Le bleu fort de ce mouchoir de soie qui lui ceint la tête est un peu dur et nuit à l’harmonie.
Adémar tombe sur son visage mutilé et la nuit éternelle l’environne. […] Pour cela, il va trouver dans sa grotte le démon de la nuit, qui est un démon-femme. […] Je suis le roi secret des secrètes amours…) Ce démon de la nuit va faire la nuit et l’orage sur le champ de bataille. […] Il n’avait pas eu de « nuit » à la Pascal ; autrement il nous l’aurait raconté. […] Il passa toute la nuit chez lui, et reçut la lettre d’audience, le matin, après l’exécution d’Armand.
Ce qu’un homme peut demander à une belle femme dans la nuit profonde. […] N’est-ce pas un de ces moines comme j’en ai vu des milliers de nuit et de jour ? […] Que la nuit qui m’environne devienne le jour ! […] Il rédigea encore quelques lettres, et, à une heure de la nuit, se tira une halle dans la tête. […] Si la bien-aimée me vole quelques heures du jour, elle me donne en dédommagement les heures de la nuit.
… Une hécatombe… La retraite… jour et nuit… Les Allemands n’osent pas… Ah ! […] Pendant une journée et sa nuit, le corps d’armée fait cinquante kilomètres. […] Pareillement, chaque nuit, courte nuit de repos inachevé. […] Nos cavaliers le tiennent toute la nuit, toute la matinée suivante. […] Quelle nuit, quand sa femme est couchée et quand il veille, bouleversé !
C’est l’Hymne à la nuit (p. 76). […] Le parfum de la nuit enivre le cœur tendre ! […] L’opacité des nuits attire le cœur morne ! […] Le silence des nuits panse l’âme blessée ! […] Le reste se perd et s’efface dans la nuit… Tout d’abord la raison proteste contre cette interprétation de la nature.
Je n’ose pas vous exhorter à leur plaire ; je remarque seulement que pour leur plaire un grain d’humeur séditieuse ne nuit pas. […] (Toute la nuit, elle avait été mangée aux puces.) « Bonté du ciel, s’écrie John Brough esquire, une dame de votre rang souffrir une pareille chose ! […] Et mon valet qui était au Vauxhall la nuit dernière avec une de mes chemises de toilette et mon gilet de velours ! […] Cette présence assidue d’une intention morale nuit au roman comme au romancier. […] Ce jeune prince, vrai Stuart, fait la cour à la fille de lord Castlewood, Béatrix, aimée d’Esmond, et s’échappe de nuit pour la rejoindre.
Et par là-dessus il passe une partie des nuits à lire et à écrire. […] Alors le père lui racontait, que l’entendant, une nuit, tout doucement pleurer dans son lit, il lui demandait ce qu’il avait, et que l’enfant lui répondait : « Ça m’ennuie de mourir ! […] » Et Daudet raconte, qu’après une nuit passée, avec Racinet, dans les bois près de Versailles, ils avaient été réduits à manger du pain, à déjeuner… mais qu’ils en avaient mangé pour dix-sept sous. Il parle encore de sa joie, quand il avait la fortune de posséder six sous, pour acheter une bougie, une bougie, qui lui promettait toute une nuit de lecture. […] Je laisse dans son cabinet Réjane, qui persiste à l’attendre, et je m’en vais, voulant m’éviter une nuit colère.
Emmanuel Signoret Paul Claudel a écrit Tête d’or et a chanté d’héroïques jardins sous la nuit tombante : — À l’heure où les faneurs relèvent leurs râteaux.
Il fit donc cette admirable pièce qui commence avec grandeur, et où il montre le vaisseau de haut bord qui, dans l’orgueil du départ, se rit des flots et se joue même de la tempête ; puis, en regard, la pauvre barque comme il en avait tant vu dans le golfe de Naples, une barque de pêcheur dans laquelle habite toute une famille, et qui, jour et nuit, lui sert d’unique asile et de foyer : le père et le fils à la manœuvre, la mère et les filles aux plus humbles soins. […] « Stalle-sous-Uccle, 28 juillet 1859. » Mme Valmore mourut dans la nuit du 22 au 23 juillet 1859.
Dans la nuit claire-obscure, une flamme bleue, sans blesser ce qu’elle touche, çà et là danse et parcourt en zig-zag tous les points de l’horizon fantastique ; les fleurs en feu s’éteignent, se rallument ; des esprits chuchotent dans le vent, et les montagnes se dressent, vagues formes vacillantes, dans le clair de lune indécis : c’est l’image de la poésie romantique122. […] Shakespeare est, comme tout le romantisme, l’image des plaines de Bakow : la nuit est tiède , etc.
fût-ce pour son bonnet de nuit ! […] J’ai passé la nuit hier avec Mélanie. » (J’adoucis l’expression.)
