L’auteur qui a porté au plus haut degré de perfection, et le style, et la poésie, et l’art de peindre le beau idéal, Racine, est l’écrivain qui donne le plus l’idée de l’influence qu’exerçaient les lois et les mœurs du règne de Louis XIV sur les ouvrages dramatiques. […] L’adulation envers le monarque élevait encore plus haut le beau idéal.
On disait qu’il n’avait pas été un fils tendre ; qu’il aimait la guerre pour elle-même ; que son idéal de vie ne dépassait point celui des chefs militaires du haut moyen âge, et que nous devions nous féliciter que le chancelier fût là pour le contenir. […] Et, à cause de cela, ils restreignent autant qu’ils peuvent leurs devoirs ; ils ne s’en reconnaissent d’autres que ceux de très hauts fonctionnaires.
Aux cris de douleur, à l’amertume des souffrances premières, la saine et sainte joie succède, chantée par toutes les lyres d’une conscience droite et haute. […] De hautes roches, dans ses vers, sont caressées par les branches pesantes des chênes, des femmes rêvent sous les platanes, des bêtes s’éveillent dans les halliers.
Sa parole est évocatrice et s’épanche — tonnante et éblouie — comme un torrent qui tombe de haut. […] Certains passages, comme le dialogue de Magnus et de la Dame à travers le huis du Manoir, les scènes de l’Université, du Carnaval, la Kermesse finale de la Mort, sont d’une haute inspiration, d’une sublime portée poétique.
Mais si la philosophie parvenait à noter d’une manière suffisamment précise les degrés ascendants de l’abstraction, comme l’arithmétique détermine les puissances croissantes d’un nombre ; si elle parvenait, autant que le comporte la nature des choses, à faire pour la qualité ce qui a été fait pour la quantité ; si elle parvenait à résoudre les plus hautes abstractions dans les abstractions inférieures, et celles-ci dans les concrets, il semble que bien des questions vaines et des difficultés factices disparaîtraient. […] Leur caractère essentiel, c’est de n’exister que par couples ou paires, comme haut et bas, semblable et dissemblable, antécédent et conséquent.
Il habitoit le haut d’une tour fort élevée, qu’on appella pendant longtemps la tour de Ronsard. […] On tâchoit, par tous ces honneurs, de répondre à la haute idée que, de son vivant, on avoit conçue de lui.
Ainsi, lorsque Voltaire s’écrie, dans l’invocation de son poème : Descends du haut des cieux, auguste Vérité ! […] Quel dommage qu’il n’ait rien voulu dire de ces bergères transformées par leurs vertus en bienfaisantes divinités ; de ces Geneviève qui, du haut du ciel, protègent, avec une houlette, l’empire de Clovis et de Charlemagne !
Un des juifs qui lapide le saint a les cheveux roussâtres, le teint haut en couleur, enfin toutes les marques d’un homme bilieux et sanguin, et il paroît transporté de colere. […] Le sculpteur qui répresenteroit saint Paul plus petit, plus décharné, et avec une barbe plus courte que saint Pierre, seroit repris autant que le fut Bandinelli pour avoir mis à côté de la statuë d’Adam qu’il a faite pour le dôme de Florence, une statuë d’ève plus haute que celle de son mari.
Mais en réalité, si les faits fondamentaux des autres règnes se retrouvent dans le règne social, c’est sous des formes spéciales qui en font mieux comprendre la nature parce qu’elles en sont l’expression la plus haute. […] Elle gagnera ainsi en dignité et en autorité ce qu’elle perdra peut-être en popularité, Car tant qu’elle reste mêlée aux luttes des partis, tant qu’elle se contente d’élaborer, avec plus de logique que le vulgaire, les idées communes et que, par suite, elle ne suppose aucune compétence spéciale, elle n’est pas en droit de parler assez haut pour faire taire les passions et les préjugés.
les admirateurs de Voltaire ne sont, après tout, rien de plus que les exécuteurs de son testament de putréfaction, et c’est ce qu’il ne faut pas oublier quand ils parlent si haut de leurs admirations littéraires. […] on posera encore d’ici longtemps, les gens d’esprit, qui voient de plus haut que leur esprit même, doivent se montrer implacables, inexorables, inflexibles.
La vue d’un cachet de chancellerie, le chiffre d’une dépêche, la description d’une cérémonie, voilà qui le ravit, voilà qui lui paraît le haut intérêt de l’histoire ! […] Il n’est là, pour Baschet, qu’une haute question dynastique et diplomatique.
Mais les hauts et puissants seigneurs n’ont pas le privilège exclusif d’exciter son admiration. […] Un jour cru, brutal, une lumière de jugement dernier, tombait des hautes verrières du plafond. […] Mais les morts parlèrent trop haut. […] Les courlis, messagers de tempêtes, fuient vers la haute mer. […] Avant de renoncer au bonheur, on veut le conquérir de haute lutte.
Le philosophe, guidé par la raison naturelle, ne peut monter plus haut. […] L’amour que j’avais pour toi me faisait me pencher du haut du ciel et, à ton insu, contempler tes œuvres. […] La noblesse la plus haute n’en défendait pas les coupables. […] Au point de vue intellectuel, il est dans la haute moyenne : rien de plus. […] La haute Université la servit par sa dévotion à la science allemande.
