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1023. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Histoire des Pyrénées »

Le mouvement d’intérêt curieux qui nous emporte, en ce moment, vers les Mémoires… de tout le monde, est le même qui nous pousse à écrire l’histoire… de tout le monde aussi, en fait de peuples.

1024. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Les Femmes d’Amérique » pp. 95-110

En supposant que Bellegarrigue ne le couvre pas de l’obscurité de son nom, il serait curieux de savoir comment un tel éloge serait accepté par les femmes auxquelles on l’adresse, et par les hommes qui, d’ordinaire, les font respecter.

1025. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Madame de Sévigné » pp. 243-257

Elle a la cruauté curieuse et despotique de l’enfant qui arrache les ailes à un hanneton, et qui, si le hanneton blessé s’éloigne et s’enfuit sur ses pattes, l’arrête et veut qu’il reste là !

1026. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Les Femmes et la société au temps d’Auguste » pp. 293-307

la moins curieuse partie de son ouvrage.

1027. (1880) Goethe et Diderot « Note : entretiens de Goethe et d’Eckermann Traduits par M. J.-N. Charles »

Je suis curieux de voir le rôle qu’il jouera… (Hélas !

1028. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Alexandre de Humboldt »

Ici ou là, c’est toujours le même curieux, le même frétillant d’observation, le même assembleur de faits imperceptibles qu’il épingle, et qui se compose des herbiers avec tout et même avec des autographes !

1029. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Horace Walpole »

Et cependant, malgré tout cela, malgré le curieux, le flâneur, l’antiquaire, l’auteur, l’amateur des jardins et des tabatières, et des petits pois, il y avait en lui fibre de dandy, — fibre de dandy qui se moque bien de tous les systèmes nerveux et même du sien, de tous les étonnements, de toutes les émotions.

1030. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Le roi Stanislas Poniatowski et Madame Geoffrin »

Seulement, pour les curieux qui veulent analyser tout, en ce mystère psychologique d’une amitié entre une petite bourgeoise de la rue Saint-Honoré et un homme qui était du bois dont on fait les Rois bien avant que Catherine II prît la peine de le tailler en Roi, l’explication de Ségur recule la difficulté mais ne la résout pas.

1031. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Nicolas Gogol »

Ce livre a été publié en deux parties et à deux époques, mais la première est la plus curieuse, car le satirique, dans cette première partie, l’est sans esprit de retour : il brûle son vaisseau ; et, dans la seconde, il fait l’effet d’arranger les planches d’une barquette pour s’en revenir.

1032. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXI. Philosophie positive »

C’est très curieux.

1033. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXIV. Alexandre de Humboldt »

Ici ou là, c’est toujours le même curieux, le même frétillant d’observation, le même rassembleur de faits imperceptibles qu’il épingle et qui se compose des herbiers avec tout, et même avec des autographes !

1034. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXIX. M. Eugène Pelletan »

Malheureusement pour ceux qui auraient été curieux d’un tel résultat, la profession de foi de M. 

1035. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXX. Saint Anselme de Cantorbéry »

L’Allemagne, curieuse comme si elle n’avait pas d’idées à elle, et personnelle au point de chercher ses idées partout l’Allemagne, depuis longtemps, cherchait l’or que Leibnitz avait dit briller dans le fumier du moyen âge.

1036. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXXI. Sainte Térèse »

Quel critique enfin a signalé au public, d’une façon quelconque, l’existence d’une traduction qui met à sa portée une œuvre littéraire, comptée au premier rang dans la littérature espagnole, et qui de plus lui fait connaître une de ces prodigieuses individualités, comme on dit maintenant, d’autant plus curieuse qu’elle est inexplicable à la sagacité purement humaine de l’Histoire, mais dont, pour cette raison peut-être, l’Histoire aime peu à s’occuper.

1037. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Raymond Brucker. Les Docteurs du jour devant la Famille » pp. 149-165

… Raymond Brucker, le trop oublié Brucker, — dont les petits lettrés de cet âge disent peut-être, avec des airs curieux et naïfs : « Qu’est-ce que c’est donc que ce Raymond Brucker ? 

