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496. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Avertissement de la première édition »

Il se tentait dans l’art, dans la poésie, dans les diverses branches de la pensée, quelque chose de nouveau à quoi le public n’était pas encore accoutumé ; il a fallu bien des efforts pour qu’il y fût définitivement conquis.

497. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Sainte-Beuve, Charles-Augustin (1804-1869) »

L’esprit critique le dominait trop pour qu’il eût sincèrement le génie que la Poésie exige.

498. (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Chapitre V »

Nous sommes devenus trop respectueux et trop timides pour que l’on puisse conseiller aujourd’hui de soumettre à ce traitement radical les mots gréco-français du répertoire verbal ; il faut cependant trouver à leur laideur quelques palliatifs.

499. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre troisième. Suite de la Poésie dans ses rapports avec les hommes. Passions. — Chapitre premier. Que le Christianisme a changé les rapports des passions en changeant les bases du vice et de la vertu. »

Pour que deux hommes soient parfaits amis, ils doivent s’attirer et se repousser sans cesse, par quelque endroit ; il faut qu’ils aient des génies d’une même force, mais d’une différente espèce ; des opinions opposées, des principes semblables ; des haines et des amours diverses, mais au fond la même sensibilité ; des humeurs tranchantes, et pourtant des goûts pareils ; en un mot, de grands contrastes de caractère et de grandes harmonies du cœur.

500. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre VII. Des Saints. »

Et, pour qu’on ne se méprenne pas à ce nom de héros, Hiéroclès l’interprète exactement comme le christianisme explique le nom de saint.

501. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre I. Introduction. Trois sortes de natures, de mœurs, de droits naturels, de gouvernements » pp. 291-295

Pour que les hommes déjà entrés dans la société pussent se communiquer les mœurs, droits et gouvernements dont nous venons de parler, il se forma trois sortes de langues et de caractères.

502. (1888) Épidémie naturaliste ; suivi de : Émile Zola et la science : discours prononcé au profit d’une société pour l’enseignement en 1880 pp. 4-93

A chaque manifestation progressive du système, l’auteur récoltait des bravos et des profits ; il n’y avait plus de raison pour qu’il s’arrêtât. […] Il suffit que le tempérament soit dénommé, qualifié par l’auteur pour que le public soit édifié et qu’il prévoit la diversité des conduites et des dénouements. […] C’est qu’en vérité, il suffit d’annoncer ou de signaler un scandale pour qu’immédiatement chacun, en le désapprouvant, veuille le connaître. […] L’œuvre de Flaubert fut donc saluée par des cris indignés, ce qui fut un motif pour que chacun voulût la lire. […] Pour que l’ouvrier se garde de ces habitudes abrutissantes et meurtrières, il suffit qu’il ait de bons sentiments et le goût du travail.

503. (1788) Les entretiens du Jardin des Thuileries de Paris pp. 2-212

Elle n’aime que la ville, & il faut trouver des raisons valables pour qu’elle y réside continuellement. […] Il ne manque plus à l’europe que la civilisation de ce pays, pour qu’elle soit le temple de la raison & du bon goût. […] Il suffit qu’on sache phraser, pour qu’on soit éloquent. […] C’est l’étincelle sur laquelle un souffle bienfaisant agit, pour qu’elle ne vienne pas à s’éteindre…. […] s’écria-t-il, vous commencez à me comprendre ; mais pour que vous m’entendiez mieux, je vais entrer dans des détails.

504. (1930) Le roman français pp. 1-197

Cela est trop apparent pour qu’on cherche à le contester. […] Enfin, pour qu’une œuvre fût considérée comme littéraire, il fallait qu’elle eût un modèle, qu’elle trouvât un précédent aux époques classiques des deux littératures anciennes. […] … Ils retirèrent leurs cuirasses pour que la pointe des glaives s’enfonçât plus vite. […] Il prend à eux trop d’intérêt pour que jamais il s’irrite, il s’indigne. […] Pour qu’il s’aperçoive de ce phénomène de physique culinaire, il faut qu’il se serve de ses yeux.