Il aimait sa maison, et aussi, vu du dehors et de haut, le mouvement de l’existence littéraire. […] Voyez dans le Frisson d’Hiver l’hallucination des toiles d’araignée au haut des grandes croisées. […] Il fait songer à ce personnage des contes de Grimm qu’un géant défie de lancer aussi haut que lui un caillou. […] se demandait Mallarmé en se posant la question, croyait-il, la plus haute de son art. […] C’en est en tout cas la plus haute forme artistique.
(Voir la lettre de Vinet à Sainte-Beuve du 27 septembre 1837, citée plus haut.) […] J’en ai cité une partie plus haut. […] Souvestre sur le sujet touché plus haut. […] Et n’est-il pas pour le moins aussi sûr de voir les événements du haut d’un fait que du haut d’une idée ? […] C’est de plus haut que la terre, que les cieux et quelquefois de plus haut que l’âme, qu’il contemple les objets de son étrange poésie.
Et même lorsqu’il l’eut abandonnée, même depuis qu’il a marqué si haut sa place parmi les défenseurs d’un autre système, prenez garde ! […] Juger de si haut le régime d’hier, tracer si décidément la marche à celui d’aujourd’hui, c’était une grande hardiesse assurément dans un jeune homme. […] Ce que je sais, c’est que nous étions trois d’abord, M. de Serre, Camille Jordan et moi. » Sans remonter si haut, sans nous reporter à cet âge presque mythologique du parti doctrinaire, nous trouvons, au moment où M. de Rémusat y fit son entrée, que la tête du groupe se composait exactement de M. […] Dans toutes les branches, excepté la poésie, ils laissèrent des traces profondes, et contribuèrent plus que personne à fertiliser la dernière moitié de la Restauration, de même que leur rentrée en masse aux affaires après juillet 1830, en voulant doter le régime actuel de sa politique, l’a trop déshérité de la haute culture intellectuelle. […] c’est l’Abélard éternel, la voix triste et grave que toute haute intelligence porte en soi.
Ce n’est pas non plus l’esprit tout politique d’un théâtre où les plus graves intérêts de la République étaient audacieusement discutés, comme du haut d’une tribune burlesque. […] Après une courte transition qu’on appelle la comédie moyenne, Ménandre, dont les ouvrages sont perdus, créa la nouvelle comédie, et la porta d’abord à son plus haut point de perfection. […] N’auraient-ils pas mis le meilleur citoyen de la première au-dessus du meilleur citoyen de la seconde, et n’auraient-ils pas ambitionné pour leurs propres cités la constitution la plus haute et la plus pure en la voyant si bien appliquée ? […] (Haut.) […] Ce n’était vraiment pas la peine de porter si haut, à propos d’Aristophane, l’absence de plan dans la comédie (t.
Il suivait les hautes découvertes de la physique nouvelle pour rehausser encore l’idée qu’il avait de l’œuvre divine. […] Il se moque des femmes qui reçoivent les visiteurs à leur toilette et parlent haut au théâtre […] Les hautes et fines parties de l’esprit lui manquent. […] Une vaste perspective lui coûte aussi peu qu’une petite ; il peut aussi aisément lancer ses cascades sur un précipice haut d’un demi-mille que sur un rocher de dix toises. […] Mon cœur se fondait dans un secret ravissement… Le Génie me conduisit alors vers la plus haute cime du roc et me posa sur le faîte.
Je lis assidûment les admirables articles qui font du Constitutionnel du lundi le premier des livres littéraires de haute critique de la France. […] Que cette longue allée qui suivait de son parapet les terrains fangeux des Capucins n’a entendu de ces confidences de nos âmes, qui sont les pressentiments de hautes actions ou de poésie en faits ! […] Si vous aimez un ami plus vieux, qui, déjà arrivé bien haut, vous prenne par la main et vous élève, vous grandirez rapidement, et sa faveur alors vous pèsera, ou vous lui porterez ombrage. […] On ne gagne pas toujours à s’élever, quand on ne s’élève pas assez haut. […] L’éloge qui restera commun aux deux volumes, c’est de nous offrir un genre de poésie absolument nouveau en France, la haute poésie des choses communes de la vie.
Cependant, quand on voyage sur le continent américain, depuis les provinces centrales des États-Unis jusqu’à la pointe de l’Amérique du Sud, on rencontre les conditions locales les plus opposées : des districts très humides, des déserts arides, de hautes montagnes, des plaines herbeuses, des forêts, des marécages, des lacs, de grandes rivières et presque toutes les températures possibles. […] Et à mesure que la neige disparaîtra du pied des montagnes, les formes arctiques se saisiront du sol découvert et dégelé, toujours s’élevant de plus en plus haut, tandis que leurs semblables continueront leur voyage vers le pôle. […] Sur les hautes montagnes de l’Amérique équatoriale se montre une multitude d’espèces particulières appartenant à des genres européens. […] De même, dans les productions marines, des cas analogues se rencontrent : comme exemple, je citerai une remarque émanant de la plus haute autorité. […] Au retour de la chaleur, ces formes tempérées doivent naturellement s’être élevées sur le flanc des plus hautes montagnes et avoir été exterminées dans les basses terres.
