La guerre à outrance que M.
On nous a trop habitués à considérer le symbolisme comme une déclaration de guerre au romantisme. […] « Ce fut vraiment la guerre des méthodes. » Bataille éperdue entre les analytiques et les synthétiques, les expressifs et les harmonieux, les dolichocéphales remuants et les Celtes brachycéphales. […] Voici le Roy précédé d’un cortège triomphant sonnant la trompette belliqueuse : La guerre est gloire, Et la mort est victoire ; La vie est bannière de vaillance ; Les preux la suivent jusqu’en la mort ; La mort est gloire ?
Ils brûlent de se lancer sur le sentier de la guerre. […] Les événements de la Révolution » les guerres de l’Empire, les découvertes scientifiques et géographiques, le contact des littératures et des mœurs étrangères, tout cela a multiplié presque à l’infini notre faculté d’imaginer ; et cette faculté d’imaginer a réagi très fortement sur notre sensibilité. […] Sans doute, on apprend au chat à ne faire la guerre ni aux poissons rouges du bocal, ni aux serins de la cage, mais il ne faut pas s’y fier absolument : tout au fond de son cœur il ne cesse de convoiter ces animaux trop aimés, et il ne résisterait peut-être pas à toutes les occasions.
La guerre éclata bientôt entre les deux partis ; elle ne servit qu’à susciter de violentés haines contre Duvigneau et à préparer sa perte ; elle mit en lumière la personnalité d’un certain Lacombe, instituteur condamné pour escroquerie par des juges que, plus tard, il envoya à l’échafaud, chassé pour indélicatesse du Musée, sorte d’académie bordelaise, expulsé comme indigne sur la demandé des amis de Vergniaud du cercle des Amis de la Constitution. […] Mais à côté de ces vers anonymes, quelle admirable pléiade de rossignols du paradis : le capitaine Francisco de Aldana, mort au champ d’honneur dans les guerres d’Afrique ; sainte Thérèse à qui l’on ne peut du moins enlever sa fameuse letrilla : Vivo sin vivir en mi Y tan alta vida espero Que muero porque no muero ; San Juan de la Cruz « dont les chansons ne semblent point d’un homme mais d’un ange, plus ardent de passion que nul poète profane » ; Luis de Leon ; Malon de Chaide ; San Miguel de los Santos ; Ledesma ; Valdivielso et Lope de Vega ; Sor Marcela de San Felix, la fille bien-aimée du Prodige des Esprits ; Sor Gregoria de Santa Teresa, et enfin, le dernier de tous, Gabriel Alvarez de Toledo. […] Le génie a sur lui, dans sa guerre aux fléaux, Toute l’éclaboussure affreuse du chaos, Écume, fange, sang, bave, et pas une tache.
Mais c’est la guerre, cela ; et c’est bien loin, et Andromaque fait bien de nous le rappeler au troisième acte : Songe, songe, Céphise, à cette nuit cruelle… car sans cela nous l’oublierions. […] Songez, d’ailleurs, que le grand-père de Claudie est un vieux soldat des guerres de l’empire et que son esprit naturel a dû se développer, à voir tant de choses.
Olympie, c’est l’unité de la Grèce, c’est la fraternité des peuples consacrée par des jeux et des prières solennelles, c’est la concorde succédant, quand son heure est venue, aux guerres intestines, et faisant tomber des mains de quelques-uns, au nom de la patrie commune, des armes fratricides.
De guerre lasse, il imagine de répandre, comme par mégarde, un encrier sur la main du roi.
Vous voyez là un caractère qui ne pouvait se produire que dans un pays dont le commerce embrasse le monde, où les négociants sont des potentats, où une compagnie de marchands a exploité des continents, soutenu des guerres, défait des royaumes, et fondé un empire de cent millions d’hommes.
Les pages que lui inspira la guerre de Crimée sont de la plus haute et de la plus chaude éloquence.
— Aujourd’hui qu’il n’y a plus de guerre, les épidémies sont des écoles, de nécessaires et admirables écoles d’héroïsme », etc.
Un roman sur la guerre d’Italie ou sur Sedan, avec Jean Macquart.
Lundi 1er mai A propos du juif, qui pendant la guerre, avait demandé à être décoré, et avait offert pour ce, de verser 30 000 francs, à la souscription de chaussures, lancée par Thiers, quelqu’un disait, ce soir, que le caractère de la race juive diffère absolument du caractère de la race aryenne, en ce que chez cette race, toute chose au monde a une évaluation en argent.
Il part pour la guerre, il est blessé, il meurt.
si tu savais, au milieu de la comme guerre, je pense à toi !
» Et plus loin : « Pour déconcerter le subjectivisme, on lui a porté le défi d’exprimer en propres termes ses découvertes : cela est de mauvaise guerre.
