Boulmier sur Etienne Dolet53, le docte et infortuné imprimeur qui fut brûlé en place Maubert, comme un martyr de la libre pensée, est également fort estimable. […] Ce n’est pas une trop mauvaise place, littérairement parlant. […] Ceci rappelle et l’Ode de Sapho assez bien rendue, quoi qu’on en ait dit, par Boileau, et ces vers de Catulle que Fénelon donnait comme un modèle de simplicité passionnée : « Odi et amo… J’aime et je hais à la fois, etc… » Mais ce que ce vigoureux sonnet rappelle plus nécessairement encore, c’est le tableau que Louise a tracé ailleurs des mêmes symptômes amoureux, et qui avait sa place tout indiquée dans le plaidoyer de Mercure, quand celui-ci réplique à Apollon en faveur de la Folie et de sa liaison si naturelle avec Amour. […] Honneur donc et place à part entre les poètes du xvie siècle à la belle Cordière, à cette « Nymphe ardente du Rhône », comme on l’a appelée, dont les vers, paraissant dans le temps du premier lever de la Pléiade, n’en dépendent pas, n’en relèvent pas, et ne connaissent d’autre astre que l’Étoile de Vénus !
Son père, qui avait une place dans l’octroi, était bon latiniste et servait de répétiteur à son fils. […] Il demeurait alors Place Royale n° 8. […] En ce temps-là précisément (1833), il était allé se loger avec quelques amis dans la rue et l’impasse du Doyenné, ce reste du vieux Paris, un îlot perdu et oublié dans un coin de la place du Carrousel. […] Il a peint sur place et d’après’nature les jeunes France ; il les a pris sur le vif, il les a tirés à bout portant et a épuisé en trois ou quatre tableaux la physiologie du genre.
Faute de place et d’espace, l’infante, dans la pièce française, n’est pas un personnage vivant, et s’il est permis de dire, en chair et en os ; ce n’est qu’un double ou triple sentiment dialogué : le sentiment de l’amour pur en opposition avec celui du devoir ou de la dignité. […] Cette scène se passe dans un lieu vague, sur quelque place voisine du palais. […] Sa provocation au comte se fait sous les yeux de tout ce monde, Diègue en personne excitant son fils de sa parole et de son regard ; le combat brusqué commence sur la place même, au seuil du palais, et s’achève à deux pas de là. […] Dans la pièce espagnole, scène correspondante, Diègue raconte que, voyant son ennemi étendu sans vie, il a porté la main à sa blessure et a lavé (à la lettre) avec le sang la place du soufflet sur sa joue ; et il arrive la joue encore teinte de ce sang.
C’est ainsi que la forteresse de Montmélian, seule place du duché de Savoie qui ne fût pas encore en notre pouvoir, lui parut une conquête possible malgré la saison avancée et la forte position qui était « hideuse pour un assiégeant » ; il s’en rendit maître le 21 décembre de cette année 1691 si remplie. […] Catinat s’en fâcha : « Tes lettres cérémonieuses me chagrinent ; comme je les lis toujours de la vue, j’y mets le tu et le toi, à la place du vous ; de bonne foi je ne te ferai plus réponse si tu continues… Tu te moques de moi de penser à m’écrire autrement qu’à l’ordinaire. » Catinat connut bientôt des circonstances particulièrement flatteuses pour lui dans cette nomination du roi, et il les apprit de l’intendant des vivres Bouchu, qui était l’homme de son armée. […] Grupel se glisse dans la place le 22 septembre, à la faveur d’un travestissement qui le rendait méconnaissable ; il est porteur de belles paroles. […] L’ennemi perdit 8000 hommes tués sur place, et au-delà ; nous en eûmes 2000 au plus hors de combat ; on prit 30 pièces de canon, 99 drapeaux et 4 étendards.
