Comte Robert de Montesquiou-Fezensac La vraie Valmore à édifier et déifier est une Valmore de vers, de ses vers groupés à l’entour de son nom en la délicate élite et la délicieuse prédilection d’une dédicace réversible… Telles pièces sont plus parfaites, plus délibérément réussies, mais qu’on n’oserait guère déclarer plus que d’autres adéquates à leur visée, mieux moulées sur nature.
Celle-ci (Mélite) a fait son effet par l’humeur enjouée de gens, d’une condition au-dessus de ceux qu’on voit dans les comédies de Plaute et de Térence. » En effet, dans cette pièce, l’auteur ne se bornait pas à produire des personnages décents, au lieu des bouffons de fantaisie : il leur donna, dit-il, un style naïf qui faisait une peinture de la conversation des honnêtes gens .
Les pièces qu’il intitule Ballades ont un caractère différent ; ce sont des esquisses d’un genre capricieux : tableaux, rêves, scènes, récits, légendes superstitieuses, traditions populaires.
Nous ne parlons point d’Athalie, parce que Racine, dans cette pièce, ne peut être comparé à personne : c’est l’œuvre le plus parfait du génie inspiré par la religion.
» Viennent des réflexions sur l’illusion des amitiés de la terre, qui « s’en vont avec les années et les intérêts », et sur l’obscurité du cœur de l’homme, « qui ne sait jamais ce qu’il voudra, qui souvent ne sait pas bien ce qu’il veut, et qui n’est pas moins caché ni moins trompeur à lui-même qu’aux autres197. » Mais la trompette sonne, et Gustave paraît : « Il paraît à la Pologne surprise et trahie, comme un lion qui tient sa proie dans ses ongles, tout prêt à la mettre en pièces.
s’écria celle-ci ; une pièce qui se passe en Suède, c’est impossible. […] Le lendemain, la pièce ne se releva pas. […] Il ne croit pas être de la pièce que nous jouons en société. […] Monselet plaçait çà et là une nouvelle, une chronique ou une pièce de vers. […] Stéphane Mallarmé serait mal avisé de rejeter ces premières pièces sorties de ses mains délicates.
Si Moliére n’avoit pas étudié lui-même les observations détaillées de l’art de parler et d’écrire, ses pièces n’auroient été que des pièces informes, où le génie, à la vérité, auroit paru quelquefois : mais qu’on auroit renvoyées à l’enfance de la comédie : ses talens ont été perfectionés par les observations, et c’est l’art même qui lui a apris à saisir le ridicule d’un art déplacé. […] On done aussi aux pièces de monoie le nom du souverain dont elles portent l’empreinte. (…) : qu’elle rende deux cens philipes d’or : nous dirions deux cens louis d’or. […] Nous avons des pièces entières toutes allégoriques. […] Il y a des pièces allégoriques en prose et en vers : les auteurs de ces ouvrages ont prétendu qu’on leur donat un sens allégorique ; mais dans les histoires, et dans les autres ouvrages dans lesquels il ne paroit pas que l’auteur ait songé à l’allégorie, il est inutile d’y en chercher. […] cento en latin signifie, dans le sens propre, une pièce de drap qui doit être cousue à quelqu’autre pièce, et plus souvent un manteau ou un habit fait de diférentes pièces raportées : ensuite on a doné ce nom, par métaphore, à un ouvrage composé de plusieurs vers ou de plusieurs passages empruntés d’un ou de plusieurs auteurs.
Les quelques pièces qu’on rassemblées les anthologies nous permettent de juger de la maîtrise parfaite de son talent où il semble que l’art de Heredia s’est marié à celui de Henri de Régnier, en une simplicité d’un goût toujours sûr. […] Quelques-unes des pièces de ce recueil nous disent ce que cette femme a souffert dans sa dignité de femme. […] Voici quelques pièces, extraites de Haillons, son dernier volume. […] Il dételle en pleine eau le char branlant et le cale, Met en pièces les roues riches et si prodigieuses en colonnes Étayant l’édifice avec les fûts qui scintillent. […] « Sur sa table : des livres, des feuillets, des petites fiches de papier, dans une pièce encombrée et toute brûlante. ‒ Je voudrais toujours vivre là. » « Vous, Monsieur, dit-elle à P.
Je reconnais que, lorsque j’ai vu plusieurs tiroirs tomber d’un meuble, je n’ai plus le droit de dire que le meuble était tout d’une pièce. Mais c’est qu’il ne peut rien y avoir de plus dans le présent de ce meuble que dans son passé, et que, s’il est fait de plusieurs pièces hétérogènes maintenant, il l’était dès sa fabrication. […] L’idée que nous pourrions avoir à créer de toutes pièces, pour un objet nouveau, un nouveau concept, peut-être une nouvelle méthode de penser, nous répugne profondément. […] S’il veut faire une machine, il en découpera les pièces une à une, puis les assemblera : la machine faite laissera voir et les pièces et leur assemblage. […] Les cellules seront les pièces de la machine, l’organisme en sera l’assemblage.
