et de toute nuance, qui n’aiment jamais à entrer en partage, surtout quand le nouveau venu est suspect de griffe de lion, et, sans mettre le cœur humain au pis, on peut supposer que ces auteurs de tous bords qui surveillent une première représentation, n’auraient pas voté à pensée ouverte pour un succès non marchandé.
Le costume est celui des docteurs de Bologne qui avaient une robe qu’ils portaient dans l’École et par la ville.
Que pourroit-on attendre d’un Philosophe formé à une pareille école ?
C’est encore dans l’école de Mme. de Lambert que Mr. de Moncrif a puisé les principes de son Essai sur la nécessité & les moyens de plaire : écrit excellent où l’auteur n’enseigne que ce qu’il a pratiqué : écrit aussi utile qu’agréable par la précision & l’élégance du style ; par la justesse, la délicatesse, la solidité de la plûpart des réfléxions.
La marque de ce temps, malgré l’École des Chartes et ses amusettes, est de ne rien comprendre à l’Histoire.
qu’est-ce que Bynkershœk, ce nom qui n’est plus coassé que dans les écoles ?
Tout ce qui est de regard et de récit dans ce Voyage d’Orient est à étonner de bon sens, de bonne humeur et de bon ton, toutes choses rares dans l’école romantique ; et s’il s’y rencontre des parties inférieures, ce sont les pages que l’auteur a voulu faire poétiques, comme la légende de la Reine de Saba, qu’il prétend avoir entendu raconter par un conteur de café, en Egypte, et que, pour cette raison, je ne mettrai point à sa charge.
Charles Didier, l’ancien écrivain de la Revue indépendante, comme ils auraient pu l’être par un feuilletoniste de l’école de M.
Sous le même Auguste, un tribun du peuple ayant ordonné à Labéon de comparaître devant lui, ce jurisconsulte célèbre, le chef d’une des deux écoles de la jurisprudence romaine, refusa d’obéir ; et il était dans son droit, puisque les tribuns n’avaient point l’imperium.
. — Cas d, es écoles de dessin où l’on exerce cette faculté. — Autres exemples de la résurrection volontaire des sensations visuelles. — Les sensations des autres sens ont aussi leurs images. — Images de sensations auditives. — Exemples. […] Le jeune Colborn, qui n’avait jamais été à l’école et ne savait ni écrire ni lire, disait que pour faire ses calculs « il les voyait clairement devant lui ». […] Dans une école de dessin à Paris, les élèves exercés à copier de mémoire le modèle absent disent, après quatre mois d’exercice, que « l’image » est maintenant devenue « beaucoup plus distincte, et que, si elle s’en va, ils peuvent maintenant la faire revenir presque à volonté ». — M.
Au sortir de l’école imaginative, sentimentale et satanique, Tennyson parut exquis. […] Malgré la fin qui était morale, on cria qu’il imitait Byron ; on s’emporta contre ces déclarations amères ; on crut retrouver l’accent révolté de l’école satanique ; on blâma ce style décousu, obscur, excessif ; on fut choqué des crudités et des disparates ; on rappela le poëte à son premier style si bien proportionné. […] Il fonde des associations, il parle dans les meetings, il surveille des écoles, il rend la justice, il introduit des perfectionnements ; il use de ses lectures, de ses voyages, de ses liaisons, de sa fortune et de son rang pour conduire amicalement ses voisins et ses inférieurs vers quelque œuvre qui leur profite et qui profite au public.