Dès le 10 mai, Musset lui écrit qu’il est perdu, que tout s’écroule autour de lui, qu’il passe des heures à pleurer, à baiser son portrait, à adresser à son fantôme des discours insensés. […] J’appelle vraie tragédie, non celle de Racine, mais celle de Sophocle, dans toute sa simplicité, avec la stricte observation des règles. » « … Ne serait-ce pas une entreprise hardie, mais louable, que de purger la scène de ces vains discours, de ces madrigaux philosophiques, de ces lamentations amoureuses, de ces étalages de fadaises qui encombrent nos planches ?
Je veux dire… mais ce serait un long discours. […] Je vous demande une seule chose avant de vous abandonner à cette haine, mon cher Élie, c’est de relire dans les annales de la royauté les ingratitudes célèbres des princes, et, à l’occasion, dans le premier livre des Discours de Machiavel, ce que pense à ce sujet le plus sagace des politiques… il suffit. […] Dans ce discours, une chose me semble plus particulièrement intéressante, c’est la théorie d’une hiérarchie naturelle des intelligences, d’une relation entre les aptitudes et les fonctions qui constituerait, si elle était bien observée par les hommes, la véritable harmonie sociale. […] Vous le voyez, mes amis, n’y eût-il dans toute la Comédie que ce seul discours de Cacciaguida qui se rapportât au but du poëte, aucun doute ne pourrait subsister.
Mais la force d’attraction n’existe pas, ou on ne la voit pas, ce n’est qu’un mot pour abréger le discours. » De même quand un physiologiste invoque la force vitale ou la vie, il ne la voit pas, il ne fait que prononcer un mot ; le phénomène vital seul existe avec ses conditions matérielles et c’est là la seule chose qu’il puisse étudier et connaître.
Oui, l’aveu de cette proscription sans précédent, existe au Journal Officiel, est attesté par le vaillant discours de Lockroy, le ministre de l’Instruction publique.
La pure impression, naïve et forte, délicate ou profonde, vaut d’ailleurs mille fois mieux que les plus habiles discours de l’école et la géométrie la plus savante.
., dans les inventions d’un roman, d’un volume de vers, d’une thèse de doctorat Les préoccupations sociales, l’envie quelquefois violente de faire triompher une idée qui nous est chère, une réforme qui paraît désirable ont inspiré beaucoup de livres, de discours, de systèmes de pensées. […] Rousseau préparant son discours sur l’influence des lettres et des arts et en modifiant complètement le sens en donnerait un assez curieux si seulement nous savions mieux comment les choses se sont passées.
On s’en rendit bien compte au discours qu’Albert Ier prononça en inaugurant la section littéraire de l’Exposition de Bruxelles. […] Entre autres manifestations il convient de signaler le discours belliqueux de Pol de Mont au Congrès néerlandais tenu à Anvers à la fin d’août 1912.
On peut dire que l’histoire de Jacques Il est un discours en deux volumes, prononcé d’une haleine, sans que la voix ait jamais faibli.
« Et vous la connaissez bien, amis des universités populaires : car le maître qui consacra tant de belles pages à la “biographie psychologique” d’Ernest Renan et qui, par ses discours et ses écrits, nous a fait mieux connaître les pinceaux enchanteurs de l’immortel Watteau »,… On dit le pinceau, d’habitude ; il est vrai qu’il en avait plusieurs.
Nous ne connaissons les principaux faits d’une époque (les années 1914-1918 entre autres) que par des discours, des mémoires, des souvenirs officiels.
Aux paroles des gens qui le réconfortent, aux discours du médecin il a des gestes d’un abandon désespéré… 28 septembre C’est fini.
Chamfleury lui-même, le chef des Réalistes d’antan, l’ennemi des rimes et des rythmes, celui qui tenait alors sur les poètes les discours précisément que tient aujourd’hui M. […] Cela s’appelle Discours à Nana et ce n’est pas très long.
