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2950. (1902) La métaphysique positiviste. Revue des Deux Mondes

Je ne connais qu’un seul résultat à la science, c’est de résoudre l’énigme, c’est de dire définitivement à l’homme le mot des choses, c’est de l’expliquer à lui-même, c’est de lui donner, au nom de la seule autorité légitime, qui est la nature humaine tout entière, le symbole que les religions lui donnaient tout fait et qu’il ne peut plus accepter. » Il y revient, en un autre endroit, de peur sans doute qu’on ne l’ait pas compris, et il ajoute : « Que reste-t-il, si vous enlevez à la science son but philosophique ?

2951. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « VII. M. Ferrari » pp. 157-193

Et notre jugement reste, et ce n’est pas ce qui se passe en Italie, à cette heure (1861), qui peut l’ébranler.

2952. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. LEBRUN (Reprise de Marie Stuart.) » pp. 146-189

Le mérite de l’innovation première n’y pouvait plus être manifeste ; on s’est trouvé plutôt sensible à ce qui y reste nécessairement de l’appareil traditionnel.

2953. (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXIIIe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (4e partie) » pp. 1-63

On emporta les restes de Louis XVI dans un tombereau couvert au cimetière de la Madeleine, et on jeta de la chaux dans la fosse, pour que les ossements consumés de la victime de la Révolution ne devinssent pas un jour les reliques du royalisme.

2954. (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXIVe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (5e partie) » pp. 65-128

Effacez le sang, il reste la vérité. » VII La jeunesse qui lira ces axiomes, dont la plus grande partie est véritablement évangélique, doit en effacer avec précaution trois choses destructives de toutes vraies notions sociales : 1º Les droits naturels et imprescriptibles, qui ne sont en réalité ni naturels ni imprescriptibles, attendu que les droits sociaux ne peuvent exister avant la société qui les confère et qui les garantit.

2955. (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXVIe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 385-448

À la faible lueur de jour naissant qui me reste dans les yeux, j’étendis la main du côté où je l’entendais remuer, pour démêler, comme à l’ordinaire, ses beaux cheveux avec mes doigts, et pour approcher de son front ma bouche.

2956. (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXVIIIe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 65-128

Il ne reste plus qu’à lui signifier son jugement et à le faire ratifier par monseigneur le duc.

2957. (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLXIIe entretien. Chateaubriand, (suite.) »

je me serais prosterné devant toi ; puis, te prenant dans mes bras, j’aurais prié l’Éternel de te donner le reste de ma vie.

2958. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, le 8 décembre 1885. »

En revanche, il y a eu une reprise de la Walkure : l’orchestre, sons Schuch, est incomparable ; Mlle Malten non seulement excellente chanteuse, mais vraie tragédienne ; le reste suffisant.

2959. (1913) La Fontaine « VIII. Ses fables — conclusions. »

Il ne me reste qu’à vous remercier de l’attention si soutenue que vous avez bien voulu me prêter.

2960. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Taine » pp. 305-350

Je sais de reste qu’à toutes les pages de l’Histoire il y en a d’affreuses, pleines de sang et de larmes, et que les annales de ce monde ne nous offrent que le spectacle de révoltes, de colères, de renversements.

2961. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Crétineau-Joly »

Dans tous les cas, le résultat reste, et le résultat proclame bien haut qu’il s’est trompé.

2962. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre premier. Des principes — Chapitre II. Axiomes » pp. 24-74

Il nous reste deux grands débris des antiquités égyptiennes ; 1º Les Égyptiens divisaient tout le temps antérieurement écoulé en trois âges, âge des dieux, âge des héros, âge des hommes ; 2º Pendant ces trois âges, trois langues correspondantes se parlèrent, langue hiéroglyphique ou sacrée, langue symbolique ou héroïque, langue vulgaire ou épistolaire, celle dans laquelle les hommes expriment par des signes convenus les besoins ordinaires de la vie.

2963. (1895) Journal des Goncourt. Tome VIII (1889-1891) « Année 1889 » pp. 3-111

J’avais un hérisson, qui depuis deux ans avait fait son domicile de mon jardin, et qui, à la nuit tombante, venait, tous les soirs, manger quelques restes qu’on lui mettait devant le perron. […] Une heure de marche, au bout de laquelle, on arrivait à un grand pré, qui avait presque toujours, çà et là, des taches d’un vert plus vivace que le reste de l’herbe, des taches qui étaient des places à mousserons, poussés la nuit, et qu’on cueillait dans la rosée.

