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1690. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Appendice. — [Véron.] » pp. 530-531

Les charges abondent, les vrais portraits ou les esquisses fines sont rares.

1691. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Riposte à Taxile Delord » pp. 401-403

Riposte à Taxile Delord Un écrivain que je ne prétends nullement hostile par système ni méchant, mais qui s’est montré en ceci parfaitement léger, avait publié dans Le Siècle (fin de janvier 1864) une espèce de portrait-biographie de moi tout à fait inexact, et dans le dessein, avant tout, de faire rire aux dépens de celui qu’on dépeignait.

1692. (1874) Premiers lundis. Tome II « Sextus. Par Madame H. Allart. »

Familière dès longtemps avec ces types qu’elle perfectionne en secret et qu’elle aime, la femme distinguée qui a écrit ce livre n’a pas songé qu’il y avait lieu à une composition, et, dans un grand nombre de cas, elle a raconté ce qui les touche de plus important et de plus intime, en peu de mots, avec une sorte de brève négligence, comme on fait à la fin d’une lettre, lorsque le jour baisse ou que le papier manque.

1693. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Cros, Charles (1842-1888) »

Lisez parmi ses monologues (c’est lui, entre parenthèses, qui a créé, ou je me trompe fort, ce genre charmant, le monologue, qu’on a sans doute bien galvaudé postérieurement à lui et dont Coquelin Cadet fut l’impayable propagateur), lisez, dis-je, entre de nombreux chefs-d’œuvre en l’espèce, le Bilboquet, flegme tout britannique, verve bien gauloise, exquis mélange d’humour féroce et de bon gros rire fin let sûr.

1694. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Mérat, Albert (1840-1909) »

Albert Mérat vient de publier un nouveau volume de vers, fins, délicats, légers et, de plus, amusants !

1695. (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « La doctrine symboliste » pp. 115-119

Ce n’est que de sa langue maternelle que l’on perçoit jusqu’au bout les fines et mystérieuses résonances.

1696. (1887) Discours et conférences « Discours à la conférence Scientia : Banquet en l’honneur de M. Berthelot »

Vous faisiez votre classe de philosophie au collège Henri IV ; vous eûtes, je crois, le prix d’honneur au grand concours à la fin de l’année.

1697. (1893) Thème à variations. Notes sur un art futur (L’Académie française) pp. 10-13

Car maintenant — encore que dans la fin d’un orageux déclin — nous sommes sans doute les Primitifs d’une race future.

1698. (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Troisième cours d’études. Une classe de perspective et de dessin. » pp. 495-496

Ces trois cours d’études achevés, le petit nombre des élèves qui les auront suivis jusqu’à la fin, se trouveront sur le seuil des trois grandes facultés, la faculté de médecine, la faculté de droit, la faculté de théologie, et ils s’y trouveront pourvus des connaissances que j’ai appelées primitives, ou propres à toutes les conditions de la société, à l’homme bien élevé, au sujet fidèle, au bon citoyen, toutes préliminaires, et quelques-unes d’entre elles communes aux études des trois facultés dans lesquelles ils voudront entrer91.

1699. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Ollivier » pp. 299-300

Le petit enfant placé devant ses parens est à ravir ; Wouwermans ne l’aurait pas peint plus fin de couleur, ni plus spirituel de touche, il est bien posé ; la lumière dégrade à merveille sur lui ; cette figure est un effort de l’art.

1700. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre troisième. Découverte du véritable Homère — Chapitre IV. Pourquoi le génie d’Homère dans la poésie héroïque ne peut jamais être égalé. Observations sur la comédie et la tragédie » pp. 264-267

Or, ces tableaux passionnés ne furent jamais faits avec plus d’avantage que par les Grecs des temps héroïques, à la fin desquels vint Homère…… Aristote dit avec raison dans sa Poétique, qu’Homère est un poète unique pour les fictions.

1701. (1856) Réalisme, numéros 1-2 pp. 1-32

Je me suis borné aux cinq premières pages, où irais-je si je continuais ainsi jusqu’à la fin. […] Il vivra aussi dans la mémoire des siècles comme une date ; celle de la fin du règne du romantisme. […] Seulement c’est d’un air fin. […] Il vivra aussi dans la mémoire des siècles comme une date ; celle de la fin du règne du romantisme. […] Serres avant la fin de l’exposé ; elle ne seront admises chez M. 

