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2307. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mirabeau et Sophie. — II. (Lettres écrites du donjon de Vincennes.) » pp. 29-50

Le docteur Ysabeau, son ami, et qui, depuis des années, lui avait donné des soins, pria son beau-frère le curé Vallet, député à l’Assemblée constituante, de faire part de cette triste nouvelle à Mirabeau.

2308. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « L’abbé Maury. Essai sur l’éloquence de la chaire. (Collection Lefèvre.) » pp. 263-286

qui, reprenant en ces années son Essai sur l’éloquence de la chaire, le corrigea, l’étendit, le perfectionna, et l’amena à un degré de maturité et d’élégance qui en fait un des bons livres de la langue, sous la forme nouvelle et définitive où il reparut (1810).

2309. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Rivarol. » pp. 62-84

Il aborde, en finissant, la grande et nouvelle passion qui a produit la fièvre nationale et le délire dont la France a été saisie : c’est la passion philosophique, le fanatisme philosophique.

2310. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Le maréchal Marmont, duc de Raguse. — II. (Suite.) » pp. 23-46

En mars 1815, à la nouvelle du débarquement de Napoléon, Louis XVIII envoya un courrier à Châtillon-sur-Seine pour mander à l’instant Marmont, dont l’avis fut de tenir bon à Paris et de résister.

2311. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Bernardin de Saint-Pierre. — I. » pp. 414-435

Leurs jeux paisibles, la solitude du lieu, le bruit de la mer me donnaient une image de ces premiers temps où les filles de Noé, descendues sur une terre nouvelle, firent encore part, aux espèces douces et familières, du toit, de la table et du lit.

2312. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Volney. Étude sur sa vie et sur ses œuvres, par M. Eugène Berger. 1852. — I. » pp. 389-410

Il jugeait que c’était le grand intérêt de l’État et la garantie de la société nouvelle.

2313. (1899) Esthétique de la langue française « Le cliché  »

Riche d’images, le style tend à l’obscurité ; une image nouvelle, étant la représentation presque directe d’un fragment de vie, est beaucoup moins péremptoire que le cliché, lequel est, si l’on ose dire, une image abstraite.

2314. (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Henri Heine »

Quant à toi, je serais désolé que tu m’approuvasses de m’être fait baptiser. » Ailleurs, il se promet d’écrire un livre sur la grandeur de la nation juive ; il compose une nouvelle, détruite plus tard en partie, qui roule sur les persécutions des Juifs au Moyen-Âge.

2315. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Introduction »

Quand ils seront une minorité, ils réclameront le droit de penser autrement que la foule ; quand la société nouvelle se sera fait sa foi, ses préjugés, ses traditions, ses lieux communs, tout ce qui ne manque jamais de s’établir dans une société bien assise, les partisans des anciennes idées et des anciennes mœurs demanderont à ne pas obéir aveuglément à ce nouveau genre d’autorité.

2316. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre III : La science — Chapitre II : De la méthode expérimentale en physiologie »

Ainsi les forces physico-chimiques sont nécessaires à la vie nutritive, la nutrition l’est à la sensibilité, la sensibilité l’est à l’intelligence, Aucune force nouvelle ne se déploie sans y être sollicitée par des forces inférieures.

2317. (1694) Des ouvrages de l’esprit

Le nouvelliste se couche le soir tranquillement sur une nouvelle qui se corrompt la nuit, et qu’il est obligé d’abandonner le matin à son réveil.

2318. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Loutherbourg » pp. 258-274

C’est elle qui prête aux écrits une grâce toujours nouvelle.

2319. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « La Révolution française »

On avait, par une confusion inattentive, établi un rapport de cause à effet entre la Révolution et la philosophie ; Cassagnac l’a brisé avec un discernement remarquable, et des preuves qu’il apporte d’une opinion si nouvelle il résulte que, bien loin d’avoir été la fille de la philosophie, la Révolution en a été la mère adoptive, qu’elle l’a prise dans l’obscurité et présentée au monde, parce que, pendant et après son triomphe, elle a trouvé dans les doctrines de cette philosophie un prétexte pour ses crimes et une justification pour ses excès.

2320. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Philarète Chasles » pp. 147-177

De même, il a retourné contre le Pape la bonté du Pape (c’était, je crois, Urbain VIII), dont il a fait (chose nouvelle, dont on n’avait jamais entendu parler !)

2321. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Sainte-Beuve. Les Poésies de Joseph Delorme, Les Consolations, les Pensées d’août. »

Aujourd’hui, dans la nouvelle édition Malassis, on a ajouté aux poésies connues du Joseph Delorme d’autres poésies qui n’avaient pas encore été publiées et qui, inspirations de dates différentes et peut-être très-éloignées les unes des autres, montrent à quel point le Joseph Delorme que le poète s’était cru arracher du sein, était toujours près de revenir et de reparaître, du fond de cette organisation qui, chez les vrais poètes, a la profondeur d’un abîme.

2322. (1868) Curiosités esthétiques « VII. Quelques caricaturistes français » pp. 389-419

La caricature, dès lors, prit une allure nouvelle, elle ne fut plus spécialement politique.

