La censure bien entendu interdit le drame et, quand Unruh écrit Verdun, en 1916, devant la place, il est mis en quarantaine par des camarades. […] Dans ce petit s’est joué un drame dont l’analyse suffirait à ramener à lui ceux qui boudèrent à la lecture de ses livres. […] Les récits se faisaient plus courts, les images trop abondantes, et qui surchargeaient les drames précédents, avaient en partie disparu. […] Et le drame au dernier acte n’est pas près de finir. […] Il vient d’écrire encore sur La Révolution française un drame.
Quel est le mauvais auteur d’un mauvais livre ou d’un mauvais drame qui ne se place fort au-dessus de son critique ? […] Il avait été, c’est lui qui le dit, acteur dans ce drame : toujours le même fait amenant la même conséquence. […] Et si la tragédie n’était pas morte, que devenait le drame romantique ? […] Drame en cinq actes, dit le titre ; mais le titre ne dit pas tout, car il dissimule officieusement dix tableaux. […] Nous sommes loin des espérances que l’apparition de Lucrèce avait données aux ennemis du drame.
Tout ce qui est brusque et cassé lui déplaît, et elle le renvoie au drame ou au roman de mœurs. […] Tous les sujets, en effet, ne sont pas également propres à fournir un vaste drame doué d’un caractère d’universalité. […] J’entendais dire récemment que si Wagner obtenait par son drame un éclatant succès, ce serait un accident purement individuel, et que sa méthode n’aurait aucune influence ultérieure sur les destinées et les transformations du drame lyrique. […] Dans Mordaunt, on peut dire qu’il illuminait véritablement tout le drame. […] Non ; mais cependant, si votre roman, si votre drame est bien fait, il ne prendra envie à personne de violer les lois de la nature.
Le drame court sous cette surface unie. […] Le pardon, dans le drame de l’adultère, est-il possible ? […] Il associe la nature au drame de ses personnages. […] Rien ne trouble l’intensité du drame. […] Tout est symbole en un drame symbolique.
— L’Apollonide, drame lyrique en trois parties et cinq tableaux (1888). — Derniers poèmes (1895). […] Dumas, dans son Orestie, avait été plus audacieux : il avait tenté de donner la trilogie complète, et son drame se terminait, comme il convient, par l’acquittement d’Oreste, plaidant sa cause devant l’aéropage, Les Érinnyes de M. […] Leconte de Lisle… Où Victor Hugo cherche des drames et montre le progrès de l’idée de justice, M.
» La comédie s’est faite larmoyante ; le drame bourgeois, avec Diderot, est sentimental et déclamatoire ; le conte, avec Marmontel, devient pathétique et pleurard. […] Le Français de nos jours a introduit dans son alimentation le thé, qui était pour nos grand’mères une tisane, le grog, le punch, avec les biftecks et les poudings ; le Français, devenu de la sorte mangeur de viandes saignantes et de pâtisseries lourdes, amateur de condiments violents et de boissons tour à tour fortes ou fades, est le même qui goûte les brusques secousses de l’humour, les drames de Shakespeare, les romans de Dickens, la gaieté macabre des clowns et les sports de tout genre. […] Le drame et le succès qu’il obtint étaient en plein accord avec le vent de folie et d’épouvante, le souffle délétère et putride qui venaient de passer sur la grande ville.
L’Opéra-Comique représente ce genre moyen cher à l’esprit français, dans lequel la musique se mêle au drame selon une mesure qui plaît à notre organisation et que l’on goûte sans étude et sans effort ; c’est un genre particulièrement agréable, qui refleurit à chaque saison et qu’il est naturel de maintenir. […] Un autre aurait pu dire également : « Voilà mon drame qui passe. » Une chose entre autres qui m’a frappé dans ces événements si étonnants, et dont je ne prétends point d’ailleurs diminuer la portée, c’est, à travers tout, un caractère d’imitation, et d’imitation littéraire. […] En un mot, on sent que bien des choses ne se sont faites que parce que le peuple de Paris a vu le dimanche, au boulevard, tel drame, et a entendu lire à haute voix dans les ateliers telle histoire.