Il paraît que ce vilain veut mettre « un masque aux fleurs », et je l’ai entendu leur tenir de bien sévères discours : Fleurs, il faut être philosophe, Votre âme est de bien mince étoffe. […] Elle parle, égale, austère et infatigable, jusqu’à ce que le lecteur édifié médite longuement sur cette religieuse phrase finale : « Dans le monde supérieur où il est parvenu, il lui a été sans doute tenu compte de ce désir du bien qui, durant plus d’un demi-siècle, a tourmenté sa vie et ennobli ses faiblesses. » Je regrette d’ignorer également la musique et l’hymne suisse et de ne pouvoir me jouer quelques mesures après ce beau discours de distribution des prix.
Car, il faut le reconnaître, les choses sont vues de si haut et conduites si loin, le discours est mené avec un tel dédain des raisonnements intermédiaires, la connaissance des questions préalables est tellement supposée par l’auteur, que son livre ne s’adresse naturellement qu’à une élite assez restreinte de lecteurs : à ceux auxquels une intelligence très ouverte permet de goûter une manière d’écrire plus intuitive qu’analytique, très suggestive, et qui préféreront à l’enseignement du manuel la causerie géniale d’un maître écrivain et d’un maître penseur. […] Le discours qu’il prononçait à cette occasion montre la profondeur du sentiment chrétien, la sainte émotion et la certitude joyeuse qui conviennent à un vrai disciple.
Il était en effet, dans toute la force des termes, à la fois le savant et le maître, celui qui travailla beaucoup moins pour lui que pour la science, celui qui, à l’imitation de Socrate, fait de sa vie, de ses labeurs, de ses discours, un continuel enseignement. […] Mais, par un reste de logique, cette immoralité que nous dénigrons, nous en faisons l’unique objet de nos rêves, de nos désirs, de nos discours, de nos actes de nos méditations, de nos dissertations, de notre art et de notre science.
Les autres grandes pièces : le Discours du Bitume, le Chant brutal des Viveurs, Maman Nature, la Revanche des Bêtes, les Deux Voitures, la Terre de Procuste, enfin, (titre sublime !) […] nous aurons de jolis discours et de jolis articles et de bien délicieuses images dans les journaux illustrés si cette immondice arrive à terme.
. — Ma foi, je compte plus sur la flamme et le fer que sur les belles paroles et les longs discours. […] Plus de belles phrases ni de longs discours ; la flamme et le fer !
Discours sur l’étude de la philosophie naturelle, p. 159-162. — System of Logic, I, 458.
Une fois arrivé en Angleterre, il aura de la tenue : j’avoue que sur provocation il pourra bien encore par-ci par-là picorer dans les jardins conjugaux de l’aristocratie ; mais à la fin il se rangera, il ira au Parlement prononcer des discours moraux, il deviendra membre de l’association pour la répression du vice.
On cause du discours de Renan à l’Académie, et comme je me laisse aller à avouer toute la révolte de la franchise de mon esprit et de mon caractère, à propos du tortillage contradictoire de sa pensée, du oui et du non, que contient chacune de ses phrases parlée ou écrite, Mme Daudet, en une de ses charmantes ingénuités qu’elle a parfois, laisse tomber, comme si elle se parlait à elle-même : « Oui vraiment, il n’a pas le sentiment de l’affirmation !
Et, faute des vertus de style, un discours qui a exalté les masses relève de la politique, non de la littérature, domaine réservé. […] Le fait est faux ; faux par là même tous les discours auxquels il eût donné lien, faux les commentaires qu’on en tire ! […] Ce vieux vagabond, je le pris pour un énergumène, bien que la juste signification de ce mot m’échappât ; mais j’avais entendu appeler ainsi des gens redoutables, qui font des discours et des gestes et qui n’ont pas le sens commun.
La foi profonde, presque ascétique de l’héroïne et l’allure prédicante de ses discours nous laissent indifférents et froids. […] Quand nous rencontrons sur notre route un écrivain, nous inclinons à nous occuper surtout de cette troisième partie du discours que l’on nomme l’élocution.
IV Cette histoire de Cromwell, son chef-d’œuvre, n’est qu’une réunion de lettres et de discours commentés et joints par un récit continu.
L’indocile C’est ce bandit Lacombe, qui se montra rebelle aux discours persuasifs de son avocat, aux obligations du directeur de la prison.
Ricard, malgré le papillotage et le bondissement de son discours, laisse voir à chaque instant qu’il sait beaucoup et qu’il a beaucoup comparé.