L’histoire, telle que nous l’avons des Sept-Royaumes27, ressemble à « celle des corbeaux et des milans. » Ils ont tué ou asservi les Bretons, ils combattent les Gallois qui restent, les Irlandais, les Pictes, ils se massacrent entre eux, ils sont hachés et taillés en pièces par les Danois. […] Tosti s’en va à Hereford, où Harold avait fait préparer un grand banquet royal, tue les serviteurs d’Harold, leur coupe la tête et les membres qu’il met dans des vases de bière, de vin, d’hydromel et de cidre, et envoie dire au roi : « Si tu vas à ta ferme, tu y trouveras force chair salée, mais tu feras bien d’emporter quelques autres pièces avec toi. » L’autre frère d’Harold, Sweyn, avait violé l’abbesse Edgive, assassiné le thane Beorn, et, banni du pays, s’était fait pirate. […] Il n’a point trop de tous les détails d’une peinture complète ; il aime à voir les objets, il s’attarde autour d’eux, il jouit de leur beauté, il les pare de surnoms splendides ; il ressemble à ces filles grecques qui se trouveraient laides si elles ne faisaient ruisseler sur leurs bras et sur leurs épaules toutes les pièces d’or de leur bourse et tous les trésors de leur écrin ; ses larges vers cadencés ondoient et se déploient comme une robe de pourpre aux rayons du soleil ionien. […] Quelques-uns, comme Adlhem, écrivaient des acrostiches carrés, où le premier vers, répété à la fin, se retrouvait encore sur la gauche et sur la droite du morceau ; ainsi formé par les premières et dernières lettres de tous les vers, il embrasse toute la pièce, et le morceau de poésie ressemble à un morceau de tapisserie. […] Parmi ses bois, ses boues et ses neiges, sous son ciel inclément et triste, dans sa longue barbarie, les instincts rudes ont pris l’empire ; le Germain n’a point acquis l’humeur joyeuse, la facilité expansive, le sentiment de la beauté harmonieuse ; son grand corps flegmatique est resté farouche et roide, vorace et brutal ; son esprit inculte et tout d’une pièce est demeuré enclin à la sauvagerie et rétif à la culture.
Toute cette gloire militaire ne produisit que l’écho du canon qui faisait écrouler d’abord l’Europe, puis enfin la France elle-même pièce à pièce. […] Il semblait toujours avoir des planches sous les pieds ; la nature pour lui était un théâtre ; la mort même, comme on le voit dans ses Mémoires, ne fut qu’un rideau tiré sur la pièce ; mais c’était une grande sensibilité littéraire, et le plus grand style qu’un homme puisse avoir en dehors du naturel, le génie des ignorants. […] Quant à moi, je n’ai que du bien à en dire, car il me jette une pièce blanche et quelquefois même une pièce jaune toutes les fois qu’il me rencontre sous les pieds de son cheval. » — « Savez-vous son nom ?
Comme il n’y avait pas assez de pièces pour former un volume, on y ajouta la petite nouvelle en prose de Marie, qui se retrouva depuis imprimée dans les Veillées des Antilles (1821). […] Elle s’était mise au latin et était arrivée à entendre les odes d’Horace ; elle lisait l’anglais et avait traduit en vers quelques pièces de William Cowper, notamment celle-ci dans les Olney Hymns : God moves in… etc. […] C’est une douceur profonde que de trouver de pareils amis dans le passé et de pouvoir vivre encore avec eux malgré la mort. » Elle avait fait une pièce de vers sur le Jour des morts, qui était le jour anniversaire de sa propre naissance ; elle y disait, en s’adressant à ces chers défunts qu’on a connus : Vous qui ne pleurez plus, nous aimez-vous toujours ?
la pièce de Mme Deshoulières : « Dans ces prés fleuris… » est un symbole ! […] L’unité de cette petite pièce n’est donc point dans la signification totale des mots assemblés, mais dans leur musique et dans la mélancolie et la langueur dont ils sont tout imprégnés. […] « Les roses de septembre » marquent sans doute le commencement du dernier amour du poète Relisez maintenant, et dites si toute la pièce n’est pas admirable !
