« Peu de jours après, écrit-il, arrivèrent à Sienne mes quatorze chevaux anglais ; j’y avais laissé le quinzième, sous la garde de mon ami Gori : c’était mon beau cheval bai, mon Fido 2, le même qui dans Rome avait plusieurs fois reçu le doux fardeau de ma bien-aimée, et c’était assez pour me le rendre plus cher à lui seul que toute ma nouvelle troupe. […] Près de cette ville, je retrouvai enfin celle que je demandais à tous les échos, que je cherchais partout, et dont la douce présence me manquait depuis plus de seize mois. […] « Ainsi courbé sous le poids de l’oppression commune, sans néanmoins me confesser vaincu, je restai dans cette villa avec un petit nombre de domestiques, et la douce moitié de moi-même, infatigablement occupés l’un et l’autre de l’étude des lettres ; car, assez forte sur l’allemand et sur l’anglais, également bien instruite dans l’italien et le français, elle connaît à merveille la littérature de ces quatre nations, et, de l’ancienne, les traductions qui en ont été faites dans ces quatre langues lui en ont appris tout ce qu’il faut savoir.
L’abeille fait sa récolte sur les fleurs qui sont en calice, et en général sur toutes celles qui ont un suc doux. […] L’homme se sent le sujet d’une puissance qui est au-dessus de lui, bienfaisante et douce s’il l’écoute, implacable s’il lui résiste, et, quand la justice l’exige, anticipant le châtiment du dehors par ses tortures invisibles, dont le coupable a le douloureux secret, même quand il échappe à la vindicte sociale. […] Il ne lui reste plus qu’à montrer comment l’homme, soumis à une loi si sainte et si douce, la viole cependant, et à expliquer d’où vient en lui cette lutte, où il est si souvent vaincu, et cette révolte qui le perd.
Comme je paraissais faible et que je boitais un peu, ma mère avait voulu me faire apprendre un métier plus doux que ceux de notre village ; car, au Dagsberg, on ne trouve que des bûcherons, des charbonniers et des schlitteurs. […] Comme j’entrais grelottant et que la tante Grédel, assise devant l’âtre, tournait sa tête grise, tout étonnée à cause de mon grand collet de renard, Catherine, habillée en dimanche, avec une belle jupe de rayage, le mouchoir à longues franges en croix autour du sein, le cordon du tablier rouge serré à sa taille très-mince, un joli bonnet de soie bleue à bandes de velours noir renfermant sa figure rose et blonde, les yeux doux et le nez un peu relevé, Catherine s’écria : « C’est Joseph ! […] Elle avait une voix douce qui s’élevait jusqu’au ciel.
Quelques années plus tard, quand la France se reprend d’amour pour l’azur du ciel, pour la verdure des prés, pour la mystérieuse obscurité des forêts ; quand la rêverie, ce breuvage grisant et assoupissant, enivre et endort les cœurs ; quand une mélancolie douce se complaît au murmure des sapins agités par la brise ou au clapotis des vagues expirant sur la grève ; alors aussi, par une coïncidence logique, la société française s’éprend de la fumée du tabac, des chimères de l’illuminisme et des voluptés d’une musique plus large et plus profonde. […] C’est lui qui les vivifie ; si les études en sont la base, le sentiment en est l’âme. » Et les contemporains le félicitent de faire sentir et penser le marbre, de le rendre capable d’exprimer les affections douces et tendres aussi bien que les émotions vives et fortes. […] Tout porte la marque d’un siècle voluptueux, de mœurs douces et sensuelles.