La plus fameuse de toutes, Lenore, n’est pas, je crois, traduite en français, ou du moins il serait bien difficile qu’on pût en exprimer tous les détails, ni par notre prose, ni par nos vers… Bürger a fait une autre romance moins célèbre, mais aussi très originale, intitulée Le féroce chasseur 14… Il avait fallu l’émigration ; et les grandes guerres napoléoniennes, mettant certains officiers français en contact direct avec les productions allemandes : comme Stendhal, qui trouve la romance de Bürger « très touchante », et admire qu’on y ose dire qu’un cheval fait trop, trop, trop, et que les tambours font tam, tam ; comme le baron de Mortemart-Boisse. Ce dernier rappelle que Mme de Staël jugeait Lenore intraduisible : il l’a traduite cependant : C’est cette ballade que j’ai essayé de rendre en français ; elle m’avait tristement ému dans nos cantonnements lors de nos guerres d’Allemagne, et je l’avais retenue presque par cœur ainsi qu’une autre, Guter Mond du gehst so still, que je chantais en Poméranie, en traversant la nuit au clair de lune, sur les glaces de la Baltique, le détroit qui sépare Stralsund de l’île de Rugen.
Térence était un esclave né à Carthage, d’un sang probablement très mêlé, et vendu aux Scipions entre la seconde et troisième guerre punique. […] Marseille tient la mer et navigue, âpre au gain ; Brignoles, Draguignan, cueillent l’olive ; les Gavots font des cuillers de bois et gardent le troupeau ; aux Martigues, qui est la Venise provençale, sont les pêcheurs et les saleurs ; Arles montre avec orgueil ses moissons ondoyantes ; les Baux font la guerre ; et votre sénéchal, dans Aix, rend la justice… » Et le panégyrique, un peu plus loin, reprend et continue, et comme cela tout le long des cinq actes. […] Elle n’est pas seulement belle parce qu’elle est stupide avec méthode et sérénité, ni par la surprise de la rime absente, ni par le contraste que fait l’emportement glorieux du rythme avec le simplisme didactique des paroles : mais c’est qu’elle est réellement « adéquate » à l’âme du bon gendarme, qu’elle en délimite avec exactitude la puissance intellectuelle et spéculative, et qu’elle exprime rigoureusement sa conception de la guerre, son opinion sur les civils, sa complexion amoureuse, son orgueil professionnel et le genre et le degré de poésie dont il est capable… Oui, Géromé est tout entier dans ces strophes précises et martiales : Pour les braves militaires, Y a deux genres de flanc, Le flanc gauche et le flanc droite, Arche en arrière, en avant ! […] Surtout les facultés d’un homme de guerre, d’un homme politique ou d’un diplomate, si puissantes qu’on pût les supposer, restaient pour moi d’ordre irrémédiablement inférieur.
Un quart d’heure passé au cabaret du Radis couronné, rendez-vous de ruffians, de spadassins, de filles, de poètes bohèmes, d’anciens mercenaires de la guerre de Trente Ans, m’eût fait un vif plaisir ; j’aurais assisté volontiers au conciliabule de ces excellents La Râpée, Tord-gueule, Piedgris et Bringuenarille ; et, bien que cela fût tout à fait étranger à l’« action » (mais qui s’en serait soucié ?)
Enfin, P. de la Croix fit paraître La Guerre comique, ou la Défense de l’École des femmes. […] Voilà, dès ce moment, la guerre déclarée entre les deux troupes !
Transformez cet Amour en un génie de la guerre, et vous n’aurez plus qu’une seule figure douce et pathétique contre un grand nombre de natures fortes et de figures terribles. […] J’ajouterai que le symbole de la guerre sera double, et que ce second symbole, déjà superflu par lui-même, sera encore équivoque ; car, pourquoi ne prendrait-on pas sous un casque un enfant avec son flambeau pour ce qu’il est en effet, pour un Amour déguisé ? […] Depuis, il a figuré aux répertoires de tous les théâtres de France, et, sous la Restauration, il devint une arme de guerre, entre les mains des libéraux, contre l’intolérance religieuse.
Par-dessus sa tunique, j’aimerais lui voir une casaque de guerre, sur laquelle pourrait alors flotter le royal manteau de pourpre. […] J’ajouterai que cet arc est plutôt une arme de chasse qu’une arme de guerre et se trouve par suite en contradiction avec ce vers de la tragédie : Mon arc, mes javelots, mon char, tout m’importune. […] Or une marche de flanc est aussi dangereuse au théâtre qu’à la guerre, car le ridicule tue aussi bien et aussi sûrement qu’un boulet de canon.
Dans la guerre qu’il déclare aux incrédules, son unique but est de les conduire au bonheur: il ne veut pas écraser ses ennemis, il veut les émouvoir et les convaincre.
Janikan, applaudi du roi extérieurement, comme je viens de le dire, et de toute la cour, qui l’allait féliciter de son lâche assassinat comme d’un rare exploit de guerre, crut qu’il était monté en haut de la roue ; et il y était effectivement monté, mais c’était pour rendre sa chute plus éclatante et plus terrible que la fortune l’avait comme guindé si haut.
Une curieuse lettre, est une lettre adressée à son fils âgé de six ans, où il lui raconte, sur le ton de la plaisanterie, sa promenade de pékin dans tout ça, escorté de son trompette prussien : on ferait quelque chose de charmant de la guerre, ainsi contée par un père à son enfant.
Casimir Périer est maintenant un grand pilote, je le seconde ; nous voulons préserver l’Europe de la guerre révolutionnaire, nous y parviendrons ; on me maudira dans les journaux en France ; on me bénira plus loin et plus tard.