Il y parle de lui, de ses titres littéraires qu’il détaille au long et du peu de fruit qu’il en a tiré ; il ne craint pas d’étaler sa pauvreté avec sa bonne humeur ordinaire. […] Ma santé n’est pas assez bonne pour entreprendre un si long voyage, sans compter qu’outre que je suis malade je suis fort dépourvu d’argent, et, empereur pour empereur, et monarque pour monarque, j’ai à Naples le grand comte de Lemos qui, sans me parler de tous ces jolis petits titres de collèges et de rectorats, pourvoit à ma subsistance et me fait plus de grâces que je n’ose moi-même en demander. »10 Il annonçait, à son noble patron, en finissant, la prochaine publication d’un ouvrage auquel il était en train de mettre la dernière main, son roman de Persilès et Sigismonde, « qui doit être, disait-il, ou le plus mauvais ou le meilleur livre qui ait jamais été composé dans notre langue, j’entends de ceux de pur amusement. […] Cervantes était allé, pour changer d’air, à la petite ville d’Esquivias, pays de sa femme ; mais il revint peu après à Madrid sans avoir trouvé de soulagement et en sentant son mal empiré ; ce mal dont on ne dit pas le principe et le siège se traduisait par un hydropisie : « Il advint, cher lecteur, nous dit Cervantes, que deux de mes amis et moi, sortant d’Esquivias (lieu fameux à tant de titres, pour ses grands hommes et ses vins), nous entendîmes derrière nous quelqu’un qui trottait de grande hâte, comme s’il voulait nous atteindre, ce qu’il prouva bientôt en nous criant de ne pas aller si vite.
Nous occupons une sorte de juste milieu, qui nous laisse voir de plus petits que nous, mais qui nous en montre aussi de bien plus grands, supérieurs sans doute à plus d’un autre titre encore que le poids et le volume. […] La Place concluait par ces mémorables paroles en quelque sorte définitives : « L’astronomie, par la dignité de son objet et la perfection de ses théories, est le plus beau monument de l’esprit humain, le titre le plus noble do son intelligence. […] On les trouvera résumés et exposés au complet dans deux conférences faites à Angoulême, en mars 1865, et publiées sous ce titre : Galilée, sa mission scientifique, sa vie et son procès (Poitiers, 1865).
Eugène Chatel, ancien élève de l’École des Chartes et archiviste du Calvados, s’étant mis à rechercher dans les Archives départementales ce qui pouvait se rapporter à la carrière financière de La Bruyère, qui avait titre en son temps « trésorier de France, général des finances en la généralité de Caen », en vint, de proche en proche, à s’inquiéter et à s’enquérir de la date de sa naissance. […] La Bruyère avait titre d’avocat au Parlement, et il fut aussi homme de finances : « Il acheta, nous dit M. […] Y mettre la lumière, si je pouvais, mais surtout l’attirer… J’ai jeté des hypothèses ; n’est-ce pas permis, d’autant qu’ayant pris exprès un titre de fantaisie, je ne me donne pas comme historien ?
Les œuvres imprimées de Jasmin se composent d’un volume in-8°, publié à Agen, en 1835, sous le titre : las Papillotos (les Papillotes), et d’un charmant petit poëme, publié en 1836, et intitulé l’Abuglo de Castèl-Cuillé (l’Aveugle de Castel-Cuillé). […] Mais un petit poëme en trois chants, qui s’y trouve, et qui a pour titre : Mous Soubenis (Mes Souvenirs), contient particulièrement la série des aventures et des sentiments de Jasmin. […] Il reste pourtant à regretter qu’avec de si heureuses qualités et un art véritable d’écrivain, Jasmin n’ait pu cacher, sous ce titre d’homme du peuple, un bon grain d’érudition et de vieille langue, comme Béranger et Paul-Louis de ce côté-ci de la Loire.
André Chénier, en effet, à le prendre comme un de nos contemporains, selon la fiction qu’on aime, serait du groupe de Béranger, Victor Hugo et Lamartine ; c’est un des quatre, si l’on veut, et à ce titre il ne représenterait qu’un des côtés de la poésie de notre époque, ce qui est tout différent. […] Tous les critiques français jusqu’ici, ceux même qui ne sont pas des critiques de parti (c’est sous ce dernier titre que M. […] André Chénier a imité dans les idylles attribuées à Théocrite celle qui a pour titre et pour sujet l’Oaristys, c’est-à-dire la conversation familière d’un pasteur et d’une bergère au fond des bois ; c’est une des pièces dont on trouverait le plus d’imitations chez nos vieux poëtes, qui d’ordinaire l’ont plutôt paraphrasée et légèrement parodiée en y substituant quelque chasseur moderne qui rencontre une villageoise.
