Dieu est un être parfait qui contient et aime dans son sein des êtres imparfaits, mais perfectibles.
Le caractère d’Alceste est celui d’un parfait honnête homme.
Il faut qu’on s’accoutume de bonne heure avec nous à ces contrastes, sans lesquels on ne comprendrait rien au vrai comte de Maistre, à celui qui a vécu et qui n’est pas du tout l’ogre de messieurs du Constitutionnel d’alors, mais un homme dont tous ceux qui l’ont connu vantent l’amabilité et dont plusieurs ont goûté les vertus intérieures, vertus résultant (comme on me le disait très-bien) de sa soumission parfaite : intolérant au dehors, tout armé et invincible plume en main, parce qu’il ne sacrifiait rien de ses croyances, il était, ajoute-t-on, aimable et charmant au dedans, parce qu’il sacrifiait sa volonté. […] Aussi, lorsque j’eus l’honneur d’interroger de ce côté, les termes d’amabilité parfaite et de bonté tendre furent ceux par lesquels on me répondit tout d’abord, et ils étaient prononcés avec un accent ému, pénétré, qui déjà m’en confirmait le sens et qui m’apprenait beaucoup : « La plus belle partie de sa vie est la partie cachée et qu’on ne dira pas !
Que si vous faites fi d’un Mécène ou d’un Médicis, lesquels d’ailleurs ne courent pas les rues, songez du moins à une Laure ou à une Béatrix, ou encore ayez, s’il se peut, à côté de vous, ce connaisseur attentif et habituel, ce parfait ami littéraire qu’était Tibulle ou Quintilius à Horace, Horace à Virgile, Despréaux à Racine et à Molière, Gœthe à Schiller lui-même.
Cloüet a écrit sur la garde de ce petit livre des pensées littéraires de lui sur « le plus parfait des poètes latins après Virgile », suivies de vers de Gresset et de Voltaire à l’éloge d’Horace.Ces deux pages de la main du professeur sont datées de « vendredi 31 8bre 1817. » Le jeune élève a mis deux fois sa signature au-dessous de celle de son maître : « Sainte-Beuve, 1er mai 1818 » ; c’était l’année de son départ pour Paris ; — « Sainte-Beuve. 19 janvier 1822 » ; il était bien près de quitter ayant définitivement l’école et le collège cette année-là. — Un autre Horace de 1760, en deux volumes et traduit en français, ayant également appartenu à M.
Je ne veux certes point prétendre que Virgile ne soit pas un écrivain plus parfait qu’Apollonius ; mais ici, par cela même qu’il l’imite, il raffine un peu, et, tout en traduisant merveilleusement l’image, il nous la rend un peu moins simple.
Séraphine, Amélie, la fleur de ces récits heureux, l’ont assez prouvé : qu’on y ajoute la première partie d’Inès, on aura le plus parfait et le dernier mot de sa manière.
La cour est un grand salon permanent, où « l’accès est libre et facile des sujets au prince », où ils vivent avec lui « dans une société douce et honnête, nonobstant la distance presque infinie du rang et du pouvoir », où le monarque se pique d’être un parfait maître de maison75.
Tous mes livres sont là sous ma main ; il m’en faut peu, car je suis depuis longtemps bien convaincu de la parfaite inutilité d’une foule d’ouvrages qui jouissent encore d’une grande réputation… » (Les trois amis ayant débarqué et pris place autour de la table à thé, la conversation reprit son cours.
Pour qu’un tel livre fût parfait, il faudrait que le récit fût écrit par M.
« Elle ne consent pas à le laisser repartir tant qu’il n’est pas rétabli en parfaite santé, tant la tendre pitié qu’elle a éprouvée à son premier aspect, étendu sur la terre, puis, après le premier étonnement, tant sa beauté, sa grâce, ses manières, lui mordent le cœur d’une lime invisible : elle sent cette lime lui ronger peu à peu le cœur, qui se consume enfin tout entier d’une flamme amoureuse.
Pendant les grandes inondations, ce poisson ne veut d’aucune espèce d’amorce ; mais alors on peut le prendre à l’épervier ou à la seine, à condition que le pêcheur ait une parfaite connaissance des lieux.
C’était un homme modeste, timide, ayant peur du son de sa propre voix, mais plein de bon sens et d’aperçus justes, un des hommes qui n’aiment pas à paraître en scène, mais qui ont, comme spectateurs, le sens le plus parfait des situations.