Dans un passage qu’on ne trouvera que dans le poème, pas dans la partition, sans doute parce que son sens était trop précis pour le vague des phrases environnantes, Isolde dit : « C’est la Mort que je t’avais offerte qui nous a unis ; vouons-nous maintenant à elle, à la douce mort78 ». […] On peut suivre comment peu à peu la rime s’introduit et devient harmonieuse par la parfaite consonance de deux syllabes, et comment l’allitération, moins suivie mais cependant persistante, tend aussi à s’effacer par le choix de consonnes douces, telles que w et l. […] Si le lecteur veut bien prendre le poème à la main, il verra comment dans le premier duo, l’allitération persiste, comment la rime s’y introduit peu à peu ; il verra que dans le second duo, la seule allitération qu’on puisse trouver est celle si douce et vague de voyelles initiales, et que la rime y est particulièrement riche et harmonieuse ; et il verra que dans le troisième duo, l’allitération n’existe plus, au fond, tandis que beaucoup de vers sont littéralement presque réduits à des syllabes dont la fonction est de faire musique en rimant avec d’autres.
Qui ne connaît le passage classique de Bossuet : « Les yeux fixés sur le soleil y souffrent beaucoup et à la fin s’y aveugleraient ; mais le parfait intelligible récrée l’entendement et le fortifie ; la recherche en peut être laborieuse, mais la contemplation en est toujours douce. » Toutefois, ces plaisirs absolument purs de l’intelligence ne sont qu’un idéal irréalisable, la contemplation même dont parle Bossuet ne demeure douce que le temps pendant lequel l’attention n’est point fatiguée ; la plus haute extase ne va point sans une tension des muscles qui se manifeste dans l’attitude même, et sans un épuisement consécutif de la substance nerveuse. […] Il y a, dit-on encore, des poisons agréables, des odeurs douces et nuisibles ; mais certaines saveurs ou odeurs peuvent stimuler le goût ou l’odorat d’une façon normale, tout en étant nuisibles à la santé générale.
Comment n’a-t-elle pas été déjà prêchée cette fin de l’humanité, non seulement par l’abstention et la procréation, mais encore pour les plus pressés, par la recherche et l’invention du plus doux suicide, par l’institution d’écoles publiques de chimie, où serait enseignée une combinaison de gaz exhilarant, qui ferait un éclat de rire du passage du être au non-être ? […] Au bout d’une heure de gronderie à propos de tout le livre, il nous accuse d’avoir dénaturé le sens de l’Imitation, ce doux livre d’amour et de mélancolie, et envoyant Troubat chercher son exemplaire, il nous le montre pareil à un herbier, plein de fleurs sèches et d’annotations en marge, et il se met, se tournant vers le jour qui tombe, à en nasiller le latin, qu’il épelle avec une voix subitement changée, une voix prêtreuse, et il ferme le livre sur cette phrase : « Oh ! […] * * * — Parfois, dans la poussière de la grande route, sous les hauts châtaigniers, nous écoutons la douce et triste cantilène d’un paysan d’Auvergne, berçant, assise sur son bras relevé, une petite montagnarde fiévreuse et pâlotte, dont il paraît charmer le mal.
Tourguéneff, le doux géant, l’aimable barbare, avec ses blancs cheveux lui tombant dans les yeux, le pli profond qui creuse son front d’une tempe à l’autre, pareille à un sillon de charrue, avec son parler enfantin, dès la soupe, nous charme, nous enguirlande, selon l’expression russe, par ce mélange de naïveté et de finesse : la séduction de la race slave, — séduction relevée chez lui par l’originalité d’un esprit personnel et par un savoir immense et cosmopolite. […] Elle disait à une amie : « Tu ne sais pas, comme maintenant il est charmant… comme il est doux, même quand il est malade… et puis, comme il est bon pour le bon dieu ! […] Pauvre prince, mélancolique personne royale, dont la douce folie fuit son temps et son pays, pour se réfugier dans du passé, dans du moyen âge, dans de l’exotique.
