Un jour de l’année de ses dix-sept ans, un jour d’hiver où il n’avait pu payer sa chambre, et où on lui avait refusé sa clef, il fut contraint de se promener toute la nuit, pour qu’on ne le ramassât pas, et le matin, en face de cette fontaine, quand il était mort de fatigue et de froid, il eut la chance de rencontrer un ami qui lui donna la clef de sa chambre, et le bonheur inappréciable de se fourrer dans un lit encore chaud. […] Lundi 15 juin Ma volonté est maintenant un vieux cheval de fiacre, pour qu’elle marche, pour qu’elle exécute ce qu’elle a résolu : il lui faut des excitations, des « hue cocotte ! […] Je me sauve au jardin, pour que la pauvre petite bougresse, ne voie pas les deux larmes qui me sont montées aux yeux.
Sur le coup de onze heures, on s’embrasse et on se quitte, et Montégut et Nicolle me font la conduite, Nicolle, un garçon du plus grand talent, mais incontestablement le plus grand bavard scientifique, que je connaisse, me parlant dans le roulement de la voiture, sans relâche et sans miséricorde, de l’adaptation de l’œil de l’aigle et de l’œil du sauvage pour la vision des grands espaces, et de la myopie produite par la civilisation, me parlant des microbes du tétanos qu’on trouve en quantité dans la terre des Hébrides, où les sauvages n’ont qu’à enfoncer leurs flèches pour qu’elles soient empoisonnées, me parlant de je ne sais quoi encore, quand la voiture s’est arrêtée devant ma porte. […] Je l’ai retiré pour qu’il mourût en paix dans un bain de pied. […] Mercredi 23 septembre À la suite d’une pêche où j’ai reçu sur le dos, en pleine Seine, un tel orage de pluie et de grêle, qu’il a fallu mettre les mains dans mes poches, pour qu’elles ne soient pas mises en sang par les grêlons, j’ai eu ce matin une crise hépatique, douloureuse en diable. […] » et remit le couvercle sur le sucrier. « Mais la mouche n’y est plus », lui jeta le banquier, et devant l’incompréhension du jeune homme : « Oui, la mouche que j’y mets, pour que le domestique ne vole pas mon sucre !
Et en effet, qu’on y songe un peu : pour que le combat entre l’Antiquité et les temps modernes se pût engager dans toute son étendue et sur toute la ligne, il fallait deux conditions essentielles, l’une qu’il y eût une Antiquité bien connue, bien en vue, bien distincte et comme échelonnée sur les hauteurs du passé, l’autre qu’il y eût une époque moderne, bien émancipée, bien brillante et florissante, un grand siècle déjà et qui parût tel aux contemporains.
Humiliée, anéantie, pitoyable dans tous les sens du mot et charitable, sévère à elle-même, indulgente aux autres, cette âme a pour ses compagnes en douleur des conseils pleins d’une douceur infinie et d’une résignation toute persuasive : Crois-moi Si ta vie obscure et charmée Coule à l’ombre de quelques fleurs, Âme orageuse mais calmée, Dans ce rêve pur et sans pleurs, Sur les biens que le ciel te donne, Crois-moi, Pour que le sort te les pardonne, Tais-toi !
Ta voix enseigne avec tristesse Des airs de fête à tes petits, Pour qu’attendri de leur faiblesse, L’oiseleur les épargne et laisse Grandir leurs plumes dans les nids !
Il n’est à ma connaissance, par ce temps-ci, aucun point de vue assez central pour qu’on puisse embrasser, en s’y posant, l’infinie variété qui se déroule dans la plaine.
En vérité l’ouvrage est à vous autant qu’à moi, et je vous dois tout, puisque sans vous jamais il n’aurait vu le jour, du moins à son honneur. » M. de Maistre revient à tout propos sur cette obligation, et d’une manière trop formelle pour qu’on n’y voie qu’un remercîment de civilité obligée.
Heureux si les Français sont assez favorisés par la destinée, pour que le fil des progrès métaphysiques, des découvertes dans les sciences et des idées philosophiques ne se rompe pas encore entre leurs mains.
Celui-ci insiste pour que, dans le cahier, on couche par écrit et tout au long ses griefs locaux et personnels, sa réclamation contre les impôts et redevances, sa requête pour délivrer ses chiens du billot, sa volonté d’avoir un fusil contre les loups796.