Littérairement, il a réagi depuis dix ans avec une grande vivacité et persistance contre le lyrisme et surtout contre le drame moderne. […] Il a beau jeu pour venir démontrer aussi clair que le jour que le drame de Hugo ne vaut pas celui de Sophocle, et que le Père Goriot n’égale pas non plus en beauté Mérope ou Niobé.
. — Les Drames sacrés (1893). — Amours folâtres (1893). — Contes désopilants (1893). — Facéties galantes (1893). — Histoires abracadabrantes (1893). — Le Nu au Salon (1893). — Sapho, 1 acte, en vers (1893). — Fantaisies galantes (1894). — La Cosake (1894). — Nouvelles gaudrioles (1894). — Le Nu au Salon (1894) […] Pierre Veber Drames sacrés. — M.
On n’a rien à dire ici du Drame romantique, le drame de MM.
Comparons maintenant l’histoire au drame de M. de Lamartine. […] Le sujet du nouveau drame de M. […] Cette scène se trouve, d’ailleurs, dans tous les drames précédents de M. […] Ces quatre poèmes, injustement appelés drames, ne sont que des odes dialoguées. […] Hugo qui nous le dit, un drame, une comédie et une tragédie, ni plus ni moins.
Clercs ou laïques, les auteurs de nos Mystères, que l’on en appellerait plus exactement les fournisseurs, ne se proposent seulement plus de nous conter le « drame de la Passion », ni d’apprendre à la foule des vérités nouvelles, ou de lui présenter sous une forme nouvelle des vérités anciennes, mais leur dessein ou plutôt leur fonction, tout ce qu’ils sont et ce qu’on leur demande, n’est que de tracer une espèce de scénario qui serve aux bourgeois de Tours ou d’Orléans de prétexte à monter sur les planches, vêtus d’oripeaux éclatants, — et à se procurer ainsi le même genre de plaisir que leur donne de nos jours une « cavalcade » soi-disant historique. […] Le drame ne s’est pas rendu compte qu’avant tout, dans sa nature ou dans son essence, il était action ; et pour ne s’en être pas rendu compte, on l’a vu devenir de procession, exposition d’abord, d’exposition spectacle, et finalement de spectacle étalage forain. […] VIII. — Les Mystères 1º Les Sources. — Onésime Leroy, Études sur les mystères, Paris, 1837 ; — Charles Magnin, « Les origines du théâtre moderne », Paris, 1846, 1847, 1858, Journal des savants ; — Édelestand du Méril, Les Origines latines du théâtre moderne, Paris, 1849 ; — Coussemaker, Drames liturgiques, Rennes, 1860 ; — Léon Gautier, « Les origines du théâtre moderne », dans le journal Le Monde, 1873 ; et Les Tropes, Paris, 1887 ; — Marius Sepet, Le Drame chrétien au Moyen Âge, Paris, 1877 ; — et Les Prophètes du Christ, 1878 ; — Petit de Julleville, Les Mystères, Paris, 1880 ; — A. d’Ancona, Origini del teatro in Italia, Florence, 1872 ; — W. […] [Cf. jusque de nos jours les « pompes » et « processions ».] — Constitution graduelle du drame liturgique ; — par l’introduction de la langue vulgaire dans les textes consacrés ; — par la figuration matérielle et costumée du « mystère » du jour ; [Cf. les drames de l’Époux et des Prophètes du Christ] ; — par l’intervention des acteurs laïques. — La Représentation d’Adam, et le fragment de la Résurrection. — Déplacement du lieu de la scène. — Pourquoi le développement du drame liturgique s’est-il interrompu pendant près de deux siècles ?