1038. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Dargaud »

Que n’aurait pas été Leopardi s’il avait eu la foi du Dante, ce Leopardi dont la gloire se raconte à l’oreille de quelques artistes curieux ?

1039. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « E. Caro »

Curieux, il a voulu voir ce qu’il y avait dans le fond du sac métaphysique des gros messieurs qui, présentement, tiennent la corde dans la publicité, et dont le premier en bruit, sinon en valeur, est Renan.

1040. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Agrippa d’Aubigné »

Excepté des curieux de bibliothèque, cherchant partout des détails de mœurs et d’Histoire, on ne lisait plus guères le Baron de Fœneste et la Conversion de Sancy, ni non plus les Tragiques, le principal ouvrage de d’Aubigné pourtant, le seul qui puisse justifier la gloire posthume qu’en ce moment on cherche à lui faire.

1041. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Le Sage » pp. 305-321

Jeu curieux de la destinée !

1042. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Raymond Brucker » pp. 27-41

A propos du Maçon, retouché par cet esprit que la religion a retouché aussi jusque dans le fond et le tréfond de son être, il est peut-être curieux et piquant d’esquisser à traits pressés une vie singulière, que les Mémoires du dix-neuvième siècle ne donneront pas, et qu’en bonne conscience l’Histoire littéraire de cette époque ne pourrait décemment oublier.

1043. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Edmond About » pp. 91-105

encore une fois, en raison de ce bruit, il est curieux de voir ce que sont les livres d’un homme qui, par ses livres et en trois temps, arrive dans un siècle sans cœur, indifférent aux courageux qui luttent, à cette petite importance-là !

1044. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Francis Wey »

L’auteur est plus un curieux, qui se regarde en se retournant, qu’un pathétique romancier qui épouse ardemment et les personnages et les événements de son histoire.

1045. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XVI. Des sophistes grecs ; du genre de leur éloquence et de leurs éloges ; panégyriques depuis Trajan jusqu’à Dioclétien. »

Marc-Aurèle, arrivé dans cette ville, fut curieux de l’entendre.

1046. (1905) Pour qu’on lise Platon pp. 1-398

Cette manière de moine pauvre, sinon de moine mendiant, intéressa Platon comme une nouveauté curieuse. […] Ils étaient assez différents les uns des autres comme on peut croire, puisqu’ils étaient instruits, intelligents et curieux. […] Il est même curieux de remarquer qu’à mesure que les plaisirs sont plus vrais, ils sont plus mêlés. […] Or ce dont on est curieux, c’est ce qu’on n’est pas soi-même. […] Il offre, lui, une particularité assez curieuse.

1047. (1866) Dante et Goethe. Dialogues

Ces sortes de bons avis, ces opinions du sens commun sur les premiers essais du génie, formeraient un curieux chapitre dans l’histoire des vocations contrariées. […] On sait avec certitude que Dante y vint lui aussi, comme un peu après Pétrarque et Boccace ; qu’il y soutint contre d’habiles et nombreux adversaires un quod libet, réputé prodigieux, ce qui valut à l’amant de Béatrice, avec le renom de poëte, le renom de théologien à jamais consacré par la fresque de Raphaël où il prend place parmi les Docteurs, et fit inscrire sur son tombeau ce vers curieux : Teologus Dantes nullius dogmatis expers. […] J’ai eu dans les mains un livre curieux du xive  siècle, un traité sur le commerce, dont l’auteur, un certain Baldinucci, abonde dans votre sens. […] Un sentiment aussi mal défini, aussi exalté, est assurément une des plus curieuses, une des plus maladives variétés de l’amour platonique, et je l’aurais cru tout à fait incompatible avec le bon sens et la saine raison de Gœthe. […] C’est lui qui découvre dans la structure de l’homme l’os intermaxillaire que nieront encore, longtemps après, des savants de profession, tels que Camper et Blumenbach ; c’est à lui que l’on rapporte les plus curieuses observations sur la double tendance spirale et verticale qui détermine la vie des végétaux.

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