Il est difficile de rêver une relation plus étroite et une symétrie plus parfaite entre les deux ordres de faits que nous venons de rapprocher.
De plus, en échangeant leurs idées, en les discutant ensemble, ils donnent à leurs conceptions plus de largeur et de solidité que n’en ont souvent les opinions individuelles ; ils élaborent en commun un credo artistique qui, sans être parfait, gagne en étendue et parfois en profondeur philosophique.
Et quand je disais que le japonisme était en train de révolutionner l’optique des peuples occidentaux, j’affirmais que le japonisme apportait une coloration nouvelle, un système décoratoire nouveau. enfin si l’on veut une fantaisie poétique dans la création de l’objet d’art, qui n’exista jamais dans les bibelots les plus parfaits du moyen âge et de la renaissance.
Il s’est vu avec la parfaite connaissance de son état, mourir d’une phtisie due à l’alcoolisme, dans une agonie qui a duré six semaines, où il a montré pour la mort, arrivant à petits pas, l’indifférence d’un homme, regardant sur un mur ensoleillé, l’ombre manger lentement la lumière.
Les autres parviennent à un accord parfait entre leurs idées et leur vocabulaire ; tels Villiers et Baudelaire.
Elle est plus encore, elle est le devoir de l’homme parfait ; car si l’être infaillible peut punir, l’homme, être faillible, doit, en ce qui le concerne, tout et toujours pardonner.
« L’écrivain semi-sérieux est un homme chez lequel la sensibilité douce et l’enjouement tendre sont, par le don d’une nature modérée, dans un si parfait équilibre, qu’en étant sensible, l’écrivain ne cesse jamais d’être enjoué, et qu’en étant enjoué il ne cesse jamais d’être sensible ; en sorte qu’en le lisant ou en l’écoutant on passe à son gré, du sourire aux larmes, et des larmes au sourire sans jamais arriver ni jusqu’au sanglot qui déchire le cœur, ni jusqu’à l’éclat de rire, cette grossièreté de la joie.
Delacroix ; les tons, loin d’être éclatants ou intenses, sont très-doux et très-modérés ; l’aspect est presque gris, mais d’une harmonie parfaite.
Presque tous les caractères de cette pièce sont originaux : il n’y en a aucun qui ne soit bon, et celui du Tartuffe est parfait.
Je devrais peut-être vous parler de René dès aujourd’hui : mais, si je le faisais, les Natchez vous paraîtraient ensuite d’un intérêt un peu languissant ; et, d’ailleurs, si la première version de René doit être antérieure aux Natchez, comme je le montrerai, la version parfaite, celle que nous possédons leur est certainement postérieure. […] Ces sentiments sont troubles et difficiles à exprimer avec une clarté parfaite.
Le bonheur ou un état de parfait contentement n’est point de la terre, et se figurer qu’on l’y trouvera est le plus sûr moyen de perdre la jouissance des biens même que Dieu y a mis à notre portée On nourrit le peuple d’envie et de haine, c’est-à-dire de souffrances, en opposant la prétendue félicité des riches à ses angoisses et à sa misère63. […] L’ordre social ne subsiste que par sa conformité avec la loi morale ; et il est d’autant plus parfait qu’il se rapproche davantage de son divin exemplaire. […] « Votre monde est superbe et votre homme est parfait ! […] L’amour infini, le parfait dévouement, tous les sentiments ardents, exaltés, maîtres de l’âme, ne lui semblent possibles qu’en dehors des lois morales et des convenances sociales.
La Suisse Française, Genève et notre chère Lausanne m’ont toujours paru de parfaits belvédères pour nous bien observer et pour nous étudier dans nos vrais rapports avec l’Allemagne. […] En somme ce personnage était mis avec beaucoup de négligence, mais son extérieur n’en était pas moins d’une parfaite distinction. […] Chateaubriand établissait que « de toutes les religions qui ont jamais existé, la religion chrétienne est la plus poétique, la plus humaine, la plus favorable à la liberté, aux arts et aux lettres ; que le monde moderne lui doit tout, depuis l’agriculture jusqu’aux sciences abstraites, depuis les hospices pour les malheureux jusqu’aux temples bâtis par Michel-Ange et décorés par Raphaël ; qu’il n’y a rien de plus divin que sa morale, rien de plus aimable, de plus pompeux que ses dogmes, sa doctrine et son culte ; qu’elle favorise le génie, épure le goût, développe les passions vertueuses, donne de la vigueur à la pensée, offre des formes nobles à l’écrivain et des moules parfaits à l’artiste ».