À propos du qualificatif doux, Daudet dit que le mot vient des troubadours, qui ont dénommé la femme « une douce chose » et que c’est curieux que la douceur soit ce qu’il y a de plus recherché, comme qualité et mérite de la femme, pendant la période révolutionnaire ; et comme bientôt nous nous préoccupons de l’expansion du mot chose en littérature, de son emploi à tout bout de champ, il fait la remarque que le mot d’origine espagnole ou italienne, a été adopté par le romantisme, et surtout affectionné par Hugo, qui en a senti tout le charme diffus et vague. […] Le second chapeau vert était donné à du Boys, garçon doux et tranquille, qui, un jour, venait conter à Mme Daudet des choses d’une violence terrible, coiffé de ce chapeau.
Réduits en termes précis, tous ces adjectifs heureux, pur, noble, élevé, plaisant, fort et doux, signifient que l’art idéaliste classique sait donner de la nature, du dehors et du dedans de l’homme une image où se trouvent réunis les traits corporels ou moraux qu’il est bon que l’homme possède pour son bonheur et pour le bien de sa race13. […] Ce que l’on retrouve dans quelques-uns de nos volumes de vers, ce sont des lieds germaniques, ayant la profonde et douce poésie des chansons populaires, mais aussi la particule de mièvrerie dont Heine les a dénaturées en les transcrivant. […] À l’exemple des grands écrivains de ces pays, nos romantiques et leurs prédécesseurs donnèrent à sentir les émotions charmantes et grandioses que suscite la vue de beaux et sombres paysages, ils conçurent l’homme non plus à la manière de Descartes, comme un animal surtout raisonnable et dont la sensibilité aisément gouvernée se manifeste par de doux et calmes mouvements, mais comme un être surtout et violemment passionné, fou d’amour et de colère, désespéré de mélancolie, exalté et ravi d’enthousiasme, d’autant plus grand et plus admirable que ses accès de douleur et de joie le transportaient et le déréglaient davantage.
De Guignet, deux jeunes filles penchées sur l’aube douce des fleurs, et le Forgeron roussi dont je parle ailleurs ; — ainsi que des Maufra restés. […] Lisons ce livre avec un plaisir doux en attendant de parler de la pluie d’étoiles miroitantes de Monnaie de Fer. […] Et des mers d’un calme d’huile astrale ou lustrale, d’un noir de velours absolu où ondulent les scies serpentines, des lames filant douces l’oxycrat de cadavres.
La lumière douce est encore voilée par les brumes. […] C’est le palais de l’esprit, de l’art sociable, de la civilisation la plus douce et la plus humaine qui fut jamais ! […] Une émotion terrible et douce nous envahit en songeant à tout ce passé formidable que nous portons en nous, si bien que notre voix se brise dans un sanglot, ô mère, en te criant notre tendresse et l’orgueil d’être tes fils !
Chaque genre a son degré d’intérêt & de pathétique : celui de l’églogue ne doit être qu’une douce émotion. […] Virgile a un exemple admirable du degré de chaleur auquel peut se porter l’amour, sans altérer la douce simplicité de la poésie pastorale. […] Mais quelque art qu’on employe à embellir & à varier l’églogue, sa chaleur douce & tempérée ne peut soûtenir long-tems une action intéressante. […] Quels tableaux ne se fait-on pas dans ces douces rêveries ? […] Ce n’est point ce doux soûrire, cette complaisance intérieure qu’excite en nous Janot Lapin, la mouche du coche, &c.
Je sais comment sa main repousse, Mais pour ceux qu’elle aime elle est douce ; Ne la faites jamais pleurer ! […] les doux sons les charmantes rimes ! […] Il fait une grande consommation de « en quelque sorte », locution prudente, et dit volontiers : « N’en doutez pas », ce qui est peut-être la plus douce formule d’affirmation, puisqu’elle nous reconnaît implicitement le droit de douter. […] Et qui sait si la mémoire de cette personne accomplie ne lui est pas aussi douce que le serait aujourd’hui sa présence ? […] Le vieux Bonnemort, idiot, déformé, hideux, étranglant Cécile Grégoire, grasse, blonde et douce, c’est l’antique Faim irresponsable se jetant par un élan fatal sur l’irresponsable Oisiveté.