2323. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — L’art et la sexualité »

Je sais bien que l’effort international, de liberté, de vie nouvelle, de sensualité païenne et d’action écrase et submerge ces produits sans avenir, mais il importe toutefois de signaler le danger.

2324. (1782) Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur la vie et les écrits de Sénèque pour servir d’introduction à la lecture de ce philosophe (1778-1782) « Essai, sur les règnes, de Claude et de Néron. Livre premier. » pp. 15-203

A cette nouvelle, ce n’est pas d’indignation, de fureur, c’est de terreur que Claude est saisi ; il s’écrie55  : Suisje encore empereur ? […] , cap. xix-xx) deux délateurs ; à des accusations surannées on en ajoute une nouvelle : le projet d’une révolution en faveur de Rubellius Plautus, issu d’Auguste. […] A cette nouvelle inattendue, la terreur s’empare de Néron (Id. ibid. […] Les pénates du peuple romain, les dépouilles de tant de peuples vaincus, les chefs-d’œuvre des arts de la Grèce, les exemplaires authentiques des premières productions du génie, tout périt ; et au milieu de la splendeur de Rome nouvelle, les vieillards déploraient la perte irréparable d’une infinité de choses précieuses. […] Mais, avant que d’entrer dans cette nouvelle carrière, nous avons d’abord à répondre à quelques autres réflexions défavorables sur le caractère et les mœurs de Sénèque ; ensuite à montrer, par des autorités, que des personnages célèbres ont parlé de ce philosophe avec plus de dignité et de force que moi.

2325. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « M. de Rémusat (passé et présent, mélanges) »

Il est le libre causeur par excellence ; il a de l’ancienne société le ton, le goût, les façons déliées, avec tous les principes (y compris les conséquences) de la nouvelle ; il a de bonne heure épousé et professé les doctrines généreuses de son temps, et il n’en a pris aucun lieu commun. […] Le jeune homme fut aussitôt saisi d’un attrait invincible ; il était venu par curiosité, il revint par amour, et se jeta à corps perdu dans cette source nouvelle de connaissances.

2326. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre IV. Addison. »

Il suivait les hautes découvertes de la physique nouvelle pour rehausser encore l’idée qu’il avait de l’œuvre divine. […] « Constance, sachant que la nouvelle de son mariage pouvait seule avoir poussé son amant à de telles extrémités, ne voulait pas recevoir de consolations ; elle s’accusait elle-même à présent d’avoir si docilement prêté l’oreille à une proposition de mariage, et regardait son nouveau prétendant comme le meurtrier de Théodose ; bref, elle se résolut à souffrir les derniers effets de la colère de son père plutôt que de se soumettre à un mariage qui lui paraissait si plein de crime et d’horreur931. » Est-ce ainsi qu’on peint l’horreur et le crime ?

2327. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIIIe entretien. Cicéron (2e partie) » pp. 161-256

En lisant attentivement ces préceptes d’éloquence ou de style, on voit que le style et l’éloquence n’ont pas fait une seule découverte nouvelle depuis les préceptes ou les exemples de Cicéron. […] À cette nouvelle, nous décidâmes qu’il ne fallait mettre aucun retard à voir un homme avec qui nous étions liés par la communauté de nos études et par une vieille amitié.

2328. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre quatorzième. »

Quand on vient lui annoncer que la ville est prise, on le trouve jouant au volant et sachant déjà la nouvelle. […] Que le désir de trouver pour notre société nouvelle des origines merveilleuses, jusqu’au sein de la cour de Louis XIV, ne nous trompe donc pas sur les vues politiques de Fénelon ; tout cela est du domaine du chimérique, et la gloire des inventions durables en ce genre doit être laissée tout entière aux novateurs de 1789.

2329. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre sixième. Le roman psychologique et sociologique. »

La croix de Saint-André dessinée par Carmen avec un couteau sur la joue d’une camarade de la manufacture n’est pas un incident vulgaire, choisi au hasard pour amener une nouvelle rencontre des deux personnages ; il permet de saisir immédiatement le fond de sauvagerie du caractère de Carmen ; c’est de la psychologie en action. […] Seulement il est des poètes qui aiment à montrer l’illusion nouvelle surgissant tout aussitôt, — car, si nos rêves comme les choses nous trompent et passent, le sentiment, qui avait produit notre attente, demeure ; — mais à notre époque, tout assombrie, tout oppressée de pessimisme, on aime à méditer sur le rêve qui s’est trouvé vide de sens.

2330. (1884) Cours de philosophie fait au Lycée de Sens en 1883-1884

Voilà une nouvelle sensation : quelle en est la cause ? […] Mais l’empirisme de nos jours a pris une forme nouvelle, qui lui permet d’échapper aux objections que nous lui avons faites. […] Jouffroy a donné une nouvelle forme à cette doctrine. […] Telle était la doctrine d’Arcésilas et de Carnéade, philosophes de la nouvelle Académie. […] C’est par lui que l’on conclut, d’une proposition reconnue pour vraie, à la vérité d’une proposition nouvelle.

2331. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Corneille. Le Cid, (suite.) »

Le héros de son choix, et qu’elle a une fois épousé, acquiert ainsi, à chaque génération, une vertu nouvelle, la vertu régnante et à la mode dans chaque temps.

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