Voilà les anciens chefs et fondateurs de la France : à ce titre, ils ont encore beaucoup de biens et beaucoup de droits. […] Ce chef d’État, propriétaire des hommes et du sol, était jadis un cultivateur résidant sur sa métairie propre au milieu d’autres métairies sujettes, et, à ce titre, il se réservait des avantages d’exploitation dont il a conservé plusieurs. […] Ils sont là, dans chaque canton, visibles, acceptés d’avance ; on les reconnaît à leur nom, à leur titre, à leur fortune, à leur genre de vie, et la déférence est toute prête pour leur autorité.
Mais je suis allé voir le Champi à l’Odéon comme tout Paris y est allé ; cela m’a remis au roman du même titre et à cette veine pastorale que l’auteur a trouvée depuis quelque temps ; et, reprenant alors ses trois ou quatre romans les derniers en date, j’ai été frappé d’un dessein suivi, d’une composition toute nouvelle, d’une perfection véritable. […] Il s’aperçoit que cette petite Marie, à laquelle il n’avait jamais songé pour sa beauté, est plus fraîche qu’une rose de buisson, et il se détaille le gracieux portrait en concluant : « C’est gai, c’est sage, c’est laborieux, c’est aimant, et c’est drôle… Je ne vois pas ce qu’on pourrait souhaiter de mieux. » Dans le chapitre qui suit la « Prière du soir » et qui a pour titre « Malgré le froid », il y a un moment où j’ai craint qu’une brusquerie fâcheuse ne vînt gâter la pureté de l’ensemble : mais que voulez-vous ? […] Tous ceux qui les voyaient s’arrêtaient émerveillés de leur retirance (ressemblance), et chacun s’en allait disant : « C’est tout de même une jolie paire de gars. » Ces deux jumeaux ou bessons sont les héros du roman qui a pour titre La Petite Fadette.
Il fallait donc que Mme du Châtelet eût de vrais titres à cette admiration d’un juge excellent, et c’est un premier titre déjà que de l’avoir su à ce point retenir et charmer. […] Mme du Châtelet publia des Institutions de physique, où elle s’est plu à exposer les idées particulières de Leibniz ; mais son grand titre est d’avoir traduit en français le livre immortel des Principes de Newton ; elle y a joint un Commentaire algébrique, auquel Clairaut a mis la main.
Dès qu’elle était dans un intérieur, elle y était initiée comme pas une, et, par une sorte de vocation et de talent, elle y présidait bientôt insensiblement, et sans titre officiel, à tout ce qui s’y faisait d’habituel et de journalier, soit dans le ménage, soit dans le salon. […] Mme de Montespan était maîtresse en titre du roi, lorsque, rencontrant Mme Scarron chez Mme d’Heudicourt, leur amie commune, et la trouvant si active, si dévouée, si discrète, si domestique en quelque sorte en tout honneur et avec dignité, elle ne put s’empêcher de penser que ce serait une acquisition précieuse si elle la pouvait avoir pour élever en secret les deux enfants naturels qu’elle avait de Louis XIV. […] Ici, on aura beau épuiser toutes les explications et les artifices de l’apologie, on ne fera jamais que Mme de Maintenon (car elle en eut le titre vers ce temps), installée par Mme de Montespan, prenant intérêt en apparence à sa passion et à toutes les vicissitudes qui y survenaient, lui écrivant encore le 13 mars 1678 : « Le roi va revenir à vous, comblé de gloire, et je prends une part infinie à votre joie », n’ait pas joué à un certain moment un jeu double, et n’ait pas conçu une idée personnellement ambitieuse.
Il affectionnait les sujets et les titres d’ouvrages singuliers, l’Histoire des flagellants, De l’habit court des ecclésiastiques : son latin, car il écrivait généralement en latin, était dur, bizarre, hétéroclite. […] Usant donc de l’accès qu’il avait auprès du docte personnage, il lui conduisit le satirique qui déjà l’avait pris à partie sur ses vers, et il le présenta sous le titre et en qualité de M. […] Mais dans le nom de Montausier, qui vient le dernier à titre d’espoir et de vœu, la malice avec un coin de grâce reparaît.
Ce qui a de la valeur est bon à quelque titre ; ce qui est bon est désirable ; tout désir est un état intérieur. […] On dit qu’elles ont de la valeur quand elles expriment, reflètent, à un titre quelconque, un aspect de l’idéal, et qu’elles ont plus ou moins de valeur selon l’idéal qu’elles incarnent et selon ce qu’elles en recèlent. […] Et sans doute, cet aspect est réel, lui aussi, mais à un autre titre et d’une autre manière que les propriétés inhérentes à l’objet.