2964. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxviie entretien. Un intérieur ou les pèlerines de Renève »

Nous autres, nées et habitant à la campagne, comme vous, monsieur, cela nous touchait plus que tout le reste.

2965. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLVIe Entretien. Marie Stuart (reine d’Écosse) »

La nef qui disjoint nos amours, N’a eu de moi que la moitié, Une part te reste, elle est tienne, Je la fie à ton amitié Pour que de l’autre il te souvienne !

2966. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Lettres de m. l’Abbé Sabatier de Castres ; relatives aux trois siecles de la littérature françoise.ABCD » pp. -641

Duclos, qui, par politesse, avoit laissé parler les autres, rompit la séance, recommanda qu’il ne fût jamais dit que sa maison eût été profanée par de semblables propos, & surtout qu’il eût ri comme le reste de la Compagnie.

2967. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre II, grandeur et décadence de Bacchus. »

Le mythe ici reste clair comme les phénomènes physiques qu’il met en action.

2968. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Deuxième partie. L’évolution des genres — Chapitre II. La poésie lyrique » pp. 81-134

Venu des bords latins de cette terre provençale où flottent encore parmi l’harmonieux souvenir d’Hellas, ces images de beauté et ces méthodes précises qu’y apportèrent les colons phocéens et les architectes des camps proconsulaires, il reste fidèle au nombre, à la sonorité, à l’intégrité de la forme.

2969. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre VIII : Hybridité »

Bien que Gærtner ait établi que la faculté de croisement n’est pas en rapport constant avec celle de greffement, c’est-à-dire que les espèces capables d’être greffées les unes sur les autres ne sont pas toujours celles qui croisent le plus aisément et qui se montrent les plus fécondes, il reste néanmoins très probable que la faculté générale, mais inégalement constatée chez les diverses espèces, de pouvoir être greffées les unes sur les autres, est une conséquence générale de leur faculté de croisement, c’est-à-dire que les deux ordres de phénomènes ont quelque chose de commun et dérivent des mêmes causes, tout en suivant jusqu’à un certain point d’autres lois.

2970. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Proudhon » pp. 29-79

Il reste, évidemment, pour qui les rapproche, de grandes différences dans l’affirmation de ces deux esprits aux principes contraires, dont l’un n’a jamais aberré (Bonald), et dont l’autre (Proudhon) n’est sorti de l’erreur de ses doctrines que sur cette seule question de la Famille.

2971. (1929) Critique et conférences (Œuvres posthumes III)

Consacra le reste de son temps à des visites, soirées et bals chez des bourgeois pervertis. […] la construction même du drame Shakespearien ne pouvait autoriser, avant l’extrême fin, l’emploi de ce sobre langage — trop sobre peut-être, au goût de bien des gens — qui reste l’honneur suprême de ce Racine, essentiellement, sincèrement, profondément, — et malgré, si l’on veut, cette qualité — lui qui peut à bon droit revendiquer aussi le sceptre du lyrisme, car lui et Victor Hugo sont certainement les plus grands lyriques français. […] sans compter le reste, en architecture.

2972. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre cinquième. De l’influence de certaines institutions sur le perfectionnement de l’esprit français et sur la langue. »

Au reste, Richelieu eût-il eu tout seul l’honneur de la pensée et de la fondation, le fait d’une institution publique de langage antérieure aux plus beaux monuments de la littérature n’en serait pas moins un fait caractéristique, particulier à notre pays.

2973. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 14 mars 1885. »

La mouche au coin de l’œil, un reste de baiser sur les lèvres, elle riait de toutes ses dents vives, la gorge libre et les cheveux au vent.

2974. (1896) Les origines du romantisme : étude critique sur la période révolutionnaire pp. 577-607

Chateaubriand s’est franchement expliqué à ce sujet : « On a fait un crime à Dumouriez de la vénalité de ses principes, dit-il ; supposé que ce reproche fût vrai, aurait-il été plus coupable que le reste de son siècle ?

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