Il plut à Louis XIV de retenir à sa cour l’évêque de Condom, petite ville de quatre mille habitants, située à cent soixante lieues de Paris, et de le nommer précepteur du Dauphin. […] Ce n’est évidemment pas à ses sonnets obscurs ni à sa déclamation d’écolier, si généreuse d’ailleurs, c’est à l’amitié de Montaigne, qu’il doit l’honneur d’une mention dans toutes les histoires de la littérature française, de rues portant son nom dans plusieurs grandes villes, et d’une statue sur la place publique de Sarlat. […] de pauvres êtres à moitié fous ou idiots, d’un caractère étrange et d’une personnalité incertaine, qui ne savaient point ce qu’ils valaient et qui n’ont pas joui de leur gloire : Homère, Dante, Shakespeare… Homère, l’aveugle sublime, guidé par son bâton et par son chien, errant de ville en ville pour réciter ses vers et quêter son pain sur les places publiques, appartient tout entier à la légende ; c’est un symbole, une pure idée, non un individu.
Toutes les photographies d’une ville prises de tous les points de vue possibles auront beau se compléter indéfiniment les unes les autres, elles n’équivaudront point à cet exemplaire en relief qui est la ville où l’on se promène. […] I, p. 68633 Jean-Gaspard-Félix Laché Ravaisson est né le 23 octobre 1813 à Namur, alors ville française, chef-lieu du département de Sambre-et-Meuse. Son père, trésorier-payeur dans cette ville, était originaire du Midi ; Ravaisson est le nom d’une petite terre située aux environs de Caylus, non loin de Montauban.
Quelques pas encore, et notre rêveur breton ira écouter les cloches de la ville d’Ys aux séances des Chambres, défendra le dogme de la république, coiffera le képi de garde national, et se tiendra prêt à faire le coup de feu sur les barricades Soyez tranquilles ; il n’ira pas jusque-là. […] Il n’est pas Breton : il est Tourangeau, comme tel, il n’a jamais perdu beaucoup de temps à écouler les cloches de la ville d’Ys. […] Tolstoï les a vus, comme les voient tous ses lecteurs, et n’a point reculé devant eux : « Considérez-vous comme insensé d’aller tuer les Turcs ou les Allemands, dit-il expressément, n’y allez pas ; considérez-vous comme insensé de vous approprier le travail des pauvres pour être vêtus à la mode, vous et vos femmes, ou pour organiser un salon qui vous ennuie mortellement, ne le faites pas ; considérez-vous comme insensé d’entasser dans des prisons, c’est-à-dire de vouer à l’oisiveté et à la dépravation la plus hideuse des gens déjà corrompus par l’oisiveté et la dépravation, ne le faites pas ; trouvez-vous insensé de vivre dans l’air pestilentiel des villes quand vous pouvez vivre dans un air pur, ne le faites pas ; trouvez-vous absurde d’enseigner à vos enfants, avant tout et par-dessus tout, les grammaires des langues mortes, ne le faites pas.
Si les Grecs firent jadis la guerre pour Hélène, ils ont failli se battre encore aujourd’hui, d’une bourgade à l’autre, au sujet de l’Hermès de Praxitèle, que plusieurs petites villes voulaient posséder à la fois. […] Ajoutez-y encore l’effort de la science pour conserver les malades et les infirmes, pour les aider à se reproduire ; la conscription, qui prend les hommes robustes en laissant chez eux les faibles ; l’agglomération des villes, qui épuise et flétrit si vite les générations : — vous en viendrez à comprendre qu’une sorte de sélection à rebours pourrait produire l’infirmité et la laideur. […] Leconte de Lisle, y ont suppléé par un emploi extraordinaire de noms propres (noms d’hommes, de villes, de pays, etc.), et de mots techniques.
Hélène est le développement dramatique et lyrique de la légende bien connue qui explique l’expédition des tribus guerrières de l’Hellade contre la ville sainte d’Ilos.
Mme C… était à l’église : « Quelqu’un m’appelle, s’écrie-t-elle tout d’un coup, il y a quelque chose. » Le lendemain, on l’appelait au lit de mort de son mari, qui était dans une autre ville.
Vendredi 22 février Je reçois un livre, demandé sur un catalogue à prix marqués de Mathias, et qui a pour titre : Détails sur quelques établissements de la Ville de Paris demandés par la Reine de Hongrie à M.
Zola de porter à la quatrième puissance le système de Millet, et pour l’ouvrier des champs et pour l’ouvrier des villes.
Lorsque Louis XIV se fit élever l’arc de triomphe connu sous le nom de Porte Saint-Martin, on plaça dans un bas-relief qui est sur la face du nord des soldats français attaquant les murs d’une ville ; ils sont armés de casques et de boucliers, et couverts de la cotte d’armes.
Quand le Micromégas de Voltaire descendit sur notre planète, il n’y vit d’abord que des creux et des bosselures ; un grand fleuve lui apparaissait comme une mince ligne flexueuse et brillante ; une ville capitale n’était pour lui qu’une petite tache grisâtre immobile, et la terre, parcourue en trente-six heures, lui sembla une boule régulière, déserte, incapable d’avoir des habitants.
Il se nomme Hermon, et est aussi appelé Nilos ; Syrien de naissance, de la ville de Bambyce ; environ dix-huit ans, taille moyenne, sans barbe, creux au menton, signe près de la narine gauche, cicatrice au-dessous du coin gauche de la bouche, le poignet droit marqué de lettres barbares ponctuées.