Toutes ses dernières pièces (depuis 1886) ont été traduites. […] Ainsi sauf dans deux ou trois pièces où il semble se défier de ses rêves et les railler les drames d’Ibsen sont des crises de conscience, des histoires de révolte et d’affranchissement, ou d’essais d’affranchissement moral. […] — Les Idées de Madame Aubray et Denise, ces deux pièces d’esprit vraiment évangélique, nous veulent persuader que, dans de certaines conditions, un honnête homme peut et doit, en dépit de prétendues convenances, épouser une fille séduite, et séduite par un autre que lui Dans la Femme de Claude, un homme, après avoir prié Dieu, se met avec sérénité au-dessus des codes humains, et substitue son tonnerre à celui de Dieu même, dans la lutte engagée par la conscience contre les deux grandes puissances mauvaises qui perdent le monde moderne : la luxure et l’argent, ou, plus expressément, la spéculation financière L’Ami des femmes, la Princesse Georges, l’Étrangère, Francillon reposent sur la même conception du mariage que la Dame de la mer ou Maison de poupée Et si vous voulez des orgueilleuses, des insurgées démoniaques, Mme de Terremonde, et mistress Clarkson, et Césarine ne le cèdent point, ce me semble, à Hedda Gabler Bref, le théâtre de Dumas, comme celui d’Ibsen, est plein de consciences ou qui cherchent une règle, ou qui, ayant trouvé la règle intérieure, l’opposent à la règle écrite, ou enfin qui secouent toutes les règles, écrites ou non.
Dans une littérature où le roman à plusieurs tomes et le poème volumineux sont la règle, il est digne de remarque que Poe n’a écrit qu’une seule œuvre formant un livre, que la longueur moyenne de ses contes est quatorze pages, et la longueur extrême de ses pièces cent vers. […] Poe voile l’attraction des sexes, dont il renverse les rôles, l’altère de maladie, de folie ou de crime, la montre morbide et forcenée dans Ligeïa, enfantine et fantasque dans Eleonora ; et ses poèmes même, quelques pièces fugitives à part, ne décrivent de l’amour que le spectre. […] Mais il n’est nulle part plus explicite que dans son analyse du poème le Corbeau, donnant sinon l’histoire exacte de la composition de cette pièce, du moins l’idéal de son esthétique.
Nous savons seulement que telle pièce officielle, authentique, porte ce mot : « M. de La Fontaine, avocat au Parlement. » Pour ce qui est de sa vie d’oratorien nous en connaissons un peu davantage. […] Il faut noter que La Fontaine n’a pas imprimé tout de suite cette pièce, mais qu’elle a été distribuée avec une abondance, et presque une surabondance, tout à fait attestatrices de la parfaite vaillance, du parfait courage de La Fontaine. […] On a une pièce authentique qui montre que, au commencement de 1662, il est certainement à Paris.
Il eut de tout temps de ces mots et des plus heureux, comme lorsque plus tard un candidat à l’Académie lui donnant à entendre qu’il était malade, infirme, et qu’il n’occuperait le fauteuil que peu de temps, Duclos repartit : « L’Académie n’est pas faite pour donner l’extrême-onction. » Mais d’autres fois il manquait son effet et n’arrivait qu’à la crudité, lorsqu’il disait, par exemple, des drames larmoyants, alors à la mode : « Je n’aime pas ces pièces qui font tant pleurer : ça tord la peau. » On n’a ici que la rudesse de la secousse et le choc sans l’aiguillon. […] Ce fut dans le cabinet de ce dernier que le comte de Caylus, Voisenon et Duclos virent ces estampes ; et chacun d’eux s’évertua à broder dessus une histoire qui s’y rapportât, comme on fait une pièce de vers sur des bouts-rimés.
Il nous offre d’abord la vue d’une jolie petite ville de Franche-Comté avec son maire royaliste, homme important, riche, médiocrement sot, qui a une jolie femme simple et deux beaux enfants ; il s’agit pour lui d’avoir un précepteur à domicile, afin de faire pièce à un rival de l’endroit dont les enfants n’en ont pas. […] Beyle cherche ainsi dans le roman une pièce à l’appui de son ancienne et constante théorie, qui lui avait fait dire : « L’amour est une fleur délicieuse, mais il faut avoir le courage d’aller la cueillir sur les bords d’un précipice affreux. » Ce genre brigand et ce genre romain est bien saisi dans L’Abbesse de Castro ; cependant on sent que, littérairement, cela devient un genre comme un autre, et qu’il n’en faut pas abuser.