Si vous avez peur lorsque la nuit est noire, Mon Dieu ! […] Vous êtes la nuit, voilé dans votre gloire, Vous êtes le jour et vous brillez pour nous !
Laurent Pichat, ce cygne des années lointaines qui s’est mis, comme un jeune coq, à chanter l’aurore qui se lève sur un monde nouveau le poulailler de la Démocratie, aurait, assurément, plus de grâce et de profondeur dans ses chants s’il chantait les heures crépusculaires, voisines de la nuit qui nous menace. […] Tu n’as jamais porté la barque du poète, Ni bercé dans tes nuits sa tendresse inquiète ; L’amour ni la lune jamais Ne t’ont fait palpiter, ni te gonfler en vagues… ………………………………………………… Impassible, tu n’as jamais connu la rame, Ni les amants mêlant dans un baiser leur âme, Les amants du monde vainqueurs.
Et les squares et les jardins, surgis, on le dirait, dans l’espace d’une nuit ! […] Je pense que c’est l’endroit de Paris où l’on a fait le plus de bruit la nuit dernière. […] Carnot a souhaité la bienvenue à ce souverain des Mille et une Nuits. […] On est très bien pour cela en wagon, la nuit. […] Puis, tout est rentré dans la nuit.
c’était pour les sauver des mauvais génies de la nuit », et rebâtiront tes murs au son de la flûte, pour expier le crime de l’infâme Lysandre. […] Il avait passé la nuit à déclouer les christs en croix et à tirer les flèches du corps des saint Sébastien. […] Le soir du 19 mars 1815, il vint voir ma mère : « Demain matin, dit-il, lève-toi de bonne heure et regarde la tour. » Effectivement, pendant la nuit, le sacristain n’ayant pas voulu donner la clef de la tour, il avait escaladé, avec quelques autres patriotes, une forêt d’arcs-boutants et de clochetons, au risque de se rompre vingt fois le cou, pour arborer le drapeau national. […] Il était toujours par voies et par chemins, passant ses jours et ses nuits dans les cabarets ; avec cela, bon et honnête ; mais il fut impossible de lui donner un état. […] Revoir celui qu’elle avait vu officier de nuit chez elle, dans de si tragiques circonstances, lui faisait battre le cœur.
Qu’ils parlent de la nuit et du jour, de la syllabe « et », de mille choses invisibles, par eux vues, un même sentiment les tient ravis, l’amour cruel et fatal, et si doux chez le héros puissant, plus fougueux chez la reine, et plus lascif. […] La nuit rêveuse descend sur la ville antique de Nuremberg. […] Peu à peu la nuit s’épaissit, le ciel est voilé, des lumières brillent à toutes les fenêtres. […] Les habitants sont tous aux fenêtres, coiffés de bonnet de nuit exaspérés, horripilés. […] On ne sait, ma foi, ce qui adviendrait de l’homme à la sérénade, par cette obscurité opaque, sans l’intervention du veilleur de nuit.
. — Contes de jour et de la nuit (1885)
Au milieu de poèmes philosophiques, il y a, tout à coup, des éclairs de paysages lumineux : Au large, Matinée de mars, Nuit d’été.
Il employoit les jours & les nuits à la lecture ; il savoit par cœur Titre-Live, Ciceron, Valere-Maxime, & Séneque.
Les Nuits d’Young, telles qu’il les a données dans notre Langue, sont préférées à l’Ouvrage Anglois.
Le titre en fut inspiré sans doute par l’antithèse qu’il fait avec ces merveilleuses Mille et Une nuits d’Orient que nous donne le docteur Mardrus.
C’est une âme tendre et sentimentale qui se promène sur les chemins au crépuscule, à l’heure ou le jour se fond dans la nuit, où les lointains s’imprécisent, où la mélancolie du silence courbe la pensée.
Pour joindre la fine Littérature à la saine Morale, il apprend au Public que les Auteurs anciens sont obscurs & la nuit même ; qu'Horace n'est qu'un homme de table & de plaisirs, qui ne cherche qu'à rire & à boire.
L’auteur suppose que, pendant les guerres de la révolution, plusieurs officiers français conviennent entre eux d’occuper chacun à leur tour la longueur des nuits du bivouac par le récit de quelqu’une de leurs aventures.
Vis-à-vis et à droite, le pape et ses assistants forment, en s’étendant vers le fond et sur le devant, toute l’assemblée, dont le personnage le plus voisin du spectateur est un prélat, la tête appuyée sur sa main, qui écoute, et qui écoute bien ; qui a un beau caractère de tête, qui est drapé largement, qui est bien peint, mais qui nuit à tout.