505. (1860) Cours familier de littérature. X « LIXe entretien. La littérature diplomatique. Le prince de Talleyrand. — État actuel de l’Europe » pp. 289-399

Il lui fallait des réparateurs pris parmi les proscrits ; il fallait, de plus, que ces réparateurs fussent assez compromis dans la révolution philosophique pour que la réparation n’allât pas dans leurs mains jusqu’au royalisme. […] XXIII Mais, pour que ce trône imaginaire devînt une réalité, il fallait que le sol de l’Europe fût raffermi sous tous les trônes, et que le sol de la France pût porter le sien. […] Il n’avait point trahi Napoléon, quoiqu’il désespérât de lui depuis la guerre d’Espagne, depuis la campagne de Russie, depuis le refus de la médiation de l’Autriche dans la campagne obstinée de Leipsick ; la preuve qu’il ne le trahissait pas, c’est qu’il avait fortement insisté, dans le dernier conseil du gouvernement où il fut appelé par les frères de Napoléon, pour que l’impératrice Marie-Louise et le roi de Rome ne sortissent pas de Paris, malgré les avis contraires. […] me dit un jour M. de Talleyrand. — Non, mon prince, répondis-je ; vous savez que je ne veux pas servir deux maîtres, et que je ne vais point à la cour du nouveau roi tout en faisant des vœux pour que son gouvernement résiste à cet entraînement posthume qui porte le parti napoléonien aux champs de bataille. — Eh bien, reprit-il, priez la Providence de conserver M.  […] Le roi, encore valide, et le vieux diplomate expirant, s’enfermèrent sous le rideau du lit pour que personne n’entendît leur entretien.

506. (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre IV. De la pluralité des temps »

Il n’y a aucune raison pour qu’ils ne vivent plus alors la même durée et n’évoluent pas dans le même Temps. […] On a beau alors leur attribuer le même Temps mathématique, comme on l’avait toujours fait jusqu’à Lorentz et Einstein, il est impossible de démontrer strictement que les observateurs placés respectivement dans ces deux systèmes vivent la même durée intérieure et que par conséquent les deux systèmes aient le même Temps réel ; il est même très difficile alors de définir avec précision cette identité de durée ; tout ce qu’on peut dire est qu’on ne voit aucune raison pour qu’un observateur se transportant de l’un à l’autre système ne réagisse pas psychologiquement de la même manière, ne vive pas la même durée intérieure, pour des portions supposées égales d’un même Temps mathématique universel. […] Si le moment M où se produisent les événements simultanés A, B, C, D se trouve être l’extrémité d’une des tranches (et l’on peut toujours s’arranger pour qu’il en soit ainsi), le moment M′ où les événements simultanés A′, B′, C′, D′ se produisent dans le système S′ sera l’extrémité de la tranche correspondante. […] L’incurvation de la simultanéité en succession est d’ailleurs juste ce qu’il faut pour que les lois physiques, en particulier celles de l’électromagnétisme, soient les mêmes pour l’observateur intérieur au système, situé en quelque sorte dans l’absolu, et pour l’observateur du dehors, dont la relation au système peut varier indéfiniment. […] Mais on peut se représenter par la pensée une instantanéité de vision, et cela suffit pour que l’intervalle équation de l’avenir du lieu P′ préexiste en droit au présent de ce lieu, y soit préformé et par conséquent prédéterminé. — Nous allons voir qu’il y a là un effet de mirage.

507. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « PARNY. » pp. 423-470

De plus, elle a ajouté que la dame Germaine, quelque temps avant sa mort, lui avait confessé n’être pas l’auteur de ses jours, mais qu’ayant eu pour elle les soins d’une mère, elle lui demandait, avec le secret de cet aveu, l’amitié et les sentiments d’une sœur pour ses enfants, en retour de ce qu’elle avait eu pour elle de tendresse et d’affection. » Après ce tribut largement payé au chapitre des informations personnelles, je me hâte de revenir à l’élégie ; notez bien que, chez Parny, elle serre toujours d’assez près la réalité pour qu’on puisse passer, sans trop d’indiscrétion, de l’une à l’autre. […] L’année suivante, en 1778, paraissaient les Poésies érotiques, petit in-8° de 64 pages, ne contenant pas encore les plus belles et les plus douloureuses élégies, celles qui formeront plus tard le livre quatrième ; mais le petit volume est déjà assez rempli d’Éléonore pour que ce nom domine ceux des Aglaé, et des Euphrosine, qui s’y trouvent mêlés. […] A considérer l’original de ce portrait, je songeais qu’il en est un peu pour nous du talent de Parny comme de ce profil, et qu’il a besoin d’être bien regardé pour qu’on en saisisse aujourd’hui le trait léger, le tour presque insensible. […] Tu souris trop peu à nos amours que tant d’obstacles jaloux traversèrent ; tu y souris pourtant assez, ô Plaisir, pour que l’image en reste, au fond de mon cœur, pleinement couronnée.

508. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre VI. Bossuet et Bourdaloue »

Sa pensée n’est pas assez décharnée et abstraite ; il lui faut des mots et des phrases qui contiennent non pas seulement de l’intelligible, du spirituel, mais aussi, et fort abondamment, du sensible, du concret, du pittoresque ; il lui faut une langue des émotions et des sensations : cela suffit pour qu’il ne parle pas tout à fait la langue des salons. […] Les subtiles analyses, les « anatomies » du cœur humain, qui ne servent que d’amusement intellectuel, ne sont pas son fait ; il se contente d’en dire assez pour que chacun se reconnaisse, rentre en soi-même, et tâche de s’améliorer. […] On ignorait trop au xviie  siècle l’Egypte, la Chaldée, l’Assyrie, la Perse, pour que Bossuet pût en bien parler. […] Ce qu’il a écrit contre Richard Simon et contre Fénelon est trop lié à la théologie pour que je m’y arrête ici : je signalerai de préférence le petit traité sur la Comédie. débordant d’une âpre éloquence, et dans lequel une dure malédiction fait éclater l’opposition de l’esprit de Molière et de l’esprit chrétien.

509. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 mars 1886. »

À cette époque (septembre), on parla de ne donner Lohengrin qu’en matinée : pour couper court aux récriminations que pouvait soulever la représentation d’une œuvre étrangère à l’Opéra-Comique, dirent les journaux, et pour que cette représentation ne portât aucun préjudice à la production ou à la reprise d’œuvres françaises, M.  […] Il leur a semblé, avec raison, que Paris dépassait toute mesure dans son ressentiment et qu’il n’y pourrait pas persévérer sans se montrer barbare envers ce mort au même degré que Wagner l’a été pour la capitale agonisante ; les esprits sages ont jugé que, si Wagner a été bête un jour, ce n’est pas une raison pour que nous devenions des niais à perpétuité et que cette vengeance envers l’œuvre immortelle des travers d’un homme retourné à la poussière était, au fond, indigne de notre intelligence et de notre générosité. […] On ne pénètre pas dans un théâtre assez facilement pour que j’aie la prétention d’amener un nombre aussi considérable de protestataires. […] Il n’y a pas assez longtemps que Wagner est mort pour qu’on ait oublié les jugements profondément blessants qu’il a si souvent portés sur la France, et le musicien n’a pas encore effacé l’homme.

510. (1856) Cours familier de littérature. I « Ier entretien » pp. 5-78

« Mais déjà les chèvres et les moutons, impatients qu’on leur rouvre les noires étables où on les enferme pendant la neige, bêlent de plus en plus haut pour qu’on les ramène à leur montagne accoutumée. […] Ses deux chiens courants, au poil fauve, qui me connaissaient, venaient se coucher auprès de moi sur l’herbe chaude ; je détachais leurs colliers, pour que le tintement de leurs grelots ne m’empêchât pas d’entendre la lecture ou la conversation des trois amis. […] Il fallait que cela fût ainsi pour qu’un solitaire qui avait traversé les foules et les bruits du monde pût se trouver plus heureux dans la société de ces morts que dans la société des vivants. […] je sais aussi bien que vous ce qu’il vaut et ce qui l’attend ; je voudrais de tout mon cœur (le Ciel m’en est témoin) qu’il n’eût jamais été prononcé ; je donnerais ce qui me reste de jours pour qu’il fût déjà enseveli tout entier, avec celui qui l’a porté, dans le silence de la terre, sans bruit là-bas, sans mémoire ici !

511. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre XII : Distribution géographique (suite) »

Quand on considère la vaste extension de certains genres, on doit se rappeler que plusieurs d’entre eux sont extrêmement anciens, et que leurs diverses espèces doivent s’être séparées de l’ancêtre commun à une époque très reculée ; de sorte qu’en pareil cas il s’est écoulé un temps suffisant pour que de grands changements climatériques et géographiques se soient accomplis, pour que toutes les occasions de transports aient pu se présenter, et, conséquemment, pour que quelques-unes de ces espèces aient pu émigrer dans tous les coins du monde, où elles peuvent ensuite s’être plus ou moins modifiées, d’après leurs nouvelles conditions de vie. […] En tout cela un ne voit pas la plus petite raison pour que les organismes inférieurs primitifs aient été moins variables que les organismes supérieurs qui ont vécu depuis ; et il faut, au contraire, supposer qu’ils ont été doués d’une très grande variabilité pour arriver à se fixer et à former le nombre déjà considérable de types bien déterminés dont on constate l’existence dans les plus anciennes couches géologiques.

512. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre XIV : Récapitulation et conclusion »

De nombreuses formes douteuses existent, qui ne sont probablement que des variétés ; mais qui nous assure que dans l’avenir un assez grand nombre de fossiles seront découverts pour que les naturalistes soient capables de décider, d’après les règles communes, si ces formes douteuses sont ou ne sont pas des variétés ? […] Il n’est aucune bonne raison pour que les mêmes principes qui ont agi si efficacement à l’état domestique n’agissent pas à l’état de nature. […] Nous n’avons plus à nous émerveiller de voir l’aiguillon de l’Abeille causer sa propre mort ; de ce que de faux Bourdons soient produits en si grand nombre pour accomplir un seul acte générateur et pour que la plupart d’entre eux soient tués par leurs sœurs stériles ; de la haine instinctive de la reine pour ses propres filles fécondes ; de l’énorme quantité de pollen perdue par nos Pins ; de ce que l’Ichneumon se nourrisse du corps vivant de la Chenille, et de tant d’autres cas semblables. […] Nul ne se refuse cependant aujourd’hui à admettre toutes les conséquences qui résultent de cet élément inconnu, en dépit de Leibniz qui accusa Newton d’introduire « des propriétés occultes et des miracles dans la philosophie. » Je ne vois aucune raison pour que les vues exposées dans cet ouvrage blessent les sentiments religieux de qui que ce soit.

513. (1855) Préface des Chants modernes pp. 1-39

Il faut que la France porte en son cœur une force vitale très-singulière pour qu’elle n’ait pas encore été tuée par cette gérontocratie qui la dévore. […] Nous avons tout ce qu’il faut devant nous ; l’arsenal des temps modernes est bien garni, et les armes y sont assez riches pour que nous daignions les prendre et nous en servir. […] Le fardeau est trop glorieux pour que nous le rejetions jamais, dût-il nous écraser ! […] Il est trop loin encore pour que nous puissions l’atteindre dans notre existence actuelle, mais nous pouvons du moins travailler à défricher la route qui mène vers les beaux pays de l’avenir ; c’est plus que notre devoir, c’est notre mission !

514. (1870) La science et la conscience « Chapitre I : La physiologie »

Pour que les mouvements du pharynx puissent s’effectuer, il faut une cause excito-motrice ; pour que la volonté entre en jeu, il faut nécessairement des causes excito-volitionnelles. […] Cette thèse est déjà bien assez hardie pour qu’on n’aille point en prêter une autre tout à fait impossible à l’école physiologique dont nous venons de résumer la doctrine. […] N’y a-t-il pas entre les lois de l’ordre physique et celles de l’ordre moral une assez grande distance pour que la liberté y trouve sa place ?

