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913. (1894) Notules. Joies grises pp. 173-184

J’ai remarqué dans la Walküre des séries d’une douzaine de vers où les mots presque tous commencent par des h.

914. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — M. de Voltaire, et l’abbé Desfontaines. » pp. 59-72

Quoique Sémiramis, Rome sauvée, l’Orphelin de la Chine, Tancrède, l’Essai sur l’Histoire générale, le Siècle de Louis XIV & la Pucelle, poëme dans le goût de l’Arioste pour l’invention & pour la singularité, n’eussent point encore paru du vivant de l’abbé Desfontaines, il avoit cependant assez vu de productions de ce génie brillant & fécond, pour avoir remarqué qu’il étoit aussi créateur.

915. (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre sixième. »

Remarquons la vivacité du dialogue entre le charretier et la voix d’Hercule.

916. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre premier. Vue générale des épopées chrétiennes. — Chapitre III. Paradis perdu. »

Quand Isaïe menace les filles de Jérusalem : « Vous perdrez, leur dit-il, vos boucles d’oreilles, vos bagues, vos bracelets, vos voiles. » On a remarqué de nos jours un exemple frappant de ce caractère.

917. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre III. Suite des Époux. — Adam et Ève. »

C’est ici le lieu de remarquer que, dans la peinture des voluptés, la plupart des poètes antiques ont à la fois une nudité et une chasteté qui étonnent.

918. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre cinquième. La Bible et Homère. — Chapitre II. Qu’il y a trois styles principaux dans l’Écriture. »

Entre ces styles divins, trois surtout se font remarquer : 1º Le style historique, tel que celui de la Genèse, du Deutéronome, de Job, etc. 

919. (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Mes pensées bizarres sur le dessin » pp. 11-18

Dans ces différents modèles le professeur aura soin de lui faire remarquer les accidents que les fonctions journalières, la manière de vivre, la condition et l’âge ont introduits dans les formes.

920. (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Seconde faculté d’une Université. Faculté de médecine. » pp. 497-505

Là il leur. fera observer les symptômes de chacune des maladies qu’il aura à traiter, leur indiquera les moyens d’en découvrir les causes, leur fera remarquer la marche que la nature suit le plus ordinairement, les indications qui se présentent à remplir, et leur rendra raison de la méthode curative qu’il croira devoir adopter.

921. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 18, reflexions sur les avantages et sur les inconveniens qui resultoient de la déclamation composée des anciens » pp. 309-323

Despreaux en daigna parler, et notre scene a même conservé quelques vestiges ou quelques restes de cette declamation qu’on auroit pû écrire si l’on avoit eu des caracteres propres à le faire, tant il est vrai que le bon se fait remarquer sans peine dans toutes les productions dont on peut juger par sentiment, et qu’on ne l’oublie pas, quoiqu’on n’ait point pensé à le retenir.

922. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Les honnêtes gens du Journal des Débats » pp. 91-101

» Et Joseph de Maistre remarquerait avec raison que cette théorie de « l’honnêteté littéraire » n’est, après tout, qu’un vers de Voltaire délayé, pour faire quelques idées, dans l’écritoire de Μ. 

923. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Louis Wihl »

Il a déjà publié quelque chose d’infiniment remarqué sur les Origines phéniciennes, et, pour achever ce travail d’une érudition transcendante, il faudrait qu’il fût mieux assis que sur l’escabeau que l’Université de France lui a aumôné, croyant n’avoir affaire ni à un fort savant ni à un grand poète.

924. (1868) Curiosités esthétiques « III. Le musée classique du bazar Bonne-Nouvelle » pp. 199-209

Nous avons surtout remarqué un petit tableau, Vénus et Adonis, qui fera sans doute réfléchir M. 

925. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XVII. De l’éloquence au temps de Dioclétien. Des orateurs des Gaules. Panégyriques en l’honneur de Maximien et de Constance Chlore. »

Il est à remarquer que dans ces temps-là, on ne trouve plus de traces de l’éloquence latine, que dans les Gaules.

926. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre V. Du gouvernement de la famille, ou économie, dans les âges poétiques » pp. 174-185

. — Remarquons seulement ici que les hommes, sortis de leur liberté native, et domptés par la sévérité du gouvernement de la famille, se trouvèrent préparés à obéir aux lois du gouvernement civil qui devait lui succéder.