Il doit réussir dans tout ce qu’il entreprend, et je prévois qu’un roman, qui paraîtra de lui à Pâques, sera aussi bien reçu que son drame. […] Vous me demandez quelle idée j’ai voulu exposer dans ce drame, disait-il un jour à ses amis ; « est-ce que je le sais ? […] Ce drame fut d’autant plus intense que chez le héros, comme chez presque tous les poètes, les sentiments prenaient une acuité exceptionnelle, amplifiés par l’imagination. […] C’est ainsi que le rôle d’Arthur devint la grosse affaire, le « clou » du drame shakespearien. […] C’est plus tard seulement que la modeste scène de Weimar prit une importance considérable, lorsque Schiller y fit jouer ses derniers drames.
Ils s’amusent singulièrement des petits drames dans lesquels figurent ces personnages ; ils y prennent parti pour le faible contre le fort, pour le modeste contre le superbe, pour l’innocent contre le coupable. […] Le recueil de La Fontaine est un théâtre où nous voyons représentés en raccourci tous les genres de drame, depuis les plus élevés, la comédie et la tragédie, jusqu’au plus simple, le vaudeville. […] La curiosité est tenue en éveil par les incidents, dans la fable comme dans le drame. Les événements y sont plus réduits, les passions s’y précipitent plus vite, les discours y sont moins longs ; mais cette loi du drame, qui, par des routes plus ou moins détournées, fait arriver chacun à ce qu’il a mérité, y est observée exactement, et l’on goûte à la fois un plaisir de surprise en la voyant contrariée, un plaisir de raison quand elle s’accomplit. […] C’est pour réparer les échecs du bien dans ce monde, qu’après la justice des événements humains, d’où le drame tire son principal intérêt, il en est une autre pour toutes les iniquités impunies, en laquelle l’homme croit et espère.
C’est ce qui s’est présenté pour le drame de Patrie… M. […] Sardou signale dans le choix du pays où devait se passer son drame. […] Sardou doit choisir entre divers pays pour y situer l’action de son drame. […] Wagner a l’idée d’écrire un nouveau drame préparant le premier et racontant les aventures de Siegfried jeune. […] Un amour naît et se développe comme un drame ou comme une théorie.
Voltaire, obligé de vivre à Londres quelques années, en rapporte, entre autre choses, l’incrédulité méthodique de Bolingbroke, la philosophie de Locke, les théories de Newton sur la gravitation, les drames de Shakespeare. […] Shakespeare, avant d’être déifié par Victor Hugo, dut attendre deux cents ans pour se trouver en harmonie avec l’état d’esprit de la société française ; il eut peine encore sous la Restauration à conquérir ses lettres de naturalisation ; en 1822, il fut dénoncé par un patriote du parterre comme « aide de camp de Wellington » et ses drames furent taxés de « monstruosités dégoûtantes ». […] Il est bien certain que le drame libre, à la façon de Lope de Vega et de Shakespeare, a contribué à briser le moule de notre tragédie classique. […] Aussitôt Charles IX et Henri III, mignons, raffinés et ligueurs, amis et ennemis de Richelieu, mousquetaires et frondeurs envahissent romans et drames ; l’école de Ronsard prête des rythmes aux romantiques, qui pétrarquisent et pindarisent comme les poètes de la Pléiade.
La jeunesse pauvre, avec ses désirs refoulés, ses faims inassouvies, ses illusions tuées en germe, remplirait des milliers de drames. […] Ceci, d’ailleurs, est la seule réserve de ce drame qui a l’audace de son honnêteté. […] Le dénouement est celui qu’il fallait à un pareil drame : il est sombre, désolé, il n’a pas d’issue… Le vieillard, fou de honte et de désespoir, a fui, la tête dans ses mains, cette maison souillée. […] Tel est ce drame.
Les Romantiques ne conseillent à personne d’imiter directement les Drames de Shakspeare. […] À chaque instant Shakspeare fait de la rhétorique, c’est qu’il avait besoin de faire comprendre telle situation de son drame, à un public grossier et qui avait plus de courage que de finesse.