Corneille, Racine & leurs rivaux n’attirent pas assez le vulgaire, cette partie si nombreuse du public, pour fournir à leurs acteurs de quoi les représenter dignement ; la Ville elle seule pourroit donner à ce théatre toute la pompe qu’il doit avoir, si les magistrats vouloient bien envisager les spectacles publics comme une branche de la police & du commerce. […] La seconde définit une chose par ses effets : ainsi l’on peut dire que la guerre est un monstre cruel qui traine sur ses pas l’injustice, la violence, & la fureur ; qui se repait du sang des malheureux, se plaît dans les larmes & dans le carnage ; & compte parmi ses plaisirs, la desolation des campagnes, l’incendie des villes, le ravage des provinces, &c. […] L’habitant solitaire est errant dans vos villes ; La main du laboureur manque à vos champs stériles. » Desuntque manus poscentibus arvis.
C’est tout l’homme et c’est toute la Ville. […] C’est alors qu’Ulysse intervient et d’un seul coup il fausse tout le système ; car il n’invente pas seulement d’introduire dans la ville un cheval de bois machiné : il invente en cela même de remplacer le système de la bataille par le système de la victoire, il invente de substituer d’un seul coup le système de gagner au système de se battre, le système de l’empire au système du combat singulier. […] Mais elle, la ville où elle tomba, c’était notre Paris.
Ce qui est bien certain encore, c’est que, lorsque De Lisle de Sales, le philosophe de la nature, s’en allait en Allemagne faire ses remontes d’idées, comme dit M. de Chateaubriand, il recevait, en passant par Troyes, un festin de bien-venue chez les oratoriens de cette ville, parmi lesquels était alors M.
Elle était fort coquette, avait toujours de jolies guimpes brodées et des collerettes tuyautées, et elle tenait à se mettre tout à fait à la mode pour rentrer dans sa ville natale. […] Je tenais bon, cependant, et j’étais si désolée, que je ne pensais pas à avoir peur, malgré les froissements de vent dans les branches, les grondements sourds de la ville, et l’obscurité dans cet inconnu.
Le clergé des villes et des campagnes le proclamait un invincible athlète et cela ne lui suffisait pas. […] — Probablement, ici, ville bien administrée (horrible langage), la mendicité est interdite.
. — Les ducs royaux, les dames grimpent l’escalier encombré, et à chaque fois avancent d’un pouce1297. » — « Il faut aller voir à la campagne, écrivait-il, ce que les journaux appellent une compagnie choisie d’hôtes de distinction, notamment les gentlemen après dîner, les jours de chasse, et la soirée qui suit, et les femmes qui ont l’air d’avoir chassé, ou plutôt d’avoir été chassées… Je me rappelle un dîner à la ville chez lord C…, composé de gens peu nombreux, mais choisis entre les plus amusants.
Cette loi s’applique à toutes les petites perceptions signalées par Leibnitz : le murmure d’une ville écouté du haut d’un clocher, le bruit de la mer entendu à distance43, paraissent des sons continus et homogènes, bien qu’ils soient en réalité composés d’éléments plus ou moins hétérogènes, qui, s’ils étaient plus vifs, s’opposeraient en se succédant.
La machine à vapeur et la mull-jenny élèvent en Angleterre des villes de trois cent, de cinq cent mille âmes.
En France nous avons des Académies florissantes en tout genre, tant à Paris que dans d’autres villes.
Cela a ses inconvénients : de temps en temps, à Bornéo, une troupe de jeunes Dayaks, qui n’ont pas encore tué, se précipite dans une ville et tue ; ayant ainsi gagné la vie éternelle et un esclave, ils se tiennent plus tranquilles. […] Mais que les belles dames y songent, qui sont gênées par leurs ovaires : cela déforme et cela marque ; on n’est plus propre qu’aux adultères de coupé ou de canapé, en toilette de ville.
A Chambéry, il quittait Mme de Warens pour penser à elle dans un jardin qu’elle avait loué hors ville.
Que disent à notre imagination ces innombrables effigies qui nous représentent l’Amour, la Sagesse, l’Inspiration poétique, le Génie du commerce, l’Aurore, l’Écho, l’Océan, les Fleuves, les Sources ; ou si l’on préfère des images plus modernes, la Physique, la Chimie, l’Archéologie, la République, la Ville de Paris ? […] Un personnage historique, une ville, un peuple sera figuré par ses armoiries, Louis XII sera représenté par son porc-épic, Anne de Bretagne par son hermine, François Ier par sa salamandre, Louis XIV par son soleil, Napoléon par son aigle, Venise par son lion ailé, l’Angleterre par son léopard.
Il en fut ainsi en Babylonie, où la ville d’Ur avait pour déesse la Lune, celle d’Uruk la planète Vénus.
Vous connaissez les belles strophes, souvent citées : La terreur de son nom rendra nos villes fortes, On n’en gardera plus ni les murs ni les portes, Les veilles cesseront au sommet de nos tours, Le fer mieux employé cultivera la terre, Et le peuple qui tremble aux frayeurs de la guerre, Si ce n’est pour danser n’orra plus les tambours… Jamais encore — si assurément, dans les vers de Ronsard, ou de Desportes même, on avait senti passer des caresses plus légères, un frisson plus voluptueux, quelque chose de plus ailé, — jamais la poésie n’avait parlé chez nous une langue plus pleine, plus ferme, plus mâle, disons plus fière et plus forte de sa seule justesse… Mais ce n’est pas plus du poète que de l’homme qu’il s’agit aujourd’hui pour nous ; et ce que nous proposons d’étudier uniquement en Malherbe, c’est le versificateur, c’est le grammairien, c’est aussi le critique. […] Si nous voulons les connaître à fond, faire dans leur œuvre sa part au sol natal, à l’atmosphère qu’ils ont respirée, il faut donc étudier leur province et leur ville.