Retroussis de babines caduques en train de vous cracher des Montmartre — êrtre — értre…, pâles sourires dont l’agonie force la pitié, suffisances humanistes et testaments pathétiques, à quelques sauces, douce, triste, martiale, pédante qu’ils s’assaisonnent, dans cette Europe du milieu et de l’Ouest, sous tous les aveux, sous tous les masques, il y a un même et unique noyau d’inadmissible, dont l’acide prussique, à travers les fruits les mieux pétrifiés de la justice, de l’enseignement, de la médecine, de l’hygiène mentale, de l’art, filtre goutte à goutte. […] Ils se brûlent les doigts, se rôtissent ce qu’ils ont de plus doux en fait de petite peau douce. […] On eût dit que l’argent lui brûlait les doigts, tandis que, justement, dans la famille, au contact de ce cher argent les plus rudes mains devenaient douces. […] Cette certitude qui fut si longtemps à l’homme (à l’homme privilégié, s’entend) plus douce, que le mol oreiller du doute de Montaigne, parce qu’elle contredisait la mouvante vérité de l’évolution universelle, on sait à quels heurts catastrophiques elle a condamné ceux qui s’y obstinaient. […] Traduction : « Il est doux, quand la mer est agitée » (NdE) ad.
Les Leconte de Lisle et les Baudelaire sont moins à craindre que les… et les… dans ce doux pays de France où le superficiel est une qualité, et où le banal, le facile et le niais sont toujours applaudis, adoptés, adorés. […] Il y a plus de vingt-cinq ans déjà que, considérant que les soirées sont longues, que la plus grande difficulté pour l’homme qui vit seul est de savoir passer ses soirées, je me suis dit qu’il n’y avait pas de manière plus douce et plus sûre pour cela que l’habitude et la compagnie d’un bon livre.
Mme de Rambouillet, cette personne de tant d’autorité, et qui aurait eu le droit de faire des mots et d’imposer des noms (si quelqu’un avait ce droit), fit un jour le mot Débrutaliser, pour dire Oter la brutalité, faire qu’un homme brutal ne le soit plus ; elle s’y connaissait et s’entendait à la chose ; elle savait civiliser son monde et changer les esprits durs et sauvages en des esprits plus doux. […] était en pleine défaveur auprès de Vaugelas et n’avait point cours dans l’usage familier : « Ce mot, dit-il, ne me semble point bon, quelque signification qu’on lui donne. » Il l’eût encore admis à la rigueur dans la signification de doux, courtois, civil, et par manière de pléonasme ; mais il n’en voulait pas du tout pour dire celui qui a bonne grâce, une certaine élégance riante.
L’autorité de l’Académie, dans la mesure très douce, presque toute honorifique et rémunératoire, où elle est appelée à s’exercer, ne pourrait donner d’ombrage que si une démocratie toute radicale venait à triompher. […] L’Académie, de ce côté, a surtout à se garder des inconvénients de l’habitude dans un milieu tiède et doux.
En 1760, au Grandval, chez le baron d’Holbach, partagé entre la société la plus séduisante et les travaux de philosophie ancienne qu’il rédigeait pour l’Encyclopédie, ces circonstances d’autrefois lui revenaient à l’esprit avec larmes ; il remontait par la rêverie le cours de sa triste et tortueuse compatriote, la Marne, qu’il retrouvait là, sous ses yeux, au pied des coteaux de Chenevières et de Champigny ; son cœur nageait dans les souvenirs, et il écrivait à son amie, mademoiselle Voland : « Un des moments les plus doux de ma vie, ce fut, il y a plus de trente ans, et je m’en souviens comme d’hier, lorsque mon père me vit arriver du collège, les bras chargés des prix que j’avais remportés, et les épaules chargées des couronnes qu’on m’avait décernées, et qui, trop larges pour mon front, avaient laissé passer ma tête. […] Grimm avait déjà comparé la tête de Diderot à la nature telle que celui-ci la concevait, riche, fertile, douce et sauvage, simple et majestueuse, bonne et sublime, mais sans aucun principe dominant, sans maître et sans Dieu.