Jean Richepin a vécu son œuvre et, en maints endroits, elle vous prend assez aux entrailles pour qu’on ne puisse mettre en doute le noble sentiment artistique qui l’a inspirée.
Je remarque ces circonstances pour que le lecteur ait une idée juste de l’état de la maison de Rambouillet depuis plusieurs années, Lorsque Molière mit ses Précieuses au théâtre de la capitale.
Pour que le jugement, porté contre Rousseau, soit juste, ne suffit-il pas qu’accusateur de Saurin, il n’ait pu prouver son accusation.
C’est un livre qui rappelle les romans qu’on écrivait il y a soixante ans, et auxquels le terre n’est pas légère, car elle pèse assez sur eux pour qu’ils n’en sortent pas, et qu’ils soient parfaitement oubliés… Afin de ne pas imiter Mme Sand, l’auteur d’Indiana et de Valentine, ces décrépites à la vieillesse affreuse, et qui aura prochainement le même sert, Mme Craven a sauté par-dessus jusqu’à Mme de Montolieu.
Pour que le Public l’entende mieux, cet appel, l’auteur, qui (dit-on) est une femme, et qui, en fait de sonorité de talent, n’est peut-être encore qu’une guimbarde, a trouvé deux obligeantes trompettes pour faire, autour de son livre, le rassemblement.
VIII Mais c’était impossible, Les idées sociales ont pendant longtemps été trop faussées pour que cette robuste adhésion à la vérité fût commune.
Pendant qu’elle vivait, elle faisait chanter les Benserade, les Scudéry et les Voiture, et tous ces oiseaux légers de la fantaisie et de la flatterie toujours si près de s’envoler, en leur donnant toutes sortes de pâtées, — la pâtée de l’accueil, du sourire et des fêtes, et la pâtée de la pâtée ; car on soupait et on collationnait très bien à l’hôtel Rambouillet, et c’était assez pour qu’ils ramageassent leurs madrigaux et leurs sonnets.
nous l’avons dit assez souvent pour qu’on ne puisse plus l’oublier, nous aimons mieux l’histoire creusée que l’histoire étendue, si la superficie qu’elle embrasse doit lui faire perdre de sa profondeur.
Disons-le d’abord, pour qu’on sache bien où il nous mène, c’est un ultramontain net et conséquent.
Il va donc initier devant nous sa jeune enfant à la connaissance de l’homme et de la femme, — ces deux problèmes qui ont fait blanchir bien des poignées de cheveux aux moralistes quand ils ont voulu à eux seuls les résoudre, — et, père inquiet, faire balustrade à la petite pour qu’elle puisse sans danger se pencher sur ces deux abîmes !
Je cite rarement, mais il faut citer, pour que le Goncourt qui nous reste, le réaliste d’à présent, le jaloux de Zola, comprenne où est la vérité littéraire dans ce qu’elle a de plus profond, de plus pathétique et de plus grand, c’est-à-dire de plus moral.
Assurément, il travailla trop pour qu’on puisse l’appeler le lazzarone de la célébrité ; mais l’opinion, dont il fut imperturbablement l’enfant gâté, mit ses rayons sur lui comme le soleil met les siens sur les gueux, et elle ne les lui retira jamais.
… Les quatre volumes, qui doivent être suivis de huit autres, à ce qu’il paraît, sont des in-8º de 500 pages, à larges marges, d’une distinction qui fait honneur à la maison Didot, et pour que tout en attire l’acheteur, la couverture satinée est d’un vert charmant et tendre — la couleur de l’espérance : — mais, hélas !
Michelet avait les lèvres trop fines, pour que l’éclat de rire que pousse parfois Carlyle aux plus tristes ou aux plus terribles instants de l’Histoire pût s’y étaler à l’aise et y retentir.
Grâce à Fréron et à Grimm, l’un dans son Année littéraire, l’autre dans sa Correspondance, le journalisme était né en littérature ; mais pour qu’il devînt le journalisme politique, le journalisme tel que le conçoit et l’a réalisé l’esprit moderne, il fallait que la Révolution éclatât.
Elle ne s’appuyait sur la vie que comme une feuille de saule tombée s’appuie sur l’eau… Elle n’avait d’esprit que celui-là que Rivarol exigeait des femmes et des roses, mais c’était assez pour que Madame de Staël, son amie, aimât à le respirer et en embaumât son génie !