515. (1910) Études littéraires : dix-huitième siècle

Le critique est un artiste qui voit réalisé par un autre ce qu’il n’était capable que de concevoir ; mais pour qu’il le voie, il fallait qu’il pût au moins le rêver. — Fontenelle n’a pas même eu le rêve du grand art. […] Mais il n’a pas assez de matière, une assez grande richesse d’observations pour que ce qui environne sa figure centrale ait autant de réalité qu’elle en a. […] Pour que nous ne voyions point Phèdre toujours pleurer et mourir, il faut que Thésée soit cru mort, puis que Thésée revienne, puis que les amours d’Aricie soient connus de Phèdre, et c’est là l’intrigue, que, nonobstant ses dédains, Racine est passé maître à disposer. […] Il lui fallait l’un ou l’autre, non seulement pour que son mérite fût estimé, mais pour qu’il remplit tout son mérite. […] Et, après tout, c’est encore un grand libéral ; car cette forme et ce mécanisme social où la liberté vraie s’exerce, ces conditions les meilleures pour que l’idée libérale puisse se dégager et venir remplir et animer la loi, il les a si bien comprises, si bien ménagées, si délicatement et prudemment et fortement établies, qu’il suffirait d’un minimum de libéralisme dans l’âme de la nation, pour qu’en un pareil système il eût tout son effet, et parût presque plus grand dans ses effets qu’il n’était en soi.

516. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Ramond, le peintre des Pyrénées — II. (Suite.) » pp. 463-478

Ce sujet auquel il m’a convié est trop neuf, il a trop besoin de démonstration et de preuve aux yeux du lecteur pour que je l’étrangle ainsi et que je ne lui accorde pasw, dans un dernier article, tout le degré de développement qui lui est dû. […] [1re éd.] aux yeux des lecteurs pour que je l’étrangle ainsi et que je ne lui accorde pas

517. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Lettres sur l’éducation des filles, par Mme de Maintenon » pp. 105-120

Il a corrigé le chœur de Saint-Cyr et plusieurs autres endroits… — Quelques années après (1698), quand l’établissement fut en pleine prospérité, les charges s’étant trouvées supérieures aux revenus, il fut question de diminuer le nombre des demoiselles : mais le roi n’y voulut point entendre ; il n’aimait point à resserrer les idées qu’il avait une fois conçues et mises à exécution ; il maintint donc expressément le nombre de deux cent cinquante demoiselles qu’il voulait faire élever dans la maison, et pour qu’on les pût garder jusqu’à vingt ans, c’est-à-dire dans les années les plus périlleuses, il ajouta à la dotation première trente mille livres de revenu. […] L’idée si élevée de faire de Saint-Cyr un abri et un foyer chrétien, un refuge et une école de simplicité vertueuse et pure, à mesure que la corruption et la grossièreté augmentent parmi les jeunes femmes de la Cour, se montre à découvert dans ces lettres de Mme de Maintenon : Que ne donnerais-je pas, s’écrie-t-elle (octobre 1703), parlant à l’une des maîtresses, pour que vos filles vissent d’aussi près que je le vois combien nos jours sont longs ici, je ne dis pas seulement pour des personnes revenues des folies de la jeunesse, je dis pour la jeunesse même qui meurt d’ennui parce qu’elle voudrait se divertir continuellement et qu’elle ne trouve rien qui contente ce désir insatiable de plaisir !

518. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Les Chants modernes, par M. Maxime du Camp. Paris, Michel Lévy, in-8°, avec cette épigraphe. « Ni regret du passé, ni peur de l’avenir. » » pp. 3-19

Il m’arrive assez souvent, dans l’intérieur de l’Académie, de me trouver en désaccord avec quelques-uns de mes honorables confrères pour qu’il me soit permis de les défendre et de leur rendre toute justice au dehors. […] Les choses communes, pour qu’elles plaisent, il faut les relever par quelque endroit, par l’accent, la marche du vers, le tour, quelquefois un concours heureux de syllabes.

519. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Appendice » pp. 453-463

À ceux-là, généreux imprudents et qui vont courir tant de hasards, s’ils ont même un véritable talent, que de conseils nouveaux à donner et non prévus par Quinlilien, pour leur dignité, pour la conduite et l’économie de leur verve laborieuse, pour la modération des désirs, pour qu’ils ne sacrifient pas l’art au métier, l’inspiration à l’industrie, pour qu’ils ne fassent du moins que les concessions indispensables !

520. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Le général Joubert. Extraits de sa correspondance inédite. — Étude sur sa vie, par M. Edmond Chevrier. — I » pp. 146-160

Je veux pourtant suivre la veine et la dessiner nettement aux yeux pour qu’il n’y ait pas doute ni incertitude. […] La disposition ici est trop persistante pour qu’on puisse douter de sa profondeur et de ses racines dans la nature même de l’homme.

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