Il ne faudrait pas croire après cela que ces deux petits romans soient de la même famille que ceux de Xavier de Maistre ou, pour citer un moindre artiste, de M. […] L’embarras est grand : ce que je citerai me laissera le remords de paraître négliger ce que je ne cite point : Tout dans l’immortelle nature Est miracle aux petits enfants.
On cite l’exemple de Virgile ; Virgile est-il donc sans invention ? […] Qu’il y ait dans la Henriade de beaux vers, très bons à citer dans une prosodie comme exemples de figures de mots, tout le monde est d’accord avec la Harpe. Il a eu tort toutefois d’en dresser, lui aussi, un bordereau pour l’opposer au bordereau des fautes, et j’en citerais plus d’un qui déparerait même une prosodie.
Alexandre Dumas, dans la préface citée plus haut, rappelle que le divorce ne sépare pas seulement deux époux qui ne peuvent plus s’entendre, mais qu’il ôte aux enfants le nid dont leur faiblesse a encore besoin. […] Je ne cite que pour mémoire cette littérature judiciaire, et de même les hommes que la magistrature et le barreau ont prêtés à l’histoire, à la sociologie, à la tribune parlementaire, aux lettres. […] Sans doute je pourrais citer l’éloge enthousiaste d’un Lamoignon par Boileau, d’un Mathieu Molé ou d’un Michel de l’Hospital par Voltaire ; on rencontrerait aisément des pages à la gloire d’un d’Aguesseau ou d’un Malesherbes.
Cependant, pour ne laisser aucun doute dès l’abord sur ce reproche d’obscurité qui reviendrait souvent, je citerai tout de suite, dans un genre opposé, ce couplet de L’Épée de Damoclès, où le poète s’attaque à Louis XVIII dans la personne de Denys le Tyran : Tu crois du Pinde avoir conquis la gloire, Quand ses lauriers, de ta foudre encor chauds Vont à prix d’or te cacher à l’histoire, Ou balayer la fange des cachots… Ce couplet reste à l’état de pur logogriphe. — Je reprends la série des premières chansons. […] Mon habit est une des chansons qu’on aime le plus à citer. […] Il a dit quelque part : « Consulter est un moyen de parler de soi qu’on néglige rarement. » On pourrait dire la même chose du rôle de conseiller quand on sait s’y prendre ; sous prétexte de s’occuper des autres, on se met doucement en avant, on se cite en exemple.
Cette révolution intérieure, si brusque qu’elle ait paru, avait été préparée depuis quelques semaines par des compagnons de captivité ; on cite, pour y avoir contribué, deux évêques, l’évêque de Montauban et celui de Saint-Brieuc, sans oublier « la belle et intéressante veuve du comte Stanislas de Clermont-Tonnerre ». […] De là un déluge de plaisanteries sur la religion ; l’un citait une tirade de La Pucelle ; l’autre rappelait ces vers philosophiques de Diderot… La conversation devient plus sérieuse ; on se répand en admiration sur la Révolution qu’avait faite Voltaire, et l’on convient que c’est là le premier titre de sa gloire : « Il a donné le ton à son siècle, et s’est fait lire dans l’antichambre comme dans le salon. » Un des convives nous raconta, en pouffant de rire, que son coiffeur lui avait dit, tout en le poudrant : « Voyez-vous, monsieur, quoique je ne sois qu’un misérable carabin, je n’ai pas plus de religion qu’un autre. […] Thiers ; l’exemplaire était couvert de notes au crayon dont quelques-unes m’ont paru curieuses ; j’en citerai une qui concerne La Harpe.
Un tel classique a pu être un moment révolutionnaire, il a pu le paraître du moins, mais il ne l’est pas… il n’a renversé ce qui le gênait que pour rétablir l’équilibre “au profit de l’ordre et du beau”… » C’est aussi : « Les écrivains d’un ordre moyen, justes, sensés, élégants, toujours nets, d’une passion noble et d’une force légèrement voilée… écrivains modérés et accomplis… Cette théorie dont Scaliger a donné le premier signal chez les modernes est la théorie latine à proprement parler et elle a été aussi pendant longtemps la théorie française… Le chef-d’œuvre que cette théorie aimait à citer c’est Athalie. » En somme, c’est ici la théorie de l’unité soutenue par Buffon dans le Discours sur le style, et Sainte-Beuve conclut : « Il n’y a pas de recettes pour faire des classiques : ce point doit être enfin reconnu évident. […] D’autres citent M. […] Maurice Le Blond, qui cite ici M. de Bouhélier en exemple, admirait trop les premiers essais de cet auteur, il y admirait même des inexactitudes et des ignorances invraisemblables qu’on a relevées souvent.