Tous ces menus détails de la vie intime, dont l’enchaînement constitue la journée, sont pour moi autant de nuances d’un charme continu qui va se développant d’un bout de journée à l’autre : — le salut du matin qui renouvelle en quelque sorte le plaisir de la première arrivée, car la formule avec laquelle on s’aborde est à peu près la même, et d’ailleurs la séparation de la nuit imite assez bien les séparations plus longues, comme elles étant pleine de dangers et d’incertitude ; — le déjeuner, repas dans lequel on fête immédiatement le bonheur de s’être retrouvés ; — la promenade qui suit, sorte de salut et d’adoration que nous allons rendre à la nature, car à mon avis, après avoir adoré Dieu directement dans la prière du matin, il est bon d’aller plier un genou devant cette puissance mystérieuse qu’il a livrée aux adorations secrètes de quelques hommes ; — notre rentrée et notre clôture dans une chambre toute lambrissée à l’antique, donnant sur la mer, inaccessible au bruit du ménage ; en un mot, vrai sanctuaire de travail ; — le dîner qui s’annonce non par le son de la cloche qui sent trop le collège ou la grande maison, mais par une voix douce qui nous appelle d’en bas ; la gaieté, les vives plaisanteries, les conversations brisées en mille pièces qui flottent sans cesse sur la table durant ce repas : le feu pétillant de branches sèches autour duquel nous pressons nos chaises après ce signe de croix qui porte au ciel nos actions de grâces ; les douces choses qui se disent à la chaleur, du feu qui bruit tandis que nous causons ; — et, s’il fait soleil, la promenade au bord de la mer qui voit venir à elle une mère portant son enfant dans ses bras, le père de cet enfant et un étranger, ces deux-ci un bâton à la main ; les petites lèvres de la petite fille qui parle en même temps que les flots, quelquefois les larmes qu’elle verse, et les cris de la douleur enfantine sur le rivage de la mer ; nos pensées à nous, en voyant la mère et l’enfant qui se sourient ou l’enfant qui pleure et la mère qui lâche de l’apaiser avec la douceur de ses caresses et de sa voix, et l’océan qui va toujours roulant son train de vagues et de bruits ; les branches mortes que nous coupons dans le taillis pour nous allumer au retour un feu vif et prompt ; ce petit travail de bûcheron qui nous rapproche de la nature par un contact immédiat et me rappelle l’ardeur de M. […] [NdA] Dans le recueil de vers publié par Amédée Renée en 1841 sous le titre d’Heures de poésie, il y a une belle pièce consacrée À la mémoire de Maurice de Guérin ; sa nature de poète y est très bien caractérisée : il y est appelé malade d’infini.
Montaigne, retiré vers l’âge de trente-huit ans dans son château et dans sa tour seigneuriale, s’était amusé à tracer ou à faire tracer sur les poutres et chevrons supérieurs de la pièce qu’il appelait sa librairie ou bibliothèque quelques inscriptions morales et philosophiques, reproduisant les maximes ordinaires de sagesse qu’il tenait à avoir constamment devant les yeux. […] Le monde, ennemi de sa longue domination, avait premièrement brisé et fracassé toutes les pièces de ce corps admirable, et parce qu’encore tout mort, renversé et défiguré, il lui faisait horreur, il en avait enseveli la ruine même.
Gachard, dans deux Introductions de la plus exacte analyse qui précèdent les pièces et documents publiés par lui et tirés des archives de Simancas, et dans ces pièces mêmes, nous a donné et distribué, en les interprétant, les éléments positifs à l’aide desquels chacun peut désormais se former un jugement propre.
Cet heureux et infatigable chercheur a retrouvé dans les papiers Conrart, et a publié dans la troisième édition de Madame de Longueville une pièce fort curieuse, un Discours ou Mémoire d’une vingtaine de pages, intitulé Apologie de M. le prince de Marsillac. […] Le cardinal de Retz, dans le portrait qu’il a donné de La Rochefoucauld, fait une sorte d’allusion confuse et lointaine à cette pièce, quand il dit : « Cet air de honte et de timidité, que vous lui voyez dans la vie civile, s’était tourné dans les affaires en air d’apologie.
Gavarni travaillait d’ordinaire par jour ses dix-huit heures sur vingt-quatre, et c’est ainsi qu’il est arrivé à produire ce chiffre de pièces qui n’est pas encore bien connu : les uns disent dix mille ; d’autres qui doivent être bien informés aussi, prétendent que c’est dix fois plus. […] » Amusante et instructive série entre toutes, un chef-d’œuvre d’un bout à l’autre, le vrai dénouement de la pièce, sans rien de forcé, sans rien d’obscur !
C’est à lui que le récent auteur de la Pluralité des Mondes a dû de citer plus d’une des curieuses pièces qui enrichissent son ouvrage et qui en font, on peut le dire, le principal et le plus sérieux intérêt. […] Trouessart n’est pas nommé, et il ne paraȋt même pas avoir été lu par l’auteur qui en a si bien profité : les pièces et documents qu’il avait eu le soin de réunir et qu’il avait mis le premier en circulation seraient, nous assure-t-on, arrivés à d’autres par voie indirecte et de seconde main : Sic vos non vobis… M.
Les pièces officielles ne portent naturellement aucune trace de ces impétuosités toutes verbales. […] Dans toutes les pièces, dans tous les coins de l’entre-sol, des groupes et des pelotons bourdonnaient et bruissaient à ne pas s’entendre.