Guillaume Guizot a aussi traduits, sous le titre d’Essais historiques et biographiques. […] C’est un genre, sinon inventé par les Anglais, — car nous avons Diderot, qui fut quelquefois, à son insu, un essayist, — au moins très illustré par les Anglais, et entre eux tous par Lord Macaulay, dont le plus glorieux titre, parmi tous ses titres, sera d’avoir été le premier essayist de la première Revue du monde, la Revue d’Édimbourg.
Philippe Gille Sous ce titre : Le Sol sacré, M.
Le Maréchal de Luxembourg, qui le retira chez lui, & lui donna le titre de son Secrétaire.
On estime sur-tout celui qui a pour titre : Theatrum vitœ humanœ, qui contient la Vie & les Portraits, en taille-douce, de cent quatre-vingt-dix-huit personnes illustres.
Un Ouvrage qui fait encore plus d’honneur aux lumieres de M. de Villement, c’est celui qui a pour titre : l’Irréligion dévoilée, ou la Philosophie de l’honnête homme.
Ce Prince joignit au titre de Bibliothécaire, une Charge de Maître des Requêtes, & le nomma, peu de temps après, Ambassadeur auprès de Leon X.
L’Abbé Nollet lui fit une visite, & lui présenta un Exemplaire de ses Ouvrages ; celui-ci répondit froidement, en jetant les yeux sur le titre, qu’il étoit sensible à sa politesse, mais qu’il ne lisoit pas ces sortes d’Ecrits.
Cette tournure d’esprit est vraiment un moyen assuré de plaire, parce qu’elle flatte le goût dominant ; mais est-elle un titre solide pour les suffrages de la Postérité ?
Enfin, après avoir travaillé à différens Journaux, il a rédigé, pendant plusieurs années, celui qui a pour titre : Annonces & Affiches de Province, dont la rédaction est aujourd’hui confiée à M. l’Abbé de Fontenai.
Qu'on ajoute à ces différentes especes de mérite, la connoissance de plusieurs Langues vivantes, une application constante à l'étude, & l'on croira sans peine que le titre d'Académicien a été, par rapport à lui, non une vaine décoration accordée au rang & au crédit, mais un hommage rendu au savoir & au mérite.
La Comédie-Ballet qui a pour titre les Hommes, est tout à la fois le fruit du courage & de l'adresse.
Le titre y est surmonté d’une potence élégamment dessinée. […] Sous la « baüta », titre et rang étaient abolis, même à face découverte. […] C’est le titre que M. […] Ces trois titres apparaissent au début du volume des Nouveaux Contes cruels, dans leur première édition, parue en 1888 à la Librairie illustrée. […] Cette expression est prêtée à Gautier par Jules Lemaître, dans la deuxième série de ses portraits réunis sous le titre Les Contemporains.
À ce titre, elle abonde dans Thackeray. […] Rebecca a serré tendrement la main du gros Joseph. « C’était une avance, et, à ce titre, quelques dames d’une éducation et d’un ton parfait condamneront l’action comme immodeste ; mais vous voyez, notre pauvre chère Rebecca était obligée de faire tout par elle-même. […] Quand lord Castlewood mourant lui révèle qu’il n’est point bâtard, que le titre et la fortune lui appartiennent, il brûle sans rien dire la confession qui pourrait le tirer de la pauvreté et de l’humiliation où il a langui si longtemps. […] Aucun tribunal, sur ma simple parole, n’ôterait à milord vicomte son titre pour me le donner. […] Voilà mes titres, cher Franck, et voici ce que j’en fais.
C’est maintenant la grande floraison ; il est superflu de détailler les titres, les cycles ; l’épopée nationale, une des gloires de la littérature française, est suffisamment connue dans ses traits essentiels. […] George Sand se libère, autant qu’elle peut, du lyrisme ; elle écrit ses romans socialistes, ses histoires champêtres ; Balzac, qui lui aussi mêlera toujours le romantisme au réalisme, trouve vers 1842 son titre général de Comédie humaine, c’est-à-dire sa vision épique du tout : Rastignac marche à la conquête de Paris. […] Le simple exposé des titres et des dates révélera un parallélisme frappant entre l’évolution de l’individu et celle de l’époque. […] ; l’évolution de Paul Hervieu pourrait se caractériser par trois titres : Flirt (1890), Peints par eux-mêmes (1893), Les Tenailles (1895). […] Quant au peu d’intérêt que le public témoigne à la poésie, qu’on remarque ce titre, habile et significatif, d’un volume de vers : Passant, n’achète pas, ce ne sont que des vers (Colin, 1910).