Non pas seulement assister d’une bonne place à ce savant et terrible jeu à combinaisons non limitées qu’on appelle la grande guerre, non pas seulement être appelé à donner en quatre ou cinq occasions des conseils plus ou moins suivis, mais être une bonne fois à même d’appliquer son génie, ses vues, sa manière d’entendre et de diriger les mouvements d’un corps d’armée, être compté, en un mot, lui aussi, dans la liste d’honneur des généraux qui ont eu leur journée d’éclat, qui ont combiné et agi, qui ont exécuté ce qu’ils avaient conçu. […] Il y eut une Réplique adressée au lieu et place du général Jomini par son frère ayant titre de colonel, à lord Londonderry, qui avait fait les dernières guerres sous le nom de général Stuart. […] Le point de vue auquel se place l’auteur pour juger de la Révolution est celui d’un esprit modéré et judicieux qui, né et élevé dans une république, s’est pourtant dégagé avec les années des maximes démocratiques, mais sans cesser pour cela d’être libéral. […] On a remarqué que la Suisse aussi tient une grande place, et un peu disproportionnée peut-être, dans ce vaste tableau historique ; et c’est même par un appel à ses concitoyens suisses qu’il a jugé à propos de le terminer.
Edélestand du Méril a assigné avec une entière précision leur vraie place aux essais des Jodelle, des Grévin, et à la forme plus complète de Garnier ; M. […] Cette sorte de comédie un peu artificielle, qui procédait d’intention et de propos délibéré plus que de génie, a aussi sa place dans l’ouvrage de M. […] La subtilité abstraite et philosophique régnait alors au Palais et dans l’Église ; elle s’étendit à la poésie, où elle prit la première place. […] Billault, termine en disant que l’histoire lui assignera sa place « au premier rang de cette Pléiade de grands hommes qui, depuis 1789, ont illustré nos Assemblées parlementaires. » Or la Pléiade n’est composée que de sept étoiles, de sept noms ; et depuis 1789, si l’on choisit sept grands orateurs seulement, M.
Un Allemand de beaucoup de savoir et d’esprit, le docteur Hermann Reuchlin, le même qui fait en ce moment là-bas une histoire de Port-Royal, comme moi ici, et qui me devancera, je le crains bien, me disait un jour : « Vous autres catholiques, quand vous allez à la recherche et à la discussion des faits, vous êtes toujours plus ou moins comme une troupe qui fait sa sortie sous le canon d’une place et qui n’ose s’en écarter. Nous autres protestants, nous osons charger à fond à la baïonnette. » J’aurais pu lui répondre : « Oui, mais prenez garde qu’en devenant victorieux, et l’ennemi chassé, vous ne vous trouviez tout juste à la place qu’il occupait auparavant. » M. […] J’ai dit qu’après lui, sur cette question, il fallait crier à la clôture ; mais voilà l’endroit faible de la place, par où le doute pourrait encore faire brèche de nouveau. […] Mais même pour la première, on ne s’imagine pas, si l’on n’y a sondé directement par places, l’immensité et la multiplicité de ce qu’elle aurait à embrasser dans l’intervalle de cent vingt-quatre ans, depuis 1665, date de la fondation du Journal des Savants, jusqu’en 89.
Il fait l’histoire non pas, comme le politique ou l’écrivain, par des préparations et influences éloignées ; il fait l’histoire directement, sur place ; il y met la main, sans métaphore. […] Mais mon embarras est grand, car j’ai sous les yeux une autre étude sur la bataille de Rocroy, écrite aussi par un homme du métier et d’après des documents authentiques, et j’y lis cette description d’un autre mouvement non moins décisif : … Mais, au moment où la situation était le plus critique, où le duc d’Anguien se démenait sur place contre l’infanterie wallonne (cela, c’est le mouvement de tout à l’heure), où la droite ennemie, dirigée par Melo, s’apprêtait pour un dernier effort, il se produisit dans les derniers rangs une oscillation étrange, suivie d’une vaste clameur, d’un cri général de Sauve qui peut ! […] Il part bravement à la tête de ses hommes, sans s’occuper ni de sa gauche ni de son centre, et s’acharne à combattre sur place, laissant à ses lieutenants, Gassion et Sirot, le soin de le tirer d’affaire. » La dernière phrase est sévère et sans doute injuste ; mais j’avoue que j’avais été moi-même un peu surpris de voir un général en chef s’engager à fond de train, dès le début, à la tête d’un escadron, et se mettre ainsi dans l’impossibilité d’embrasser l’ensemble de l’action, de la diriger et de parer aux surprises. […] Nous avons vu quelle place insignifiante tient Gassion dans la narration de M. le duc d’Aumale : or, avant de commencer son récit, M. le duc d’Aumale nous fait un portrait de Gassion beaucoup plus développé que celui des autres généraux, très coloré et très vivant : Gassion était connu de M. le Duc, qui avait déjà servi avec lui.