Que tel assemblage de drames porte le nom de Shakspeare et que tel entassement de vers lyriques porte celui de Victor Hugo, qu’importe ? […] Fort comme la mort dit un amour « fort comme la mort » en effet, et raconte à la fois le plus noble des drames intérieurs et l’immense tristesse de vieillir Notre Coeur flétrit la femme qui ne sait pas aimer ; et si l’amoureux demande des consolations à l’amour simpliste, tel qu’il était conçu dans les Sœurs Rondoli, il est clair qu’il n’y trouvera plus jamais le repos.
À savoir écrit d’avance le texte entier du drame, à savoir qu’aucun effort n’y peut rien changer, à savoir qu’ils ne sont rien de plus que des acteurs, les hommesse désintéresseraient de leur jeu, de leurs paroles et de leurs mimiques ; ils ressembleraient à ces cabotins, qui récitent pour la salle des tirades pathétiques, tandis qu’ils murmurent quelque gaudriole à l’oreille de l’actrice qui leur donne la réplique. […] Si l’on observe que le cycle des illusions qui aboutissent à favoriser le vœu du Génie de l’Espèce ont du même coup pour effet d’engendrer les êtres qui vont être les spectateurs du drame phénoménal, il apparaît que cet ensemble d’artifices, qui se traduisent chez l’homme par autant de conceptions bovaryques, tend à réaliser cette volonté unique d’un être qui se veut étreindre et posséder dans la connaissance de soi-même.
Pour les drames : Lettrés, liseurs, gens du monde. […] Pour les drames : prédominance particulière ; (moyens) des époques et des lieux caractéristiques, des personnages préférés, versatilité des sujets ; (effets) de l’effet exaltant, de la grandiosité amplifiante, de la redondance, du vide, de l’irréalisme.
Contre cette loi, le poète n’est pas sans s’être rebellé, mais, en somme, il la subit, et le drame de sa vie lui a fait la douloureuse atmosphère nécessaire au drame de son œuvre, — le simple duel du rêve et de la vie, de l’esprit et de la chair. […] Il lui prit la main, la conduisit vers son œuvre et la mêla aux personnages de ses drames et de ses romans.
Qui oserait affirmer que Schiller, écrivant le drame des Brigands à vingt-deux ans, ce drame corrupteur de la moralité publique, l’aurait encore écrit, de sa plume refroidie, à l’âge fait où il écrivait ses belles œuvres savantes et morales, à son âge mûr ? […] Ensuite je me procurai Wilhelm Meister, et sa Vie, ensuite ses drames. […] Ce qui vous fera plaisir, c’est qu’il croit à l’amour du Tasse et à celui de la princesse ; mais toujours à distance, toujours romanesque et sans ces absurdes propositions d’épouser qu’on trouve chez nous dans un drame récent. […] Connaissez-vous mon drame les Révoltés ? […] « “L’Empereur parut satisfait de cette réponse ; il revint au drame, et fit des observations très remarquables, en homme qui a considéré la scène tragique avec la plus grande attention et à la façon d’un juge d’instruction.
Mais alors il faut le renvoyer au drame. […] On fait même à la comédie sérieuse de Diderot l’honneur d’y reconnaître les origines du drame. Je n’ai garde d’estimer peu le talent qu’exige un drame ; mais je fais l’histoire de ce qui dure, et quel drame a duré ? Les œuvres de l’esprit ne demeurent que par le style, et quel drame s’est élevé jusqu’au style ? […] Ce serait peut-être le bon moyen ; mais alors le drame se renie lui-même, et devient malgré lui la tragédie.
Ils sont encore au point de vue d’un acteur qui n’aurait pu saisir du grand drame qu’un petit nombre de scènes. […] un cas assez ordinaire, surtout dans leurs romans et dans leurs drames. […] Puis on s’est engoué des drames et des romans à thèse de G. […] Zola prétendent imposer au drame et au roman les méthodes dont se sert légitimement la physiologie et dont M. […] Si les héros de la tragédie sont « de marbre » pense-t-il, ceux du drame romantique sont de « carton ».