1702. (1730) Des Tropes ou des Diférens sens dans lesquels on peut prendre un même mot dans une même langue. Traité des tropes pp. 1-286

Ce mot perdit son anciène signification vers la fin du regne d’Auguste, ou peut-être même plus tard. […] Tout mouvement qui aboutit à quelque fin ; toute maniére de procéder, de se conduire, d’ateindre à quelque but ; enfin tout ce qui peut être comparé à des voyageurs qui vont ensemble, s’exprime par le verbe aler ; je vais, ou je vas ; aler à ses fins, aler droit au but : il ira loin, c’est-à-dire, il fera de grands progrès, aler étudier, aler lire, etc. […] l’épée se prend pour la profession militaire ; la robe pour la magistrature, et pour l’état de ceux qui suivent le barreau. à la fin j’ai quité la robe pour l’epée. […] Sous les jumeaux, c’est-à-dire, à la fin du mois de mai et au comencement du mois de juin. […] saules est pris dans le sens propre, et laurier dans le sens figuré : mais ce jeu présente à l’esprit une pensée très fine et très solide.

1703. (1891) Esquisses contemporaines

C’est l’outil merveilleux, qui cisèle en arabesques et en fines découpures les profondeurs obscures de l’être. […] La fin du XIXe siècle ressemble manifestement à la fin du XVIIIe ; elle n’en diffère que par la gravité plus alarmante des symptômes, et les signes plus accentués d’un malaise qui s’étend à toutes les classes de la société et à toutes les sociétés du continent. […] Les problèmes ultimes, ceux qu’implique en fin dernière toute existence d’homme, l’attirent et le subjuguent irrésistiblement. […] C’est là le commencement et la fin, le centre et le tout. […] Il demeure avec les siens jusqu’à la fin du monde.

1704. (1928) Quelques témoignages : hommes et idées. Tome I

La fin de Don Quichotte nous montre Cervantès donnant raison à son chimérique et si noble héros contre le grossier bon sens de Sancho Pança. […] Et eux qui devinent toujours, placés qu’ils sont derrière ce voile épais du commencement et de la fin de toutes choses, comment font-ils pour savoir ?  […] Dans leur renoncement à chercher ce principe et cette fin, qui nous fuient d’une fuite éternelle, ils le sentent aussi, il y a une mutilation et ils s’efforcent de ne pas la sentir. […] Celui qui écrit pour convaincre s’adresse bien au cœur, mais à travers l’esprit, avec « des digressions sur chaque point, qu’on rapporte à la fin pour la montrer toujours ». […] Les silhouettes justes et fines y abondent, tracées et observées avec cette ironie indulgente qui reste un des tours d’esprit de ce petit monde volontiers gouailleur.

1705. (1905) Promenades philosophiques. Première série

La discontinuité permet de rêver à un commencement, à des recommencements, à une fin et à des fins intérimaires. […] Qu’on se remue tant qu’on voudra, il faudra toujours retomber à la fin sur le lit que la force a préparé. […] Du côté de la mer, on rencontre quand on y parvient la fin nécessaire du voyage. […] Racine, quand il est venu, était une floraison ; sa tragédie était la perfection, donc la fin d’un genre. […] Les chiffres à la fin des paragraphes indiquent les pages, t. 

1706. (1802) Études sur Molière pp. -355

Depuis 1620 jusqu’à la fin de 1653. […] Depuis 1654 jusqu’à la fin de 1657. […] C’est un trait de caractère si précieux, que je ne comprends pas comment Molière ne l’a pas saisi ; cet excès de prudence, ménagé avec art, eût plaisamment mis fin aux étourderies de Lélie. […] Les scènes. — Moins animées par la rapidité de l’action, que par le charme d’une conversation fine, délicate, pleine de sel et d’épigrammes mordantes, mais sans âcreté. […] Je ne puis comprendre pourquoi Molière a dédaigné un personnage intéressant, et lié à l’action depuis le commencement jusqu’à la fin, pour un autre tout à fait inutile et inconnu jusqu’à l’avant-dernière scène.