927. (1880) Une maladie morale : le mal du siècle pp. 7-419

On y a remarqué cette interrogation : « Cette vie l’ai-je vécue, l’ai-je rêvée ?  […] Il fut heureux de le retrouver en 1797, lorsque le coup d’État du 18 fructidor l’eut éloigné des assemblées politiques, où son opposition royaliste l’avait fait remarquer. […] Cette importance donnée aux œuvres intellectuelles de notre pays mérite d’autant plus d’être remarquée que, jusqu’à présent, j’ai eu à signaler bien plutôt l’influence de l’étranger sur la France. […] D’un autre côté, je ne dois pas omettre de remarquer que chez elle la religion est plus nette, plus pratique que chez Maurice de Guérin, que par ce côté encore, sa tristesse est moins pesante. […] Nous avons maintes fois remarqué le rôle important que la solitude joue dans la maladie du siècle.

928. (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « L’obligation morale »

Remarquons en effet que toutes les habitudes (le ce genre se prêtent un mutuel appui. […] Il est à remarquer que si les fourmis échangent des signes, comme cela paraît probable, le signe leur est fourni par l’instinct même qui les fait communiquer ensemble. […] Remarquons que les anciens avaient déjà parlé des illusions de l’amour, mais il s’agissait alors d’erreurs apparentées à celles des sens et qui concernaient la figure de la femme qu’on aime, sa taille, sa démarche, son caractère. […] La morale de l’Évangile est essentiellement celle de l’âme ouverte : n’a-t-on pas eu raison de faire remarquer qu’elle frise le paradoxe, et même la contradiction, dans les plus précises de ses recommandations ? […] Inutile d’analyser en détail ce cas particulier d’une illusion très générale, peu remarquée des philosophes, qui a vicié bon nombre de doctrines métaphysiques et qui pose à la théorie de la connaissance des problèmes insolubles.

929. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92

Remarquez en outre combien l’habile et infâme diplomatie de Tartuffe rappelle, en ses cruels détails, l’habileté impitoyable, le crime absolu, le crime politique ! […] Remarquez aussi comme Molière parle hardiment, au roi, du mécontentement de Paris. […] Mais laissons en paix l’honnête Père théatin, et remarquez, je vous en prie, quel grand écrivain de feuilletons c’eût été là si Bossuet eût voulu s’en mêler. […] Vraiment ceci est à remarquer. […] Si M. le comte de Guiche est tourné en ridicule, vous aurez remarqué sans peine que M. de Lauzun est encore plus maltraité que le comte.

930. (1898) La cité antique

Remarquons bien qu’il ne suffisait pas que le corps fût mis en terre. […] Mais il faut remarquer cette particularité que la religion domestique ne se propageait que de mâle en mâle. […] L’étroite solidarité que nous remarquions tout à l’heure entre ses membres n’a plus rien de surprenant : ils sont parents par la naissance. […] On peut remarquer que Pindare ne fait jamais l’éloge de ses héros sans rappeler le nom de leur γένος. […] Il est à remarquer que jamais on n’abrogeait les lois.

931. (1891) Impressions de théâtre. Cinquième série

Mère, as-tu remarqué que tout ce que j’ai peint tourne autour de la joie de vivre ? […] C’est (comme on l’a souvent remarqué) la lutte entre l’honneur et l’argent qui remplit son théâtre. […] Aussi n’ai-je point fait celle de l’Étrangère, je vous prie de le remarquer. […] Le remarquez-vous ?  […] Mais, vous l’avez sans doute remarqué déjà ?

932. (1855) Louis David, son école et son temps. Souvenirs pp. -447

Vers la fin de la collation, les devis recommençaient, et si Mme de Noailles avait remarqué quelque passage dans son livre, elle en faisait la lecture tout haut, ce qui fournissait des sujets intéressants de conversation pendant le travail. […] Enfin, dans une autre charrette, Étienne remarqua aussi un vieillard de haute stature portant noblement sa tête jusqu’au moment suprême. […] En sorte que le défaut ou la qualité qu’il y avait remarqué lui servait de texte pendant la revue de toutes les études des élèves peintres et dessinateurs. […] À la séance du 5 nivôse (1793) David présenta un projet de fête pour célébrer la reprise de Toulon sur les Anglais, le premier fait d’armes où se soit fait remarquer Napoléon Bonaparte. […] Quant au Romulus, que l’on trouva roide et froid, il ne fut remarqué que par les artistes, ainsi que les deux écuyers des principaux personnages.

933. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Ma biographie »

Dubois m’ayant chargé de rendre compte des volumes d’Odes et Ballades de Victor Hugo, je fis dans les premiers jours de 18275 deux articles qui furent remarqués de Gœthe6. […] Buloz, je dois le dire, fut des premiers à remarquer le désaccord un peu criant. […] « Et, en effet, dès le 2 janvier 1827, un article de lui inséré dans le Globe et qui fut remarqué de Gœthe (ainsi que nous l’apprend Eckermann) avait mis M. 

934. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE LA FAYETTE » pp. 249-287

A la fin de cette même année 1670, parut Zayde, le premier ouvrage véritable de Mme de La Fayette, car la Princesse de Montpensier n’était pas un ouvrage et n’avait d’ailleurs été remarquée dans le temps que d’assez peu de personnes. […] Les Mémoires de la Cour de France pour les années 1688 et 1689 se font remarquer par la suite, la précision et le dégagé du récit : aucune divagation, presque aucune réflexion ; un narré vif, empressé, attentif ; une intelligence continuelle. […] Il est à remarquer qu’à l’endroit où on lui fait dire cela, dans le Segraisiana, on lui prête une erreur au sujet du roman qui aurait été le sien : il parle en effet de la rencontre de M. de Nemours et de Mme de Clèves chez le joaillier, tandis que c’est M. de Clèves qui y rencontre celle qui doit être sa femme.

935. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « M. Ampère »

Remarquez, voilà le mot dit à la mère, treize jours après le premier aveu à la fille : marche régulière des amours antiques et vertueuses ! […] Cousin a remarqué que ce qui manque à la philosophie de M. de Biran, où la volonté réhabilitée joue le principal rôle, c’est l’admission de l’intelligence, de la raison, distincte comme faculté, avec tout son cortége d’idées générales, de conceptions. […] On y remarquait M. 

936. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre troisième. Les sensations — Chapitre II. Les sensations totales de la vue, de l’odorat, du goût, du toucher et leurs éléments » pp. 189-236

En outre, dans le son, les vibrations se succèdent assez lentement pour qu’en certains cas nous puissions distinguer la sensation élémentaire qui correspond à chacune d’elles ; il n’y en a que seize et demie par seconde dans l’ut du tuyau d’orgue de trente-deux pieds ; nous remarquons alors que notre sensation totale est composée de petites sensations successives ayant toutes un maximum et un minimum ; nous démêlons presque nettement ces sensations composantes. […] Voilà l’antécédent immédiat de l’action de chaque filet olfactif ou gustatif ; et il est impossible de ne pas remarquer combien il ressemble à l’antécédent immédiat de l’action du nerf optique, sauf cette différence que, dans le second cas, le type et les éléments de l’antécédent sont connus. […] Seulement nous savons que ces systèmes sont tous des ondes, et nous mesurons la vitesse de chaque onde et sa longueur ; à cause de cela, nous pouvons définir exactement le déplacement élémentaire dont la répétition forme chaque système, montrer que, d’un système à l’autre, les déplacements élémentaires ne diffèrent que par la quantité, les ramener tous à un type unique, désigner l’action élémentaire correspondante du nerf optique et du cerveau, conclure à l’existence d’une sensation optique élémentaire dont les répétitions prodigieusement rapides et multipliées constituent les sensations totales de couleur que nous remarquons en nous. — Par malheur, la chimie n’est pas aussi avancée que l’optique ; elle ne fait que constater ses systèmes de déplacements, tandis que l’autre définit et mesure les siens ; il faut attendre qu’elle puisse, comme sa rivale, figurer les événements prodigieusement petits dont elle ne sait que l’effet final. — Mais, visiblement, dans les deux cas le problème et la solution sont semblables.

937. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers (2e partie) » pp. 177-248

Thiers lui-même sur ce sujet, et remarquez de combien de contradictions inaperçues son sophisme historique se compose sous l’apparente justesse des paroles. […] » Remarquez que l’historien ne dit pas une religion vraie ou une religion divine ; il dégrade hardiment dans cette expression la religion (institution divine ou rien) jusqu’au rang de simple institution nationale. […] C’est une distinction que celle-là, et assez ridiculement inventée, car on ne porte pas un fusil ou un sabre d’honneur à sa poitrine, et en ce genre les hommes aiment ce qui s’aperçoit de loin. » Le premier Consul avait observé un fait singulier, et il le faisait volontiers remarquer à ceux avec lesquels il avait l’habitude de s’entretenir.

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