Ce mot fut répété, commenté, et fit bien du mal. » Les grands ont beau condescendre, « accueillir avec une égale et douce bonté tous ceux qui leur sont présentés » ; chez le duc de Penthièvre les nobles mangent avec le maître de la maison, les roturiers dînent chez son premier gentilhomme et ne viennent au salon que pour le café. […] Il est si doux, si enivrant, pour l’homme qui, de toute antiquité, a subi des maîtres, de se mettre à leur place, de les mettre à sa place, de se dire qu’ils sont ses mandataires, de se croire membre du souverain, roi de France pour sa quote-part, seul auteur légitime de tout droit et de tout pouvoir Conformément aux doctrines de Rousseau, les cahiers du Tiers déclarent à l’unanimité qu’il faut donner une constitution à la France ; elle n’en a pas, ou, du moins, celle qu’elle a n’est pas valable.
Dans cette belle pièce du Passé à M. de Virieu (je ne veux pas tout citer, je ne veux donner que la note) : Combien de fois près du rivage Où Nisida dort sur les mers, La beauté crédule ou volage Accourut à nos doux concerts ! […] Decazes, le plus doux des hommes, cette phrase suspecte et terrible à propos de l’assassinat du duc de Berri : Les pieds lui ont glissé dans le sang.
Une fête qui sert de prélude à une catastrophe en accroît l’effet dramatique, et ce contraste dispose les spectateurs à une mélancolie plus douce, à une terreur plus pénétrante. […] Une simplicité si sublime, et une mélancolie si douce, arrachent des larmes de tous les yeux et captivent l’admiration.
La mort de sa mère (1798), celle d’une sœur, le refont chrétien : il n’a pas besoin de raisons pour croire ; il lui suffit que la religion soit un beau, un doux rêve ; elle participera au privilège que tous les rêves de M. de Chateaubriand possèdent, d’être à ses yeux des réalités. […] Voici M. de Bourmont avec sa physionomie spirituelle, son nez fin, ses beaux yeux doux de couleuvre.
un nom, un mot si doux, si triste à la fois, qu’il donne presque l’idée, en effet, de ce chant poignant et délicieux dont les nuits d’été s’enivrent, et dont le poète emprunte les notes enflammées pour faire parler l’ineffable et pour traduire la langue mystérieuse de l’amour : Deux monts plus vastes que l’Hécla Surplombent la pâle contrée Où mon désespoir s’éveilla. […] L’originalité de Catulle Mendès, c’est d’être un poète à la fois doux et brutal, tendre et cruel, naïf et pervers ; toute son œuvre, romans, vers, drames et comédies, atteste ce contraste : il aime les fleurs et les oiseaux, l’air pur, le ciel bleu, la nature claire des contes de fées, mais il se complaît aussi à la vue des Parisiennes en pantalon de dentelles et dont les jupons frissonnent de blancheur.
petit, petit, et bénin, bénin… Une joie douce nous a envahis soudain : ce siffleur hilare était-il le même que celui qui fonctionna lors de la représentation des Maîtres Chanteurs ? […] La raison en est simple et nous renvoyons à tous les traités de physiologie pour l’explication du phénomène dans lequel un carré lumineux détaché sur fond noir paraît plus grand qu’il ne devrait : ajoutons que, les dimensions du tableau grandissant, l’intensité de la lumière qui y est répartie devrait diminuer proportionnellement ; mais l’obscurité presque absolue qui entoure la scène fait encore paraître la lumière assez vive, bien que toujours douce et fondue.