Bossuet ne daigne pas jeter un coup d’œil sur le parterre de son évêché, au désespoir de son jardinier qui voudrait qu’on y plantât, en place de fleurs, des livres de théologie ; ils auraient au moins chance d’attirer l’attention du maître. […] La couleur dominante s’atténue peu à peu et, par une série d’insensibles transitions, il se trouve, au bout de quelque temps, que telle nuance effacée a pris la place et l’éclat de celle qui éblouissait les regards. […] L’exposé des principaux caractères qui distinguent l’époque peut trouver sa place après ce travail préliminaire : théories régnantes, usages ou règles acceptés, conceptions du monde couramment admises, transformations subies par la langue, qui est l’instrument commun à tous ceux qui parlent ou écrivent, peuvent terminer cette partie générale. […] Quel que soit d’ailleurs l’ordre qu’on préfère, il faut réserver une place d’honneur aux grands hommes et aux chefs-d’œuvre qui représentent sans doute leur époque, mais la dépassent et l’entraînent à leur suite, qui sont la brillante expression de l’esprit de leur temps, mais en même temps de puissants agents d’innovation.
Enfin, quelle que soit la place qu’on occupe soi-même dans la grande bagarre humaine dont nous faisons tous partie, on ne peut plus méconnaître en lui un philosophe politique du premier ordre, un de ceux qui, en nous éclairant sur l’esprit d’organisation des anciennes sociétés, donnent le plus à penser sur les destinées et la direction future des sociétés modernes. […] Mais on voit déjà que M. de Maistre n’est pas un absolutiste ni un ultra comme un autre, et qu’il a sa place à part. […] Je tâche de faire trêve aux rêves de bras coupés et de têtes cassées qui me troublent sans relâche ; puis je soupe comme un jeune homme, puis je dors comme un enfant, et puis je m’éveille comme un homme, je veux dire de grand matin, et je recommence, tournant toujours dans ce cercle, et mettant constamment le pied à la même place, comme un âne qui tourne la meule d’un battoir. […] Nous avons boxé comme deux forts de Fleet Street, et, s’il m’a arraché quelques cheveux, je pense bien aussi que sa perruque n’est plus à sa place. » Mais aucun fiel du moins ne se mêlait chez M. de Maistre à ces polémiques, en apparence si ardentes et si passionnées.
Quand il se désignait sa place parmi les écrivains du jour, il portait son regard aux premiers rangs. […] Rivarol n’a été qu’un homme de transition ; mais, à ce titre, il a une grande valeur, et nous osons dire qu’il n’a pas encore été mis à sa place. […] Dans ces Lettres où il cite souvent Pascal et où il prouve qu’il l’a bien pénétré, Rivarol se place à un point de vue d’épicuréisme élevé qu’il aura à modifier bientôt, quand la Révolution, en éclatant, lui aura démontré l’importance politique des religions. […] Nous ne pouvons indiquer tout ce qui paraît de saillant et de bien pensé dans ce Journal de Rivarol quand on le relit en place et en situation.
Né au Havre le 19 janvier 1737, d’une famille originaire de Lorraine, qui aurait aimé à descendre de l’Eustache de Saint-Pierre de Calais, et qui, en tout, avait plus de prétentions que de preuves, Bernardin de Saint-Pierre reçut une éducation très libre et irrégulière, très coupée, mais où la nature, l’Océan et la campagne tinrent du premier jour beaucoup de place. […] Après avoir essayé de se jeter dans le parti opposé au nouveau roi de Pologne, Stanislas Poniatowski, il est reçu de lui avec distinction ; mais la place qu’on lui offre dans l’artillerie n’est que de quarante ducats par an : « Cette offre m’humilie, écrit-il à M. […] D’ailleurs il est toujours avantageux d’être de l’âge du prince et un des premiers qu’il ait mis en place. » M. […] Les curieux devront remettre ces lettres à leur place dans la Correspondance publiée en 1826.