Une autre idylle, intitulée le Malade, trop longue pour être citée, est pleine des beautés les plus touchantes. […] Il poussera encore plus loin ses conquêtes, il abattra aux pieds du Sauveur la majesté des faisceaux romains en la personne d’un proconsul, et il fera trembler dans leurs tribunaux les juges devant lesquels on le cite. […] Pline continue à nommer environ une quarantaine de peintres inférieurs, dont il ne cite que quelques tableaux.
Pommier d’avoir complété par la caricature héroïque la tragédie de son sujet, on peut citer Dante, Michel Ange et plus bas Callot, les trois hommes de l’inspiration la plus idéale qui ait peut-être jamais existé. […] Ainsi les pièces du volume les plus hérissées de difficultés et qui en paraissent comme fantastiques, c’est Le Voyageur, poëme géographique ; c’est La Fontaine de Jouvence, poëme hydrothérapique ; c’est Le Nain, c’est L’Égoïste, que l’auteur appelle une folie ; c’est Pan, c’est L’Idylle du Financier et de la Bergère ; c’est La Chine, c’est Blaise et Rose, une idylle réaliste, en style marotique, et ces pièces ont une étendue qui les rend impossibles à citer. […] En effet, citer quelques vers trisyllabiques détachés et enlevés d’un ensemble étendu n’est donner un exemple satisfaisant ni de la difficulté surmontée ni de l’effet produit sur l’imagination par ces vers trisyllabiques se succédant, se balançant, courant et tombant les uns sur les autres, comme ces petites vagues qui sont la houle et puis toute la mer, et qui, quand on en tient dans le creux de sa main ce qu’on en peut prendre, ne donnent guère certes la moindre idée du bleu et du grand Océan dans lequel on vient de les puiser.
» C’est le cas de citer derechef Pascal et la suite de sa terrible page sur le moi haïssable : « Je le hais parce qu’il est injuste, parce qu’il se fait centre de tout. […] Encore, les trois écrivains dont je viens de citer les noms n’étaient-ils pas des amis pour les Goncourt. […] Redressons les murs de ce moulin de Lemuy, en Franche-Comté, où fut établi, en 1716, le contrat de mariage de l’arrière-grand-père du génial chimiste dont je citais plus haut de si fortes phrases, Claude Pasteur. […] Quant à Tourguéniew, il suffit de citer Pères et Enfants justement, pour constater à quel degré il restait de son pays. […] Deux des noms de grands provinciaux que je citais tout à l’heure nous seront à tout le moins une indication, celui du professeur Ollier, et celui du professeur Grasset.
Je veux citer celle-ci presque tout entière80 : « On dit qu’il s’endort. » — Caroline, Est-il vrai qu’à Fontainebleau Ce puissant maître de château, Devant qui l’Europe s’incline, Que lui-même, que l’Empereur, Parmi tous les soins de l’empire, Sache même que je respire, Et me flattez-vous d’une erreur ? […] La pièce est inédite ; on saura deux fois gré à l’auteur de nous avoir permis de la citer : LA VALLÉE DE CHAMPROSAY le jour du sacre de charles x (29 mai 1825). […] ) On me cite encore la funèbre apostrophe que voici, tirée de la première scène de Rubena par le poëte portugais Gil Vicente, de la fin du xve siècle : c’est l’héroïne qui, dans les transes étouffées d’un enfantement mortel, s’écrie : « Sombres et tristes nuées qui passez si rapides, oh ! […] Il cita beaucoup de vers du Cid d’Andalousie ; il aimait ce rôle. » 97.
Les exemples à citer de ce genre de fortune ne manqueraient pas dans le passé, et l’avenir, il faut l’espérer, en réserve quelques-uns encore. […] Tandis qu’au dehors une librairie intelligente, aidant à ce retour du public, réimprimait des collections d’anciens mémoires, de petits choix de lettres de Mme de Montmorency, de Mme de Scudery, de Mme de Coulanges, on citait tel cercle où les femmes prenaient le deuil à l’anniversaire de la mort de Mme de Sévigné. […] Après celui de Mme d’Houdetot par Mme de Rémusat, je pourrais citer d’elle encore le portrait de Mme de Vintimille et celui de M. […] Il y aurait eu à citer pourtant des scènes vraiment touchantes et profondes, dans lesquelles cette reine si enchaînée par l’étiquette, se laissant prendre au semblant d’affection que tout le monde autour d’elle prête à don Alphonse, trahit devant lui sa faiblesse de femme et ne peut étouffer ses larmes.
Enfin, pour citer Balzac lui-même à Balzac, les têtes les plus étonnantes de sa Comédie humaine, celles dans lesquelles il a versé le plus d’intelligence, sont des têtes de dandys. […] Or, ce sont ces deux qualités incommunicables, et après lesquelles il n’y a plus rien à citer dans les formes et les mérites de la pensée, que Balzac a montrées dans les Contes drolatiques comme il ne les a jamais montrées, du moins au même degré. […] Je citerai entre autres, comme une situation emportée du crayon et de la fantaisie puissante, le « clouement » de la Billette à la muraille par le sire d’Armignac, dont l’exécution est d’une férocité et d’un comique qu’on n’eût jamais cru pouvoir mêler. […] Je citerai encore la scène où Boys-Bourredon apprend qu’il va mourir pour la connestable.