Je ne suis pas de ceux qui méconnaissent en rien les hautes qualités d’esprit, l’élévation de talent et le quasi-génie de M. […] Je vais le faire avec plus d’étendue ici que ne me l’eût permis plus haut le cadre restreint d’une note. […] Nous lisions les nouveaux livres tout haut en récréation : on ne se figure plus aujourd’hui, on ne peut plus se figurer quel enthousiasme, quel transport ce fut pour les premiers vers de Lamartine parmi ceux de notre âge ; nous tous qui voulions faire des vers, nous fûmes touchés ; nous ressentions là le contrecoup d’une révélation ; un soleil nouveau nous arrivait et nous réchauffait déjà de ses rayons… » — Et me transportant moi-même, aujourd’hui, de ces souvenirs d’un passé qui me revient par bribes des conversations de M. […] Poitrine large et forte, constitution qu’on eût dite des plus robustes, épaules carrées (il avait une grosse veine bleue sur la poitrine à droite, près du sein, qui frappait tout d’abord le regard), la voix toujours ferme et haute sans fatigue, l’appétit solide même durant ses souffrances, sans répugnance pour aucun mets, pas de délicatesse maladive, un organisme des plus sains, de lésion nulle part, sauf celle produite par la maladie dont il est mort, et qui n’était peut-être pas incurable. […] C’est de cette sœur de son mari qu’il est question dans la lettre citée plus haut du chef d’institution, M.
Daburon tirèrent le jeune émule de Pascal de son embarras, et l’introduisirent dans la haute analyse. […] Le mémoire sur la Théorie mathématique du jeu, alors imprimé, donna au savant examinateur une première idée assez haute du jeune mathématicien. […] L’idéologie alors était au plus haut point de faveur et d’éclat dans le monde savant : la persécution même l’avait rehaussée. […] Quoi qu’il en ait dit dans la note citée plus haut, M. […] Chez les esprits de cet ordre et pour les cerveaux de haut génie, la nature a, dans plus d’un cas, combiné et proportionné l’organisation.
XI Ici il faut s’élever très haut pour en concevoir la portée. […] Je me mariai dans ce délicieux séjour, dont les hautes futaies, les champs onduleux, les collines boisées offrent au paysagiste de si pittoresques modèles. […] D’un côté de l’Ohio s’élèvent de hautes collines aux croupes élégantes et aux pentes mollement inclinées : sur la gauche, de vastes plaines fertiles et boisées se prolongent jusqu’à l’horizon. […] Enfin nous aperçûmes sous d’épais halliers une troupe d’hommes et de femmes qui, les mains levées au ciel et la tête haute, poussaient en chœur et d’un air frénétique ces gémissements, ces hurlements, ces hourras barbares. […] Un bruit se fit entendre ; mes paupières s’ouvrirent ; je vis deux jeunes gens, d’une haute taille et d’une grande vigueur, entrer dans la hutte ; ils apportaient un cerf qu’ils venaient de tuer.
Il est à croire que ses dispositions, à la fois actives et pensives, le signalèrent de bonne heure à l’attention de ses parents ; car, à l’issue de cette éducation première, il fut envoyé à Paris, et suivit pendant dix ans les cours des hautes études littéraires et religieuses. […] La fureur du peuple s’éteint comme sa faveur, Gerson rentre dans ses hautes fonctions ; le roi l’emploie dans sa diplomatie pour calmer la discorde au sujet des papes entre Rome et Avignon. […] Les astronomes, qui veillent la nuit au sommet des tours, découvrent les astres ; les mystiques entrevoient les vérités de l’autre monde à travers leurs larmes d’extase et du haut de leur exaltation ! […] La science la plus haute, c’est la connaissance exacte du mystère de vous-même. […] Tenons-nous-en à ces trois dons que nous trouvons dans ce petit livre, et vivons : nous en saurons plus loin et plus haut quand nous serons dans la vraie vie.
Cette conception de la science rentre dans ce rationalisme métaphysique dont nous avons dit plus haut l’inanité. […] L’idéal de la plus grande science, de la plus haute culture ne rentre-t-il pas dans ce cycle de l’éternelle Illusion dont a parlé M. de Hartmann et que Nietzsche semble avoir symbolisé dans sa conception de l’Éternel Retour ? […] Plus l’idéal de culture qu’ils ont conçu est haut, plus l’écart est grand entre cet idéal et l’humanité réelle. […] En tant qu’être social, l’individu humain est incapable de se placer au point de vue de la connaissance pure, au point de vue spectaculaire que nous avons défini plus haut. […] Nous y trouvons le passage suivant : « Comment ces écrivains peuvent-ils mettre à si haut prix les vérités qu’ils proclament, que de n’avoir égard, en les répandant, ni au scandale qu’elles soulèvent, ni à ce qu’elles ébranlent d’autres vérités peut-être, ni aux conséquences qui en sortiront !