Le sauvage perd cette férocité des forêts qui ne reconnaît point de maître, et prend à sa place une docilité réfléchie qui le soumet et l’attache à des lois faites pour son bonheur. […] Lorsqu’on place à la tête d’un cours d’études publiques la connaissance des langues anciennes, on annonce précisément le projet de peupler une nation de rhéteurs, de prêtres, de moines, de philosophes, de jurisconsultes et de médecins… Plus de philosophes que de médecins, plus de médecins que d’hommes de loi, plus d’hommes de loi que d’orateurs, presque point de poëtes. […] Ce plan n’offre qu’une seule difficulté, c’est que la liaison d’une science avec celle qui la précède, son enchaînement naturel avec celle qui la suit et dont elle faciliterait l’enseignement, lui désigne une place, et que la raison d’utilité plus ou moins générale lui en fixe une autre. […] Place Sainte-Geneviève.
Dans l’entracte, il parle haut, il s’exclame, il échange de sa place de joyeux dialogues avec les étudiants du parterre, auxquels il permet de tutoyer ses quarante-cinq ans. […] Après de longues méditations, je m’arrêtai à ce plan : « Demain soir, j’arrive de bonne heure au café, je me place à la table de mon petit vieux, — j’accapare sa Gazette et son Charivari. […] Le premier regard du petit vieux fut pour sa place ; en la voyant occupée, une vive contrariété entassa quelques rides de plus sur les rides permanentes qui sabraient son front. — Ce pendant, je dévorais — de mon air le plus innocent — la Gazette de France. […] J’avais cédé le journal, je ne cédai pas la place.
Le premier de ces deux ressorts a sans doute le plus de force ; mais l’imagination peut quelquefois en jouer le rôle et en tenir la place. C’est par là qu’un orateur, sans être réellement affligé, fera verser des pleurs à son auditoire et en répandra lui-même ; c’est par là qu’un comédien, en se mettant à la place du personnage qu’il représente, agite et trouble les spectateurs au récit animé des malheurs qu’il n’a pas ressentis ; c’est enfin par là que des hommes nés avec une imagination sensible, peuvent inspirer dans leurs écrits l’amour des vertus qu’ils n’ont pas. […] « L’éloquence, dit très bien M. de Voltaire, a tant de pouvoir sur les hommes, qu’on admira Balzac de son temps, pour avoir trouvé cette petite partie de l’art ignorée et nécessaire, qui consiste dans le choix harmonieux des paroles, et même pour l’avoir souvent employée hors de sa place. » Le style de Thucydide, auquel il ne manque que l’harmonie, ressemble, selon Cicéron, au bouclier de Minerve par Phidias, qu’on aurait mis en pièces. […] La brièveté ne consiste donc pas à omettre des idées nécessaires, mais à ranger chaque idée à sa place, et à la rendre par le terme convenable ; par ce moyen le style aura le double avantage d’être concis sans être fatigant, et développé sans être lâche.
Telle est la question, et elle est grave, car les hommes tiennent plus de place qu’on ne croit dans leurs doctrines, et la meilleure manière d’atteindre ces dernières, c’est de les frapper, à travers eux. […] un homme pareil, qui tient une si grande place dans l’histoire littéraire et politique d’un temps où la littérature et la politique confluaient comme elles n’ont peut-être jamais conflué, n’est pas jugé dans l’ouvrage de M. […] Classer Courier, le descendre, le mettre à terre, où il est bien, car c’est là sa place, ne demandait donc pas un effort grandiose, mais il n’en était pas de même pour Béranger, dont la gloire s’est mieux conservée, et en qui, comme poète, tant d’esprits, dupes sans doute des premières admirations de la vie, croient encore. […] Spéculant sans doute sur tous ces amours-propres qu’il flatte, l’historien de la Littérature semble être de l’avis du Fabuliste : « Mieux vaut goujat debout qu’empereur enterré », et on le conçoit, si c’est moins l’histoire du passé qu’il écrit que l’histoire d’un avenir qu’il espère… Sans cela, comment expliquerait-on que, dans cette histoire, pleine de titubations singulières, certains talents et certaines renommées tinssent hardiment et presque effrontément la place à laquelle d’autres talents et d’autres renommées auraient droit ?