1707. (1892) Sur Goethe : études critiques de littérature allemande

Il conserva sans doute jusqu’à la fin cette impétueuse tendresse de cœur que ni la raison ni l’âge ne pouvaient, Dieu merci ! […] N’est-ce pas, après tout, le succès du Vicaire de Wakefield qui met fin à la domination exclusive des théories classiques ? […] Wieland demanda le premier la permission d’y mettre fin, en s’excusant sur son âge et sur ses habitudes casanières. […] Son livre commencé parce qu’il faut bien commencer, et il se termine parce que tout a une fin dans ce monde. […] Le livre de Mme de Staël sur l’Allemagne fut imprimé pour la première fois vers la fin de l’année 1810.

1708. (1858) Du roman et du théâtre contemporains et de leur influence sur les mœurs (2e éd.)

C’est en Dieu seul que la loi du devoir trouve logiquement son principe et sa fin, sa source et sa sanction. […] Seul, au fond du firmament désert, le Christ, vieux et décrépit, sent après des siècles de siècles, sa fin approcher et la vie divine tarir en lui. […] voilà la fin suprême assignée à l’humanité. […] Mais à quelle fin ? […] J’ajoute que dans l’œuvre de l’abbé Prévost, l’expiation vient à la fin, et que les pathétiques douleurs du dénouement purifient les tableaux qui précèdent.

1709. (1890) La vie littéraire. Deuxième série pp. -366

Toute fin est cachée à l’homme. […] Il ne se flatte pas que les discours de Faustus mettront fin à l’incertitude humaine. […] La mort n’est qu’un sommeil sans fin. […] La douceur et la fierté se fondaient en séduction sur son fin visage. […] Il est la fin d’un monde.

1710. (1914) En lisant Molière. L’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315

Reste cependant que cette outrance gâte la pièce, du reste vraie, juste, fine et spirituelle à souhait. […] C’est la fin de Don Juan. […] Excellemment vu et le portrait est très fin. […] La Bruyère trouve le Tartuffe de Molière un peu gros, et il fait le sien, de temps en temps, insuffisamment fin. […] Je n’ai pas besoin de dire-que la fin du portrait d’Onuphre est exquise.

1711. (1828) Introduction à l’histoire de la philosophie

La révolution de juillet a mis fin à nos leçons publiques, mais non pas à notre carrière de professeur. […] Tout grand changement de l’esprit humain commence par l’hostilité ; mais ce n’est là que le point de départ des grands mouvements, ce n’en est pas la fin. […] Ainsi, un historien venu à la fin de ce siècle devait naturellement voir partout la religion et la transporter partout. […] La vie publique et légale est le théâtre sur lequel se donnent en quelque sorte rendez-vous tous les développements de l’humanité, quels que soient leurs principes et leur fin. […] Un pareil ordre de choses n’était certainement pas le dernier mot de la civilisation allemande, il fallait donc qu’il eût sa fin.

1712. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XIII » pp. 53-57

. — les anti-lucrèce En France on a toujours été un peu singe ; chaque succès fait naitre en foule les poëtes du lendemain, comme des essaims de mouches autour des fins morceaux.

1713. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXVIII » pp. 113-116

Cette jeune femme était en effet charmante, sensée, fine, discrète et au-dessus de son âge.

1714. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Première partie. Préparation générale — Chapitre IV. Le développement général de l’esprit est nécessaire pour bien écrire, avant toute préparation particulière »

Mais une âme fine et philosophique qui ait senti ce que la présence de l’homme met d’intérêt dans les choses inanimées, ce que l’indifférente sérénité de la nature a de navrant, quand disparaît ce bonhomme qui allait, venait, bêchait, taillait, introduisant le mouvement, la variété, la vie, peuplant ce désert à lui seul, âme de ce petit inonde ; une imagination imbue de poésie païenne, qui exprime la tristesse de cette impassibilité même, et mette en deuil pour le vieux jardinier les fleurs éternellement belles et souriantes, peuvent seules dicter cette brève parole, où l’on entend un écho d’Homère et de Virgile.

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