Et puis s’il citait avec politesse, il discutait sans complaisance. […] J’ai d’ailleurs remarqué que cette amabilité des citations l’avait suivi dans toute sa carrière : alors qu’il était arrivé, n’ayant besoin de personne, il aimait à citer des travaux secondaires d’inconnus, de jeunes gens, sans intérêt alors assurément, par souci d’exactitude et minutie d’information.
Et pourtant, de 1660 à 1750, lorsqu’on voulait citer aux Anglais rebelles et agités le modèle d’un peuple soumis et tranquille, on venait le chercher de ce côté-ci du détroit. […] On cite encore, en ce temps-là, des nez qui ont une notoriété dont leurs possesseurs se seraient volontiers passés.
Je ne les citerai pas tous. […] Car toutes les phrases que j’ai citées, ne supposent-elles pas une grande foi chez leurs auteurs ?
De la part des grands écrivains, et il est inutile de citer ici d’illustres exemples qui sont dans toutes les mémoires, ces sortes de confidences ont un charme extrême ; le beau style donne la vie à tout ; de la part d’un simple passant, elles n’ont, nous le répétons, de valeur que leur sincérité. […] Dans ces excursions silencieuses, il emporte deux vieux livres, ou, si on lui permet de citer sa propre expression, il emmène deux vieux amis, Virgile et Tacite ; Virgile, c’est-à-dire toute la poésie qui sort de la nature ; Tacite, c’est-à-dire toute la pensée qui sort de l’histoire.
Pollux dans l’ouvrage que nous citons, dit quelque chose qui me paroît propre à confirmer la conjecture ingénieuse et sensée dont je viens de parler. […] Ce même Pollux nous donne dans le chapitre de son livre que je viens de citer, un détail très-long et très-curieux sur les differens caracteres des masques qui servoient dans les representations des comédies et des tragédies.
Seulement, chaque fois que nous en citons un, on le récuse, celui-là ne compte pas. […] De sorte que je pouvais presque me dispenser de citer des exemples : cette constatation eût suffi à me donner raison et à prouver que Bossuet corrigeait la plupart du temps, non en théologien, mais en écrivain et en poète.
Les rapports ne sont pas aussi frappants pour la poésie dans la prose française ; mais ils n’en existent pas moins, et il me serait facile de citer des exemples qui ne laisseraient aucun doute à cet égard. […] Mais, entre tous les faits que je pourrais citer pour prouver la thèse où je me suis engagé, je vais en choisir un qui frappera peut-être d’autant plus que, sans doute, on l’attend moins.
— une humanité pensante sur le bout du doigt, nous trouvons des pages d’une grande vie qu’il faut citer pour donner une idée de ce que la préoccupation de d’Arpentigny nous fait perdre. […] Comme le principe de la vitalité est dans les nerfs, Chopin est mort jeune. » Dans l’impossibilité de citer tout ce qui peut donner l’idée de ce talent inconnu qui a bien le droit d’une place au soleil, nous avons choisi ces lignes pénétrantes sur Chopin ; mais ceux qui liront, après nos citations, le capitaine d’Arpentigny, auront seuls la mesure de ce talent, qui peint Chopin avec cette profondeur nuancée et qui, du même pinceau, nous peint si différemment des natures différentes, — par exemple le général Rapp et le prince Jules de Polignac.
La Madelène cite quelques-uns de ses vers. […] … On ne cite de tels vers que parce qu’ils s’appellent La Sorcière, — parce que cet homme qui a manqué un empire se promettait une royauté, — parce qu’il n’a pas revu son château et que nous savons à présent où ses os blanchissent… Macbeth pur, tué avant la couronne, et qui n’a sur les mains que son propre sang !
Il nous citerait beaucoup de vers charmants et perdus, qui n’ont pu parvenir à faire des poètes de ceux qui les avaient écrits. […] Mais, tel qu’il est, il a son accent, et, comme les deux modèles que nous venons de citer, c’est une critique sociale qui s’enveloppe, pour passer partout, dans le manteau flottant et bariolé de la Fantaisie.
Il en citait les passages selon lui les plus décisifs, avec ceux de M. […] Souvent, il ne nomme même pas l’auteur qu’il cite. […] Benda cite inexactement, ou si quelque vieux poète s’est passé cette forte licence. […] Lorsqu’il cite Homère en grec, M. […] Émile Bouvier cite M.
On cite de Thiers des mots assez piquants et qui lui ressemblent.
Il était amené non moins naturellement à citer le cardinal de Retz et à le mettre en regard de Tacite, en ayant soin toutefois de distinguer entre la valeur morale des deux personnages ; mais le rapprochement politique était des mieux indiqués.