L’un d’eux, qui a trait au choléra, représente une place publique inondée, criblée de lumière et de chaleur. […] La place est déserte et brûlante, plus désolée qu’une place populeuse dont l’émeute a fait une solitude. […] Evidemment l’artiste avait été très-frappé par les œuvres de Cruikshank ; mais, malgré tout, il garde son originalité ; c’est un humoriste qui mérite une place à part ; il y a là une saveur sui generis, un goût fin qui se distingue de tous autres pour les gens qui ont le palais fin.
On offrit à Mariette une place de colleur au Louvre. […] Il prêcha pendant cinq ans, non sans dangers, dans les églises, les maisons et jusque sur les places publiques des bailliages rebelles. […] Son petit livre a été imprimé en province, chez l’honnête Hyacinthe Caillière, place du Palais, à Rennes. […] Puis, on le place dans un endroit où doit passer la personne à qui l’on en veut. […] et puis cette sonnerie lente et grave qui s’étend sur la troupe immobile, prière du soldat qui croit en sa patrie… En place pour le défilé.
Les bourgeois ont pris la place de l’ancienne aristocratie, et, dans le jeu de la machine représentative, doivent en remplir la fonction. […] C’est ce que, depuis juillet, malgré la clameur universelle, il a exécuté avec une sévère et imperturbable logique ; c’est ce qui a fait sacrifier la République à la quasi-Restauration ; c’est ce qui a fait sacrifier l’honneur du nom français, le sang de la Pologne, la liberté de l’Espagne et de l’Italie, à l’exigence et au despotisme des rois ; c’est ce qui a fait sacrifier toute amélioration du sort de la classe ouvrière à l’étroit égoïsme de la classe bourgeoise, sacrifier aux menues fantaisies d’un fils de roi la somme destinée à l’éducation des fils de cent mille prolétaires ; c’est ce qui a maintenu l’impôt sur les boissons et sur le sel, et rejeté les blés étrangers par-delà nos frontières ; c’est ce qui a ouvert nos provinces aux insolentes violences des carlistes, troublé nos villes aux éclats de la voix des prolétaires se frayant une issue sur les places publiques, souillé nos régiments du sang des citoyens, et répandu de toutes parts sur le sol ces étincelles qui allument la guerre civile au sein des nations.
Il est donc tout simple, quel que soit le tumulte de la place publique, que l’art persiste, que l’art s’entête, que l’art se reste fidèle à lui-même, tenax propositi. […] Il n’y a point ici place pour cette poésie qu’on appelle politique et qu’il voudrait qu’on appelât historique.
Le malheureux Bayle perdit sa place de professeur de philosophie & d’histoire à Rotterdam, seule ressource qu’il eût pour vivre. […] Sa passion étoit de voir des baladins de place.
Un autre savant, le docteur Lélut (de l’Institut), s’est aussi fait une place dans la science par ses belles études sur la physiologie de la pensée, et il a publié récemment un intéressant ouvrage sur ce sujet, suivi de quelques mémoires spéciaux pleins de faits curieux. […] Vogt, professeur à Genève, a publié des Leçons sur l’homme, sa place dans la créatio.
Thesée est le dernier opera où Monsieur Quinault ait introduit des bouffons, et le soin qu’il a pris d’annoblir leur caractere, montre qu’il avoit déja senti que ces rolles étoient hors de leur place dans des tragedies faites pour être chantées, autant que dans des tragedies faites pour être déclamées. Il ne suffit pas que l’auteur d’une comedie en place la scene au milieu du peuple qui la doit voir répresenter, il faut encore que son sujet soit à la portée de tout le monde, et que tout le monde puisse en concevoir sans peine, le noeud, le dénouëment et entendre la fin du dialogue des personnages.
On donna la conduite du siege au célebre Ambroise Spinola qui n’avoit que du génie et de la pratique, mais qui prit la place. […] Roberval ne proposa rien qui fut praticable, et on l’envoïa attendre dans Metz que d’autres eussent pris la place.
(Il se place au milieu d’eux. […] Il faut se mettre à la place des gens, aussi.